[nicofromtheblock] Mes critiques en 2010

Modérateur: Dunandan

Re: [nicofromtheblock] Mes critiques en 2010

Messagepar jean-michel » Mar 04 Mai 2010, 20:19

nicofromtheblock a écrit: La prima linea de Renato De Maria 5,5/10



Côté interprétation, on retrouve 2 figures incontournable du cinéma italien actuel : Riccardo Scamarcio (Romanzo criminale) et Giovanna Mezzogiorno (Vincere). Leur couple est crédible et ils s'en sortent tous les 2 fort bien. Malheureusement, les seconds rôles passent un peu à la trappe car la caméra n'a d'yeux que pour eux ...

Au final, ce film ne marquera pas les esprits mais il reste un bon complément à d'autres films comme Buongiorno notte, Nos meilleures années ou encore Year of the gun. En tout cas, ça n'est pas une priorité à voir.[/justify]


m'intéresse celui là!!! Buongiorno notte j'ai adoré! avec le passage vers la fin et la musique des pink floyd!! :love: :love:
la seconde fois avec la soeur de carla (Valeria Bruni Tedeschi) parle bien de l'après terrorisme.....
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Green Zone - 6,5/10

Messagepar nicofromtheblock » Mer 05 Mai 2010, 18:44

GREEN ZONE
Paul Greengrass - 2010
6,5/10

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Autant le dire tout de suite, je ne suis pas toujours fan de la mise en scène de Paul Greengrass. Autant ça passait très bien sur Bloody Sunday ou Bourne Supremacy, autant ça m'a un peu gêné sur Bourne Ultimatum, quant à United 93, j'avais carrément trouvé ça insupportable ... Vu les critiques plutôt positives, je suis quand même allé voir le film et c'est vrai qu'il n'est pas mal.

Pourtant, ça commençait mal ! La scène d'intro fait tout de suite mal à la tête avec une caméra qui bouge dans tous les sens. Heureusement, ça ne dure que quelques minutes et puis ça se calme pendant presque tout le film. Seule la course-poursuite de fin repart de plus bel et c'est vraiment illisible. :? Donc dans l'ensemble, j'ai trouvé la mise en scène appréciable mais c'est certainement dû au fait qu'il n'y ait pas beaucoup de scènes d'action. Le réalisateur arrive à trouver un juste équilibre pour garder une tension continue sans pour autant qu'on ait l'impression que ça soit un "Parkinsonien" qui tient la caméra.

Le problème de ce genre de films, c'est qu'ils s'inspirent d'évènements encore très frais dans les esprits et qu'ils les fictionnalisent entièrement au point que les gens ont tendance à ne plus faire la différence entre réalité et fiction. C'était déjà ce que j'avais ressenti devant Le royaume de Peter Berg qui pouvait faire passer quelques idéologies douteuses si on le prenait trop au sérieux ... De plus, les scénaristes ont toujours tendance à édulcorer leurs histoires au point que ça ne soit plus crédible. Lorsque les films abordent des évènements plus anciens, ça passe bien car le spectateur a pris assez de recul pour faire la part des choses mais devant ces évènements récents avec lesquels on nous a bassiné pendant des mois, je ne pense pas qu'il y ait assez de recul pour permettre un tel traitement.

Parce qu'il ne faut pas se leurrer : sous ses airs de film politiquement engagé, le fond est finalement assez vide. Je pense qu'il est important de différencier films de divertissement et films engagés et là, nous sommes clairement devant un film de divertissement qui essaye juste de nous faire croire qu'il est engagé. Du coup, si on le regarde pour ce qu'il n'est pas, on risque d'être fortement déçu.

Pour ce qui est du casting, Matt Damon s'en sort plutôt bien mais j'ai trouvé qu'il était un peu trop omniprésent. Il y avait des seconds rôles qui auraient pu être intéressants à développer mais ils ne sont là que comme faire-valoir ... Brendan Gleeson par exemple est très sous-exploité et je ne parle même pas des soldats qui entourent Matt Damon : ils font presque de la figuration. :? Le personnage de politicien interprété par Greg Kinnear est le seul à être un peu développé mais on reste dans les clichés du politicien véreux. Enfin, Amy Ryan apporte une petite touche de féminité mais son rôle ne sert pas à grand chose non plus.

Au final, Paul Greengrass nous livre un film qui se laisse plutôt facilement regarder. Si on aime les films d'action bien nerveux, on ne pourra qu'apprécier ce film. Par contre, il ne faut pas être trop regardant sur le message pseudo-engagé car on risque d'être déçu. Je n'en attendais pas grand chose donc j'en ressort avec un avis plutôt positif.
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Comebacks (The) - 4/10

Messagepar nicofromtheblock » Mer 05 Mai 2010, 19:33

THE COMEBACKS
Tom Brady - 2007
4/10

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Ça faisait un petit moment que je voulais voir ce film dont je m'était fait une toute autre idée. Si j'avais fait attention à sa moyenne sur IMDb, je pense que ma déception aurait été moins grande. Il faut dire que je m'attendais à voir une simple comédie alors que c'est en fait un film qui parodie les films sur le sport ...

En effet, le film aligne les références aux films du genre : de Stick it à Blue Crush en passant par Rocky, Field of dreams, Joue-là comme Beckham, j'en passe et des meilleurs ... C'est un film que les frères Wayans n'auraient pas renié. Ça ne vole jamais très haut et ça se moque du genre sans l'avoir préalablement digéré. De plus, il faut dire que le film de sport est un genre typiquement américain et que cette parodie est donc assez ciblée. Il faut vraiment s'y connaitre sur repérer toutes les références ...

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Scénaristiquement, le film ne suit pas vraiment la trame d'un film précis. C'est juste l'histoire du pire coach qu'on puisse trouver auquel on demande de s'occuper d'une équipe de bras cassé et qu'il va mener à la victoire. Autrement dit, le pitch pourrait correspondre à de nombreux films du genre. Et après, le réalisateur insère des scènes parodiques tout au long du film, la plupart n'étant pas marrante. Il faut dire que comme souvent, l'humour est plutôt orienté en dessous de la ceinture. J'ai quand même bien aimé les références au film Stick it ou encore le passage musical sur la chanson "Don't stop believin" de Journey. 8)



Sinon, il y a des références aux films de foot US à la pelle : Remember the titans, Gridiron gang, The longest yard, Any given Sunday ou encore la série Friday night lights. Par contre, les références à Varsity blues font un peu doublon avec Sex academy qui le parodiait déjà ...

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Niveau casting, David Koechner est plutôt un bon comique mais je le préfère quand il joue des seconds rôles. Là, il en fait quand même des tonnes ! A ses côtés, on retrouve surtout des acteurs inconnus : Matthew Lawrence dans le rôle du beau gosse, Jackie Long dans le rôle de la star de l'équipe, Melora Hardin dans le rôle de la femme du coach ou encore le plus connu Carl Weathers dans le rôle de l'ami qui le trahit. A noter également les apparitions en guest de Will Arnett et Bradley Cooper en rednecks texans à l'accent à couper au couteau. Mais je retiendrai surtout la prestation de la très jolie Brooke Nevin en fille du coach. Vivement qu'on la voit dans un meilleur film !

Au final, The comebacks est au film de sport ce que Dance movie est au film de danse : une parodie vite torchée qui ne plaira qu'aux fans du genre. Ma note est franchement généreuse car il est certain qu'il y avait moyen de faire bien mieux. Du coup, je suis moins pressé de voir The hot chick, une comédie du même réalisateur qui me tentait bien ...
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Re: [nicofromtheblock] Mes critiques en 2010

Messagepar Heatmann » Mer 05 Mai 2010, 19:53

j'ai assez rigolez devant the comabacks :eheh: , surtout a cause des reference de ggek sur les film de sport US :eheh: :oops: mais j aurais mit au final 4 aussi , ou moin , enfin c'est pas le truc a revoir , mais le truc que je voulair quand meme voir une fois :super:
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35 heures, c'est déjà trop - 6,5/10

Messagepar nicofromtheblock » Mer 05 Mai 2010, 22:45

35 HEURES, C'EST DÉJÀ TROP
Mike Judge - 1999
6,5/10

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Après quelques courts-métrages d'animation et le film Beavis & Butt-Head, Mike Judge réalise son premier film "live" avec cet Office space. Ce film s'apparenterait plus à la série The office et son humour froid qu'à son film suivant Idiocracy et son univers décalé.

En effet, comme la série précitée, ce film s'intéresse à l'univers du travail au bureau en mettant en avant les scènes du quotidien qui font que le travail nuit gravement à la santé. On n'a pas affaire ici à une comédie loufoque mais plutôt à une comédie qui met en avant le côté aliénant du travail de bureau. C'est en cela que le film se rapproche de la série The office qui débarquera en Angleterre 2 ans plus tard. D'ailleurs, les situations comiques sentent vraiment le vécu et on peut s'identifier facilement à ces portraits à peine caricaturaux.

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Niveau scénario, c'est une petite comédie toute simple qui manque peut-être un peu de mordant. On suit l'histoire d'un employé de bureau qui, suite à un incident chez un hypnotiseur, se rend compte de l'absurdité de son travail et décide de profiter de la vie au lieu de se tuer à la tâche. On ne peut pas dire que le film ait une ligne directionnelle très précise et du coup, on le suit sans pour autant être passionné par l'histoire. A l'image de son dernier film Extract, Mike Judge nous livre une satyre du monde du travail assez gentillette ...

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Niveau casting, on se rend compte qu'à part Jennifer Aniston, peu d'acteurs ont percé depuis ce film ... Dans le rôle principal, Ron Livingston nous fait un peu du Vince Vaughn avant l'heure. On peut dire qu'il s'en sort bien dans ce rôle de mec stressé qui du jour au lendemain devient super zen. Dans le rôle du patron, Gary Cole (le bad guy de Pineapple express) est parfait : le genre de patron qui veut se la jouer cool mais qui est juste imbu de sa personne et à qui on voudrait mettre des claques. Quant à Stephen Root, habitué aux seconds rôles comiques, il en fait des tonnes en collègue binoclard souffre douleur mais c'est bien son personnage qui fait le plus rire ! Enfin, Jennifer Aniston est super craquante en serveuse de resto un peu larguée.

Il faut également noter les excellents choix musicaux : on a le droit à une belle BO de rap old school ! Geto Boys, Slum Village, Ice Cube, Scarface, ... un son assez décalé par rapport à l'univers du film mais ça passe étonnement bien. 8)

Au final, c'est une petite comédie plutôt sympathique mais on aurait pu s'attendre à une critique un peu plus cinglante sur un tel sujet. Ça mérite quand même d'être vu mais je lui préfère largement Idiocracy.
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Re: [nicofromtheblock] Mes critiques en 2010

Messagepar Kakemono » Mer 05 Mai 2010, 22:53

Ca me tente bien ce film. J'ai adoré Idiocracy, et je connais peu le travail de Mike Judge. Curieux de voir ca.
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Comtesse (La) - 7/10

Messagepar nicofromtheblock » Mer 05 Mai 2010, 23:50

LA COMTESSE
Julie Delpy - 2009
7/10

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Après une première tentative derrière la caméra réussie il y a 3 ans avec 2 days in Paris, l'actrice française Julie Delpy retente l'expérience avec ce film d'époque au sujet qui semble lui tenir à cœur. Et une nouvelle fois, elle s'attribue le premier rôle. Tourné en anglais et avec un joli casting international, le film tient plutôt bien ses promesses.

Dans ce film, l'actrice retrace la vie de la comtesse Bathory qui, au XVIIe siècle fut accusée de tuer de jeunes vierges pour faire des bains de jouvence dans leur sang ... Ce mythe est donc revisité avec un regard de femme fort intéressant. Elle nous décrit comment une femme de pouvoir se retrouve jalousée dans ce monde dirigé par des hommes. Et en même temps, on découvre une femme meurtrie par une relation passionnelle avec un jeune homme qui s'est mal terminé. Ces 2 composantes s'entremêlent donc dans une histoire où l'on n'arrive pas vraiment à distinguer la part de vérité ...

Cette peur de la vieillesse qu'elle pense être la cause de la rupture de son amant la pousse réellement vers une obsession de la jeunesse éternelle. De plus, elle est mal conseillée par une "magicienne" amoureuse d'elle qui serait prête à tout pour la garder auprès d'elle. Il se dégage beaucoup de sensualité de ces relations charnelles que ce soit avec ces jeunes femmes vierges ou avec cette magicienne. La réalisatrice n'excuse en aucun cas les actions de cette femme mais elle essaye de les expliquer par une longue étude de comportement.

La mise en scène de Julie Delpy est fort soignée et loin de sa caméra à l'épaule de 2 days in Paris. De plus, les costumes comme les décors sont particulièrement réussis et on a aucun mal à croire qu'on est dans la Hongrie du XVIIe siècle. La violence est plus suggérée que réellement montrée et c'est cela qui donne une certaine ambiguïté à cette histoire et qui participe pleinement à l'ambiance du film. Et la dernière scène est d'autant plus marquante par sa cruauté.

Dans le rôle titre, Julie Delpy excelle et elle semble beaucoup mieux vivre son vieillissement que le personnage qu'elle interprète car elle dégage une réelle beauté sous ces quelques rides de la quarantaine. En riche bourgeois, William Hurt use de sa stature et impressionne en insufflant à son personnage un machiavélisme des plus dévastateur. En amant dépassé par les évènements, Daniel Brühl n'est pas forcément super convaincant mais passé la première demie-heure, on ne le voit plus trop. Enfin, l'actrice roumaine Anamaria Marinca continue à montrer son talent après ses rôles marquants dans 4 mois, 3 semaines et 2 jours et La révélation. Elle joue une conseillère aux intentions ambigües avec une crédibilité insoupçonnée.

Au final, Julie Delpy réussit un joli film d'époque et apporte sa touche féminine à ce mythe. Une belle réussite qui confirme le talent de l'actrice derrière la caméra. A quand le prochain ?
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Re: [nicofromtheblock] Mes critiques en 2010

Messagepar zack_ » Ven 07 Mai 2010, 07:52

Kakemono a écrit: Ca me tente bien ce film. J'ai adoré Idiocracy, et je connais peu le travail de Mike Judge. Curieux de voir ca.


:+1: J'ai déjà Extract sous l'coude :super:
zack_
 

Mammuth - 7,5/10

Messagepar nicofromtheblock » Sam 08 Mai 2010, 23:30

MAMMUTH
Benoit Delépine & Gustave Kervern - 2010
7,5/10

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Film après film, le duo Delépine/Kervern commence à se construire une belle filmographie ! En associant l'humour à la "Groland" avec des références artistiques parfaitement digérées, les 2 compères nous livrent une nouvelle fois un excellent film très inspiré. On est tout de même plus proche de l'univers décalé de Aaltra ou Avida que de leur dernier film Louise-Michel ...

C'est peu de dire que le film est porté sur les épaules de Gérard Depardieu ! Après Mickey Rourke dans The wrestler et Jeff Bridges dans Crazy heart, Gérard Depardieu trouve le rôle qui lui colle parfaitement à la peau et duquel on a du mal à différencier la part fictionnelle et la part autobiographique. Dans ce road-movie à moto, il est omniprésent à l'image. Il habite l'image à chacun instant et semble se livrer totalement à l'œil du spectateur. Les seconds rôles n'en demeurent pas moins fort intéressants : Yolande Moreau est toujours aussi géniale dans le rôle de sa femme, Isabelle Adjani est aux antipodes de ses rôles habituels en fantôme du passé, Miss Ming est très crédible en fille simplette limite débile et Anna Mouglalis dégage un charme toujours aussi envoutant ...

Pour leur mise en scène, les réalisateurs ont opté pour du Super 16 : une image super granuleuse façon film de vacances datant des années 70. Aux vues de la bande-annonce, j'avais vraiment peur d'être réfractaire à ce rendu photographique mais en fait, ils utilisent ce support de façon tellement artistique que ça passe parfaitement. Cette image granuleuse apporte une touche esthétique à la quelle on se fait rapidement et qui nous semble presque indispensable à la fin du film.

Niveau scénario, ça reste très classique. On suit le parcours du personnage à travers ce voyage où il va rencontrer des gens haut en couleurs qui vont, d'une certaine manière, l'aider à tourner la page de cette longue vie active afin de profiter pleinement de sa retraite. Le titre du film prend tout son sens en voyant le film car cette moto a une place centrale dans l'histoire. Le personnage l'avait rangé au fond du garage depuis des années et c'est en la ressortant que de vieux démons vont remonter à la surface ... Ceux-ci sont représentés par une Isabelle Adjani qui apparait assez peu à l'écran mais qui marque les esprits par son côté énigmatique. Il y a d'ailleurs une sorte de spleen ambiant qui plane sur tout le film dans le sens où le personnage semble faire un bilan de son passé à travers ce voyage.

Mais comme à leur habitude, les réalisateurs ne peuvent s'empêcher de mettre en avant leur humour absurde avec les personnages totalement décalés que Gérard Depardieu va croiser sur son chemin.
Entre sa nièce attardée qui passe son temps à créer des œuvres d'art flippantes avec des morceaux de poupées et son cousin avec qui il se fait une séance de masturbation mutuelle en souvenir du bon vieux temps, on a vraiment une galerie de personnages digne du "Groland" ... Et cette scène de pot de départ où les employés mangent des chips pendant que le patron fait un discours ... Et ce fan de motos qui reconnait les modèles au bruit du moteur ... Et Benoit Poelvoorde avec son détecteur de métaux sur la plage ... Et les mecs qui se mettent tous à chialer dans le resto d'autoroute ... :lol:


Enfin, le thème musical de Gaëtan Roussel est vraiment sympa. Il a beau revenir tout au long du film, on ne se lasse jamais de l'entendre et il apporte une réelle touche à l'ambiance générale.

Au final, ce quatrième film de Benoit Delépine et Gustave Kervern est une fois de plus une réussite. Il pourra déstabiliser certaines personnes par son esprit assez décalé mais le fait est que les réalisateurs ont un talent énorme et pour peu qu'on se laisse porter par le film, on passe un excellent moment. Et même si vous n'aimez pas Gérard Depardieu, vous pouvez aller voir ce film sans problème : il y est génial !
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Greenberg - 6,5/10

Messagepar nicofromtheblock » Dim 09 Mai 2010, 00:06

GREENBERG
Noah Baumbach - 2010
6,5/10

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Après le déjà remarqué Les Berkman se séparent, le pote à Wes Anderson, Noah Baumbach continue dans ce style dont il a le secret où ce mélange comédie et amertume. Dans la lignée de La famille Tenenbaum, le réalisateur nous livre un joli film indépendant.

Avec ce nouveau film, il s'attache à la vie d'un quadragénaire célibataire sans travail et qui est devenu un pro dans l'art de ne rien faire. Accumulant les périodes de déprime, il débarque chez son frère pour garder sa maison pendant qu'il est en vacances à l'autre bout du monde avec sa petite famille. C'est alors qu'il va faire la connaissance d'une jeune femme de 25 ans qui se trouve être l'aide ménagère de son frère. Ils vont progressivement tomber sous le charme l'un de l'autre ...

Ben Stiller est très bon dans ce rôle à contre emploi d'homme dépressif qui semble se complaire dans cette vie inactive mais qui, en fin de compte, vit assez mal cette marginalité. Il interprète un personnage complexe qu'on a un peu de mal à cerner tant il semble lui-même complètement paumé. Dans le rôle de son ami d'enfance, Rhys Ifans est plus sobre qu'à son habitude : il joue presque le rôle sérieux du film. Son personnage essaye déjà de s'en sortir avec ses problèmes de couple mais en plus de ça, il va devoir venir en soutien à son ami qui redébarque dans sa vie ... cette relation va d'ailleurs faire resurgir de vieux démons lié au groupe de rock qu'ils formaient lorsqu'ils étaient jeunes. Enfin, Greta Gerwig est le genre d'actrice pas particulièrement belle mais qui dégage un charme étonnant. Cette jeune femme croque la vie à pleine dent et elle est toujours prête à venir en aide aux autres. Pourtant, la frontière est faible entre convivialité et frivolité et elle semble assez mal assumer certains éléments de sa vie ...

Noah Baumbach est vraiment doué pour dépeindre le portrait de gens marginaux. Même si le film va un peu nulle part et nous raconte seulement un morceau de vie, on se laisse porter par cette ambiance mélancolique. Cette ambiance est accentuée par la BO de James Murphy qui associe rock et electro. Le réalisateur a un véritable talent d'écriture et sait mettre en valeur les différences générationnelles mais aussi nous montrer que ces différences peuvent être complémentaires.

Niveau mise en scène, on sent que c'est un peu plus soigné que sur Les Berkman se séparent. Ca reste du cinéma indépendant avec ses gimmicks mais il y a déjà moins de caméra à l'épaule qui tremble que dans son précédent film. Disons que le cadrage se fait au plus près des personnages afin d'immerger le spectateur dans la vie des personnages.

Au final, Baumbach noue livre un joli film porté par le duo Stiller/Gerwig très convaincant. Si vous vous attendez à une grosse comédie, vous rsiquez d'être déçu : le réalisateur est habitué aux comédies dramatiques intimistes. A ranger au côté du Funny people de Judd Apatow.
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Storytelling - 6/10

Messagepar nicofromtheblock » Dim 09 Mai 2010, 00:36

STORYTELLING
Todd Solondz - 2001
6/10

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Je continue ma rétrospective Todd Solondz. Ce troisième film du réalisateur est pour moi, son moins réussi. Je n'avais pas trop accroché aux 2 premières visions (l'une au cinéma, l'autre en DVD) et même avec le temps, mon impression reste la même : le film reste bancal et on ne sait pas trop où il veut en venir.

En effet, le réalisateur coupe son film en 2 parties distinctes intitulées "Fiction" et "Nonfiction". Le premier problème, c'est que les 2 parties ne sont pas du tout égales : la première dure 25 minutes et ressemble plutôt à un court-métrage alors que la seconde fait une heure. On a l'impression d'avoir un court-métrage greffé à un film qui n'aurait pas été assez long ... Surtout que le rapport entre les 2 parties est très mince et semble un peu tiré par les cheveux !

Pour ma part, j'ai une préférence pour la première partie qui aurait mérité à être développée en longueur. Celle-ci raconte l'histoire d'une étudiante en littérature qui sort avec un camarade de classe un peu attardé. Mais elle va avoir une aventure assez ambigüe avec son prof de littérature : un grand black qui a la quarantaine. En manque d'inspiration, elle va se servir de cette expérience pour écrire une nouvelle pour son cours ... Todd Solondz manie toujours l'humour satirique avec talent et livre un message provocateur sur la différence entre la réalité et la fiction.

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Dans la seconde partie, le réalisateur s'intéresse à un ado qui veut à tout prix devenir connu alors qu'il n'a aucun talent particulier (un Mickael Vandetta en puissance :eheh: ) et à un réalisateur de documentaire raté en manque d'inspiration. Le second va alors se lancer dans un documentaire sur la famille du premier mais n'ayant pas de fil conducteur à son film, il va se servir des malheurs de celle-ci pour rendre son film intéressant. On aborde une nouvelle fois le thème de la fiction mais non plus littéraire mais audiovisuelle. Le réalisateur dresse un portrait assez dévalorisant de ses personnages : d'un côté le réalisateur qui profite des évènements pour édulcorer son film et faire du voyeurisme et de l'autre le jeune homme naïf qui est prêt à croire n'importe quoi du moment que ça le rende célèbre. D'une certaine manière, les 2 parties se répondent mais c'est bien trop superficiel !

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Côté interprétation, dans la première partie Selma Blair donne de son corps pour interpréter ce personnage assez naïf. Quant à Leo Fitzpatrick (habitué des films de Larry Clark), il fait un attardé très crédible au point qu'on a presque mal devant la façon qu'il est traité. Dans le deuxième segment, on retrouve Paul Giamatti en réalisateur loser qui essaye de se convaincre lui-même qu'il a un minimum de talent. Il y a également Franka Potente qui joue un petit rôle en monteuse du documentaire. Dans le rôle du jeune, Mark Webber n'est pas particulièrement convaincant mais c'est compensé par la présence de John Goodman dan le rôle du père.

Au final, j'ai trouvé ce film un peu décevant en comparaison des précédents films du réalisateur. Je conseille tout de même de voir la première partie qui est bien glauque et qui peut être vu comme un simple court-métrage ...
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Re: [nicofromtheblock] Mes critiques en 2010

Messagepar zack_ » Dim 09 Mai 2010, 08:03

son cousin avec qui il se fait une séance de masturbation mutuelle en souvenir du bon vieux temps


Ca en devient presque choquant! :chut:

Dans la lignée de La famille Tenenbaum


Oula faudra que j'oublie de voir ce film alors
zack_
 

Re: [nicofromtheblock] Mes critiques en 2010

Messagepar nicofromtheblock » Dim 09 Mai 2010, 09:41

:shock: La famille Tenenbaum, c'est génial ! Mon Wes Anderson préféré !
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Re: [nicofromtheblock] Mes critiques en 2010

Messagepar zack_ » Lun 10 Mai 2010, 09:04

J'ai pas du tout adhéré et pourtant j'adore le cast qui y joue.
Allez hop le topic du réal vient d'être crée
zack_
 

Life during wartime - 7/10

Messagepar nicofromtheblock » Mar 11 Mai 2010, 12:54

LIFE DURING WARTIME
Todd Solondz - 2009
7/10

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12 ans après Happiness, Todd Solondz nous revient avec cette suite qui raconte ce que sont devenus les membres de la famille Jordan 10 ans après. Il est donc fortement conseillé d'avoir vu le film précédemment cité pour apprécié celui-ci à sa juste valeur. Il suffit de voir la scène d'introduction qui est une référence directe à l'intro du premier ... or j'étais le seul à rigoler dans la salle.

On retrouve donc les mêmes personnages mais joués par des acteurs différents (à la manière de son dernier film en date Palindromes où 6 actrices interprétaient le même personnage à tour de rôle). C'est un peu déstabilisant au début mais on finit par s'y faire. C'est quand même bizarre de voir Michael K. Williams reprendre le rôle de Philip Seymour Hoffman mais je reviendrai sur le casting plus loin.

De la même manière, le ton est un peu différent du premier film. Alors qu'Happiness jouait à fond sur l'humour noir, ici on est sur un ton plus posé afin de mettre en évidence une sorte de résignation des personnages devant la tournure qu'a pris leur vie respective. Il y a quand même des répliques bien noires qui nous rappelle qu'on est devant un film de Todd Solondz. Comme lors de cette scène où la mère demande à son fils : "Est-ce que tu crois qu'on peut pardonner ce qu'ils ont fait aux terroristes du 11 septembre ?" et que celui-ci lui répond : "Bah non, on ne peut pas, ils sont morts". Le réalisateur utilise cet humour noir avec parcimonie mais il fait mouche à chaque fois.

Côté casting, je dois dire que j'avais préféré celui d'Happiness ... Michael K. Williams est beaucoup moins expressif que Philip Seymour Hoffman dans son jeu et on son côté "obsédé sexuel" ressort moins. Ciaran Hinds est moins ambigu que Dylan Baker dans le rôle du pédophile en voie de guérison. Pour ce qui est des 3 soeurs, Shirley Henderson n'a pas le talent de Jane Adams et Ally Sheedy est loin de dégager le sex-appeal de Lara Flynn Boyle ... Seule Allison Janney s'en sort mieux que sa prédécesseuse en mère de famille un peu timbrée. Mais je noterai surtout la prestation de Dylan Riley Snyder dans le rôle du gamin naïf. A noter également la présence du trop rare Paul Reubens qui reprend le rôle tenu par Jon Lovitz.

En tout cas, même si le film peut être vu de façon isolée, je conseille fortement d'avoir vu le premier sous peine de passer à côté de quelques éléments non expliqués. Malgré l'évolution des personnages pendant ces 10 années, les 2 films se renvoient quand même l'un à l'autre car les protagonistes ont tendance à refaire inconsciemment les mêmes erreurs. Même si le ton est différent, on voit que les 2 films sont complémentaires ... Alors, Niko06 si tu lis ces lignes, jette-toi sur Happiness car tu risques de beaucoup aimer à la vue de ta critique de celui-ci. :wink:

Au final, Todd Solondz livre un film différent qui m'a un peu moins convaincu que la première partie. Mais ça fait quand même bien plaisir de retrouver ce réalisateur que j'aime beaucoup ! Et puis son ton provocateur reste assez unique, il est quasiment le seul à se permettre de traiter des thèmes aussi grave avec un tel humour ...
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