[Scalp] La Chute continue 2025

[Scalp]

7/10

Daibosatsu Tôge 2 : Ryujin no maki de Kenji Misumi - 1960

Suite direct du premier film, on enchaine donc directement avec le duel qui concluait le premier film et on a une petite astuce puisqu'on a un duel avorté et vu la fin du film, ce duel on l'aura vraiment qu'à la fin du 3ème film. J'aime bien l'orientation que prend la saga car notre anti héros est ici clairement moins virulent et aspire même à mener une vie paisible mais bon son passé étant ce qu'il est c'est pas possible.
On le suit donc errer dans ce Japon en reconstruction, et il va croiser la route de samouraïs n'acceptant ce changement et ils voudraient bien le rallier à leur cause mais notre brave Tsukue Ryunosuke ça lui passe clairement au dessus tout ça, d'ailleurs quand il se retrouve avec eux ça finira mal et finira sur une super idée narrative avec la cécité de notre héros qui va forcément rabattre les cartes, le mec étant très fort, trop fort, on pouvait se dire que celui qui le traque depuis le premier film n'a aucune chance mais là ça réduit l'écart entre les 2. Enfin le mec même aveugle il découpe ceux qui veulent lui casser les couilles, et donc comme j'ai dit plus haut ici on nous le présente de façon plus positive et sa relation avec le personnage féminin l'humanise clairement (personnage féminin intéressant d'ailleurs), on lui découvre même presque des moments d'amitiés (non sans avoir avant voulu le couper en 2). Bon l'issue finale de ce personnage ne laisse aucun doute mais le fait qu'on ne soit pas devant un récit manichéen apporte tellement à l'ensemble (c'est pas Avatar quoi, ça faisait longtemps mais bon c'est l'actu).
L'histoire se suit toujours sans ennui, et ici les enjeux sont clairement établis par rapport au premier film et c'est un truc que j'ai pas l'impression d'avoir mis en avant quand je parle de Misumi, car on parle plus souvent de sa réalisation, mais je trouve qu'il sait vraiment raconter une histoire et il a vraiment toujours une belle maitrise narrative dans ses films, qu'ils soient courts (comme sa trilogie du sabre), de durée standards comme ses Zatoichi, Baby Cart ou ici ou des durées fleuves comme les Derniers Samouraïs, le mec sait donc narrer une histoire de façon efficace (y a jamais de truc inutile), bon ici on sent clairement que c'est un film coupé en 3 parties car on peut clairement pas voir les parties indépendamment les unes des autres, mais c'est coupé judicieusement et chaque film (enfin les 2 premiers, à voir pour le dernier) arrive à raconter quelque chose de différent.
Et puis une nouvelle fois on est obligé de la mise en scène, que Misumi est un esthète, c'est fou comme avec 3 fois rien il fait des séquences ultra marquantes : le premier duel avorté, le combat dans les bois quand il est aveugle (pfff cette séquence est ouf tellement c'est beau), les 3 dernières minutes où le mec nous fait quasiment juste un plan fixe mais alors avec une tension de ouf qui fonctionne à fond.
Le film se termine encore avec un cliffhanger qui donne envie d'enchainer. En tout cas pour le moment c'est très solide.

[Scalp]

3.5/10

Icefall de Stefan Ruzowitzky - 2025

Quand on voit l'affiche ça flaire bon le DTV bourrin par un réal de second zone avec une "star" en lead et en fait non seulement ça sort au ciné (enfin pas en France) mais en plus c'est réalisé par un réalisateur qui a gagné un Oscar (bon un Oscar pour meilleur film étranger mais un Oscar quand même) et dont le dernier film Hinterland avait une vraie tenue visuelle. On est donc éloigné du mec qui fait des DTV et c'est peut être bien le problème du film, il ne livre jamais la marchandise. Alors quand on voit le pitch on est devant un énième Cliffhanger like et c'est toujours le truc qu'on a envie de voir car le postulat reste cool mais voilà ils vont pas en faire grand chose. Le film est pas aidé par des persos en carton, on pourrait dire que c'est des archétypes mais même pas, ils sont développés à la truelle (Kinnaman il est compliqué son perso, t'as pas envie de rester 1h30 avec lui) et les bad guy c'est les stéréotypes de base mais on a un acteur qui va rendre tout ça jouissif, c'est juste terriblement lambda.
On va donc suivre Kinnaman qui trouve un avion échoué avec des millions de dollars dedans et évidemment il va avoir une bande malfrats au cul et il va s'associer avec une garde chasse locale, indienne évidemment car c'est la mode de foutre des trucs spirituels à la con et c'est parti pour 1h30 pas très rythmé avec des ennemis débiles et des péripéties guères enthousiasmantes, alors il y a rien de foncièrement nul, déjà c'est tourné en décors naturel donc c'est toujours un plus mais on est à des années lumières de Cliffhanger (qui avait pour lui d'avoir non seulement Sly mais une vraie bande de bad guy qu'on veut voir crever) et puis l'affiche nous vend Kinnaman qui va buter des mecs avec son arc, spoiler il s'en sert une fois, publicité mensongère. Comme souvent avec ce genre de film raté, ça fait illusion dans sa première partie quand ça pose le truc et jusqu'à la première rencontre avec les bad guy qui est pas trop mal foutue mais après cette escarmouche le film se perd dans une course poursuite molle et sans idée (ou avec des idées à la con). On est pas récompensé par des morts funs, on est pas récompensé par une violence un peu marquante et on est pas récompensé par un perso faisant un truc cool, tout est terriblement fade et malgré la courte durée (1h30) on se fait chier.

[Scalp]

1/10

Marooned de John Sturges - 1969

J'ai quand même vu pas mal de Sturges qui est un réalisateur que j'apprécie particulièrement et clairement je peux affirmer que c'est son plus mauvais film et de loin. Sur le papier y avait surement un vrai potentiel de faire un thriller spatial, le film s'éloignant de 2001 (heureusement) et adoptant une approche réaliste, mais c'est bien le problème c'est trop réaliste et tout prend 3 plombes et dénué de toute émotion. Mais l'aspect réaliste on lui chie littéralement à la gueule dans les dernières minutes avec une fin bien ridicule. Par contre c'est marrant car le film anticipe finalement ce qui arrivera à Apollo 13 avec ce groupe d'astronautes à la dérive dans leur capsule.
C'est con car on a un casting sympa (qui a rien à jouer) avec Gregory Peck, Gene Hackman et Richard Crenna mais le rythme est léthargique et tout devient rapidement soporifique, faut dire que les nombreux dialogues techniques et scientifiques bien relou auquel on comprend rien aident pas (mais bon ça a fait gagner un Oscar au film pour ses FX). Et puis le manque d'empathie pour les personnages alors qu'ils sont en danger de mort est un réel problème, l'absence de musique rendant le truc encore plus lourd à regarder et puis ça dépasse les 2heures finisse de transformer le film en véritable calvaire où il y a pas grand chose à sauver. Ca fait passer Apollo 13 pour un chef d'oeuvre (ouais c'est vraiment pas terrible le Ron Howard) et ça c'est pas rien.

[Scalp]

7/10

Daibosatsu tôge: Kanketsu-hen de Kazuo Mori - 1961

Le départ de Misumi pouvait faire peur mais Mori fait clairement un excellent boulot et on peut même dire qu'il signe la meilleure scène de la saga (les 5 dernières minutes c'est un gros gros morceau de cinéma). Bon sinon rien de surprenant dans ce film qui conclut la trilogie, tout est fait pour nous amener à l'affrontement final, un affrontement au premier abord qui peut avoir un coté déceptif (il est clairement avorté) mais la scène reste puissante et tout à fait cohérent avec le propos du film et la psychologie du personnage qui mérite une telle fin.
Le film commence comme le précédent avec son duel avorté (again) et notre "héros" qui essaye de survivre avec son nouvel handicap, un handicap qui l'empêche pas de faire des morts (super scène avec une lance), encore une fois c'est lui le coeur du film et tout le background historique est plus là pour accompagner le truc et c'est pas vraiment important. J'aime bien l'évolution de ce personnage qui même si il a un coté un peu plus doux par rapport au début reste un homme sans pitié et c'est clairement dit au détour d'un dialogue où il dit qu'il ne tue pas par contre mais parce qu'il aime ça, difficile de faire de plus cash et quand on se dit que le personnage est sur le chemin de la rédemption en une phrase il envoie tout chier. Une nouvelle fois il va rencontrer une femme qui voudra l'aider alors qu'il agit comme un gros con et les femmes qu'il rencontre finissent toute mal.
Tout est donc fait pour arriver au duel final contre l'homme qui lui court après depuis le début et là on a un super cadre (vieille cabane sous la pluie et le vent), des idées avec la vision des morts qu'il a causé et une mise en scène vraiment chiadé. Le reste du film est bien shooté avec des bons moments et toujours ce choix de cadre et de mouvement de caméra quand il s'agit de mettre en scène les duels.
Alors c'est pas la trilogie ultime (Misumi a fait beaucoup beaucoup mieux) et faut dire les choses, ça vaut pas le prix que le Chat qui fume les vend mais bon c'est inédit et si on aime le chanbara ça reste quand même un truc à voir mais ce marché de niche pratique quand même des prix pas loin d'être prohibitif par moment.

[Jed_Trigado]

De Mori, je garde en mémoire le final de Zatoichi : Voyage a Shiobara, ça pousse le baroque a son paroxysme.

[Scalp]

6/10

Les Orphelins de Olivier Schneider - 2025

J'ai vu ce que j'étais venu chercher et c'était pas gagné car le film précédent du mec était une belle merde : GT Max, mais là clairement il signe un buddy movie à la cool qui fonctionne grâce au capital sympathie pour le duo d'acteur. Alban Lenoir s'est désormais imposé comme la figure de proue du cinéma d'action français, alors on pourrait dire que c'est faute de mieux mais le mec se donne et franchement faut dire les choses mais depuis Belmondo on avait pas eu une action star et bon Lenoir c'est pas si mal, Dali Benssalah je l'ai pas vu dans grand chose mais je trouve qu'il a un truc. Et du coup le duo qui va se vanner pendant dans tout le film fonctionne et fait passer le début du film plus que radin en action (y en a pas) mais une fois que ça se lance le film ne débande plus et c'est varié et efficace.
Faut donc subir la première partie de métrage pas des plus passionnantes avec son scénario prétexte et qui survit que grâce au duo qui se chamaille, et ça aide à passer le cap car on a pas une menace vraiment intéressante (elle est même plutôt ridicule). Et puis quand le film se lance on a course poursuite en voiture assez longue avec cascade en dur, c'est vraiment efficace, bien filmé (on sent le mec qui se fait plaisir avec la variété de plans), ça enchaine avec de la course poursuite à pied, et du petit gunfight toujours lisible (la scène dans l'immeuble en construction fait carrément le taf) et puis un peu de mano à mano avec des acteurs qui donnent de leur personne et on a 40 dernières minutes vraiment généreuses. En plus la gamine qui cassait les couilles au début du film quand la partie action se lance, se démerde vraiment bien et n'est jamais un boulet et participe à l'action en pétant des tronches.
Dans le Alban Lenoir cinematicuniverse, c'est kif-kif avec le premier Balle Perdue et donc largement meilleur que le dernier.

[Alegas]

5/10

Le Prix du Danger de Yves Boisset - 1983

J'aime bien le cinéma d'Yves Boisset, il avait toujours des choses à dire et il y allait franco, mais même si je l'aime bien on peut pas dire que c'était un grand réalisateur visuel, c'était souvent plan plan et pas forcément très joli et ici c'est bien le problème du film. C'est un problème par rapport à ses autres films car c'est surement le film où il y a le plus besoin de mise en scène et bon Boisset est pas un formaliste et l'action ça a jamais été son truc, Canicule ou Dupont Lajoie qui sont 2 films que j'adore et bien c'est clairement pas pour la mise en scène.
Alors le propos du film fonctionne toujours et clairement c'était visionnaire, toute la partie TV et coulisse du show c'est vraiment sympa surtout grâce à la performance de Piccoli en présentateur qui en fait des caisses mais finalement pas éloigné de ce qu'on aura à la TV plus tard, le film lui doit clairement beaucoup, on a aussi Bruno Cremer qui chapote tout ça dans son bureau avec un cynisme faisant froid dans le dos et j'aime bien le personnage de Marie France Pisier
Malheureusement le film est pas forcément super rythmé, faut presque attendre 1h avant que la chasse à l'homme commence vraiment, bon après vu comment c'est filmé c'est ptet pas plus mal, ça se résume vite à Gérard Lanvin qui court de partout (un Lanvin pas forcément très convaincant par ailleurs), après j'aime bien l'idée des tueurs à ses trousses, qui sont des hommes lambda volontaires pour tuer en direct à la TV (Dreyfuss est savoureux dans ce rôle d'ordure). Y a une scène qui illustre très bien le manque de talent derrière la caméra, celle avec le chien, y a aucune idée de comment rendre ça crédible, du coup on voit pas un chien méchant mais un chien qui veut jouer. Et puis j'ai du mal avec le visuel général, je trouve le film moche et cheap, ça aide pas à l'implication, déjà pas ouf parce que Lanvin est pas terrible et la fin qui devrait être puissante est finalement un peu osef.
Un film d'action très pauvre sur la forme sauvé par son idée de départ qui reste excellente et bien traitée dans le fond mais voilà au final ça donne un film demi molle.

[pabelbaba]

Les Orphelins s'était pas fait défoncer par Capture Mag? Je l'avais viré de mes tablettes rapidement.

[Scalp]

Non mais l'avis de Capture Mag quoi, c'est en fonction du nom du réal uniquement.

[Scalp]

3/10

Daehongsu de Kim Byung-woo - 2025

Film coréen + Netflix en général c'est mal barré pour que ce soit sympa et une fois de plus c'est donc raté. J'y allais pas avec des grandes espérances mais le pitch était pas trop mal, les eaux sont montées et pour survivre il faut monter les étages et arriver sur le toit, difficile de faire plus simple comme postulat et moi ça me va, du survival dans un film catastrophe ça peut faire le taf. Et lors des 20 premières minutes ça fonctionne car en plus le film a la bonne de commencer immédiatement, ça se perd pas avec une intro de 20 minutes, non au bout de 2 minutes l'eau est là et il faut survivre.
Clairement le début du film fonctionne, il faut monter pour échapper à une mort annoncée, la réalisation est plutôt bonne, on croit à cette catastrophe, les scènes aquatiques sont réussies et puis arrive la scène avec un mec qui est là pour récupérer notre héroïne et son fils et là j'ai senti la douille avec des dialogues un peu cryptique qui ouvrait une nouvelle porte dans laquelle j'avais pas envie d'aller car faire un film catastrophe était suffisant et on pouvait avoir un truc sympa mais voilà on va se retrouver devant un film de SF avec IA à la con et du transhumanisme (des trucs qui me passionnent autant que les hémoroïdes) et même une boucle temporelle où on recommence la même chose (sauver le gosse) plusieurs fois et là tout s'écroule. La relation mère/fils qui jusque là tenait la route s'écroule à cause de ce qu'on apprend et on en a plus rien à foutre de ce qu'on voit (y a plus aucune émotion et le film prend un coté robotique vraiment chiant, on est pas devant la grande réussite qu'était Triangle de Smith), la dernière heure devient un véritable calvaire et on a hâte que ça se termine, c'est con car comme dit plus haut c'est pas mal réalisé et il y a des idées et les scènes aquatiques fonctionnent mais on est devant un film qui donne tout dans sa première partie pensant que la suite sera porté par un script brillant, ben non le script est complètement teubé.
Le casting est surement connu mais moi ça me parle pas et c'est des acteurs interchangeables qui font le job sans être marquant.
Un film coréen nul, un de plus.

[Dunandan]

8/10

Shichinin no samurai de Akira Kurosawa - 1954

Ce qui frappe quand on regarde les 7 Samouraïs c'est de voir à quel point il reste moderne et ne fait absolument pas son âge, alors oui c'est un grand film, oui c'est un film qui a inspiré énormément d'oeuvre mais c'est pas mon Kurosawa préféré, c'est pas mon chanbara préféré, alors j'ai pas vraiment un défaut vraiment ressortir (même pas la durée de 3h20) mais c'est un ressenti global qui fait c'est juste un grand film (ce qui est déjà pas mal).
Alors quand je dis il y a pas défaut, on pourrait dire que certaines storyline sont pas ouf (la petite amourette surtout) et que sur les 7 samouraïs on en a vraiment que 3 qui sont développés (j'aurais aimé voir un peu plus l'as du sabre) mais c'est pas si gênant, on entre immédiatement dans l'histoire pour ne jamais en ressortir, la partie recrutement même si longue est un modèle du genre, ça prend son temps et je trouve ça justifié, la présentation du personnage de Takashi Shimura (quel acteur, quel personnage, chaque fois qu'il est à l'écran on est captivé par cet acteur) est une référence encore à ce jour et puis Toshiro Mifune pète la classe (même si il en fait des caisses, et quand je le vois j'ai l'impression que McQueen s'est un peu inspiré de lui pour les petits gimmicks), j'en ai vu des chanbara mais on a personne qui se trimballe avec son sabre comme ça dans un autre film (ça sera reprit plus tard dans les mangas). Toute la partie centrale du film avec la vie dans le petit village pourrait être faiblarde mais ça fonctionne, entre le préparatif des défenses, l'entrainement et la cohabitation entre samouraïs et paysans, on se fait pas chier mais comme dit plus haut le film ne donne finalement pas tant de scènes que ça aux autres samouraïs et c'est bien dommage car ils ont des trucs à défendre, et sur ce point je trouve que le remake de Sturges fonctionne mieux peut être aussi parce qu'on a des stars identifiées dans les rôles. Par contre ce qui pourrait être considéré comme un défaut dans des tas de films à avoir les bad guy ici qui sont juste là pour se faire tuer (ils ont aucune scène pour exister) ne l'est pas une seconde ici, je pourrais pas l'expliquer mais on s'en fout que ce soit juste des clichés de bad guy, ça pénalise jamais le film.
Et puis arrive le long climax final bourré d'idées, déjà le fait de faire durer la bataille aussi longtemps est une super idée, il y a un vrai travail stratégique bien mis en avant et les scènes marquantes se succèdent, le génie de Kurosawa pour la mise en scène éclate vraiment ici, il signe des séquences inoubliables portées souvent par un Mifune habité. Le film sur la forme pourrait sortir aujourd'hui qu'on dirait que c'est un monument de mise en scène.
J'ai grandis avec le film de Sturges donc il aura toujours ma préférence mais bon le Kurosawa reste un film important de l'histoire du cinéma (et il y en a pas tant que ça).

[Scalp]

3/10

Final Destination: Bloodlines de Zach Lipovsky et Adam B. Stein - 2025

Un retour qu'on attendait pas, si certaines sagas horrifiques ont un vrai bon film : Freddy, Halloween, Hellraiser, Evil Dead, on a une autre catégorie avec au mieux des films moyens : Vendredi 13, Phantasm, toute la vague de néo slasher 90 dont fait finalement parti Destination Finale. Le problème de cette saga, et qui est le problème récurrent de ce genre de film, c'est les personnage osef, pour Destination Finale ça marchait dans le premier film car on avait un concept original et qu'il fallait l'expliquer, sauf qu'une fois que c'est expliqué c'est bon et c'est bien le problème des autres films qui ne sauront jamais comment renouveler le truc et tout sera redondant et on attend juste les morts.
Alors ici on a un casting de têtards complètement osef (je connais pas un seul acteur à part la légende Tony Todd évidemment), 0 capital sympathie et on attend juste de les voir crever, entre les dialogues sont horribles et on se fait chier et puis c'est pas si généreux au niveau des morts.
Passé l'intro avec quelques idées sympas (la mort du gosse), le film devient de plus en plus chiant avec des mises à mort peu marquante et puis le numérique a toujours été le mal de cette saga pour moi, alors si ça permet de mettre en scène des trucs impressionnants, c'est fait au détriment du coté viscéral des morts, c'est sanglant mais sans impact, au mieux on rigole, au pire on soupire et puis on a plus le coté original des mises à mort qu'on pouvait avoir, il y avait vraiment une recherche où on jouait avec le spectateur pour savoir comment le perso allait mourir, ici ça se foule pas trop et quand il y a une idée c'est quand même bof.
Alors vu que j'ai pas vu le 4 et 5, je peux pas affirmer que c'est le plus mauvais mais c'est nettement moins bon que les 3 premiers (qui sont déjà pas ouf).

[Scalp]

3/10

Pride & Prejudice de Joe Wright - 2005

Alors je suis clairement pas le public tant l'univers de Jane Austen ça me parle pas (bon j'ai rien lu mais j'ai pas besoin de lire pour savoir que c'est pas pour moi, ça manque de shotgun), et quand je vois le film je me demande même à qui ça peut parler tant j'ai trouvé ça niais (y a des réactions de personnages on dirait des gosses de 12 ans quoi). Je trouve que le film échoue sur tout ce qu'il tente ou veut raconter, on veut nous faire croire à une histoire d'amour qui n'existe tout simplement pas à l'écran. Ca manque de tout, il y a aucune alchimie entre les 2 personnages, pas aidé par la performance apathique (et encore je suis gentil avec cet adjectif tant je l'ai trouvé ridicule) de Matthew Macfayden (qui est pas un grand acteur clairement et qui j'ai l'impression peut jouer un seul rôle : la petite pute dans Succession) le mec ne dégage rien, on dirait Droopy, mais bon Keira que j'aime bien est pas vraiment meilleure et là joue un peu trop gamine (du coup quand elle veut faire la spirituelle, on y croit pas).
On est censé être devant une relation complexe et qui va évoluer mais ça ne fonctionne tout simplement pas, la dramaturgie est aux abonnés absent, ça fonctionne pas car on croit pas à leur amour (comment ils peuvent s'aimer, ils ont 2 scènes nulles entre eux), y a pas de chaleur, y a pas d'émotion, y a pas de tension sentimentale ou charnelle (y baise jamais chez Austen ?), tout y est très fade et sans éclat. Alors oui on a des beaux plans car les lieux sont beaux, la photo agréable, la reconstitution d'époque a de la gueule, mais on sent un mec qui ne sait pas donner vie à tout ça et se contente de foutre de la grosse musique. Il y a 0 émotion avec ce couple et c'est un énorme problème vu que le film repose sur ça.
Le film a aucun rythme et ça avance un peu au petit bonheur la chance, c'est difficile d'accrocher et on se fait donc rapidement chier.
Un beau film (car je peux pas dire que ce soit moche) sans âme et émotion.