[Dunandan] Mes critiques en 2011

Modérateur: Dunandan

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2011

Messagepar Waylander » Dim 13 Nov 2011, 11:48

Non c'est pas son ex. Vous êtes lourds. J'ai vu le film 3x. :mrgreen: Il demande en ami la nana qui lui parle juste avant.
Waylander
BkRscar
BkRscar
 
Messages: 26991
Inscription: Lun 03 Aoû 2009, 09:22

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2011

Messagepar Scalp » Dim 13 Nov 2011, 11:50

Va chercher une screen pour qu'on te crois :mrgreen:
Avatar de l’utilisateur
Scalp
BkRscar
BkRscar
 
Messages: 60271
Inscription: Ven 04 Jan 2008, 13:17

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2011

Messagepar Waylander » Dim 13 Nov 2011, 11:53

Non mais c'est bon c'est moi qui a fumé.
Waylander
BkRscar
BkRscar
 
Messages: 26991
Inscription: Lun 03 Aoû 2009, 09:22

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2011

Messagepar Killbush » Dim 13 Nov 2011, 11:53

Waylander a écrit:Non c'est pas son ex. Vous êtes lourds. J'ai vu le film 3x. :mrgreen: Il demande en ami la nana qui lui parle juste avant.


Moi aussi je l'ai vu 3 fois :mrgreen:
Starting to see pictures, ain't ya?
Avatar de l’utilisateur
Killbush
Robocop
Robocop
 
Messages: 9506
Inscription: Mer 07 Juil 2010, 12:08

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2011

Messagepar Dunandan » Dim 13 Nov 2011, 16:15

Bande de baltringues va, me faire douter comme ça :mrgreen: ! :eheh:

Ben du coup, je fais monter ma note légèrement, car cette fin claque vraiment.
Avatar de l’utilisateur
Dunandan
King Kong
King Kong
 
Messages: 20493
Inscription: Jeu 08 Sep 2011, 00:36

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2011

Messagepar osorojo » Dim 13 Nov 2011, 18:58

Faudrait que je lui redonne une chance à ce Fincher un de ces 4, la séance ciné m'avait carrément saoulée, j'étais sorti limite bien deg :mrgreen:
Avatar de l’utilisateur
osorojo
King Kong
King Kong
 
Messages: 21446
Inscription: Dim 15 Aoû 2010, 22:51

Grand silence (Le) - 9,5/10

Messagepar Dunandan » Dim 13 Nov 2011, 21:39

Image
Le grand silence, Sergio Corbucci (1968)

L'enfer blanc

Déjà, changement de lieu. Le désert de sable devient un désert de neige, avec des inconvénients comparables, mais inversés (je mets entre parenthèses les inconvénients dans un désert de sable) : le froid glacial voire mortel (la chaleur intenable), les chevaux s'embourbent facilement (ils mouraient de faim et de soif), la faim (la soif), ... Tout comme dans les westerns "solaires", ce western "blanc" a le désert comme personnage à part entière (premier plan resserré sur un cow-boy - le muet - perdu dans la blancheur de la neige, puis dézoom faisant contraste entre immensité de l'environnement et petitesse du personnage) où la vie et la mort se côtoient, comme en témoigne l'introduction, dont le danger est annoncé par des corbeaux, et se confirme par un règlement de compte entre des chasseurs de primes et un cow-boy solitaire.

Transgression des codes du western américain

A l'image de la grande tradition des westerns spaghetti, Le grand silence n'échappe pas à la transgression des codes américains : La loi du plus fort et l'anarchie ont remplacé l'ordre et la justice. Mais rarement on est allé aussi loin dans ce sens-là.
- Le justicier solitaire (interprété par Jean-Louis Trintignant, dont l'apparence et le mutisme peuvent faire penser à du Eastwood, mais est très loin de ce type de personnages impassible à la mort et à la violence), équipé d'un Mauser C96, ne tire que si on dégaine avant lui (il essaie aussi de tirer sur les pouces pour essayer de ne pas tuer son adversaire). Il n'est pas le personnage le plus présent à l'écran, et semble même être parfois un simple figurant, relégué à l'arrière-plan, faisant ainsi de lui le parfait témoin de la violence à l'oeuvre. Au départ considéré comme un véritable héros, aussi bien par les bandits chassés par les chasseurs de prime que par les habitants du village, il ne pourra pas préserver longtemps la justice, tenant trop à son principe de légitime défense, qui le protège de la loi, mais le rend faillible aux yeux de ceux qui sont prêts à tout pour l'avoir. Son mutisme symbolise également son impuissance face à la violence.
- Le shérif ne tue que pour donner l'exemple, mais préfère garder les bandits en vie pour qu'ils puissent être jugés. Sa fonction est tournée en dérision par certains chasseurs de prime. Il a de la compassion pour les hors-la-loi, qui ne sont pas véritablement méchants mais essaient de survivre, et leur laissera de la nourriture à la bordure du village. Il sera finalement mis en défaut à cause de son principe de la justice.
- Les bandits ne sont pas aussi mauvais que ce qu'en disent les chasseurs de primes. Leur situation est misérable, car ils meurent de faim, et abattront le cheval du shérif rien que pour se nourrir. Bien souvent, leur tête est mise à prix pour des mauvaises raisons, surtout parce que celui qui s'en occupe est banquier, qui représente l'absence de scrupules : pour lui, ces bandits ne sont qu'un moyen de s'enrichir ou pour obtenir des choses qu'il n'aurait pas obtenues autrement. Ainsi, par exemple, pour avoir une femme qu'il désire, il donne une prime à celui qui ramène la tête de son mari.
- Les femmes se font exploiter comme prostituées ou bien leurs maris sont tués, leur tête étant mise à prix. Une histoire d'amour se produit entre le muet et une veuve (une afro-américaine !), qui retrouvent un bonheur fugace dans ce monde régi par la violence. Ce couple est vraiment touchant, réunissant une paire d'âmes souffrantes, mais ce mirage est vite éventé, ne pouvant exister dans ce monde où l'anarchie fait la loi.
- Les chasseurs de primes, qui ne sont plus solitaires mais se déplacent en bande, sont les personnages principaux du film, particulièrement celui qui est incarné par Klaus Kinski, parfait en tueur opportuniste (il pourrait ramener les bandits en vie, mais selon lui ça coûterait trop cher, et la société est trop contente d'en être débarrassée), cynique (il reprend la technique du muet à son avantage : lorsqu'une femme lui tire dessus en le manquant, il réagit par légitime défense) et maniéré comme une femme. Pour lui, seul compte le principe du plus fort.

Le temps de la justice est révolue

Le climax de la fin est juste incroyable : je dirais seulement sans trop en dévoiler que ce film porte sur les chasseurs de prime, et la nécessité de changer ce principe injuste de donner la justice, car ils sont beaucoup plus mauvais que les bandits qu'ils poursuivent. Leurs méthodes sont violentes, fascistes dirait-on aujourd'hui, et ne sont motivées que par l'argent et non par la justice. Il s'agit du western crépusculaire par excellence, ressemblant légèrement à Il était une fois dans l'Ouest, où l'on voyait aussi la civilisation abolir le temps des justiciers et des hors-la-loi, mais en insistant beaucoup plus sur la violence de ce système.

Contrairement à du Leone, le sang gicle. La tension des duels est là, mais ces derniers ne sont pas aussi stylisés que du Leone. La B.O. de Morricone est à la fois magnifique et inquiétante, et permet vraiment de plonger dans cette ambiance crépusculaire. Cette différence de ton et de forme avec Leone est intéressante, car loin de mettre en scène la vengeance, Le grand silence nous raconte que le temps des justiciers et de la vengeance rendue est terminé, et que maintenant c'est celui des chasseurs de prime et de l'anarchie. Sur ce point là, je trouve que Sergio Corbucci va plus loin que son compatriote.

Le temps des justiciers (du côté de la loi ou de la vengeance juste) est révolu, remplacé par celui des cyniques chasseurs de prime assoiffés d'argent. Le grand silence = la crème des westerns crépusculaires.
Critiques similaires
Film: Grand silence (Le)
Note: 10/10
Auteur: Scalp
Film: Grand silence (Le)
Note: 9/10
Auteur: Hannibal
Film: Grand silence (Le)
Note: 9/10
Auteur: Val
Film: Grand silence (Le)
Note: 7/10
Auteur: Milkshake
Film: Grand silence (Le)
Note: 9/10
Auteur: osorojo

Avatar de l’utilisateur
Dunandan
King Kong
King Kong
 
Messages: 20493
Inscription: Jeu 08 Sep 2011, 00:36

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2011

Messagepar Killbush » Dim 13 Nov 2011, 22:43

Bien classe ta critique :super:
Starting to see pictures, ain't ya?
Avatar de l’utilisateur
Killbush
Robocop
Robocop
 
Messages: 9506
Inscription: Mer 07 Juil 2010, 12:08

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2011

Messagepar Heatmann » Lun 14 Nov 2011, 00:13

un chef d oeuvre, un vrai , un pur et dur , dieu que c est beau cette neige autour de ces personnage si evocateur ..
Image
Avatar de l’utilisateur
Heatmann
BkRscar
BkRscar
 
Messages: 33395
Inscription: Jeu 06 Aoû 2009, 14:29
Localisation: UK

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2011

Messagepar Alegas » Lun 14 Nov 2011, 00:26

Celui là je l'ai sous le coude depuis la création du Top et....je l'ai toujours pas vu. :chut:
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

The Wachowskis


Image
Avatar de l’utilisateur
Alegas
Modo Gestapo
Modo Gestapo
 
Messages: 49216
Inscription: Mar 11 Mai 2010, 14:05
Localisation: In the Matrix

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2011

Messagepar Milkshake » Lun 14 Nov 2011, 14:09

t'aimeras pas c'est trop tourné à l'arrache :mrgreen:
Avatar de l’utilisateur
Milkshake
Robocop
Robocop
 
Messages: 8665
Inscription: Dim 13 Sep 2009, 16:55

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2011

Messagepar Logan » Lun 14 Nov 2011, 14:24

Et puis le film date de 1968, je prévois un 6,5/10 :mrgreen:
Logan
 

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2011

Messagepar Scalp » Lun 14 Nov 2011, 14:51

Des fois y met 7 quand même.
Avatar de l’utilisateur
Scalp
BkRscar
BkRscar
 
Messages: 60271
Inscription: Ven 04 Jan 2008, 13:17

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2011

Messagepar Dunandan » Lun 14 Nov 2011, 14:57

Sérieux, c'est l'un des meilleurs westerns spaghetti. Bon j'en ai pas vu tellement, une petite dizaine :mrgreen:. Mais c'est clairement du complémentaire à du Leone. Avis à ceux qui aiment les western ... Après c'est sûr ça n'a pas autant de classe qu'un Leone, mais c'est pas le but du réalisateur à mon avis.
Avatar de l’utilisateur
Dunandan
King Kong
King Kong
 
Messages: 20493
Inscription: Jeu 08 Sep 2011, 00:36

Nouveau monde (Le) - 10/10

Messagepar Dunandan » Mar 15 Nov 2011, 21:22

Image
Le nouveau monde, Terrence Malick (2005)

Contemplatif, spirituel, poétique, sensitif ... Le nouveau monde se dérobe à l'analyse globalisante. C'est une oeuvre à la fois fragile et maîtrisée, véritable hymne des images, des sons et de la musique. Je vais me contenter d'ouvrir les fenêtres par lesquelles j'ai regardé le film.

Deux cultures se rencontrent

Les premiers plans nous montrent ces bateaux de la colonisation, lourds et imposants, transportant des soldats en armure et des femmes en robe, ce qui a un sens dans un monde occidentalisé, mais ici se heurte à la relation des indigènes avec la nature, légers comme l'air, élégants comme des poissons dans l'eau, quasiment nus comme ils sont nés dans le monde. Les indiens ne connaissent pas les mots "trahison", "mensonge", "hypocrisie", "possession". Pour eux, les signes sont aussi importants que les mots, car il n'y a pas de décalage ou d'espace entre eux-mêmes et le monde dans lequel ils vivent. Ils sont ce qu'ils sont dans la matrice du monde.

La vie est comme un arbre

L'évolution de l'histoire pourrait être comparée à la croissance d'un arbre, avec ses racines, son tronc, et ses branches.

Pocahontas est comme la jeune pousse qui vit dans un beau rêve, à l'écart des conflits et de la réalité. Smith représente l'altérité pour elle, avec qui elle partage, elle échange (par exemple la signification des mots). Elle croit découvrir l'amour avec lui. Mais quand il part, et que son peuple l'abandonne, la religion l'aide à renaître de ses cendres, à transcender l'épreuve en se nourrissant de cette dernière pour le futur. Avec un autre homme, elle aura une relation moins fusionnelle, mais qui sait attendre son coeur non commandé par les sacrements du mariage.

Smith, lui, retrouve une simplicité, une virginité du regard, et cette culture qu'il découvre répond à des échos, des questionnements en lui. "Le nouveau monde" est l'occasion de tout reprendre à zéro, une chance donnée à son vieux continent. Mais la réalité le rattrape : ses hommes ont besoin de lui pour construire le village fortifié, et son ambition le pousse à accepter tout ce qu'on lui offre.

Où se trouve le monde ?

Est-il par delà les rivières ? Dans le futur (le monde civilisé a fondé la notion du temps) ? Dans la protection des murs (impliquant ainsi des ennemis contre lesquels il faut se protéger et la propriété - alors qu'ils ne peuvent empêcher la paresse des hommes et la maladie qui viennent de l'intérieur -). Ou ici et maintenant, dans la nature (sans différence entre dedans et dehors), dans l'harmonie entre soi et son environnement ?

On peut observer que la luminosité, le soleil occupent largement l'espace des indiens, leur environnement naturel, alors que la crasse, la grisaille, et l'ombre occupent celui du village (qui deviendra plus lumineux une fois qu'il sera plus développé - Malick n'est pas un militant anti-moderniste, mais montre plutôt les conséquences néfastes de la modernité, ce qu'elle nous enlève de précieux -).

Dieu(x)

On ne peut pas parler de spiritualité sans divinité(s). Un indien est envoyé avec Pocahontas pour voir le dieu occidental dont on parlait tant chez lui. Il y a la même sensation d'angle incliné, surplombant, quand on nous fait contempler les arbres du "Nouveau monde" ou l'architecture de l'église. Deux spiritualités différentes. L'indien rentre dans l'église, et y trouve un lieu vide, le dieu de l'absence. Ensuite il se promène dans un jardin anglais : pour lui, les arbres et la nature sont les signes de la divinité, mais ici il y découvre une végétation domestiquée, filant droit, formée par l'homme. La caméra avance de manière linéaire : pas de grâce ici, pas d'angle incliné vers les cimes des arbres. La divinité a disparue de la nature, foulée par la main de l'homme civilisé.

Le nouveau monde est une oeuvre d'art florissante, qui peut nourrir une expérience différente pour quiconque ose l'approcher avec ses yeux, son coeur, et son esprit avec un même élan. Un hymne à la beauté et à la croissance de l'être humain.
Critiques similaires

Avatar de l’utilisateur
Dunandan
King Kong
King Kong
 
Messages: 20493
Inscription: Jeu 08 Sep 2011, 00:36

PrécédenteSuivante

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 5 invités



Founded by Zack_
Powered by phpBB © phpBB Group.
Designed by CoSa NoStrA DeSiGn and edited by osorojo and Tyseah
Traduction par phpBB-fr.com
phpBB SEO