[nicofromtheblock] Mes critiques en 2010

Modérateur: Dunandan

Ondine - 7/10

Messagepar nicofromtheblock » Mar 02 Nov 2010, 18:57

ONDINE
Neil Jordan - 2009
7/10

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Le réalisateur irlandais Neil Jordan aime les univers fantastiques plongés dans la réalité sociale. Après avoir réalisé La compagnie des loups et Entretien avec un vampire dans le genre fantastique puis The crying game et Breakfast on Pluto dans le genre drame social, il associe cette fois-ci les 2 avec ce film particulièrement poétique.

En suivant la vie d'un pécheur au passé alcoolique qui va remonter dans ses filets une belle jeune femme venue d'on ne sait où, le réalisateur fait s'affronter 2 mondes où les apparences peuvent être trompeuses. La fille du pécheur, isolée des autres enfants de son âge car malade, va tout de suite prendre cette jeune femme amnésique pour une sirène. Puis elle va réussir petit à petit à en convaincre son père. Mais un homme étrange traine dans les parages à la recherche d'une femme disparue ...

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Le réalisateur arrive à laisser le doute chez le spectateur pendant une grande partie du film en jouant sur une ambiance mystérieuse appuyée par quelques morceaux de Sigur Ros. Même si les réserves émises se trouvent confirmées par la suite, cela ne nous empêche pas de nous prendre au jeu et de vouloir s'identifier à la naïveté de cette petite fille face à la dure réalité du monde.



Outre une mise en scène assez classique comme nous y a habitué Neil Jordan, le film est surtout servi par une belle photographie de Christopher Doyle ( La jeune fille de l'eau) qui joue ici sur les couleurs bleue et verte. Le directeur de la photographie est vraiment doué pour créer une ambiance propre à un élément, en l'occurrence l'eau. La confrontation de l'univers fantastique des sirènes avec le climat froid et grisâtre de l'Irlande y est donc particulièrement bien mise en valeur.

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Pour ce qui est de l'interprétation, Colin Farrell s'en sort fort bien en pécheur aux démons intérieurs qui le détruisent progressivement malgré tous ses efforts pour s'en sortir. Entre sa femme qui l'a quitté pour un autre et sa fille dont il doit s'occuper en plus de son travail, il semble totalement perdu. L'apparition de cette femme dans sa vie va lui permettre de repartir de l'avant. Dans le rôle de cette beauté mystérieuse, on retrouve le mannequin mexicain Alicja Bachleda. On ne peut pas dire qu'elle soit une grande actrice mais dans ce rôle d'amnésique aux sentiments introvertis, elle ne s'en sort pas mal. Surtout que son rôle passe principalement par sa présence physique et de ce côté là, il n'y a aucun problème ! :oops: Enfin, dans le rôle de la petite fille, Alison Barry est parfaite pour cette première performance pleine d'innocence et de naturel.

Au final, Neil Jordan nous plonge dans un univers social particulièrement difficile et arrive à en faire ressortir une grande lueur d'espoir par l'intermédiaire de l'innocence de l'enfance. Ondine est un joli conte qui, malgré quelques ficelles scénaristiques un peu faciles, se révèle être très appréciable à regarder.
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Post grad - 5/10

Messagepar nicofromtheblock » Ven 05 Nov 2010, 11:54

POST GRAD
Vicky Jenson - 2009
5/10

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Après avoir commencé dans le film d'animation (co-réalisatrice de Shrek), Vicky Jenson suit le même chemin que son collègue Andrew Adamson. Alors que lui a passé le pas avec Le monde de Narnia, elle s'oriente vers un autre genre : la comédie gentillette.

On y suit donc Ryden, une jeune fille tout droit sortie de la fac avec son diplôme en poche et un tas de projet en tête. Malheureusement, elle qui n'a jamais subi le moindre échec va se faire recaler au boulot de ses rêves. De retour à la maison familiale, elle va devoir trouver une nouvelle voie professionnelle. Et pour couronner le tout, elle se retrouve à devoir gérer sa relation avec son meilleur ami qui est amoureux d'elle ...

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On a affaire ici à une petite comédie dramatique sans prétention sur le thème de l'entrée dans la vie active. Ça ne vole pas très haut mais ça se laisse suivre sans déplaisir. La réalisatrice aborde plutôt bien son thème de l'échec professionnel et de la difficulté à trouver sa voie. Cette jeune fille devient une adulte et doit prendre ses responsabilités. Pour cela, elle enchaine les petits boulots sans réelle motivation mais c'est la seule solution pour elle d'avancer. Entre un boulot de vendeuse de bagages dans la boutique de son père et un poste d'assistante sur un tournage de pub, elle doit faire face à la dure réalité de la vie.

L'histoire entre l'héroïne et son meilleur ami est plutôt bien amenée et progressivement le thème de l'entrée dans la vie active se transforme en question sur l'importance à donner à sa vie professionnelle par rapport à sa vie amoureuse. Et même si le dénouement ne réserve aucune surprise, on retiendra principalement le message : l'épanouissement professionnel ne rend pas heureux s'il se fait au détriment de l'épanouissement personnel. Et comme c'est une philosophie à laquelle j'adhère complètement, ça fait mieux passer la pilule du happy-end un peu niais.

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Côté casting, Alexis Bledel s'en sort bien dans le rôle principal. Son personnage est aussi pétillant que celui qu'elle tenait dans la série Gilmore girls. Elle n'a d'ailleurs pas dû être choisie par hasard car les 2 personnages se ressemblent pas mal. A ses côtés Michael Keaton est toujours aussi bon dans un registre comique : celui du père un peu déphasé qui enchaine les gaffes. Dans le rôle du voisin avec qui l'héroïne a une aventure, Rodrigo Santoro joue un peu le cliché du beau ténébreux en apparence superficiel mais qui va l'aider à murir. A noter également la présence de l'excellente Jane Lynch (Sue Sylvester dans la série Glee) qui joue la belle-mère. Enfin, Zach Gilford (Friday night lights) joue le meilleur ami de Ryden : un jeune artiste musicien secrètement amoureux d'elle depuis des années. Il est toujours là pour la soutenir dans les moments difficiles et il ne demande qu'un peu de considération en retour. La naïveté du personnage le rend attachant et on est content qu'il finisse avec elle.

Au final, voici une petite comédie qui se laisse regarder pour peu qu'on soit bon public. Le sujet est traité de façon un peu trop classique pour marquer les esprits et le film s'oublie donc rapidement. Mais ça fait plaisir de revoir Alexis Bledel au cinéma.
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Re: [nicofromtheblock] Mes critiques en 2010

Messagepar Moviewar » Ven 05 Nov 2010, 13:57

nicofromtheblock a écrit:le film s'oublie donc rapidement.
Trop! Je l'ai vu cet été (5/10 aussi je crois) et j'en ai aucun souvenirs! Mais alors aucun, mais bon ça m'inquiète pas trop :mrgreen:
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Casino - 8,5/10

Messagepar nicofromtheblock » Sam 06 Nov 2010, 18:21

CASINO
Martin Scorsese - 1995
8,5/10

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Cette nouvelle vision de Casino était une véritable redécouverte pour moi, j'avais dû voir le film une fois il y a 10 ans sur TF1. J'en gardais donc très peu de souvenirs. Alors que dire ? Je me rend compte que j'ai de grosses lacunes dans la filmographie de Martin Scorsese, un réalisateur que j'aime pourtant beaucoup. Je ne pourrai pas faire de comparaison avec Les affranchis vu que celui-ci est tout aussi peu frais dans ma mémoire ... En tout cas, une chose est sûre : Casino est clairement un modèle du genre !

Pendant presque 3 heures, le film retrace le parcours de Sam Rothstein, parieur très doué devenu patron du Tangiers, grand casino de Las Vegas, grâce au soutien des grosses pontes de la mafia. Son ascension rapide et certains de ses choix vont l'exposer à des problèmes. Et ça n'est pas son entourage qui va arranger les choses : son ami et homme de main Nicky Santoro a tendance à péter les plombs un peu facilement et aimerait avoir sa part du gâteau et sa femme Ginger ne l'aime pas et n'est là que pour lui pomper son fric. Tout ce petit monde ne tient que dans un équilibre fébrile et la moindre mauvaise décision pourrait causer leur chute ...

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Martin Scorsese plante parfaitement son univers. Grâce à une présentation très efficace et rythmée, on rentre immédiatement dans le film. J'ai quand même été un peu gêné au début par cette double voix-off alternée entre Sam et Nicky. On a l'impression que le changement de voix-off est un peu aléatoire mais on finit par s'y faire. Néanmoins, le film est parfaitement rythmé et une fois qu'on entré dedans, on n'en ressort plus jusqu'à la fin. Tous les rouages du système nous sont présentés de façon compréhensible et chaque personnage a son rôle à jouer dans ce microcosme mafieux. On sent dès le début, bien avant que les problèmes arrivent, que ce système est monté comme un château de cartes et que le faux pas de l'un peut entrainer la chute de tous les autres.

Le réalisateur a une grande virtuosité dans sa mise en scène. Les mouvements de caméra et autres travellings sont choisis avec minutie et donne un rythme certain à l'ensemble. Il faut voir ces scènes où l'on suit les personnages se déplacer à travers le casino avec la voix-off qui nous explique toutes les techniques de surveillance et autres : un modèle de maitrise. Il y a toutefois quelques effets discutables dans le film. Quelques arrêts sur image, zooms ou autres raccords dans l'axe ne passent pas très bien mais ça n'est que des petits défauts négligeables.

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Il est important de noter également le rôle de la musique dans ce film. Sans qu'elle ne se fasse particulièrement remarquer, elle participe grandement à l'ambiance du film. Il faut dire que Scorsese s'est bien appliqué dans le choix des morceaux : The Rolling Stones, Otis Redding, The Staple Singers, Louis Prima et bien d'autres. Cette ambiance musicale nous fait vraiment plonger dans les années 70 ! A noter la présence de 2 superbes morceaux instrumentaux : "La passion selon St Matthieu" de Johann Sebastian Bach et "Camille" de Georges Delerue. :love:



Au niveau des personnages, il y a vraiment un excellent travail d'écriture. Sam Rothstein est un personnage charismatique. Il sait exactement ou il va et comment y parvenir. Mais qui dit heureux en affaire dit malheureux en amour et là, c'est effectivement le cas. Croyant que l'amour peut s'acheter, il va au devant de grandes déconvenues. Sa relation avec Ginger est uniquement basée sur l'argent et aucun amour ne se dégage de leur relation. A ses côtés, Nicky Santoro est un personnage haut en couleurs. Ami fidèle, il a aussi un besoin incontrôlable de reconnaissance et c'est pour cela qu'il n'en fait qu'à sa tête. Mais son règne par la violence n'est pas négligeable dans l'ascension de Sam. Enfin Ginger est un personnage assez ambigu. Tout comme le héros, le spectateur a du mal à cerner ce qu'elle ressent vraiment. Entre son amour pour son ancien mac et sa cupidité qui la pousse à rester avec Sam, elle fait un peu la girouette. C'est d'ailleurs de là que vient la seule petite longueur que j'ai ressenti dans le film : lorsqu'elle n'arrête pas de changer d'avis dans le dernier tiers du film ...

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Mais si ces personnages sont si crédibles, c'est avant tout dû aux excellentes prestations des acteurs. Robert De Niro apporte toute sa classe au héros. Il joue parfaitement cet homme qui a besoin de garder le contrôle sur tout ce qu'il fait. Sa position de grand patron lui fait prendre la grosse tête alors qu'il n'est qu'une pièce interchangeable au bon vouloir des grosses pontes de Kansas City. Joe Pesci livre également son meilleur rôle. Alors qu'on a pris l'habitude de le voir dans des rôles plutôt comiques, ici il nous fait froid dans le dos. Malgré son physique, il en impose et même Sam ne sait plus quoi penser de lui tellement ses réactions peuvent être imprévisibles. Le sort qui lui est réservé semblait obligé, on se demande même pourquoi ils ne l'ont pas fait plus tôt. Quant à Sharon Stone, c'est certainement sa meilleure prestation. Un peu à la manière de Michelle Pfeiffer dans Scarface, elle dégage une véritable grâce et on comprend tout à fait que le héros tombe sous son charme et veuille la garder quel qu'en soit le prix.

Au final, voici un film parfaitement maitrisé. C'est certainement le film le plus réussi sur l'univers de Las Vegas. Et en plus, le film se termine en apothéose sur une séquence de "grand nettoyage" qui restera dans l'histoire du cinéma. Ma note de 8,5/10 est peut-être un peu sévère mais le film devrait gagner un petit point supplémentaire lors d'une prochaine vision ... En tout cas, ça m'a vraiment donné envie de me plonger dans la filmographie du réalisateur. Ma bonne résolution pour l'année prochaine : essayer de me caler une rétrospective Scorsese. Y'a du boulot !!!
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Karaté Kid (2010) (The) - 5/10

Messagepar nicofromtheblock » Lun 15 Nov 2010, 16:19

KARATÉ KID
Harald Zwart - 2010
5/10

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Je n'ai jamais vu le film original datant de 1984 mais il parait que c'est un remake assez fidèle à son modèle. Je m'attendais franchement à mieux et ça ne m'a pas donné envie de découvrir le vieux ... Je n'ai pourtant rien contre ces films pour pré-adolescent mais je préfère largement le style de Never back down !

Ce film raconte donc l'histoire d'un jeune garçon qui va devoir quitter sa petite vie tranquille pour suivre sa mère qui a trouvé un boulot en Chine. A peine débarqué, il va devoir se faire à cette nouvelle culture et surtout trouver sa place parmi ces gamins adeptes du kung-fu. L'intérêt qu'il porte à une fille de son école va lui apporter des ennuis : il va se faire tabasser par une bande du coin. Il va alors faire la rencontre de Mr. Han, le bon à tout faire de sa résidence. Celui-ci va l'aider à apprendre le kung-fu pour pouvoir se défendre ...

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Le premier défaut du film est qu'il est bien trop long ! Ce genre de film au scénario si simpliste ne devrait pas faire plus d'1h45 ... Il faut attendre trois bons quarts d'heure avant de voir le début de sa formation. De plus, cette formation a beau durer des plombes, on n'y voit quasiment rien. La seule réplique qui nous marque dans ce film, c'est "Ramasse ta veste" ! :eheh: Le film tire également un peu trop vers le mélo avec le passé du maitre et toute cette histoire autour de sa voiture qui est bien nase. Et puis, on a affaire à des personnages bien stéréotypés : les gentils d'un côté et les méchants de l'autre. Heureusement, la morale est sauve : ce ne sont pas les gamins qui sont méchants mais c'est leur maitre qui a une mauvaise influence sur eux.

Niveau mise en scène, ça n'est vraiment pas génial mais rien d'étonnant avec Harald Zwart (réalisateur de La panthère rose 2) au commande. Le seul intérêt du film aurait pu être les combats mais, malgré des chorégraphies qui semblent bien travaillées, le résultat est particulièrement raté. La faute à un montage totalement illisible, la palme revenant au combat final. En même temps quand on voit le générique de fin illustré de photos de tournage, on se rend compte que le seul but de ce film était de lancer la carrière du jeune Jaden Smith. Ses parents Will Smith et Jada Pinckett-Smith, producteurs du film, semblent omniprésents sur le tournage ...

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Pour ce qui est de l'interprétation, il faut reconnaitre que Jaden Smith s'en tire pas mal. Il joue avec un certain naturel et sa relation avec la jeune Wenwen Han passe très bien. Dans le rôle du maitre, Jackie Chan fait vraiment le strict minimum ... Il a toujours un certain charisme qui fait que ça passe mais son interprétation est loin d'être mémorable ! Dans le rôle de la mère, Taraji P. Henson fait quasiment de la figuration et le reste du casting se démarque plus par ses aptitudes au combat que par ses talents d'acteurs. Zhenwei Wang a toutefois la gueule de l'emploi pour jouer le méchant adversaire du héros.

Au final, je dois avouer que j'ai été franchement déçu par ce film. Ça se laisse tout de même regarder une fois malgré les longueurs mais je pense qu'il ne vaut mieux pas que je le revois : il risquerait de perdre facilement 2 pts. En tout cas, ça semble être un remake dispensable et ça n'est pas ce genre de film qui permettra à Jaden Smith de prouver son talent d'acteur.
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MacGruber - 6,5/10

Messagepar nicofromtheblock » Lun 15 Nov 2010, 17:22

MACGRUBER
Jorma Taccone - 2010
6,5/10

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L'équipe du "Saturday Night Live" est de retour ! Cette fois-ci, c'est Jorma Taccone qui passe derrière la caméra. L'acolyte d'Andy Samberg et Akiva Schaffer (tous 3 membres du groupe The lonely island) est l'un des scénaristes attitrés du SNL et on a déjà pu le voir devant la caméra dans Hot Rod au côté d'Andy Samberg. Avec cette parodie de la série McGyver et de façon plus générale des film d'action des 80's, il prouve qu'il est pour beaucoup dans le succès de ce show n°1 aux USA.

Le film suit donc les aventures de McGruber comme le titre l'indique. Ancien agent spécial parti à la retraite après un incident dont il ne s'est jamais remis, il va devoir reprendre du service lorsque son pire ennemi va refaire surface menaçant le monde avec une arme atomique. Avec Vicki, sa partenaire de l'époque et le lieutenant Piper, un jeune agent inexpérimenté, il va se lancer à la poursuite de ce méchant. Mais les méthodes de McGruber sont peu conventionnelles ...

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Le réalisateur joue clairement la carte de l'humour régressif. Là où les scénaristes du SNL avaient raté leur coup sur Extreme movie, ils le réussissent parfaitement sur ce film. Cet humour ne plaira donc pas à tout le monde ... Il faut voir la technique de diversion de McGruber où il danse nu avec une branche de céleri dans le cul ! :lol: C'est de l'humour bien débile dans la lignée des sketchs du SNL et si on aime ce genre d'humour, on ne pourra que se marrer. Le film arrive parfaitement à parodier le genre avec un scénario basique mais efficace.

On sent malgré tout que le budget était assez cheap. Les effets spéciaux sont un peu pourris mais ça participe aussi au charme du film. Il faut dire que Jorma Taccone comme les autres membres du SNL sont habitués à réaliser des ketchs donc la mise en scène n'a rien d'extraordinaire. Mais est-ce vraiment l'important sur ce genre de film ? On aurait pu espérer un peu plus d'action mais on se satisfera du résultat pour peu qu'on ne soit pas trop exigeant.

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Côté casting, Will Forte est génial dans le rôle titre. Quasiment inconnu en France, c'est un acteur incontournable du SNL et on a pu le voir au côté de Will Arnett dans Les frères Solomon. Espérons pour lui qu'il ait la même carrière que Jim Carrey dont il est clairement le digne successeur. A ses côtés, on retrouve Ryan Phillippe. Peu habitué à la comédie, on est étonné de le voir dans un tel film mais il joue ici le rôle de l'agent un peu coincé à l'opposé de McGruber. Dans le rôle du bad guy, Val Kilmer cabotine à mort. Un peu à la manière de Jason Patric dans The losers, il joue le stéréotype du méchant sans scrupules. Côté casting féminin, on retrouve les habituées du SNL, à savoir Kristen Wiig et Maya Rudolph qu'on pouvait déjà voir dans le clip "Dick in a box". Et pour finir, on a le droit à quelques guests surprenantes : 6 stars de la WWE (Chris Jericho, Mark Henry, MVP, le Great Khali, Kane et le Big Show).

Je suis quand même déçu qu'il n'y ait pas plus de guests que ça. Je m'attendais à voir Andy Samberg, Bill Hader, Jimmy Fallon voir même Justin Timberlake. Il n'en est rien et on reste donc un peu sur sa faim de ce côté là. :(

Au final, Jorma Taccone nous livre une bonne petite comédie dans la pure lignée du SNL. On n'atteint pas le niveau de l'excellent Hot Rod mais on passe quand même un bon moment à suivre les aventures invraisemblables de ce personnage à la fois haut en couleurs et complètement débile.
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Re: [nicofromtheblock] Mes critiques en 2010

Messagepar nicofromtheblock » Lun 15 Nov 2010, 17:30

Pour ceux qui ne connaissent pas encore The Lonely Island, je vous conseille leur album "Incredibad" :

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Et voici 3 de leurs clips les plus connus :

I'm On A Boat



Dick In A Box



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Re: [nicofromtheblock] Mes critiques en 2010

Messagepar Heatmann » Lun 15 Nov 2010, 17:42

MacGruber :super: 8) :love:
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Re: [nicofromtheblock] Mes critiques en 2010

Messagepar Kakemono » Lun 15 Nov 2010, 22:06

The Lonely Island :love:
MacGruber devrait donc m'intéresser au plus au point. :mrgreen:



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Re: [nicofromtheblock] Mes critiques en 2010

Messagepar padri18 » Lun 15 Nov 2010, 22:38

Merci pour les vidéos, et entièrement d'accord avec ta critique de MacGruber. De l'humour bien con mais efficace, de la scène de sexe au running gag de l'autoradio, je me suis bien marré :mrgreen:
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Re: [nicofromtheblock] Mes critiques en 2010

Messagepar zack_ » Mar 16 Nov 2010, 12:16

J'ai aimé la performance de Andy Samberg dans hot Rod même si le film je l'ai pas trouvé fameux
Pas sur que je tente MACGRUBER
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Re: [nicofromtheblock] Mes critiques en 2010

Messagepar Milkshake » Mar 16 Nov 2010, 12:37

Mac Gruber comme sketch c'était marrant mais de la à en faire un film ça risque de vite tourner en rond. :roll:
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Re: [nicofromtheblock] Mes critiques en 2010

Messagepar Heatmann » Mar 16 Nov 2010, 14:05

ca s'eloigne unpeu du sketch et en a pas la force , mais putain c'est fun le film quoi :mrgreen: :love:
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Re: [nicofromtheblock] Mes critiques en 2010

Messagepar nicofromtheblock » Ven 26 Nov 2010, 14:40

Avec tout le retard que j'ai pris dans mes critiques, je vais passer en mode plus succinct.
J'espère que ma motivation ne va pas faiblir car j'ai presque une quarantaine de critiques de retard à poster ...
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Submarino - 7,5/10

Messagepar nicofromtheblock » Ven 26 Nov 2010, 14:41

SUBMARINO
Thomas Vinterberg - 2010
7,5/10

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Après l’excellent Festen réalisé en 1998, comédie bien noire sur les relations familiales, le réalisateur danois Thomas Vinterberg s’est essayé à d’autres genres avec It’s all about love et Dear Wendy. Le voilà de retour avec un drame d’une noirceur rare. Adapté d’un roman de Jonas T. Bengtsson, ce film confirme l’énorme talent du réalisateur.

Ce film raconte donc l’histoire de 2 jeunes frères livrés à eux-mêmes. Leur mère étant alcoolique, ils doivent s’occuper de leur petit frère âgé de quelques mois. Mais un drame va les traumatiser profondément. Ils vont se perdre de vue et chacun va mener une existence autodestructrice. Quand ils vont enfin se retrouver des années plus tard, il sera déjà trop tard …

Vinterberg nous livre un film glauque à souhait dont on ne ressort pas indemne. Mais en même temps, l’histoire de ces 2 frères est très touchante : malgré des choix discutables, on ne peut que s’attacher à ces personnages avec leurs qualités et leurs défauts. Suivant la vie de l’un puis celle de l’autre jusqu’à leurs brèves retrouvailles, le scénario est particulièrement bien écrit.

L’aîné des frères a un comportement autodestructeur et fait tout pour mener ses relations à l’échec : il reproduit le modèle maternel sans même s’en rendre compte. Il ira jusqu’à se faire accuser d’un meurtre qu’il n’a pas commis. Le cadet, quant à lui, a eu un fils et n’a qu’un seul but dans sa vie : lui apporter tout le bonheur dont il a besoin. Cela passe par gagner de l’argent et il ne trouve pas d’autres moyens pour ça que de devenir dealer. Alors que les choses semblent s’arranger pour lui, il fait les mauvais choix qui vont l’amener à sa perte … Le film est sans concession mais pourtant il sonne toujours juste. Malgré un semblant d’espoir vers la fin, on ressort de cette histoire quand même bien marqué.

Et si ce film est une telle réussite, c’est en grande partie grâce aux 2 acteurs. Quasiment inconnus, Jakob Cedergren et Gustav Fischer Kjærulff sont bluffants de réalisme dans leur jeu. Ils dégagent l’un comme l’autre un désespoir palpable qui donne au film toute son ampleur. Ils tiennent vraiment le film sur leurs épaules et on reste marqué par leur interprétation respective.

Au final, Thomas Vinterberg nous livre un drame d’une noirceur rarement égalée et on en ressort avec l’impression d’avoir assisté au gâchis de la vie de 2 frères qui auraient certainement pu s’en sortir en se soutenant l’un l’autre. En tout cas, c’est un bien beau film qu’il faut quand même déconseiller aux personnes sujets à la déprime.
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