[helldude] Mes critiques en 2009

[Bik]

Putain mais on peux rien lui dire à lui sans qu'il ai raison

[helldude]

Ben désolé.

[Dunandan]

Seven de David Fincher



Synopsis:
Pour conclure sa carrière, l'inspecteur Somerset, vieux flic blase, tombe a sept jours de la retraite sur un criminel peu ordinaire. John Doe, c'est ainsi que se fait appeler l'assassin, a decidé de nettoyer la societé des maux qui la rongent en commettant sept meurtres bases sur les sept pechés capitaux: la gourmandise, l'avarice, la paresse, l'orgueil, la luxure, l'envie et la colère.

Il est intéressant de jeter un oeil à ce seven près de 12 ans après sa sortie au ciné pour constater à quel point le film a bien vieilli. Précurseur du thriller choc sans concession, cradingue, torturé, le film évite tous les pièges dans lesquels ses malheureux successeurs sont lamentablement tombés (saw par exemple), le voyeurisme et la complaisance notamment. Car le film, réputé pour sa noirceur et son jusqu'au boutisme ne montre finalement rien. Les meurtres ne sont jamais montré, au mieux décrit, les conséquences suggérées, parfois visible mais jamais assez pour ne pas laisser la place à l'imagination. C'est en ça que le film glace le sang, là où les saw et autres saw II, saw III, saw IV, saw V et saw VI se ridiculisent en s'amusant avec un sérieux impertubable avec des scènes de tortures tellement imaginatives qu'elles en deviennent ridicule. Seven est lui aussi imaginatif, mais pas trop. Il y a toujours une certaine retenue. Non, David Fincher, pas par timidité, mais parce-qu'il maitrise mieux son sujet, se montre plus intelligent. L'histoire est originale mais sans plus, mais le réalisateur la trançande par ses choix judicieux et souvent culottés, et réussi à ne jamais s'enliser dans le concept trop complexe pour son auteur, et mise avant tout sur l'ambiance. Les personnages, peu nombreux, perdus dans une ville anonyme où il pleut tout le temps sont plutôt réussi. Morgan Freeman campe classiquement le vieux flic roublard, quelques années avant d'en devenir lui même le cliché type (le truc avec l'araignée), presque touchant dans sa solitude, sans pour autant attirer la sympathie. Paradoxalement (pour l'auteur de ses lignes) c'est le personnage de Brad Pitt qui se révèlera le plus intéressant. Flic naïf et inefficace aux allures de héros qu'il n'est pas, il fait contrepoids avec le personnage de Morgan Freeman et rends le personnage crédible en ce sens que, au lieu d'un héros invulnérable, il nous livre un personnage humain, bourré de défauts, et au final la seule victime qui aura un visage dans le film. Car c'est là l'autre point fort du film, c'est la dépersonnalisation des autres personnages. Les victimes sont inconnues, la plupart du temps on ne connait pas leur nom, mais uniquement leur vice, de façon à ce qu'au final on puisse - presque - s'identifier à chacunes d'elles. Idem pour le personnage de John Doe, très peu présent à l'écran, mais qui fait - presque - preuve d'une crédibilité à toute épreuve. Exit le romanesque d'un Hannibal Lecter, ici, le film ne cherche pas à imposer une future figure culte du cinéma de genre, mais s'acharne à le présenter comme monsieur tout le monde.

Finalement, et c'est ce qui fera défaut à tous ses avatars, le film fait preuve d'une humilité impressionnante, distille son suspens et ses rebondissements - quoi qu'il n'y en a pas vraiment - avec une parcimonie, à la limite de l'avarice, et ne prends jamais le spectateur pour un con, pour s'imposer au final comme la réussite majeure du genre.

10/10

[padri18]

Sin City Director's Recut de Robert Rodriguez




Synopsis:
Sin City est une ville infestée de criminels, de flics ripoux et de femmes fatales. Hartigan s'est juré de protéger Nancy, une strip-teaseuse qui l'a fait craquer. Marv, un marginal brutal mais philosophe, part en mission pour venger la mort de son unique véritable amour, Goldie. Dwight est l'amant secret de Shellie. Il passe ses nuits à protéger Gail et les filles des bas quartiers de Jackie Boy, un flic pourri, violent et incontrôlable. Certains ont soif de vengeance, d'autres recherchent leur salut. Bienvenue à Sin City, la ville du vice et du péché.

L'adaptation du fameux comics book est présenté ici dans sa version découpée en 4 histoires, copier coller de leurs homologues sur papier. L'esthétique et le sens de l'ambiance à leur apogée.

Le client a toujours raison

C'est l'histoire qui présente le moins d'intérêt, sans aucun doute. Dans sa version ciné, elle ouvre et clos le film avec brio. Ici, elle nous laisse un gout d'inachevé. L'ambiance en prends une sacrée claque mais tant pis. Et du coup, je me contredis avec ce que je disais quelques lignes plus haut. Soit.

Cet enfant de salaud

Le gros morceau du film. Casting 3 étoiles, un Bruce Willis qui nous fait du Bruce Willis, mais le fait tellement bien que l'on ne peut qu'être ravi si l'on apprécie un tant soit peu l'acteur. L'histoire se laisse suivre avec un plaisir certain, mais il faut avouer que la version ciné présentait un découpage plus interessant, en créant un cliffhanger au sein d'un même film. Pour compenser, on a droit à quelques scènes inédites qui comblent les incohérences de la version ciné. Du reste, c'est violent, bien foutu, visuellement au taquet et Jessica Alba est sublime. Un bémol tout de même, le film est un copier coller à la case de BD presque, mais a le culot de s'offrir le luxe de ne pas nous montrer les seins de la belle brune - euh blonde. Car oui, dans la BD, elle est sein nue. Je revendique officiellement la version seins nus de Jessica Alba, quitte à avoir un copier coller le plus fidèle possible. Comme ça c'est dit.

Adieux Sauvages

Très certainement l'histoire la plus sanglante et la plus bourrine du film. Mickey Rourke, méconnaissable est parfait. Proposer le rôle d'un mec défiguré à cet acteur, c'était osé. Il remplit son rôle à merveille. Le personnage est attachant, mais dommage que ses facultés physiques soient un brin trop exagéré. Du coup, certaines scènes tombent à plat c'est dommage. A coté de ça on a droit à une ambiance de film d'horreur de série Z du meilleur effet. Et Elijah Wood est génial. On saluera également Carla Gugino et Jaime King, qui elles au moins, nous montrent leurs seins. Et ouais. C'est sin city quoi.

Le grand Carnage

L'histoire la plus faible des 3. Enfin des 4. L'influence trop présente de Tarantino sans doute, pour une histoire un peu trop bavarde. Ça reste tout de même d'un haut niveau, avec de très bons acteurs et une histoire plutôt pas mal bien qu'un peu bancale. Du reste, on a de l'action, ça fuse à 100 à l'heure et on a pas le temps de s'ennuyer.

Finalement, il n'y a plus qu'une chose qu'on attends de cette ville du pêché...c'est la suite !

8/10

[zirko]

Excellent comme film !

[helldude]

Lequel ?

[Riton]

Superbes critiques Helldude

J'ai revu Se7en aussu il y a peu, et c'est vrai qu'il est vraiment excellent ce film. Une belle claque et une sacrée maitrise de la part de Fincher.