[Scalp] Shit Movie 2023

[Scalp]

Voilà irm passé. Grosse hernie confirmée. Neurochirurgien dans 15 jours. Encore 15 jours alité avec des supers films nocturne.

[lvri]

Rdv dans 15 jours pour l'intervention, ou pour la prévoir ?
Bon courage à toi en tout cas... Encore quelques films de merde à subir d'ici l'opération et tu pourras aller en voir d'autres au ciné directement

[Scalp]

Pour discuter des solutions, je peux peut-être avoir juste des infiltrations.

[Mark Chopper]

Voilà irm passé. Grosse hernie confirmée. Neurochirurgien dans 15 jours. Encore 15 jours alité avec des supers films nocturne.

J'aurais vraiment dû lancer un challenge Lee Marvin.

[Scalp]

Et y a même pas une série à Binge watch.

[Jed_Trigado]

Prends le pass Warner, le triplé Eastbown and Down/Vice Principals/The Righteous Gemstones, ça va bien t'occuper.

[pabelbaba]

Se fader autant de merdes et un tel mal de dos... c'est de la thérapie par le mal.

[osorojo]

Prends le pass Warner, le triplé Eastbown and Down/Vice Principals/The Righteous Gemstones, ça va bien t'occuper.

Je me suis rarement autant marré que devant Eastbound and down mais j'ai jamais tenté Vice Principals, c'est du même calibre ?

@scalp : faut tenter de la série plus vieille, parce qu'en ce moment ouais, y a pas grand chose :s

[Jed_Trigado]

C'est du McBride/Hill/Green pur jus, on a un perso connard et attachant malgré tout derrière on a un Walton Goggins tout aussi jubilatoire. Moins fan des Gemstones mais c'est dans la même lancée.

[Scalp]

1/10

The Bone Collector de Philip Noyce - 1999

Pur produit de sa décennie qui a vu le nombre de films de Serial Killer explosé, après Le Silence des Agneaux mais surtout évidemment Seven qui a tout révolutionné. Et le nombre de thriller glauque et crade a explosé mais clairement on en retient quasiment aucun. Adaptation d'un roman que personne a lu, on est donc devant un polar qui se voudrait noir et glauque alors qu'il est juste vieillot et poussiéreux, et qui en plus décide de s'inspirer aussi d'un des meilleurs films de Hitchcock avec un héros bloqué chez lui, bon là ça pousse le vice avec Denzel qui pas juste bloqué chez lui, il est tétra et pour faire un truc rythmé avec un mec dans un lit et que c'est pas Rocco, c'est compliqué.
Très vite le film va se résumer à Denzel qui regarde des écrans et des photos, le mec c'est Sherlock dans un lit mais dès qu'il parle ça casse les couilles avec ses analyse psychologique à 2 balles (la relation maitre élève est sans intérêt et on y croit pas), un rythme qui va très bien avec le travail de Noyce qui est clairement un réalisateur de piètre niveau et on se demande comment il a pu faire autant de films quand on voit la gueule de sa filmographie. Et puis finir son film avec une baston entre le tueur et un tétraplégique c'est trop pour moi.
En plus pour l'identité du tueur, le film choisit l'option il est là depuis le début et on nous a bien manipulé, et ben non on a pas été manipulé, on a été pris pour des cons tant c'est tiré par les cheveuxOn aurait pu espérer que Angelina Jolie sur le terrain apporterait un peu de peps, monumentale erreur, à cette époque de sa carrière c'était une actrice sans vraiment d'envergure, qui était engagé juste pour sa jolie plastique et y faudra des années pour qu'elle trouve des rôles où elle est autre chose qu'une femme là pour être glamour, ici elle tire le film vers le bas tant elle joue avec peu de conviction, pas aidé c'est vrai par un personnage sans grand intérêt, comme tous les autres personnages du film d'ailleurs, alors qu'on a quelques acteurs sympas dans les seconds rôles.
Un film de tétraplégique pour teubé

[pabelbaba]

Tu tapes dans les thrillers mous du gland du dimanche soir, vite une série!

[Scalp]

6/10

The Racer de Kieron J. Walsh - 2020

Pas tout compris sur ce que voulait vraiment raconter le film car il part sur le scandale du Tour de France 98 et la "découverte" des équipes dopées qui avaient transformé la caravane en pharmacie ambulante, on y voit même les images d'archives de l'époque. Sauf qu'on est devant une pure fiction avec de personnages fictifs, ce qui fait que prendre comme background 98 sert vraiment à rien. On va donc suivre Dom (excellent Louis Talpe que je découvre ici et qui s'avère vraiment touchant avec ce personnage ayant pris conscience qu'il se rapprochait à grand pas de la fin) qui a 39 ans est au crépuscule de sa carrière, un carrière qu'il aura consacré à son équipe et son leader, il est ce qu'on appelle un porteur d'eau, ces coureurs qui ne gagnent pas et qui sont là pour protéger les leader, c'est un choix plutôt audacieux de center on film sur quelqu'un qui ne gagne jamais. Le film s'intéresse plus à ce qui entoure la course que la course en elle même (et heureusement le vélo à l'écran c'est chiant et ici c'est pas vraiment bien retranscrit, les courses sont même un peu nulles tant elles sont pas crédibles), les relations avec le directeur sportif, la star de l'équipe, son fidèle soigneur. Et on a un héros qui doit entre autre choisir entre sa participation au tour ou l'enterrement de son père, un père dont il était plus proche du tout, il se sent plus proche de son soigneur (impeccable Iain Glen) qui le tue à petit feu avec ce dopage systématique qui était alors une véritable institution. Et on voit donc ce mec se détruire, se détruire pour un sport qui lui amène même pas la satisfaction de gagner.
Par contre y a un problème dans la gestion de la timeline du film, quand la course commence on a l'impression que les mecs peuvent faire 50 trucs alors que c'est un jour une étape et ici on a pas cette impression, on dirait que ça dure plusieurs semaines, le mec a le temps de vivre une idylle alors qu'il est sur l'évènement sportif le plus important de son sport.
Un film donc qui ne profite même pas de l'image du Tour de France mais qui se révèle plaisant à suivre (c'est torché en 1h30) car c'est finalement plutôt original (dans l'idée on peut penser à The Goon).

[Scalp]

3/10

Al Kamin de Pierre Morel - 2021

On appelle ça une curiosité, un film financé par les Emirats Arabe Unis et donc forcément avec un bon gros coté propagande (mais quand je mate un film de guerre, ça me gêne pas plus que ça), le tout sous la caméra du frenchy Pierre Morel (le mec présenté comme le meilleur réal de film d'action par Friedkin, ah vieillir c'est vraiment le mal). Un Pierre Morel qui a ici des bons gros moyens pour faire de la pyrotechnie (et il peut faire exploser tout ce qu'il veut et il s'en prive pas).
L'histoire (enfin si on peut appeler ça comme ça) c'est rebelles yéménites (ils sont très méchants et pas beay) qui tendent une embuscade à des soldats émiratis (c'est des gentils gars et ils ont tous la barbe taillée) et ces derniers doivent se battre en attendant l'arrivée des renforts, c'est donc un véritable huis clos à ciel ouvert. On est donc devant un truc très linéaire et ultra répétitif, on a clairement plus d'une heure d'action, alors c'est le genre de truc avant de voir le film on se dit c'est cool, ben à l'écran c'est pas cool. C'est plus ou moins toujours la même scène, bon y a une montée crescendo car les Emirats envoient du lourd pour se débarrasser des rebelles qui se battent avec des lances pierres, alors évidemment ils sont bien armés mais quand on voit les forces en présence on se dit que le film de propagande marche pas car on se dit que c'est quand même un peu des tocards car ça va sortir les drones, les hélicos, les chars et même des putains de F16, tout ça pour quelques rebelles cachés derrière des cailloux. Par contre je suis pas spécialiste en blindé, mais un blindé qui se prend plusieurs roquettes, logiquement le blindé il est mort, ben pas là, ça doit être une technologie juste connu par Maitre Gims.
Le film a un gros problème de personnages, y en a pas un seul qui est intéressant ou du moins qui sort du lot, on regarde donc ça sans implication et on veut juste voir des chargeurs se vider, mais au bout d'un moment on se fait chier et le final tire en longueur, entre la séquence d'action entièrement au ralenti pendant 5 minutes (ça fait vraiment péter un cable ça) et le dernier quart d'heure émotion, le film ne se conclut donc pas sur une note positive, et déjà qu'il y a pas grand chose de positif avant, autant dire que Pierre Morel continue de se faire une belle filmographie de merde.

[Scalp]

8/10

Air de Ben Affleck - 2023

Y avait pas trop de doute sur la qualité du film, c'était ma seule attente de l'année, la seule question c'était si le film allait être tout public ou si Affleck allait faire son geek pointilleux. Alor le film peut plaire à un grand nombre mais y a plein de petits détails qui font que ça un coté pointilleux appréciable (quand on cite Terence Stansbury c'est vraiment pointilleux).
Bon à la base sur le papier la signature de Jordan chez Nike c'est pas ouf comme sujet mais faut remettre ça dans le contexte de l'époque pour se rendre compte qu'il y a vraiment matière. En 84 si Nike est un géant, c'est un minus à l'échelle du basket, personne ne veut signer chez eux, Adidas est plus cool (Run Dmc sort leur tube à cette époque), Converse est la marque référence avec toutes les stars sous contrat malgré une basket qui ressemble à rien (oui faut le dire les Converse all star c'est moche). On va donc suivre comment ils vont réussir à convaincre Jordan (enfin sa mère surtout) de signer chez eux. Le film réussit le petit tour de force d'être prenant avec juste des mecs qui parlent contrat, concurrence, marketing et produit car la Air Jordan est une basket révolutionnaire, allant jusqu'à jouer contre le règlement de la NBA qui interdisait de jouer en basket de couleur. On pense pas mal à un croisement entre le Stratège et The Social Network, et c'est même mieux que le Fincher car Jordan > Zuckerberg. Jordan est d'ailleurs le grand absent du film, c'est juste une silhouette pendant 2h, le mec est tellement l'icone ultime que Affleck a préféré (à raison) de ne pas choisir un acteur pour l'incarner.
Alors qu'on se bouffe des tas de films qui veulent rendre hommage aux 80's, rare sont ceux réalisé par des mecs qui ont connu cette époque et pas juste vu ET et les Goonies, alors ici Affleck abuse peut être sur les citations mais y a un coté sincère et ça sert plutôt le propos car on sent que ça veut vraiment retranscrire les 80's au plus proche.
Le film doit beaucoup à Matt Damon qui croit vraiment à son personnage, et ça fait plusieurs films de suite où je le vois proposer autre chose, lui qui s'était un peu enfermé dans un type de rôle, là entre le Ridley Scott, Stillwater et ce Air, il propose vraiment des personnages très différents, et ici le film repose finalement beaucoup sur les épaules de ce type qui a cru à son idée et ira jusqu'au bout alors que tout le monde lui disait que c'était impossible. Le reste du casting est donc en retrait, bon Bateman fait plus que le job et Affleck a des look rigolos (et on sent l'alchimie avec Damon immédiatement).
Affleck se fait pardonner son film précédent qui était finalement le seul échec de sa filmographie en tant que réal, bon ici il se prend pas pour un génie, mais il est aidé par Richardson à la photo et ça aide quand même pas mal d'avoir ce chef op. Affleck rend son film très dynamique et les scènes de dialogues sont toujours bien filmées avec toujours la petite idée, le petit plan ou le truc d'acting, c'est du cinéma.
Un film qui va laisser pas mal de monde sur le coté mais bon pour les autres qui se touchent pas devant les films sur les enfances de réalisateurs, ça fera parti des tops de fin d'année. En tout cas pour le moment c'est le meilleur film de 2023.

[lvri]

Merde, je vais pas aimer, je me suis touché devant Fabelmans...
Tant pis, je tenterai quand même ! Ta critique donne bien envie. Et même si j'étais pas fan de basket gamin, c'était difficile de passer à côté de la légende Jordan.