[Vico] Mes Critiques en 2011

[jean-michel]

celui là aussi je vais me l'acheter!!

[ViCo]

Coccott' déracine le futur cadeau de noël de Waylander....

J'avoue avoir un faible pour celle-ci...

[ViCo]

Il cabotine pas un peu Dupontel dans ce film ? Parce que vu les screens...

Il fait du Dupontel quoi, ce qui inclue une dose de cabotinage...

[ViCo]

Le Réalisateur Français d'origine Allemande Dominik Moll à qui l'on doit Lemming (2005) et Le Moine (2011) nous gratifie en 2000 d'un hommage clair au Cinéma de Sir Alfred Hitchcock en distillant parfaitement bien le dosage suspense/humour noir, le tout agrémenté d'un ton sérieux ainsi que d'une interprétation ex-cep-tion-nel-le du comédien Catalan Sergi López...

Comme écrit ci-dessus, l'inspiration 'Hitchcokienne' se fait clairement ressentir tout au long du métrage et on peut également rapprocher le travail de Moll à celui d'un autre metteur en scène plus proche de notre époque actuelle en la personne de Michael Haneke. Au niveau de la mise en scène et, donc, de la façon dont l'ambiance inquiétante est posée, on peut dire que les 2 talentueux réalisateurs opèrent de manière très similaire. Car, c'est largement au niveau de la mise en atmosphère que le Film de Dominik Moll gagne ses plus beaux galons...

Dès les premières minutes, on peut commencer à ressentir la température et l'hygrométrie élevées dans une scène pourtant totalement anodine : un couple (interprété par Laurent Lucas & Mathilde Seigner) roule en voiture. La canicule est là et le duo de comédiens tente tant bien que mal de canaliser l'énergie dévastatrice emmagasinée et expulsée par leurs 3 jeunes filles à l'arrière du véhicule. Situation banale sur la route des vacances d'été mais déjà, le climat suintant pose ses bases et l'arrivée imminente de Sergi López ne fera qu'enfoncer encore plus la petite famille apparemment tranquille dans une mise en abîme perverse et langoureuse.
Que dire de cette fameuse première rencontre dans ces toilettes de cette aire de repos d'autoroute ? Sans quasiment ouvrir la bouche et uniquement de par sa présence et posture, le génial Sergi López nous glace déjà les sangs. Cette rencontre est-elle le fruit du hasard ? Impossible d'y répondre. A ce moment précis du script, peut-on parler de préméditation dans l'esprit du personnage d'Harry ? Encore une fois, difficile de le savoir.
Finalement, on s'aperçoit très vite -et là c'est encore une autre force énorme de l'Oeuvre- que ce scénario machiavélique repose essentiellement sur toute une série de questions que le spectateur s'amène forcément à se poser à un moment donné et dont les réponses ne seront jamais véritablement dévoilées, la virtuosité de la mise en scène aidant clairement à instaurer petit à petit cette atmosphère glauque et malsaine où les plausibles théories que l'on tente vainement de proposer s'assimilent à la recherche d'un antidote dont le poison serait inconnu. Difficile donc, à partir de là, d'anticiper les directions que le Film prendra tout du long des 110 minutes...

Et c'est dans cette maison isolée de la campagne Auvergnate que va se dérouler le pire et l'impensable. En revoyant le Film, ce lieu a certainement dû faire tilt à Laurent Lucas car très proche en apparence de celui habité par le personnage 'Bartel' interprété par le flippant Jackie Berroyer dans le Film Calvaire de Fabrice Du Welz où, déjà, le perso de Lucas subissait un harcèlement moral et physique avilissant. Dans Harry Un Ami Qui Vous Veut Du Bien, point de tortures physiques, l'objectif précis en première intention du personnage de López (et c'est peut-être le seul décelable) étant de vouloir faire muter 'Michel' en une personne indépendante, emplie de confiance et d'optimisme, mature et tournée vers un passé d'écrivain amateur. En somme, 'Harry' un Ami qui veut votre liberté...

Niveau casting, comme vous pouvez vous douter, c'est du 5 étoiles !!!
Lucas est parfait en abruti anesthésié par sa petite vie bancale et minable, son épouse jouée par Seigner est très juste en sachant éviter de justement trop faire du Seigner en restant plus tempérée qu'à l'accoutumée faisant ainsi gagner à son personnage de 'Claire' une empathie et un réalisme adéquats. La petite amie de baise de Sergi López 'Prune' jouée par l'opulente Sophie Guillemin et son visage de "doll" remplit parfaitement son cahier des charges en gérant bien son léger retrait du reste des autres personnages et, enfin, que dire de l'immense acteur Catalan ? Son 'Cesar' du Meilleur Acteur ne souffre d'aucune contestation possible tellement il survole son métier avec une facilité déconcertante pour ce rôle titre. Il insuffle à son personnage d'Harry une telle intelligence, une telle perversité dans cette maîtrise de la manipulation d'autrui qu'on peut l'autoriser sans mal à entrer dans le Panthéon des personnages psychotiques les plus emblématiques de l'Histoire du Cinéma. Le genre de personnage dont l'accent "chantant" gagne votre confiance afin de mieux vous happer dans une spirale de conditionnement à la haine et à la violence. Enfin, une question demeure et demeurera pour toujours : Pourquoi ? On en sait finalement peu sur les motivations profondes d'Harry et ce détail d'apparence frustrante donne un cachet et une puissance certaine à cette Oeuvre déjà incontournable de Dominik Moll...

Un dernier mot concernant la Bande Originale de David Sinclair Whitaker en harmonie avec la tension palpable au sein du duo de couples et avec, par instant, des envolées lyriques très 'Herrmanniennes'. A noter également qu'en plus du 'Cesar' du Meilleur Acteur, l'Oeuvre de Dominik Moll rafle 3 autres récompenses dans les sections Son, Montage et Réalisation...

[Kakemono]

A revoir alors en ce qui me concerne, j'en garde pas un souvenir si bon que ca.

[ViCo]

Si t'es fan de Sergi López, redonnes-lui sa chance !! Le Film le mérite...

[ViCo]

Sinon, je n'ai pas vu l'entrée dans le référencement d'Harry Un Ami Qui Vous Veut Du Bien suite à ma critique et, du reste, cette dernière n'est pas estampillée du fameux ...

[nicofromtheblock]

C'est normal, on a arrêté de référencer sous l'ancien système et on référence sous le nouveau système qui n'est pas encore visible par les membres.

[ViCo]

Pourtant, les autres critiques récentes des autres topics sont estampillées elles. Quand apparaîtront dans le référencement les liens des critiques postées under "New System" ?

[Scalp]

C'est bon t'as ton petit logo référencé

[zack_]

Le logo va disparaitre, ta critique si elle a un fond noir c'est qu'elle est référencée

[ViCo]

Scarface (1983) by Brian De Palma --- 10/10

!!! Une Oeuvre majeure du VIIème Art !!!

En 1983, Brian De Palma n'a déjà plus rien à prouver à ses fans tant il a enchaîné les Oeuvres marquantes lors de la décennie précédente (Sisters, Phantom Of The Paradise, Dressed To Kill, Blow Out). C'est fort de son énorme potentiel et de sa formidable expérience qu'il va réaliser Scarface avec, comme à son habitude, une maîtrise parfaite de la mise en scène et une direction d'acteurs épatante ici magnifiée par la prestation inoubliable d'un Al Pacino totalement habité...
Près de 30 ans plus tard, on peut toujours parler d'un univers Scarface qui aura, malheureusement, inspiré bon nombre de jeunes sans repères dans ce qui est de s'offrir une Vie faite de succès, de richesse et de respect. Dans Scarface, le 'Rêve Américain' est le fil conducteur de cette quête où l'échec est très souvent au bout de la route...

La réussite du Film de De Palma réside avant tout dans l'interprétation magistrale d'Al Pacino. Il est très rare de voir un comédien être autant imprégné d'un rôle et là c'est parfaitement le cas. Son regard, son accent Sud-Américain (à voir impérativement en VO sous peine de lapidation) font de son personnage de 'Tony Montana' le gangster le plus célèbre et vénéré de ces 30 dernières années. Il en est même parfois effrayant tant la folie l'habite, folie animée par un désir de liberté extrême inhibée trop longtemps par un régime Cubain totalitaire. Sa névrose se retrouvera également dans cette relation étrange, passionnelle et tumultueuse qu'il aura avec sa soeur 'Gina' ou d'ailleurs plus généralement avec les femmes puisque le couple qu'il forme avec 'Elvira' (sublime Michelle Pfeiffer au passage) sera loin d'être un modèle du genre...
Mais l'essentiel n'est pas là, sa vie sentimentale n'est qu'une vitrine où ces femmes sont bien rangées près de mallettes remplies de dollars issus d'un gigantesque réseau de stupéfiants basé en Bolivie. 'Tony Montana' est un être psychotique totalement déséquilibré et obsédé par une seule et unique chose : Dominer le Monde. Le slogan 'The World Is Yours' est suffisamment présent dans le Film pour appuyer cette idéologie possédant ce personnage mégalomaniaque...

Mes captures sont largement dominées par Al Pacino tant le personnage offre une composition et une "présence" hallucinantes, ce qui ne veut pas dire que les seconds rôles soient décevants loin de là. J'ai beaucoup apprécié le travail de Steven Bauer dans le rôle de 'Manny Ribera', le 'lieutenant' de 'TM'. Si on ajoute à cela une photographie magnifique dans l'esprit des 80' (option "Je passe le poids des années sans problème" ), un scope 2.35 de toute beauté que n'aurait pas boudé John Carpenter, une BO de Giorgio Moroder ayant droit aux mêmes éloges que la photographie, des scènes bien violentes filmées brutes de décoffrage (ndlr : excellent passage bien stressant de la transaction ratée avec les Colombiens) et un final à la limite du Fantastique , on a sans mal à comprendre pourquoi Scarface est devenu au fil du temps un phénomène socio-culturel d'une envergure inimaginable. Et cela, peu de metteurs en scène peuvent se targuer de posséder dans leur filmographie une Oeuvre à la notoriété telle. Au grand dam de ceux qui rêvent d'un monde où la violence serait bannie...

[Scalp]

Je crois que c'est un film culte qui a influencer beaucoup de monde mais j'attends quand même l'avis de Milshake et Way pour voir si ils approuvent.

[Heatmann]

Putain de Tony approved la !!! make way to the bad guy !! it's the last time you see a bad guy dressed like this !!!

[Alegas]

Faudrait vraiment que je lui redonne sa chance à celui là, c'est le seul De Palma que je trouve surcoté.