[francesco34] Mes critiques en 2011

[Scalp]

Top 5 facile.

[Alegas]

Insidious
de James Wan (2011)



Produit avec trois fois rien, mais avec un aspect autrement plus convaincant que le minable Paranormal Activity, Insidious se place en héritier des films d'horreur façon seventies ou eighties... Difficile de ne pas penser pêle-mêle à Amityville, Poltergeist, ou accessoirement L'exorciste.
Mais pris dans l'étau de ses modèles, le film innove très peu, mis à part une séquence finale dans l'au-delà intéressante, mais qui pour le coup accuse le peu de moyens à disposition (en fait on y voit rien que du vide brumeux, ou les décors des maisons filmés avec des filtres et encore de la brume...
Sinon on retrouve au programme les traditionnelles portes qui grincent et se ferment brutalement, musique stridente dès qu'un élément supposé surprendre surgit dans le plan (le bon vieux truc éculé), voyante et techniciens bardés d'appareils qui cherchent à communiquer avec les fantômes (très très Poltergeistien tout ça), sons étranges et apparitions... Bref rien de nouveau au programme. Demeure tout de même une mise en scène suffisament soignée pour être passablement efficace: les âmes (très) sensibles iront sûrement de leur minute d'angoisse ou de stress.
Les habitués du genre s'amuseront de l'accumulation des clichés et de leur recyclage habile.

5.5/10

[francesco34]

The Troll Hunter
de André Ovredal (2011)



S'ajoutant à la longue liste des films tournés comme des faux documentaires, cet opus norvégien, croisement improbable entre Blair Witch et Cloverfield, surpasse quelques uns de ses modèles non pas par des qualités techniques particulières, mais par un ton décalé.
Le problème de ces faux docs, c'est qu'ils ne sont souvent au final rien d'autres que les moyens mis en place. Là où un C'est arrivé près de chez vous transcandait son concept par un scénario corrosif et jouissif et un acteur exceptionnel, d'autres comme Le dernier exrocisme, Paranormal activity ou même Le projet Blair Witch s'enlisaient et étaient prisionniers de leur dispositif. Car ce dispositif bride considérablement les possibilités de mise en scène, en terme de montage, de cadrages, de jeu et même de beauté de plan. Quel intérêt donc de s'enfermer dans un tel dispositif si il ne renforce pas l'histoire qu'on raconte? Un peu comme si un romancier décidait d'écrire un bouquin avec seulement des mots de moins de 6 lettres...Ca limite vachement et il faut un sacré talent aux commandes pour rendre le résultat intéressant.
Pour Troll Hunter le dispositif est exploité sans surprises, on retrouve donc les vues de nuit aux infras, la caméra qui bouge quand le cadreur se met à courir, et tous les petits gimmicks qu'on retrouvait déjà dans les précédantes tentatives. J'ai regretté par moment que le point de vue ne soit pas extérieur, un vrai film, dans lequel on verrait notre chasseur et l'équipe d'étudiants cinéastes qui le suit... avec pourquoi pas quelques inserts des plans tournés par les amateurs... Mais il faut le dire, ce dispositif permet de parer aussi à des budgets très limités en matériel et moyens.

Cependant Troll Hunter présente une certaine forme de réussite inattendue... Comme d'habitude il s'agit d'un film fantastico horrifique, vendu comme des rushes originaux retrouvés par hasard (à l'instar d'un Cloverfield et autres films déjà cités)... Mais à l'inverse de ceux-ci, il est doté d'un vrai humour qui désarme la moindre frayeur. Le chasseur débonnaire qui prend les jeunes sous son aile et se plaint de son job de traqueur de trolls et du méchant gouvernement qui cache le secret est à la base déjà totalement décalé. Amusant aussi de se dire pendant le film: "Mais comment des créatures aussi gigantesques ont pu passer inaperçu aux yeux de tous?" et entendre le chasseur balancer 1 minute plus tard la même réflexion à la caméra. Totalement drôle aussi la séquence de la grotte, où le caméraman stressé n'arrête pas de se frotter d'odeur de troll de façon frénétique en pleurant "je suis chrétien"... Du coup les incohérences de l'histoire (et y'en a pléthore) tombent un peu dans le second degré et font rire plus qu'elles agacent. Jusqu'au final d'une interview télé où un ministre neuneu dévoile le pot-aux-roses...
Niveau SFX c'est pas irréprochable, mais c'est pas si mal non plus. On voit plutôt bien les bêtes, de plusieurs tailles et sortes, et on peut pas dire qu'on a affaire à des prédateurs effrayants (le chasseur lui-même les qualifie de totalement idiots!).
Au final une surprise fort sympathique...

6.5/10

[Killbush]

Bon, j'espère que je trouverais Insidious plus sympa que Troll Hunter
Franchement, dés que les trolls ne sont pas à l'écran, le film perd tout son interet (hormis son perso principal). Dans le genre film concept récent, j'ai préféré Le dernier exorcisme !

[francesco34]

Ah ben comme quoi... j'ai trouvé Le dernier exorcisme totalement bidon

[Alegas]

Lost in Translation
de Sofia Coppola (2003)



Après l'excellent Virgin Suicides, Coppola livrait avec son second film le meilleur de son cinéma. La quintessence de son style. Musique planante, mise en scène aérienne, silences et regards... Coppola est une magicienne de l'instant, elle sait capter les petits moments de grace.
Ceci dit, Lost in translation est aussi une comédie. Beaucoup de situations drôles de par la barrière de la langue (le japonais n'est pas sous-titré ce qui renforce l'immersion aux côtés des 2 personnages). Ecarts culturels également, sources de quiproquos (la call-girl totalement dingue envoyée à Bill Murray dans sa chambre d'hôtel!). Avec en prime un running-gag sur la (grande) taille de Bill Murray (dans l'ascenseur, sous la douche ou dans la salle d'attente de l'hôpital).
Franchement drôle par moments, mais aussi extrèmement émouvant, Lost in translation c'est également une histoire d'amour platonique. Deux êtres qui ont peu en commun, mais que leur solitude dans cette ville étrange à des milliers de kilomètres de leurs repères va rapprocher. S'engage entre eux une relation d'une grande douceur, qui oscille entre affection, désir, et se mue presque en relation père-fille par moments (la scène où Murray porte Johansson dans sa chambre et la borde telle une enfant). En ces temps de sexe à outrance, une histoire d'amour d'une telle candeur et fraicheur fait plaisir à voir... jusqu'à la scène finale de la séparation, extrèmement juste et bouleversante.
La musique omniprésente y est pour beaucoup dans l'atmosphère très réussie du film. Et Tokyo a rarement été aussi bien filmée par un occidental, ville belle et attirante, mystérieuse et déconcertante. On aurait envie de s'y perdre à son tour.
Bill Murray comme à son habitude est impeccable et promène son charisme et son charme d'un bout à l'autre du métrage sans aucune fausse note. Quant à Scarlett Johansson, que dire si ce n'est qu'elle est à l'apogée de sa beauté, mélange de fragilité et de douceur, d'extrème féminité et de glamour, mais un glamour d'un naturel saisissant, pas un glamour de magazine.

9.5/10

[Alegas]

Encore une ou deux bonnes notes et on le fait rentrer dans le Top.

[Scalp]

M'étonnerait, y a mon zéro en stock.

[Alegas]

Genre tu le reverrais juste pour lui foutre zéro. Je te crois pas.

[Scalp]

Celui là je peux facile écrire 50 lignes sans le revoir.

[moricenlive]

Genre tu le reverrais juste pour lui foutre zéro. Je te crois pas.

Ce sera pas la 1ère fois.

Super ta critique francesco!

[francesco34]

Le goût de la vie
de Scott Hicks (2007)



Une Chef d'un grand restau New-Yorkais, douée mais intransigeante, doit faire face au décès brutal de sa soeur qui lui laisse sa jeune nièce à élever, ainsi qu'à l'arrivée dans sa cuisine d'un second exhubérant qu'elle soupçonne vouloir lui voler sa place...

Très gros coup de coeur pour ce "petit" film sentimental dans le mileu de la haute gastronomie. Remake d'un film allemand de 2002 (Chère Martha), avec Catherine Zeta-Jones, Aaron Eckart et Abigail Breslin.
Si le film n'a rien d'exceptionnel en terme de réalisation, très classique, il a ce petit je-ne-sais-quoi qui lui donne un charme fou. La grâce des comédiens, tous formidables, la béo (signée Glass et Isham) entêtante, et surtout la cuisine. Rarement un film ne m'a donné à ce point envie de manger! Et c'est systématique chaque fois que je le revois. D'ailleurs à peine cette critique achevée je vais aller me préparer un plat de spaghettis
Le film a une vraie tendresse, bord larmes par moments mais toujours pudique, extrèmement émouvant, et aussi parfois drôle; sans jamais basculer dans le totalement hilarant. Une retenue des deux côtés qui en font un film sensible, et qui me touche à chaque vision.

8.5/10

[Heatmann]

aaaah celui la il m'as plier en deux quoi pas dans le bon sens du terme . aucun conseiller hotellier sur ce film absolument et totalement a 10 000 de la realiter , totalement incredible . apres bon c est une romance bien lambda quoi .
tout l inverse de perfect sense avec mcgregor et eva green , excellent film la

[francesco34]

ouais enfin c'est pas un docu sur la gastronomie non plus, sur ce coup là on s'en fout un peu si la vie en cuisine d'un restau se passe de cette façon là ou pas...
Sinon on va trouver 100 polars que tu aimes beaucoup où des vrais flics viendront te dire "mais dans un commissariat jamais ça se passerait de cette façon là"...
ou un actionner n'en parlons même pas

Donc là finalement en étant dans la profession, tu es sûrement le moins à même de juger du film, que tu regardes sous un angle qui n'est pas du tout l'optique du film. Ta vision est perturbée par ta propre expérience de la réalité...
Et généralement les professionnels d'un corps de métier sont souvent les plus dubitatifs des films qui se déroulent dans leur univers comme toile de fond, mais qui ne sont pas focalisés dessus et donc moins documentés...

[Heatmann]

oui et non , regarde ratatouille , c est hyper fidele , realiste , et ca parle a tout le monde . moi j ai trouver ca genial , et les non inities aussi .
la pour le coup y a pas de juste millieu quoi , c'est facile a gober le simple amateur de comedie romantique , mais sinon c'est meme l'opposer total d un minumum de description realiste d un millieur , c est quand meme le decor et un theme du film , et ils se payent meme pas un conseiller la dessus ??
desoler mais je ne suit pas trop ta demonstration , non .
ca brise meme au moin 20 regle elementaire d hygienne , enfin un truc de fou quoi