[Alegas] Mes Critiques en 2022

Modérateur: Dunandan

Marguerite - 8/10

Messagepar Alegas » Dim 02 Oct 2022, 12:42

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Marguerite de Xavier Giannoli
(2015)


Je continue ma découverte du cinéma de Giannoli, et c’est encore une fois une très belle surprise, qui confirme tout le bien que je pense de ce réalisateur. Le sujet est plutôt intriguant, puisque Giannoli reprend l’histoire d’une cantatrice anglaise réputée pour chanter abominablement faux (Stephen Frears en fera un biopic l’année suivante d’ailleurs), pour la transposer dans la France des années 20. La grande force du métrage tient dans sa justesse, qui doit beaucoup à son point de vue : il n’est nullement question d’être du côté du public moqueur, ni du personnage principal qui se considère comme l’une des plus grandes chanteuses de son temps. Le génie du film vient vraiment du fait qu’on va voir la majorité de l’action à travers les yeux du mari de la chanteuse, mari qui est complètement déchiré entre la honte que lui procure sa femme, et la tendresse qu’il éprouve pour elle, et qu’il l’oblige à continuer cette mascarade afin qu’elle puisse toujours vivre dans son rêve éveillé.

Du coup, d’un film qui aurait pu être un biopic simpliste (je soupçonne le film de Frears de l'être en grande partie), Giannoli en tire une fresque assez glaçante sur l’aristocratie et le milieu du spectacle, deux milieux respectables au premier abord, mais qui s’avèrent d’une hypocrisie et d’une cruauté sans limite. Déjà, Giannoli posait en partie les bases de son adaptation à venir des Illusions perdues, notamment avec cette découverte du monde théâtral et de ses faux-semblants, où l’on paye le succès des pièces en enrôlant des gens pour applaudir dès que possible. Il y a un vrai équilibre dans ce film, entre la description d’une époque, un parallèle évident avec notre monde actuel, mais aussi et surtout un travail important sur les personnages, que ce soit à travers le mari, le serviteur, le journaliste qui va avoir de plus en plus d’affection pour Marguerite, et enfin cette dernière qui aurait pu être aisément un personnage presque comique, mais qui attire finalement la sympathie et la pitié du spectateur, notamment parce que malgré son manque de talent, elle est la seule à vraiment croire au pouvoir de l’art musical.

Je suis un peu moins fan du dernier acte, une fois que le grand concert public passé, mais la scène finale, à la limite du fantastique, vient finir le métrage sur une bonne note. La reconstitution du Paris des années 20 est assez flamboyante, et tout le travail formel de Giannoli et de son équipe technique (notamment la photographie, superbe) vient mettre en valeur cet aspect. Si Catherine Frot vole le film (elle n’a clairement pas volé son César), j’ai été particulièrement surpris par le trio masculin Marcon/Fau/Mpunga, trois acteurs que je n’avais jamais remarqué jusqu’ici mais que j’ai trouvé excellents dans ce film. Pour le coup, même si j’attendais un film solide, je ne m’attendais pas à autant apprécier, autant dire que ça va clairement me pousser à continuer la filmographie de de Giannoli.


8/10
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Petite boutique des horreurs (La) (1986) - 8/10

Messagepar Alegas » Mer 05 Oct 2022, 11:55

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Little shop of horrors (La petite boutique des horreurs) de Frank Oz
(1986)


Comment ça déchire ! :love: Je ne m’attendais pas à autant aimer pour le coup, j’avais conscience du petit statut culte que possède cette comédie musicale des années 80, mais je ne me doutais pas que son énergie allait être aussi communicative : on ressort du film avec une patate d’enfer. N’ayant pas vu le film de Corman, je ne pourrais pas faire de comparaisons, mais nul doute que ça n’a pas grand chose à voir en termes de traitement : le film d’Oz n’est pas à proprement parler un remake, mais plutôt l’adaptation directe de la comédie musicale qu’Alan Menken et Howard Ashman avaient monté quelques années plus tôt sur Broadway. En l’état, j’ai très peu de réserves sur le film tant ce dernier coche toutes les cases de la bonne adaptation à l’écran d’une comédie musicale : ça utilise à bon escient le format cinématographique, il y a un bon équilibre entre narration classique et narration par les différentes chansons, et puis visuellement Frank Oz arrive à tirer son épingle du jeu en décidant de faire un métrage entièrement tourné en studio, ce qui procure à l’ensemble un charme old school évident et qui colle parfaitement au script.

Ça a vraiment un côté feel good movie alors que, paradoxalement, et malgré le traitement comique, ça traite de choses pas spécialement marrantes : les personnages sont soit des gens malheureux dans leur vie (la chanson Downtown l’illustre très vite), soit des psychopathes (vous ne verrez plus jamais votre dentiste de la même manière :eheh: ), on finit par tuer des innocents, et cerise sur le gâteau, le Director’s Cut possède une fin très noire, à l’encontre totale du happy end facile et forcé de la version cinéma. Mais le fait est que c’est une vraie comédie, et même avec le final pessimiste on ressort le sourire aux lèvres vu que même ce dernier est traité avec une certaine dérision et un bel hommage aux films catastrophes/SF d’antan, faut voir la démesure de la scène.

Techniquement, c’est super soigné, Frank Oz livre un film vraiment bien réalisé, et surtout qui dispose de techniques assez dingues pour donner vie à la grande fantaisie du métrage, à savoir la plante géante Audrey II. Pour le coup, c’est simple : jamais on a l’impression de voir une marionnette gérée par plusieurs personnes, c’est super bien foutu de ce côté là et ça ne vieillit absolument pas. Le casting est très cool, le duo principal fonctionne vraiment bien alors que c’est loin d’être des personnages intéressants au premier abord, le mec qui joue le dentiste est énorme dans un rôle qui ne laisse pas de place à la subtilité :mrgreen: , et puis on a des caméos appréciables de John Candy, James Belushi et Bill Murray (la scène de ce dernier vaut son pesant de cacahuètes :eheh: ). Un super film que je reverrais probablement plusieurs fois à l’avenir, tant ça a vraiment tout d’un comfort movie.


8/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2022

Messagepar angel.heart » Mer 05 Oct 2022, 12:55

:super:
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2022

Messagepar Alegas » Mer 05 Oct 2022, 13:57

Update de ma critique d'Alien, la résurrection :

Revision 2022 : Revision à la hausse, possiblement en partie avec l'effet salle (super copie 35mm de la collection personnelle de Jeunet), mais aussi et surtout parce que je pense enfin avoir compris où se trouve l'intérêt de cet épisode. Auparavant, je le prenais vraiment comme une suite de la saga, alors qu'au final c'est bien plus un épisode à part et qui en profite pour faire son délire.
De l'aveu même de Jeunet, le script est très con et il n'y a rien qui changera ça, mais le fait est qu'à la revoyure j'apprécie beaucoup plus le côté film de sale gosse hystérique, avec ses effets bien gores (c'est clairement le plus généreux de la saga sur ce point), ses ruptures de ton et son humour. Même la DA passe beaucoup mieux désormais, comme quoi j'ai bien fait de lui redonner une chance.
Ça reste toujours à mes yeux l'épisode le plus faible de la saga, même en comprenant le derniers films de Scott, mais c'est loin d'être la purge que je décrivais il y a encore quelques années.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2022

Messagepar pabelbaba » Mer 05 Oct 2022, 13:59

J'ai très envie de le revoir, parce que j'avais plutôt apprécié en salle (sorti la même année que Starship Troopers :mrgreen: ), mais la mise à mort finale me fait gerber. :chut: :oops:
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2022

Messagepar Alegas » Mer 05 Oct 2022, 14:04

C'est clair que ce passage est bien dérangeant, ça dure assez longtemps en plus.
Jeunet disait après la séance que ça avait été écrit un peu à l'arrache sur le tournage, car le script de Whedon devait être normalement un gros climax sur Terre avec des aliens volants genre dragons. :eheh: Du coup il est arrivé avec cette idée car la Fox demandait quelque chose de moins cher.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2022

Messagepar pabelbaba » Mer 05 Oct 2022, 14:10

Résultat, les ventes de Danette à la vanille ont été divisées par 3. :chut: :mrgreen:
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2022

Messagepar Val » Mer 05 Oct 2022, 14:14

C'est sur qu'il fout bien la gerbe ceui-là, au delà de ses (faibles) qualités.

Le migraineux que je suis a toujours un peu mal à la tête lorsque Leland Orser "tue" J.E. Freeman. :eheh:
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Messagepar Alegas » Mer 05 Oct 2022, 16:27

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The long goodbye (Le privé) de Robert Altman
(1973)


J’aurais pu lâcher l’affaire depuis longtemps avec Altman, mais mine de rien le bonhomme a dans sa filmo un petit paquet de films importants et réputés du cinéma américain, du coup c’est difficile de faire complètement l’impasse. Heureusement, dans le cas de The long goodbye, c’est une bonne surprise, et ça se range à mes yeux aisément dans les meilleurs films de son réalisateur, avec Short cuts et McCabe et Mrs Miller. C’est pourtant un film où je retrouve pas mal de choses que je reproche à Altman, entre sa mise en scène un peu trop passe-partout et son sens de la narration qui fait que ses films durent souvent plus longtemps que nécessaire, mais ici j’ai trouvé que ça servait une ambiance particulière, et même si je suis pas fan de tout il y a clairement plus de positif que de négatif à retenir.

Cela doit sûrement beaucoup au fait qu’on ait Philip Marlowe en personnage principal, et déjà que j’aimais bien ce que faisait Bogart chez Hawks, ici ça trouve une incarnation encore plus réussie avec un Elliott Gould que je n’avais jamais vu aussi bon. Il y a l’impression d’avoir à la fois un perso ultra cool, mais aussi un protagoniste complètement en décalage avec ce qui l’entoure : le mec parle tout seul pour commenter tout ce qu’il voit ou fait :mrgreen: , fait de l’humour même quand sa vie est en jeu, et semble tout droit sorti d’un film noir des années 40 alors qu’il vit dans un pays qui a bien changé depuis (ses réactions devant ses voisines sont probablement le meilleur exemple à citer :eheh: ). Le script est pas parfait, la finalité peut se deviner assez rapidement, et je trouve que certaines storylines ont tendance à allonger inutilement le récit (notamment tout ce qui tourne autour du perso de Sterling Hayden, ça aurait mérité de durer beaucoup moins longtemps), mais du coup ça donne un feeling un peu similaire que The Big Sleep : un métrage qu’on sent très simple à la base, mais tellement rempli d’à côtés qu’il en devient parfois pénible à suivre.

Le final est plutôt cool, mais peut-être un peu trop expéditif, il faut dire aussi que les passages d’un pays à l'autre ne sont pas ce qu’il y a de plus réussi tant on a l’impression qu’il n’y a aucune notion de temporalité. Je pense qu’il y avait un potentiel meilleur film avec 15-20 minutes de moins, mais en l’état ça se suit tout de même sans problème, grâce à Gould, mais aussi grâce à l’ambiance réussie où on alterne entre moments très comiques (le début avec la bouffe pour chat :mrgreen: ) et des passages nettement plus sérieux. Formellement, c’est toujours pas ce film qui me fera dire que Altman est un grand réalisateur, mais le fait est qu’il y a plusieurs idées de mise en scène intéressantes, que ce soit un travail sur les reflets de vitre (le long panoramique où reflets et ce qu’il y a derrière la vitre se confondent) ou sur la profondeur de champ (la dernière scène de Sterling Hayden). On notera sinon qu’on a la première apparition de Schwarzy dans un long-métrage, dans une scène plutôt drôle où il porte la moustache et se désape :mrgreen: . Bref, c’est pas un film dénué de défauts à mon sens, mais vu mon appréciation du réal c’est quand même une bonne surprise.


6,5/10
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Jours de tonnerre - 4/10

Messagepar Alegas » Jeu 06 Oct 2022, 11:34

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Days of thunder (Jours de tonnerre) de Tony Scott
(1990)


Sacrée déception pour le coup, ça se range aisément dans le top 3 des moins bons films de Tony Scott avec Domino et Top Gun. De toute évidence, le trio Bruckheimer/Scott/Cruise ne s’est pas trop creusé la tête avec ce film : concrètement c’est Top Gun dans le milieu de la course automobile (et plus précisément du NASCAR). On y retrouve toute la formule côté script : Cruise qui joue une tête brûlée douée, une rivalité qui va se transformer en amitié virile, le personnage principal qui va essuyer de sérieux revers avant de connaître la victoire finale, une histoire d’amour avec un personnage féminin transparent, etc… Du coup, comme Top Gun, c’est vraiment pas la joie, et on sent que le scénario est juste prétexte à aligner des courses spectaculaires avec des personnages tout ce qu’il y a de plus bas de front.

J’aurais peut-être pu pardonner tout ça si le reste tenait vraiment super bien la route, mais même pas : non seulement l’histoire n’est jamais intéressante, mais en plus j’ai trouvé que le film dans son ensemble était souvent chiant, alors qu’on a des courses au minimum toutes les vingt minutes. Un manque d’intérêt provoqué à mon sens par deux défauts : d’une part les courses ne donnent jamais envie de s’impliquer, les enjeux sont nazes et du coup on s’en fout un peu de qui gagne (surtout que le perso de Cruise est souvent détestable), d’autre part c’est formellement peu inspiré. Honnêtement, je trouve que c’est l’un des films les plus faibles de Scott formellement : montage qui sacrifie la lisibilité au profit d’un rythme visuel effréné, des courses qui se ressemblent toutes visuellement (on pourrait prendre des shots du climax final pour les mettre sur n’importe quel course du début, ça marcherait), des ordres de valeurs de cadre qui se répètent inlassablement, y’a vraiment pas grand chose à sauver de ce côté là. On sent que la formule Bruckheimer/Scott atteint ses limites, et qu’elle méritait de se renouveler.

J’aime bien Tom Cruise, mais là pour le coup c’est non seulement un de ses films les plus faibles, mais aussi une de ses prestations les moins mémorables. Il est juste en mode automatique, et le fait que le film soit complètement centré sur sa personne, au détriment de la moindre épaisseur, joue probablement beaucoup. A côté, même le perso de Maverick dans le premier Top Gun paraît plus travaillé :eheh: . Nicole Kidman est juste là pour montrer son joli minois, pour le reste son personnage a bien du mal à exister. Robert Duvall est finalement le plus convaincant du lot, mais là aussi il n’a pas grand chose à défendre avec un personnage qui passe son temps à râler, qui change d’avis de scène en scène, et qui discute seul avec une voiture dans son hangar pour lui demander de protéger Tom Cruise (sérieux, mais qui a écrit ça ? :shock: :lol: ). La musique de Zimmer est complètement anecdotique, on dirait que c’est la même track qui passe en boucle du début jusqu’à la fin, et qui n’a pour vocation que de dépasser le niveau sonore des moteurs de bagnole. C’est clairement un Tony Scott que je ne reverrais probablement jamais pour le coup, tant la séance a été pénible.


4/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2022

Messagepar Mark Chopper » Jeu 06 Oct 2022, 12:10

Tu aurais mieux fait de choisir Chute libre pour le challenge.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2022

Messagepar Alegas » Jeu 06 Oct 2022, 12:27

Bah c'est encore possible. :mrgreen:

Dans ma dvdthèque, il ne me reste plus que L'invasion des profanateurs comme films à découvrir starring Duvall. Du coup, je vais passer rapidement à ce qu'il y a sur mes disques durs.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2022

Messagepar Mark Chopper » Jeu 06 Oct 2022, 13:23

L'invasion des profanateurs comme films à découvrir starring Duvall


Sur le coup, je n'ai pas compris... J'ignorais qu'il y faisait un caméo.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2022

Messagepar Alegas » Jeu 06 Oct 2022, 14:02

C'est l'un des gros avantages de sa filmo : il a tourné plusieurs fois en tant que troisième rôle, voire en simple apparition, mais souvent dans des films très reconnus aujourd'hui.
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Grotte (La) - 6,5/10

Messagepar Alegas » Ven 07 Oct 2022, 09:51

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The Rescue (La Grotte) de Elizabeth Chai Vasarhelyi & Jimmy Chin
(2021)


Documentaire sympathique que voilà, mais qu’on m’a probablement un poil survendu : je lisais un peu partout que c’était du niveau de Free solo, des mêmes réalisateurs, mais de mon côté je trouve qu’on est quand même un cran en-dessous niveau qualitatif. Pourtant, le sujet est en or puisqu’on traite du sauvetage en 2018 de treize enfants coincés au fond de la grotte de Tham Luang, et ce n’est pas étonnant que les réalisateurs soient intéressés par le sujet, vu l’histoire assez exceptionnelle à couvrir, entre le fait que les sauveteurs sont venus de l’autre bout du monde pour accomplir l’exploit, ou encore la façon dont les enfants ont été sortis sur plusieurs kilomètres d’étroites galeries inondées :shock: . Globalement, on peut difficilement reprocher grand chose au film : c’est bien raconté, ça rentre dans le vif du sujet, il y a ce qu’il faut de dramatisation sans que ça en fasse des tonnes, bref ça se tient vraiment bien.

Néanmoins, il y a deux défauts qui font que le film n’est pas forcément au niveau de ce qu’il aurait pu être, le premier étant le fait qu’on ne traite l’histoire qu’à travers un point de vue global : celui des sauveteurs. De ce que j’ai cru comprendre, ce défaut découle d’un problème de droits, les interviews des enfants prisonniers ayant été achetés pour une exclusivité chez un concurrent, et donc on a absolument aucun mot de la part de ces gosses ayant tenu dans le noir pendant des jours sans savoir s’ils allaient être sauvés. D’un côté, ça a un effet positif sur le film puisque le fait d’avoir juste le point de vie des sauveteurs fait qu’on est vraiment dans leur tête, notamment quand on ne sait pas encore si les enfants ont survécu, mais il y a aussi l’impression de passer à côté de la moitié du sujet. L’autre défaut, c’est que contrairement à Free solo où toutes les images provenaient de la performance en direct, ici on est obligés de faire dans la reconstitution pour la majorité des footages. Exercice délicat car si on en prend conscience en tant que spectateur, cela peut sortir du film, et même si c’est honorable dans l’ensemble j’ai vraiment le sentiment qu’il y avait moyen de faire mieux, notamment dans la recréation des galeries et du courant où on a pas tant que ça l’impression de danger.

J’ai cru comprendre que Kevin MacDonald avait un moment été envisagé pour réaliser le documentaire, et vu ce qu’il avait fait Touching the Void j’ai tendance à penser que ça aurait eu nettement plus de gueule sur tout le côté reconstitution. Ceci dit, c’est du pinaillage, car dans l’ensemble le film réussit son pari : toute l’opération est compréhensible, on n’oublie pas le rôle essentiel des thaïlandais (notamment dans tout ce qui concerne la dérivation de l’eau de pluie sur la montagne), et les interviews des sauveteurs sont vraiment intéressantes puisque ce sont loin d’être des mecs qui disent qu’ils avaient tout sous contrôle. Bref, ça donne un documentaire intéressant et bien foutu, même si je pense qu’il y avait moyen de faire plus ultime sur le sujet.


6,5/10
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