[Alegas] Mes Critiques en 2022

Modérateur: Dunandan

Playtime - 5/10

Messagepar Alegas » Ven 29 Avr 2022, 17:21

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Playtime de Jacques Tati
(1967)


Comme dit dans ma critique récente de Mon Oncle, j’ai souvent l’impression de voir avec le films de Tati des idées de court ou moyen-métrage, qu’on étalerait au-delà du raisonnable sur un long, et s’il y a bien un film du réal qui représente bien cette idée, c’est Playtime. Le film a pourtant, sur le papier, tout pour me plaire : Tati décide de continuer à explorer la thématique d’un changement d’époque dans une France où une partie de la population, représentée par monsieur Hulot, n’arrive pas à suivre la course à la modernité, le tout à travers un film qui va ne parler que de ça, et dont la forme va épouser complètement le fond. De plus, Tati joue les perfectionnistes jusqu’à ce film, ce qui va aboutir sur un résultat qui n’a probablement aucun équivalent dans l’histoire du cinéma français. Playtime est un pur film conceptuel, où chacun de ses cadres est conçu pour faire passer une idée, un propos. Un film qui joue autant la carte du minimalisme que du chaos, pour finalement parfois mélanger les deux pour un résultat vraiment impressionnant.

Si je devais juger Playtime uniquement sur la forme, je ne parlerais qu’en termes élogieux tant on sent que c’est un pur film de cinéma, avec des idées visuelles toutes les minutes, mais le souci c’est que Tati semble avoir tellement donné sur l’enrobage de son film que le reste a du mal à suivre. Car pour le coup, Playtime est aussi un film qui aurait aussi bien sa place dans un musée d’art contemporain que dans une salle de cinéma : le film ne semble exister que pour délivrer son propos et ses idées visuelles, et pour tout ce qui touche à la narration il faut aller voir ailleurs, tant Tati relègue ça au second plan. Aucune évolution de personnage, des séquences entières qui n’avancent à rien si ce n’est développer une idée visuelle et/ou thématique (le passage des appartements cubiques avec les baies vitrées, au bout de cinq minutes on a compris, pas besoin de faire durer ça pendant vingt), des étirements temporels pour pas grand chose (le restaurant c'est looooong), autant dire que si on adhère pas au concept il y a vraiment moyen de trouver le temps long. Du coup, le film m’a fait l’effet d’une très belle œuvre visuellement parlant, mais froide et complètement centrée sur elle-même. La moyenne pour la forme sensationnelle donc, mais pour le reste c’est un film qui ne m’a jamais parlé, touché ou créé la moindre émotion, si ce n’est quelques sourires.


5/10
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Audition - 6,5/10

Messagepar Alegas » Sam 30 Avr 2022, 11:23

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Audition de Takashi Miike
(1999)


Troisième film de Takashi Miike que je découvre et c’est clairement le meilleur que j’ai pu voir jusqu’ici. Pourtant, je partais du principe que j’allais voir un film d’horreur et du coup la surprise a été de taille tant on est jamais dans le domaine de l’épouvante, plutôt dans quelque chose de l’ordre du drame romantique qui tourne mal pour finir sur un un dernier acte à mi-chemin entre le fantastique et le torture-porn. Mais ça a été une surprise bienvenue tant je ne savais absolument pas vers quoi le récit se dirigeait, et du coup j’ai suivi avec attention cette histoire d’homme qui vit seul depuis la mort de sa femme, et qui va auditionner des jeunes femmes pour officieusement trouver une nouvelle compagne. Un pitch un peu WTF qui va déboucher sur quelque chose d’encore plus étonnant, et même si le temps paraît un peu long lors de la première heure qui agit grosso modo comme une gigantesque introduction, le jeu en vaut la chandelle tant le film devient intéressant à partir du moment où le couple se forme.

Je trouve qu’il y a un vrai petit quelque chose dans le fait qu’on se doute très bien que la femme n’est pas ce qu’elle paraît, et les petits indices disséminés par Miike au cours du récit ne font qu’augmenter le questionnement du spectateur (la première séquence avec le sac qui bouge, dans le genre scène qui crée l’intérêt ça se pose là). Et puis vient la dernière demi-heure où le film opère un sérieux virage de ton et de traitement, la légèreté qu’on pouvait trouver un peu disparaît complètement et on part sur un enchaînement de scènes où on ne sait plus vraiment comment se positionner en termes de véracité de ce qu’on nous montre, le tout avec un montage que j’ai trouvé assez brillant et que je rapprocherais d’un Satoshi Kon en live action, la maîtrise formelle en moins (globalement le film est pas fou visuellement).

Et puis vient l’ultime séquence et là on a vraiment plus l’impression d’être dans le même film, sans que ce soit un défaut. Alors ok, ça fait parfois un peu gratuit (même si ça reste souvent hors-champ et donc pas spécialement voyeur), mais ça met le spectateur dans une position vraiment inconfortable et, encore une fois, sans savoir vers quoi ça se dirige, et pour le coup j’avoue que j’ai plutôt apprécié cette expérience. Sans que ce soit un film que j’ai spécialement envie de revoir, c’est tout de même un métrage qui aura su imprimer en moi des images et idées marquantes, grandement aidé par une actrice dont le physique et le jeu la pose aisément dans les personnages féminins de l’histoire du cinéma dont on a absolument aucune envie de croiser la route un jour (ses petits bruits juste avant de planter une aiguille, je suis pas prêt de l’oublier). Au final, c’est peut-être un film qui se base énormément sur l’effet de surprise qu’il procure, et donc qui se reverra à la baisse ensuite, mais en l’état, sur cette première vision, je ressors surpris et enthousiasmé par ce que j’ai vu.


6,5/10
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Capitaine Blood - 7/10

Messagepar Alegas » Sam 30 Avr 2022, 18:45

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Captain Blood (Capitaine Blood) de Michael Curtiz
(1935)


Le film d’aventure à l’ancienne, c’est tout de même un pari à prendre en tant que spectateur, même cinéphile : malgré la réputation d’un film, on peut vite se retrouver devant quelque chose de très daté, d’hyper kitsch, et surtout devant un rythme pas génial, la gestion des rebondissements à l’époque n’étant pas la même qu'aujourd'hui. Heureusement, ce n’est pas le cas avec ce Captain Blood de très bonne facture, qui constitue encore aujourd’hui un excellent divertissement. On retrouve derrière ce film quasiment la même équipe créative que l’adaptation de Robin des Bois qui se fera trois ans plus tard : Jack Warner à la production, Michael Curtiz à la réal, Errol Flynn en lead, Olivia de Havilland en love interest, autant dire qu’on est entre de bonnes mains, surtout qu’ici je trouve qu’on est un bon cran au-dessus du film précédemment cité.

C’est vraiment un film conçu pour qu’on ne s’ennuie pas, ça rentre dans le vif du sujet avec une histoire qui décolle au bout de cinq minutes de présentation du personnage principal, et même le rythme endiablé se fait au détriment du développement des personnages secondaires ça reste largement excusable dans le sens où le film fait exprès d’user des clichés du film de pirate pour établir ses personnages (manichéens du coup, mais c’est pas spécialement gênant) et situations classiques. De toute évidence, Captain Blood est une référence absolue pour le genre tant on sent qu’il a posé à lui seul plein de choses repris derrière par les autres, et ce même sur des exemples récents comme les Pirates of the Caribbean, notamment le premier opus où on retrouve des situations identiques (l’assaut à Port Royal avec les prisonniers qui en profitent pour s’échapper, l’île de Tortuga et son ambiance de repaire de vauriens, etc…), mais aussi sur des films d’aventure qui ne se déroulent pas sur l’océan, en témoigne un passage avec Blood esclave qui a très probablement influencé Milius sur une scène de Conan.

Alors oui, époque oblige, c’est un peu kitsch et l’action peut paraître désuète, notamment les quelques combats à l’épée, mais Curtiz se rattrape clairement sur les séquences d’abordage d’une ampleur et d’une fabrication assez dingue, et sur ce point le climax final reste un beau morceau de bravoure malgré les moyens limités (je paierais cher pour voir ce que McTiernan aurait fait avec son remake prévu dans les années 90 :bluespit: ). Côté casting, je suis toujours pas fan de Flynn que je considère plus comme une belle gueule qu’autre chose, quand il s’agit de le montrer en capitaine charismatique pour son équipage c’est pas le mec le mieux pour ça à mon sens, par contre il est nettement plus convaincant dans l’aspect romantique du métrage, avec son duo avec Olivia de Havilland qui lui tient bien tête. Sinon, je suis plutôt surpris par le fait que l’exotisme du film tienne bien la route malgré le noir et blanc, alors qu’on pourrait penser que ça serait gênant pour un genre où les couleurs sont souvent mises en avant, là encore on sent que la fabrication du film aide beaucoup à contrebalancer ça. Du bon film d’aventure, rythmé et sans bouts de gras, autant dire que ça se recommande aisément.


7/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2022

Messagepar Alegas » Dim 01 Mai 2022, 09:13

BILAN AVRIL 2022


Films vus :

129 : The fallen idol, Carol Reed, 1948, Truc VOST : 7/10
130 : The Mission, Johnnie To, 1999, Truc VOST : 5/10
131 : Arthur Christmas, Sarah Smith, 2011, TV VOST : 6/10
132 : Le premier jour du reste de ta vie, Rémi Bezançon, 2008, Blu-Ray VF : 9,5/10
133 : Death becomes her, Robert Zemeckis, 1992, Blu-Ray VOST : 6/10
134 : Freaks out, Gabriele Mainetti, 2021, Ciné VOST : 7,5/10
135 : Upgrade, Leigh Whannell, 2018, TV VOST : 7/10
136 : Harold and Maude, Hal Ashby, 1971, DVD VOST : 7/10
137 : The last hurrah, John Ford, 1958, TV VOST : 5/10
138 : Des gens sans importance, Henri Verneuil, 1956, Truc VF : 7/10
139 : Rare exports, Jalmari Helander, 2010, Truc VOST : 6,5/10
140 : Forrest Gump, Robert Zemeckis, 1994, Blu-Ray VOST : 8/10
141 : Caché, Michael Haneke, 2005, TV VF : 6/10
142 : Mon oncle, Jacques Tati, 1958, TV VF : 6,5/10
143 : Fantastic Beasts : The secrets of Dumbledore, David Yates, 2022, Ciné VOST : 4,5/10
144 : Dark Water, Hideo Nakata, 2002, Ciné VOST : 7,5/10
145 : Ringu, Hideo Nakata, 1998, Ciné VOST : 6/10
146 : Playtime, Jacques Tati, 1967, TV VF : 5/10
147 : Audition, Takashi Miike, 1999, Ciné VOST : 6,5/10
148 : Captain Blood, Michael Curtiz, 1935, DVD VOST : 7/10
149 : Make way for tomorrow, Leo McCarey, 1937, Blu-Ray VOST : 8/10
150 : Mountains of the moon, Bob Rafelson, 1990, TV VOST : 7/10
151 : Top Gun, Tony Scott, 1986, TV VOST : 4/10
152 : Crash, David Cronenberg, 1996, Ciné VOST : 5/10
153 : Pocahontas, Mike Gabriel & Eric Goldberg, 1995, Ciné VF : 7,5/10
154 : Spider-Man : No way home, Jon Watts, 2021, Truc VOST : 5/10
155 : CODA, Siân Heder, 2021, Ciné VOST : 6,5/10
156 : Monsieur Klein, Joseph Losey, 1976, TV VOST : 5,5/10
157 : Goliath, Frédéric Tellier, 2022, Ciné VF : 6/10
158 : The unbearable weight of massive talent, Tom Gormican, 2022, Ciné VOST : 6/10
159 : Chef, Jon Favreau, 2014, TV VOST : 6/10
160 : Ogre, Arnaud Malherbe, 2022, Ciné VF : 3/10
161 : Before Sunrise, Richard Linklater, 1995, Blu-Ray VOST : 8/10
162 : En corps, Cédric Klapisch, 2022, Ciné VF : 7/10
163 : Mulan, Tony Bancroft & Barry Cook, 1998, Ciné VF : 8/10
164 : The thing from another world, Christian Nyby, 1951, DVD VOST : 6/10


Découverte du mois :

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Autres découvertes marquantes :

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Place aux jeunes - 8/10

Messagepar Alegas » Dim 01 Mai 2022, 18:27

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Make way for tomorrow (Place aux jeunes) de Leo McCarey
(1937)


De la longue carrière de Leo McCarey, on cite régulièrement ses collaborations avec Cary Grant, avec Laurel et Hardy, ou encore celle avec les Marx Brothers, mais étrangement Make way for tomorrow passe souvent à la trappe. C’est typiquement le genre de film méconnu, mais réputé parmi ceux qui l’ont vu, et lorsqu’on le découvre on comprend rapidement pourquoi McCarey le considérait parmi ses meilleurs films, si ce n’est le meilleur. C’est vraiment étonnant que ce métrage ne soit pas plus connu, car il a vraiment tout d’un classique des années 30, avec son romantisme mis en avant, son côté désabusé hérité de la crise financière, ou tout simplement son sujet qui reste, malheureusement, d’actualité. Sur ce film, on va suivre un couple de retraité qui, à cause des retombées de la crise de 1929, est obligé d’être séparé après des décennies de vie commune, l’un vivant chez son fils, l’autre vivant chez sa fille.

Une situation qui va engendrer des situations qu’on devine rapidement : mal-être des enfants face à leur parent vieillissant, ces derniers qui ne savent pas où se mettre tant ils ont l’impression d’être de trop, et forcément la question de la maison de retraite qui va être mise sur le tapis. Un pitch qui fait penser forcément à l’un des films les plus célèbre d’Ozu, Voyage à Tokyo (dont le scénariste a apparemment directement été inspiré par le McCarey), et pour le coup je trouve que le film de McCarey réussit là où le japonais n’arrivait que rarement à me convaincre, notamment dans la gestion de l’émotion qui est ici vraiment réussie (il faut vraiment ne pas avoir de cœur pour ne rien ressentir devant les dernières minutes du métrage :( ). Si McCarey, formellement parlant, livre un travail carré mais qui n’impose pas de patte particulière (sans que ça ne soit gênant), il s’avère en revanche particulièrement bon dans la direction d’acteurs, avec son casting où tout le monde est excellent. Mentions spéciales au couple de retraité évidemment, d’une justesse et alchimie incroyable, mais aussi à Thomas Mitchell qui reste toujours un second rôle sympathique de l’époque. Bref, c’est vraiment un film qui mérite la découverte, d’autant que c’est loin d’être un classique qu’on cite à tout bout de champ alors qu’il le mériterait clairement.


8/10
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Aux sources du Nil - 7/10

Messagepar Alegas » Lun 02 Mai 2022, 22:58

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Mountains of the Moon (Aux sources du Nil) de Bob Rafelson
(1990)


Très belle surprise ce petit film d’aventure dont je n’avais jamais entendu parler avant que Heatmann le mentionne sur les réseaux sociaux, notamment en faisant un parallèle entre ce film et le Lost city of Z de James Gray, parallèle qui s’avère vraiment pertinent. Alors c’est pas un grand film, mais le fait est que j’ai finalement peu de réserves dessus tant tout se tient bien, surtout quand on considère l’époque de sortie, époque où ce genre de films était déjà en train de disparaître peu à peu (d’ailleurs le film a bidé à sa sortie, malheureusement mais sans grande surprise :| ). On va suivre une expédition célèbre où deux explorateurs aux visions et ambitions différentes vont tenter de trouver le lac qui serait la base du Nil, dans des contrées où aucun homme blanc ne s’est aventuré jusqu’ici. Une expédition qui ne sera pas de tout repos, entre porteurs qui se cassent à la première difficulté, attaques des indigènes, pertes de matériels, et c’est là l’une des grandes forces du métrage, à savoir qu’on saisit bien à quel point les personnages en chient dans cette aventure, jusque dans des petits détails tout bête (le coup du scarabée qui rentre dans l’oreille et qui dévore le tympan, ça se pose là comme séquence marquante) ou dans la violence qui surgit sans prévenir (la lance qui transperce le visage :shock: ).

Si on ajoute à cela une ampleur bien retranscrite sans s’éloigner du caractère intimiste du récit (intention qui se ressent jusque dans la mise en scène, jolie mais discrète), des personnages travaillés à l’évolution intéressante (la relation entre les deux héros, entre respect mutuel et compétitivité, marche très bien) et une interprétation de premier ordre (Patrick Bergin et Iain Glen sont excellents, et c’est étonnant de constater que leur carrière respective n’est pas à la hauteur de leur performance), on obtient un film largement recommandable, dont le seul réel défaut serait peut-être son rythme qui perd en efficacité lors des quelques séquences de retour à la civilisation , mais rien de quoi gâcher le plaisir que procure l’ensemble.


7/10
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Top Gun - 4/10

Messagepar Alegas » Mar 03 Mai 2022, 21:02

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Top Gun de Tony Scott
(1986)


Revision histoire de me le remettre en tête avant la sortie de la suite, et je reste totalement sur mon avis de ma première vision, lorsque je l’avais découvert au lycée lors d’une diffusion TV, à savoir que c’est quand même pas génial :eheh: . Je lis actuellement l’autobiographie d’Oliver Stone, qui explique qu’il avait refusé l’offre de Don Simpson d’écrire le script de Top Gun parce qu’il sentait que ça allait se terminer en projet patriotique as fuck, en tract d’enrôlement pour l’aviation militaire, et le fait est qu’il avait complètement raison car c’est vraiment ça :mrgreen: . Pour cacher le délire, on enrobe ça avec une histoire tout ce qu’il y a de plus inintéressante, de niveau adolescent avec les bagarres avec les camarades de classe, les émois amoureux avec la copine, la frime devant les profs, et… c’est tout :eheh: . Je me souvenais que le film était hyper pauvre scénaristiquement, mais je me disais que la quinzaine d’années qui séparent les deux visions m’avaient sûrement fait oublier l’intrigue principale, alors qu’en fait pas du tout, ça raconte vraiment quasiment que dalle et ça a beaucoup de mal à camoufler que c’est autre chose qu’un Flashdance pour les mecs.

Pour le coup, hormis l’enrobage purement 80’s qui apporte un certain charme visuel, et les séquences d’aviation formellement solides malgré les moyens de l’époque, j’ai vraiment du mal à capter le culte qu’a pu engendrer le film. Ça cumule les idées nazes, entre Cruise qui a le comportement d’un ado, l’histoire d’amour qui fait plus rire qu’autre chose avec ses dialogues plus plats tu meurs, le contenu crypto gay entre Maverick et ses collègues, les profs qui sont censés ne rien laisser passer mais qui le font pour le héros parce que le mec a du talent, les deux scènes d’action avec les MIGs aux enjeux à l’intérêt quasi zéro, la bande-son ultra datée, non vraiment y’a pas grand chose qui sauve le film. Alors ça en fait pas un truc complètement nul non plus, c’est juste à l’image de ce que le divertissement américain des années 80 pouvait apporter de plus ringard, et malheureusement même la présence de Tony Scott à la réal (qui a été viré trois fois en cours de tournage, c’est dire le peu de contrôle créatif qu’il devait avoir :eheh: ) ne change pas grand chose, car même si le mec apporte un savoir-faire technique évident c’est souvent au service d’un visuel interchangeable pour l’époque (à savoir la photographie très orangée, la scène de cul aux teintes bleutées, etc… on est vraiment dans du Simpson/Bruckheimer pur jus). Pour le coup, j’espère vraiment que la suite va proposer un truc un minimum intéressant en termes d’écriture, mais j’imagine que, quoi qu’il arrive, on évitera la ringardise donc y’a de grandes chances que ce soit mieux.


4/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2022

Messagepar pabelbaba » Mar 03 Mai 2022, 21:18

Tu cherches de l’écriture dans Top Gun?

Donc tu te plains de l’absence de cascades dans 12 Hommes en Colère? :chut:
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2022

Messagepar lvri » Mar 03 Mai 2022, 21:21

J'ai découvert ce film il y a très peu de temps en fait... Et franchement, j'aurais dû m'abstenir. C'est la définition même du culte incompréhensible...
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2022

Messagepar pabelbaba » Mar 03 Mai 2022, 21:26

A l’époque les pilotes de chasse faisaient rêver, basta.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2022

Messagepar Mark Chopper » Mar 03 Mai 2022, 21:40

Et les ray-bans.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2022

Messagepar pabelbaba » Mer 04 Mai 2022, 07:38

En y repensant, effectivement, ça a joué. Perso, j'ai vécu ce culte par procuration via mes frère et soeurs, qui répétaient fréquemment les répliques, notamment "Maverick/Goose, bête de sexe, fais moi l'amour ou réponds plus de mon corps", mais aussi la BO, Take my breath away, Highway to the Danger Zone, c'étaient des tubes. Plus tard, donc ados, oe film est plus resté pour le côté homo-érotique et les parodies, dont on rigolait. Et puis encore plus tard il y a eu l'interprétation de Tarantino. :mrgreen:

Logique que ça soit devenu culte en fait, d'autant que ça correspondait parfaitement avec le mood 80s aux US.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2022

Messagepar Mark Chopper » Mer 04 Mai 2022, 08:12

Tout pareil.

La tête de turc de mon lycée était surnommée Goose d'ailleurs :chut:

Et n'oublions pas la parodie porno avec Stoya.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2022

Messagepar pabelbaba » Mer 04 Mai 2022, 08:20

:mrgreen:
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Re: Aux sources du Nil - 7/10

Messagepar Val » Mer 04 Mai 2022, 09:47

Alegas a écrit:
Mountains of the Moon (Aux sources du Nil) de Bob Rafelson
(1990)


(Patrick Bergin et Iain Glen sont excellents, et c’est étonnant de constater que leur carrière respective n’est pas à la hauteur de leur performance),


Iain Glen était aussi excellent dans Game of Thrones.
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