[Scalp] Mes critiques en 2009

[Niko06]

au lieu de ça on a ron howard, leterrier...

[zack_]

Et les gars vous avez le droit d'ouvrir des topics je vais pas toujours vous les ouvrir
Au contraire je serai le premier content de voir de belles filmographies!
A vos claviers!

[Scalp]

6/10

Black Christmas de Bob Clark - 1974

Père fondateur du slasher américain (descendant du giallo), Black Christmas est donc arrivé bien avant Halloween (film surcoté si il en est) et ici on a un semblant d'intrigue policière ( qui rappelle donc ce qui se faisait en Italie à la même époque). On retrouve tout ce qui fera le sel du genre : tueur invisible (pas toujours par la suite) qui mate des jolies filles, teenagers a buter, flic un peu neuneu ), cest pas mal mais ça manque de rythme malgré une durée pas vraiment excessive, les persos sont vraiment débiles ( tin mais le grenier quoi personne pense a allez y jeter un oeil ) et pis surtout le bodycount est super light, il est pas très en forme ce tueur : 3 petits meurtres et pis c'est tout, par contre faut avouer les scènes de meurtres sont particulièrement réussies et très esthétiques, bon par contre c'est pas gore, y a un peu de sang mais rien de bien méchant (on est loin des excès des Argento et consorts), enfin ça reste plutôt malsain quand même mais un truc un peu plus graphique aurait été appréciable.
Heureusement y a pleins de trucs biens : le tueur est vraiment un psycho de premier ordre et les appels téléphoniques ( même si un peu redondant ) sont excellents, avec un langage ordurier de premier ordre ( si le film sortait aujourd'hui il serait classé R juste pour ça ), la première scène en vue subjective est une bonne entrée en matière et c'est vraiment bien foutue. La mise en scène est vraiment classe et inventive ( y a la double focale à la De Palma, possible qu'il l'ait donc utilisé avant lui) par contre mais faut pas s'attendre à sursauter à un seul moment.
Y a une bonne ambiance ( treè bonne utilisation de la maison ) et les perso sont plus approfondis que la moyenne (pas très haute il est vraie). Le running gag avec la vieille qui picole et fait des fuck est marrant.
Margot Kidder était souvent une bonne pioche à l'époque et son perso très porté sur le cul ( et la vie sexuelle des animaux surtout ) et l'alcool est le plus intéressant de la première partie du film, la mimi Olivia Hussey est très bien elle aussi, et John Saxon qui naviguait alors avec le cinéma italien trouve un rôle parfait pour lui
Un film qui a une vocation historique vu que c'est le premier d'un genre (de merde) et finalement en slasher pur seul Freddy fera mieux par la suite.

[johell]

J'aime beaucoup ce film. Une pièce-maîtresse du genre très réussie. Et comme j'aime le cinéma "très typé 70's", ce n'est que pur bonheur pour moi.

[Scalp]

Il a le merite d'etre le premier, mais Halloween lui est quand même nettement supérieur.

[johell]

Tout à fait. HALLOWEEN est un bien meilleur film. N'empêche, BLACK CHRISTMAS possède de nombreuses qualités. Le fait d'être précurseur du genre n'est pas forcément une gageure pour moi, le métrage de Bob Clark ayant suffisamment d'autres intérêts pour maintenir l'attention. Ne serais-ce que pour son ambiance très réussie, le film vaut la peine d'être vu.

[Scalp]

Hit Team Dante Lam - 2001



Un flic infiltré est blessé au cours d'une mission puis il apprend qu'il sera handicapé. Alors ses amis du S.D.U décident de voler l'argent nécessaire à ses agresseurs pour lui payer une opération qui pourrait le rétablir, mais sur leur passage se dressera la section d'élite Hit-Team

Les films de groupe d'intervention on a vite fait le tour y a Final Option ( et toutes ces suites pas géniales ) et Tropa De Elite, le reste c'est tres moyen ou nase comme SWAT, bein ce Hit Team signé par l'ex prometteur Dante Lam se hisse dans le haut du panier et se laisse regarder avec des bonnes grosses scene d'action et une histoire qui tient sur 2 lignes et absolument sans aucune surprise, avec ces faux méchant comme dans Rock, heureusement y a quand même des vrai méchants à la fin.
D'ailleurs on passe plus de temps avec le groupe de flic qui fait les casses qu'avec ceux qui essayent de les attraper.
On s'ennuie pas, y a plein de persos secondaires ( une dixaine ) et le rythme est basique : grosse scene d'action au début, au milieu et à la fin quoi.
Dans le cast on retrouve Daniel en Wu en chef d'unité, manque un peu d'épaisseur pour le role je trouve ( il a deja été nettement meilleur qu'ici ), il se fait voler la vedette par le chef de l'autre groupe de flic : Alex To, sinon y a aussi Monica LO Suk-Yee ( Naked Weapon !! ) en maillot de bain,
CHIN Ka-Lok dans le role du flic blessé, et la mignonne Jo KUK Cho-Lam en membre du SDU.
Niveau réalisation des qu'il peut se la peter Lam en fait des tonnes, faut voir la scene ou Wu fait valdinguer son MP5 pour dégainer son gun tout ça au ralenti et avec du bruitage terrible, sinon ça va c'est des bonnes scenes ça mitraille bien et on a souvent du one shot one kill ( heureusement ), c'est lisible et quelques scenes sortent du lot : l'attaque du fourgon à la Heat Style et l'arrivé du SDU lors du climax final.
Un ptit actionner sympa quoi, en fait a part Beast Cops censé etre son meilleur film mais que je trouve tres surcoté, je l'aime bien le pere Lam, Triad Zone et Beast Stalkers c'est quand même hautement recommandable, Twins Effect c'est fun.
Cool la semaine prochaine je reçois son dernier film The Sniper avec le baiseur fou de HK : Edison Chen



6/10

[Johtaro]

j'avais vraiment pas aimé celui là...

[Niko06]

pauvre Dante Lam, 2 bons films au compteur c'est tout... car Twins Effect non c'est pourri c'est tout.
et j'ai bien peur que the Sniper ça soit aussi bien naze

[Alegas]

La Maison de Cire Jaume Collet-Serra - 2005

Un film que se hausse facilement dans le haut du panier des prod Dark Castle ( enfin vu la concurrence c'est pas bien dure : 13 fantômes, la maison je sais pas quoi et Gogothika c'est pas la joie, reste juste 30 jours de nuit quoi ).
Et pourtant que ça débute mal, les 20 premières minutes sont un vrai calvaire, c'est juste tout nase avec des jeunes beau et riche ( vla les voitures qu'ils ont quand même ) dont on se fout direct et très mal joué, et Paris Hilton est loin d'être la plus mauvaise elle s'en sort dans son rôle de composition de Bitch, le pire c'est Elisha Cuthbert, faut vite qu'elle arrête le ciné elle, après nous avoir soulé dans 24h, après avoir été ridicule dans Captivity, après avoir été une pornstar qui montre pas ces nibards dans une comédie débile, ici elle nous soule au bout de 10 secondes, coté mec c'est pas mieux, le meilleur du lot étant le frère Scott qui s'en sort pas trop mal et dont le perso de bad boy est le moins pourri du lot, au moins y réagit comme la plupart des teenage débile des slashers, lui y se défend et comme y faut.
Apres avoir subit 40 minutes ( et subit est vraiment le terme approprié tellement c'est chiant ), les méchants entre enfin en action et malheureusement ce sera sans surprise car on devine facilement qui va survivre et du coup y reste pas beaucoup de monde a buter, bodycount de merde pour un slasher ( 4 morts !!! ) mais bon y a une bonne ambiance, c'est plutot sadique : le coup de la colle et du doigt coupé c'est bien fun, les morts sont plutôt violente voir Hilton courir en soutif et se prendre une barre dans la gueule est sacrément jouissif et les autres morts sont sympa, le tueur avec ces couteaux et sa gueule ravagé a une bonne tête, et la maison de cire est vraiment bien foutu, la fin ou elle s'effondre c'est bien fait, les scènes de tortures avec la mise en cire sont excellente.



Niveau réalisation c'est plutôt bien, les meurtres sont bien gérés et assez graphique ( pas spécialement gore mais c'est pas du PG13 quoi ), et c'est agréable un slasher ou ça se la joue pas clippeur, certaines scènes de tension sont plutôt réussi, la partie de cache cache dans la maison notamment avec la caméra au ras du sol qui suit Elisha la cruche planqué sous le billard.
Un slasher sympa dans l'ensemble ( sur le papier c'etait pas gagné : producteur de merde, casting nase et réal inconnu ), dommage que le début soit aussi long, que le cast pue dla gueule et qu'il y ai pas plus de mort.

5.5/10

[Johtaro]

la dernière scène du film est quand même vachement bien fait je trouve

avec la maison qui fond...

[Alegas]

8/10

Enemy at the Gate de Jean-Jacques Annaud - 2001

He isn't dead, and do you know why? Because I haven't killed him yet.

Sur le papier c'était pas gagné, Jean Jacques Annaud l'ami des bêtes qui s'attaque a un film de guerre, alors Annaud est un bon cinéaste y a pas de doute là dessus (bon quand on a vu son dernier film sur Notre Dame on peut avoir des doutes) mais là il fait un film de guerre avec scènes d'actions et c'est clairement là qu'on voit les limites d'un cinéaste en terme de mise en scène, des limites qu'il n'a finalement pas.
Bon c'est sur que j'aurais préféré voir la version de Sergio Leone sur cette bataille (enfin Leone voulait faire un film sur Leningrad) mais on se contentera d'Annaud et finalement il est vraiment sympa ce petit film de sniper, sous genre du film de guerre/action au même titre que le film de commando, bon des films de snipe sympa y en a clarement pas des masses : Sniper de Luis Llosa et Shooter de Fuqua, et basta (le film de Clint étant clairement le plus décevant du genre), c'est d'ailleurs aussi tiré de fais réels Vassili Zaïtsev ayant vraiment existé.

Annaud décide donc de se focaliser sur le sniper et laisse de coté les batailles de nombres ( d'ailleurs les rares scènes de gros combat font un peu pauvre en figurant, j'ai l'impression qu'ils sont 100 vs 100, enfin c'est ptet la disposition des lieux qui veut ça avec un fort coté guérilla urbaine ), la première scène de débarquement est quand même bien sympa et ne fait jamais Spielberg du pauvre grâce à un Stalingrad en ruine qui a carrément de la gueule.
D'ailleurs au même titre que le film de Spielberg ce film a influencé tout les jeux de guerre à la Call of Duty (quand le jeu était pas encore devenu un jeu pour tocard) où les scènes de snipe dans Stalingrad sont devenu un passage obligé.

Le script a des petits raccourcis par moment : genre Danilov qui frappe comme par magie à la porte de la petite famille qui abrite Vassili, ou encore le sniper qui se fait chopper et qui balance ses petits copains ( surtout que dans les scènes coupées on voit qu'en fait un papier signé Zaitsev ).
C'est vraiment rythmé, on ne s'ennuie pas une seule seconde sur les 2 heures que dure le film, niveau action on est vraiment gâté, et Annaud a pas fait son radin, il n'oublie jamais qu'il fait avant tout un film de genre.
Bon par contre le critique de la propagande et le coté lutte des classes étaient pas forcément utile au récit (même si le coté création d'un héros fonctionne bien et que c'est logique d'avoir ça en toile de fond dans un film qui parle du front russe), tout comme l'histoire d'amour complétement inutile et qui n'apporte vraiment rien au récit ( bon ça donne bien une rivalité entre Zaitsev et Danilov mais c'était vraiment pas utile ), le film aurait largement pu se contenter de la rivalité Harris/Law et le code de l'honneur qui s'installe entre eux. Annaud arrive bien à retranscrire le chasseur et sa proie, avec le sniper tapit dans l'ombre toujours prêt à faire feu.
Heureusement le film se rattrape sur les nombreuses scènes de snipe et là Annaud s'en sort à merveille, pas d'effets tapageur mais plutôt une mise en scène qui prend son temps pour nous détailler le lieux et les positions (et ça c'est super important si on veut biter quelque chose), la caméra s'attarde aussi longuement sur les yeux bleus de Law et Harris (Leone se ferait plaisir ici avec ses gros plans), ça retranscrit bien l'attente du sniper, d'ailleurs dommage une des scènes coupées aurait très bien pu s'inclure dans le montage final celle ou Perlman explique que le sommeil est l'ennemi du sniper ça aurait fait échos à la fin ou Law s'endort et rate Harris sans que ce soit redondant.
Chaque détail a son importance, tout peut servir pour piéger l'autre, la topographie des lieux permettant une magnifique partie de cache cache, le face à face est vraiment une belle réussite ( sauf peut être à la toute fin qui n'atteint pas l'excellence des autres scènes de snipe heureusement Annaud nous sort un plan magnifique très Leone avec Jude Law et son manteau )
Les scènes de snipe sont donc une vraie réussite et montrent qu'avec des champs/contre champs et un montage efficace on peut avoir des belles scènes d'action (et c'est toujours mieux que des plans séquences du pauvre avec des bot, coucou John Wick). L'utilisation du ralenti est toujours judicieuse et la dilatation du temps fonctionne à merveille (voir la première scène où Vassili enchaine 5 allemands).

Le casting est très bon, Jude Law s'en sort a merveille et est très crédible, il a dévoile même un charisme étonnant, Rachel Weiz sert a rien mais bon elle est mignonne (c'est vraiment le genre de perso là parce qu'il faut une présence féminine pour que pas que le film fasse trop gay friendly ), Hoskins est en mode cabotineur c'est un peu saoulant mais bon a t'il déjà joué autrement, Fiennes s'en sort bien mais c'est surtout Harris qui bouffe l'écran dans un rôle d'aristocrate allemand ( histoire de bien amplifier le coté lutte des classes, voir cette scène où les blessés sont entassés dans un train et que lui a son wagon pour lui tout seul ) sniper d'élite méticuleux, il ne parle pas beaucoup mais à chaque scène il bouffe l'écran comme il en a l'habitude, on sent sa présence mais lorsqu'il est pas à l'écran, un pur nemesis, Harris c'est juste un des plus grands acteur de sa génération, le genre de mec qui bonifie toujours le rôle qu'on lui donne, et ça fait plaisir de voir Ron Perlman ( acteur fétiche de Annaud ) mais dommage que son rôle soit aussi court et que le coté élève de Konig soit pas plus approfondit (au lieu de nous péter les couilles avec la love story)

Le score de Horner est plutôt bon et j'aime bien le thème principal qui revient assez souvent.
Une belle réussite qui montre que Annaud est un touche à tout efficace.

[Niko06]

j'avais beaucoup aimé celui-là

[Scalp]

8,5/10

Yellow Sky de William A. Wellman - 1948

"I ain't talkin to hear my voice. I'm ordering ya."

Wellman c'est un nom qu'on a tendance à oublier quand on cite les grands réalisateurs de l'age d'or, pourtant sa filmo parle pour lui et elle est rempli de grands films : Bastogne, Westward the women, The Ox-Bow Incident plus plein de trucs très sympa et sur le style je le trouve carrément même meilleur que certains grands noms de cette période. Pour Yellow Sky il adapte un roman de William Burnett, auteur entre de Quand la Ville Dort et de la Grande Evasion.
Wellman c'est donc avant tout une façon de filmer, c'était un vétéran de la grande guerre et surement las de la violence quand elle apparaissait à l'écran il privilégiait souvent le hors champs et filmait les réactions des personnages car l'action n'a d'importance qu'à-travers ses causes ou ses conséquences, l'action n'est jamais mise en valeur pour elle-même, ainsi le gunfight hors champs dans le saloon a un coté super classe avec juste les éclairs des pistolets de filmés et c'est un duel à 3 comme dans un petit film pas trop connu.
Le film commence de façon classique, un gang de outlaw braque une banque et s'enfuit, ce qui parait être un groupe soudé va très vite voler en éclat, ainsi ils traversent un désert pour échapper à leur poursuivant, et là le décor naturel de Death Valley fait tout son effet, alors qu'à cette époque on privilégiait souvent le studio, ici on est réellement en plein désert et on sent les mecs qui en chient, la traversée est réellement éprouvante mais la bande est menée par un Peck parfait à l'autorité naturelle mais quand ils arrivent à Yellow Sky tout va partir en couille, la cupidité et la jalousie s'en mêlent et de groupe plus ou moins soudé on se retrouve avec un groupe d'individualité prêt à tout. On pense au Trésor du Pendu de Sturges, avec déjà Widmark dans un rôle similaire, de toute façon à cette époque de sa carrière Widmark jouait toujours ce de personnage cynique juste là pour l'appât du gain qui était l'antagoniste par excellence du héros, c'est un rôle qui maitrise comme peu de monde car il faut toujours rappeler Richard Widmark est un des plus grand acteurs de l'histoire.
Après l'arrivée à Yellow Sky s'en suit un véritable huis clos à ciel ouvert qui va s'avérer étouffant pour les personnages, la chaleur jouant ici un véritable rôle sournois, mais si invisible. Le film est bavard, mais pas bavard chiant, bavard captivant, c'est le genre de film qu'aurait du regarder Audiard au lieu d'ouvrir sa gueule. La soif de l'or, le désir et l'alcool font que tout va devenir exacerbé.

La réalisation de Wellman c'est du grand art, vu que le film se repose essentiellement sur un rapport de force constant, le choix des cadres et des plans est fait en fonction de ça, qui domine la situation à cet instant est dicté par la caméra, du travail basique de plongé, contre plongé ou de placement des personnages dans le cadrage, alors c'est basique mais c'est ultra efficace et réfléchit, et puis on a des plans qui donnent au film une résolue modernité, des plans qu'on avait encore pas vu à l'époque et qui ont depuis été maintes fois repris : la vue subjective à l'intérieur du canon ( un plan qui ici est tout sauf de l'esbroufe), les gros plans sur les visage (celui juste sur une moitié de visage de Widmark pue la classe). Le chef op c'est Joseph MacDonald un des cadors de l'époque et y a pas à tortiller du cul c'est magnifique, jeu d'ombre et lumière, clair-obscure, cadrage accentué des visages on est dans un film formellement parfait, de plus c'est une des sources d'inspiration de Leone et ça, ça veut tout dire. Et j'aime bien l'évolution de filmer le personnage de Baxter, ça devient de plus en plus érotique avec 3 fois rien (enfin pour l'époque c'est pas Bound quoi). Bien entendu on pourrait reprocher au film d'être prévisible mais y a une certaine ironie qui se dégage de cette fin qui font que c'est tout à fait appréciable.

Le cast est dominé par un Gregory Peck parfait dans son rôle de bon gars, enfin à un moment il est pas super #metoo, mais ce genre de rôle il gère vraiment et il a le charisme suffisant pour tenir tête à Widmark, en fait tout les meilleurs rôle de Peck sont dans un western et y a pas de débat là dessus. Widmark est parfait comme à son habitude même si en chipotant on aurait aimé que le rôle soit un peu plus étoffé ou du moins qu'il ait plus de présence mais quel plaisir de le voir jouer ce petit enculé par moment (ce plan quand Peck sort de l'eau après s'être battu, Widmark cigare en bouche qui le toise). Le reste des acteurs masculin ça fait clairement le taf et tout le monde à son petit rôle à défendre et puis on a Anne Baxter en garçon manqué qui a du chien (et elle est aussi elle à ce petit truc à la Stanwick) qui va petit à petit devenir plus féminine et découvrir son pouvoir d'attraction sur la gente masculine alors qu'au début du film elle met des coups de winchester et même des coups de boules.

A noter qu'il y a aucun thème musical pendant tout le film.
Du très bon Wellman, Wellman c'est toujours une histoire simple, des persos fouillés, un vrai taf sur l'atmosphère et un vrai souci de réalisme

8/10

[Scalp]

Jusqu'en Enfer Sam Raimi - 2009



Spoiler

"I beat you, you old bitch!"

Mouais, le genre de film qui marche bien la première fois en salle et puis à revoir c'est juste sympa, bon après vu la gueule de la filmo de Raimi depuis un moment ça reste bien pour lui.
Produit par sa maison de production spécialisée dans les films de merde, Raimi relève le niveau et livre un petit film d'horreur dont il a le secret, bon c'est pas Evil Dead, ceci dit en même temps je suis pas un fan invétéré de la saga, mais par rapport au reste de la production horrifique actuelle, Drag me to Hell c'est clairement recommandable.

Le gros point fort du film, ce qui était déjà le point fort de Evil Dead 2, c'est la facilité déconcertante avec laquelle Raimi passe du rire à une putain de scène flippante et vice-versa, c'est du non stop, un pur rollercoaster. Il y a pas de scènes inutiles qui plombent le truc. L'intro avec présentation des persos est réduit au strict minimum et c'est amplement suffisant, la description des persos et leur milieu est faite de façon subtile, le perso d'Alison est rapidement attachant, la voir subir la concurrence de l'asiatique pas gentil de Prison Break nous range tout de suite de son coté, même à la fin quand elle essaye de refiler le bouton, on est avec elle, la scène est vraiment réussie avec Raimi qui s'amuse vraiment avec nous : tient on va refiler le bouton au vieux en phase terminal mais non pas de chance il est tout mignon avec sa vieille femme, allez on le refile au méchant asiatique mais non y fait trop pitié, la fin est d'ailleurs vraiment cruel, un happy end m'aurait pas spécialement dérangé mais Raimi joue avec nous et le genre et ici on a une fin bien cruel et sans concession, on bute un gamin d'entrée et on hésite pas a sacrifier un chaton, c'est tout de suite un gâche de qualité. Après les limites c'est le genre quoi, l'aspect comédie enlève toute profondeur et ça reste malgré tout prévisible de bout en bout, on a juste à prendre le train et se laisser guider mais ça manque grandement d'implication pour en faire quelque chose de entièrement réussi.
Sur la réal c'est bien, après y a pas de quoi en faire des tonnes, c'est efficace, les jump scar sont biens, bon je dirai pas qu'ils fonctionnent vu que je trouve que ça fonctionne jamais ce procédé mais ils sont pas trop éculés au moins et puis on a des belles scènes de tension comme celle du repas.
Un film a la fois jouissif et terrifiant amplifié par des effets sonores époustouflants, y a vraiment un gros là dessus, comme on est chez Sam Raimi on a forcément un coté Tex Avery dans l'horreur, chez d'autres ça fait souvent ridicule, chez lui ça fonctionne. Après on peut lui reprocher de faire un pur film fan service mais bon ça reste efficace alors on peut l'accepter.

Un vrai Evil Dead version Girly et soft quand même, avec des scènes assez funs et marquantes : la baston dans la voiture entre Alison et la vieille c'est complètement gol avec des idées folles ( putain mais le dentier quoi !!! ),, y a un plan séquence avec une mouche, une enclume qui s'écrase sur une tête, un bouc qui parle, et vu que c'est PG13 le sang est remplacé par plein de vomis et d'autres trucs bien dégueu. Après par contre on a quelques CGI assez limite et c'est là qu'on voit les limites des CGI quand même, un boin vieux truc à l'ancienne fonctionnera toujours mieux qu'un truc info tout pété. Mais on retrouve la Raimi Touch, truc qu'on a pas vu depuis longtemps, avec cette caméra qui virevolte et toujours placée là ou y faut. Après on est quand même loin de ses meilleurs films et puis de toute façon son meilleur film c'est le plus sobre, un Plan Simple.

Alison Lohman est vraiment géniale dans le role ( loin des bimbos habituelle des slashers et autre prod d'horreur ), y a un vrai capital sympathie qui se dégage de son perso, Justin Long je l'aime bien il a une vrai tête sympathique, et la vieille tout droit sorti de la cabane d'Evil Dead est pile poil comme y faut.

Un film qui nous venge un peu de toute les productions PG13 des 00's, ça nous venge de Spidey 3 (ah non en fait ça c'est impossible), ça nous venge de tout les films de fantômes a cheveux gras et tout les films de fantômes de branleur espagnol (ah non ça aussi c'est impossible, le passif est trop lourd) enfin ça fait plaisir de voir un petit film d'horreur qui fait le taf de temps en temps. Après c'est juste sympa, y a rien qui fait que c'est absolument à voir, mais sympa c'est déjà bien.

6.5/10