[Caducia] Mes critiques en 2012

Modérateur: Dunandan

Dark City - 9/10

Messagepar caducia » Dim 08 Jan 2012, 14:44

Dark City

Réalisé par Alex Proyas

Avec William Hurt, Richard O'Brien, Jennifer Connelly
Fantastique - 1h35 1998

9/10


Image



Synopsis

Se réveillant sans aucun souvenir dans une chambre d'hôtel impersonnelle, John Murdoch découvre bientôt qu'il est recherché pour une série de meurtres sadiques. Traqué par l'inspecteur Bumstead, il cherche à retrouver la mémoire et ainsi comprendre qui il est. Il s'enfonce dans un labyrinthe mystérieux où il croise des créatures douées de pouvoirs effrayants. Grâce au docteur Schreber, Murdoch réussit à se remémorer certains détails de son passé trouble.


Critique

Alex Proyas à la fois réalisateur et scénariste nous livre un film très réussi à la fois par son intelligence scénaristique mais aussi pour une belle claque visuelle.
On aura rarement vu un univers aussi sombre et singulier qui fait penser à d'autres films du genre "Metropolis", "Blade runner".
Dans une ville qui semble tout à fait banale et normale à première vue, ultra moderne, froide mais au fur et à mesure on se rend compte qu'il y a quelque chose qui ne tourne pas rond, et que les habitants sont en pilote automatique, assez froids les uns envers les autres, ayant la mémoire d'un poisson rouge.
On se rend compte que les habitants ne sont autres que de simples cobayes manipulés par de drôles d'entités venues d'ailleurs : les maitres. Ils ont un look assez inquiétant un peu comme le méchant de Roger Rabbit ou de l'empereur de StarWars, à croire qu'ils sont passé dans un bain d'acide, imberbes et d'une pâleur extrême qui sont tous en osmose niveau gestes et pensées.
Ils sont très flippants et contribuent à créer une ambiance glauque et malsaine et les secrets concernant leurs agissements ne sont pas révélés tout de suite mais de façon progressive.

Je trouve l'ambiance encore plus sombre que dans les films de Tim Burton à la différence que les Maitres sont loin d'avoir le grain de folie et de fantaisie que les persos de Burton. Ils sont sans cœur et sans âme à l'esprit très rationnel. On notera la présence du gamin assez déplacée mais qui a son petit effet avec son air Hellraiserien et de petit vampire.
Le réalisateur emploie des décors somptueux et joue avec les perspectives, les hauteurs, les profondeurs et le sentiment d'enfermement profond de cette cité labyrinthique dont personne ne connait la sortie.
Les effets spéciaux sont assez inégaux mais assez réussis pour l'époque niveau transformation des immeubles mais plutôt moches niveau explosion.

Image


Le long métrage reprend un thème de la littérature fantastique, le totalitarisme abstrait et le contrôle absolu de la destinée de l’humanité par une entité mystérieuse. Les Maitres ont comme un faux air de soldats allemands avec chapeaux de la Gestapo et imperméables en cuir, qui obéissent à une pensée unique sans aucun individualisme et aiment à faire souffrir les gens pour la survie de leur espèce.
Film esthétiquement magique et gothique, visionnaire et captivant qui mélange à la fois le polar de l’enquête policière et ambiance film d'anticipation.

Coté polar, on se concentre sur les 3 humains : le couple John et Emma Murdoch et l'inspecteur Frank Bumstead.
John (Rufus Sewell )est au centre de l'intrigue et a des dons exceptionnels qu'il ignore et doit à la fois mener son enquête à la recherche de son passé et semer ses poursuivants (l'inspecteur et les Maitres). L'acteur est excellent car il n'est pas un héros lisse et formaté car l'acteur sait aussi jouer les bad guys, et son coté inquiétant et halluciné ici apporte beaucoup au film.
Il est en quête de vérité et de liberté.
Jennifer Connelly incarne la femme fatale avec ses robes fourreaux qui traine dans les bars enfumés, classe et magnifique.
Williams Hurt campe le parfait détective privé qui souhaite aller au bout de son enquête.

Image


Coté fantastique, il y aussi 3 entités qui s'affrontent : L'armée des Maitres / John / le Dr Schreber.
On arrive aisément à distinguer le bien du mal entre les Maitres et John, mais c'est le Dr Schreber (Kiefer Sutherland ) qui sera le protagoniste le plus intéressant, digne d'un personnage issu de "la cité des enfants perdus" avec sa drôle de bobine qui est loin de la caricature du scientifique en blouse blanche. Ce drôle de Dr a l'air fortement dérangé et n'est que le joujou des Maitres.
Casting très réussi et équilibré avec une galerie de portraits tout à fait crédible dans un univers claustrophobique plausible.

Joli contraste entre les deux ambiance polar et fantastique qui donne un effet de confrontation entre les deux mondes avec une noiceur omniprésente.
Le réalisateur aime placer quelques symboles à droite à gauche avec surtout celui de la spirale que l'on voit à maintes reprises dans le film : sur le corps des victimes, la structure de la cité et dans les nuages aussi.

Un univers futuriste et gothique qui est très ambitieux avec un esthétisme travaillé pour une mise en scène puissante qui sème des pièces du puzzle qui donne un film beau , captivant, intelligent empli de symboles sans tomber dans le cliché et qui se termine sur une note d'optimisme. Moins tape à l’œil que Matrix et qui se contente de l'essentiel.
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Re: [Caducia] Mes critiques en 2012

Messagepar zack_ » Dim 08 Jan 2012, 14:50

J'avais adoré le film, faudra que je me le rematte pour en faire une critique.
Je suis en plein transfert de DVD/BD de mes anciennes colonnes au nouveau meuble bien design, je vais me le mettre de coté (enfin quand j'aurai fini de tous classer et c'est bien galère)
zack_
 

Bound - 9,5/10

Messagepar caducia » Dim 08 Jan 2012, 18:39

Bound

Réalisé par Andy Wachowski, Larry Wachowski

Avec Jennifer Tilly, Gina Gershon
Policier, Thriller USA - 1h48 1996

9.5/10






Synopsis

Violet, maîtresse d'un truand spécialisé dans le blanchiment d'argent pour la mafia, se prend d'une passion violente pour Corky, voleuse, en liberté provisoire après cinq ans de prison et qui repeint l'appartement de ses voisins. Violet décide de séduire Corky. Elle ne manque pas d'arguments car son compagnon cache dans leur appartement deux millions de dollars.


Critique

Les frères Wachowski nous offrent un thriller avec une ambiance particulière très travaillée avec un script intelligent qui tient la route.
Atmosphère pesante avec une action qui se situe dans 2 appartements voisins aux cloisons très fines, si bien qu'on peut considérer qu'ils ne forment qu'un seul lieu avec une ambiance oppressante.
La réalisation est pointilleuse et s’appuie sur le contraste des couleurs noir et blanc et sur les matières : métaux, verre, acier, peinture et hémoglobine bien sur. (même le sang est noir)

Image


Violet et Corky les deux protagonistes principales du film sont elles aussi en noir et blanc.
Violet (Jennifer Tilly) est ultra sexy dans ses robes moulantes avec un look plutôt gothique, cheveux noirs et teint pale, relevé par une touche de rouge ) lèvres. Lesbienne refoulée, et tentatrice avant tout, dotée d'un charme irrésistible et grande intelligence. Femme fatale qui joue la comédie de la femme fragile à protéger.

Corky (Gina Gershon) est plutôt l'opposée de Violet.
Lesbienne affirmée, qui s'habille comme un homme, cheveux courts, tatouages, look négligé et slip kangourou. C'est une ex-taularde qui survie au jour le jour de petits boulots. Elle fréquente des bars "spécialisés" à tendance SM.
Etrange mais ces deux femmes qui n'ont pas grand chose en commun vont se rencontrer et se retrouver sur le même longueur d'onde.

Les frères Wachowski montre dès le début du film la relation entre ces deux femmes qui est d'abord sexuelle, créant un certain malaise pour ceux qui ne sont pas habitués du genre, mais la réalisation fait que ces scènes sont érotiques sans être trop choquantes, tout en subtilité et en montrant des parties de corps dans l'ombre pour un effet subjectif.

L'ambiance noire et sexuelle est donc installée dès le début avec cette "drôle" de relation entre ces deux femmes. On se demande si c'est juste une attirance sexuelle ou s'il y a de l'amour là dedans.
Les réalisateurs souhaitent montrer la grande différence homme / femme.
Les hommes sont violents, pulsionnels , cupides, et les femmes pour survivre dans ce monde masculin doivent tout simplement être plus malines qu'eux en se servant de leur cerveau, de leurs charmes et de leur coté manipulateur.
Elles arrivent à les ridiculiser car ils ont en général un train de retard sur elles, et ils ne savent se faire comprendre que par la violence encore et encore...film riche en rebondissements.

Image


Nos deux lesbiennes vont réussir à arnaquer un gros macho de la mafia et le faire tourner en bourrique de façon admirable avec une mécanique de précision et une tension omniprésente. Ce qui est bien c'est que le plan de nos deux héroïnes ne va pas se passer comme sur des roulettes, avec un enchainement de pièges et contre pièges, coups de théâtre, ce qui fait qu'on ne ennuie jamais dans cette histoire bien construite. Les dialogues sont présents mais aucun n'est inutile et ils servent à l'action et à cerner les personnalités.
Réalisation léchée et imaginative avec ralentis, changements d'angle, gros plans sur des objets inanimées, scènes ultraviolentes.
Enfin, des personnages atypiques loin des clichés traditionnels.

Film avec une tension angoissante qui monte crescendo basé sur un script solide et audacieux.
Je trouve qu'il manque de quelques touches d'humour pour rendre le film parfait car elles existent mais sont très discrètes.
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Re: [Caducia] Mes critiques en 2012

Messagepar Alegas » Dim 08 Jan 2012, 18:54

Wachowski oblige :

Image
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

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Re: [Caducia] Mes critiques en 2012

Messagepar zack_ » Dim 08 Jan 2012, 19:48

Et Tilly aussi :love: :super:
zack_
 

Walk the line - 7,5/10

Messagepar caducia » Dim 08 Jan 2012, 21:01

Walk the line

Réalisé par James Mangold

Avec Joaquin Phoenix, Reese Witherspoon
Drame, Romance, Biopic USA - 2h17 2006

7.5/10


Image



Synopsis

En retraçant le destin du chanteur country-rock Johnny Cash, Walk the line évoque la naissance d'un nouveau style d'artiste, celle d'un homme qui au-delà de ses colères, des ravages de la dépendance et des tentations du statut de star, a tout dépassé pour devenir une icône.
C'est aussi le parcours d'un homme qui, du fond de la période la plus noire de sa vie, a été porté par une histoire d'amour fusionnelle avec June Carter. Leur passion a nourri son art tout au long de sa vie.
Cette saga est marquée par les thèmes qui feront la force de la musique de Cash et
de son style minimaliste : la mort, l'amour, la trahison, le péché, l'espoir et la foi.


Critique

Je ne suis pas fan des biopics car en général on connait déjà un peu l'histoire et de ce fait, le mystère est inexistant et ce genre de long métrage ne me passionne pas.
Mais ici, James Mangold a crée une pure merveille en se basant sur ses rencontres avec le principal intéressé et sa biographie pour réaliser un biopic le plus proche possible de la vie J. Cash.

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Le film est bien rythmé sans temps morts et qui prend les moments clés de la vie du musicien : la mort de son frère, le délic musical, le 1er contrat - 1 er concert, les tournées et le coup de foudre...car même si on s'appelle Johnny Cash une vie n'est pas faite que d'années bien remplies et c'est pourquoi Mangold n'a pris que des morceaux choisis, excellent choix !

Ces instants de vie sont traités assez simplement et sans débordement d'émotions, avec une grande justesse. Il aborde des moments tragiques : traumatisme de son enfance, relation difficile avec son père, son addiction comme refuge à son chagrin. Ces moments difficiles et marquants sont source d'inspiration pour sa musique et ses chansons, c'est pourquoi le mélange image et musique fonctionne.
Reese Witherspoon est loin de "la revanche d'une blonde" et est une June Carter criante de vérité qui ne cesse de vouloir être le bonne conscience de Cash en essayant de le remettre sur le droit chemin. Prestation inattendue et confirmée dans "de l'eau pour les éléphants".
Elle joue tout en retenue, une femme blessée mais qui joue la comédie sur scène et dans la vie pour paraitre toujours gaie et vivante et garder la tête haute.

Image


Joaquin Phoenix crève l'écran aussi bien sur scène avec l'interprétation des titres de Cash qui dégage un charisme et une classe inouïe mais aussi dans les moments hors de la scène où il se révèle très touchant, plein de défauts et de courage traversant les épreuves de la vie : alcoolisme, drogues, mort de son frère, incompréhension de son père, éloignement de sa famille et de ses enfants, rejet de l’être aimé. Malgré le succès professionnel, Cash va profiter de son succès mais sera toujours malheureux à la limite de l'autodestruction et à la recherche de l'amour de June qui le rejette. Interprétation très forte avec une vraie énergie communicative sur scène et un homme meurtri en coulisses.

Un long métrage sobre et juste qui ne s'attache pas trop à créer une ambiance fortement marquée 60's, certes on a droit à quelques références (Elvis, bien sur) mais çà reste très léger pour que le spectateur ne se disperse pas et se concentre sur la relation fusionnelle Cash/Jude.

Le film aurait pu tomber dans le sentimentalisme mais il reste sobre et juste grâce à l'alchimie du couple servie par l’authenticité d'interprétation des acteurs. Cash était proche de la descente aux enfers mais il a su remonter la pente et la fin est une vraie apothéose très touchante et flamboyante. Un joli voyage dans le temps sur cet icône de la musique et sa vie tourmentée.
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Re: [Caducia] Mes critiques en 2012

Messagepar Alegas » Dim 08 Jan 2012, 21:24

C'est un peu plus récent que ça comme film. :eheh:
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

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Re: [Caducia] Mes critiques en 2012

Messagepar caducia » Dim 08 Jan 2012, 22:11

ah, merci un erreur de copier /collé, j'ai l'impression que çà fait une eternité que je l'avais vu en plus. :eheh:
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Crazy Heart - 7,5/10

Messagepar caducia » Lun 09 Jan 2012, 17:20

Crazy Heart

Réalisé par Scott Cooper

Avec Jeff Bridges, Maggie Gyllenhaal, Colin Farrell
Drame, Romance USA - 1h51 2010

7.5/10


htt Image



Synopsis

A 57 ans, Bad Blake, chanteur de country, vit toujours sur la route, jouant des vieux hits dans des bars de troisième zone et des salles de bowling. Ce qui lui reste de célébrité disparaît peu à peu. Le mieux qu'il puisse espérer aujourd'hui, c'est de faire la première partie de Tommy Sweet, qui fut son jeune protégé et à qui il a tout appris.
De petit concert en petit concert, la route de Bad suit son cours, jusqu'au soir où il fait la rencontre de Jean, journaliste locale. Bad s'attache plus que d'habitude. Même s'il ne fait aucune promesse, et que Jean, mère divorcée, sait qu'elle n'a rien à attendre de lui, ils reviennent sans cesse dans les bras l'un de l'autre.
Mais Bad, à peine capable de garder la tête hors de l'eau, est-il capable de s'occuper de qui que ce soit d'autre que lui ?


Critique

Si vous n'aimez pas la musique Country, vous risquez de passer à coté d'une partie du film, mais il vous restera la partie plus intime et sentimentale du chanteur Bad Blake.
Film musical très bien équilibré qui s'attache sur la fin de carrière d'un chanteur de country vieillissant incarné par Jeff Bridges qui assume son coté mature et son image imparfaite mais c'est tant mieux car c'est ce qui donne du charme à son personnage, et il ira encore plus loin das "True grit" mais il a déjà le chapeau de cowboy et les santiags.
On peut aisément faire un parallèle avec Mickey Rourke dans "The wrestler" avec le même type de protagoniste en pente descendante et porté sur la bouteille en quête de rédemption sauf que je trouve "Crazy heart" plus poétique.

Image


Bad Blake est fort talentueux, auteur de nombreux tubes mais qui se voit oublié du public au fil des ans. Il se contente de faire des salles de seconde zone dans des bleds paumés, celà nous permet de le suivre dans un road movie et de découvrir les paysages majestueux de l'ouest US.
Solitaire et "has been", il essaye de se remonter le moral avec l'alcool et quelques aventures d'un soir.
Le point fort du film est voir que ce Bad Blake assez banal aux primes abords devient un dieu sur scène avec son charisme, sa voix, enfin c'est la magie du spectacle.
Jeff Bridges assure aussi sur scène en poussant la chansonnette un peu dans le style Kevin Costner. Moi qui ne suis pas trop fan de Country, je trouve les mélodies agréables à écouter et qui cadrent bien avec l'ambiance du film mais je ne vais pas me mettre à écouter en boucle, je trouve çà trop répétitif.
Blake est très attachant avec sa double personnalité : Homme faible et blessé dans la vie réelle et Homme charmant et professionnel sur scène.

Image


Colin Farrell est Tommy.
C'est un peu l'opposé de Bad. Beau gosse et qui vend des millions d'albums rien qu'avec son nom, certes il assure sur scène aussi, mais c'est garce à ses "nègres" de l'ombre qui lui pondent ses chansons. C'est Bad qui lui a tout appris ou presque et mis le pied à l'étrier avant l'envol de la carrière de Tommy.
Mais, leurs chemins se sont séparés avec peu de reconnaissances de la part de Tommy envers son mentor. Le film s'attache à la phase de réconciliation entre les deux chanteurs et leur relation fait plaisir à voir où les deux sont des bêtes de scène.

Maggie Gyllenhaal (Jean Craddock)
C'est le pivot de l'histoire d'amour du long métrage avec une belle rencontre entre deux générations et deux êtres opposés au départ. Mais le film reste crédible sur cette romance qui ne va durer dans le temps. Je trouve que l'actrice fait un peu potiche et son rôle est formaté sans profondeur.

Le script utilise le canevas classique : gloire, déchéance, et rédemption. Le talent de Bridges permet d'en faire un grand film avec une belle sincérité sur fond d'amérique profonde qui surligne le contraste coulisses et avant scène.
La Bo est agréable et colle bien aux images sans fioriture avec une réalisation soignée.
Portrait poignant permettant à Bridges d'avoir une reconnaissance mondiale avec un Oscar du meilleur acteur bien mérité.
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Chemins de la liberté (Les) - 8,5/10

Messagepar caducia » Lun 09 Jan 2012, 19:23

Les Chemins de la liberté

Réalisé par Peter Weir

Avec Jim Sturgess, Ed Harris, Saoirse Ronan
Aventure, Drame USA - 2h14 2011

8.5/10





Synopsis

En 1940, une petite troupe de prisonniers décide de s’évader d’un camp de travail sibérien.
Pour ces hommes venus de tous les horizons, s’échapper de cet enfer ne sera que le début de l’aventure…
Ensemble, ils vont parcourir plus de 10 000 kilomètres, à travers la toundra sibérienne glacée, traversant les plaines de Mongolie, les fournaises du désert de Gobi puis les sommets de l’Himalaya pour franchir la Grande Muraille de Chine.
Certains s’arrêteront en chemin, d’autres ne survivront pas aux épreuves. L’Inde - alors sous contrôle anglais - est le but ultime.
Mais la route est longue, les rencontres risquées, les conditions physiques épouvantables, et chacun a ses secrets…


Critique

Une belle épopée humaine sur une leçon de survie qui vous transporte du début à la fin.
Des prisonniers qui sont prévenus qu'ils sont voués à mourir soit dans un goulag, soit dans les conditions extrêmes de la nature mais libres.
Au départ, cette bande de prisonniers n'est qu'un puzzle de personnalités divers qui ont un but commun, mais de nombreuses divergences puis il commence à se tisser des liens forts entre eux, jusqu'à ce qu' ils ne forment qu'une bandes d'amis soudés jusqu'à la mort.
Au départ, les fugitifs se méfient les uns des autres et aucune attache réelle n'existe, ce n'est qu'au bout de quelques jours qu'une sorte de solidarité naturelle s'instaure, mais chacun reste discret sur son passé et ses intentions (jusqu'à l'arrivée de la nouvelle recrue Irena / Saoirse Ronan).
Les dialogues sont loin d’être omniprésents au cours de leur longue épopée, ce qui est plutôt normal dans des conditions pareilles, on a pas envie de discourir.




De la Siberie, à la Mongolie, en passant par la Chine et l'Himalaya, Inde... ce film permet une découverte de paysages magiques fortement bien mis en valeur avec une nature tout puissante qui est maitre de votre destin. Nos héros traversent forets, déserts paysages enneigés et montagneux qui sont tous des lieux rarement traversés par l'Homme et vierges de toute trace de civilisation. Des paysages d'une grande beauté, mais production National Geographic oblige.

Le long métrage fait ressortir le coté animal des prisonniers et l'équilibre fragile qui existe entre le coté survie à tout prix et le coté Humain avec le respect de l'autre et l'intelligence plus forte que la nature.
Les Hommes se comportent parfois comme des bêtes sauvages comme dans la scènes avec les loups qui dévorent un cerf et où la troupe d'hommes attaque les loups pour s'emparer de cette proie de façon très sauvage et se jeter à pleine dents dessus. Et certains se demandent même
s'ils vont devoir manger le cadavre du prochain mort pour survivre.

Le film est réaliste mais le réalisateur n'a pas trop voulu la carte violence et viscérale de la survie mis à part quelques scènes, mais tout cela reste mineur par rapport à l'ensemble du long métrage. Il préfère s’attarder sur les stigmates laissés par leur marche surhumaine et qui les tuent à petit feu en les faisant vieillir de 10 ans en 1 semaine.

Image


Mais, malgré les instincts de survie qui demeurent nécessaires, ils gardent un coté humain : respect des morts, plaisanteries même dans des situations désespérées, solidarité, empreintes "préhistoriques" laissées sur les murs ...


On verra donc que Valka (Colin Farrell ) est plus proche du coté animal et spontané que du coté Humain. Un personnage qui semble dérangé, tatoué artisanalement, aimant les armes blanches et se faire respecter. Il incarne un peu le chef de meute et ne rechigne pas à chasser et à tuer pour sa survie. C. Farrell est extrêmement crédible, avec son air pas réveillé dans certains plans. Dommage que son personnage ne soit pas abouti et qu'on ne sache pas son destin final.

Ed Harris (Mr Smith)
Personnage mystérieux, peu bavard c'est le patriarche de la troupe, d'une grande droiture et courage. Ed Harris est magistral tout en retenue et en justesse.




Les rôles sont bien équilibrés et étoffés sans réelle tête d'affiche et chaque fugitif a ses particularités qui le rendent touchant.
Le film est assez linéaire sans rebondissement marquant et se déroule naturellement et sublimement sous nos yeux, avec des âmes qui rejoignent le ciel de façon inéluctable et les pierres tombales qui se succèdent, alors que d'autres continuent à croire en leur destin et avancent pas à pas et au jour le jour emplis d'espoir en attendant un jour meilleur.
On pourra juste reprocher la fin avec un rythme qui s’accélère et des pays plutôt survolés rapidement par rapport au reste du long métrage.



Une étude photographique fascinante avec les frêles silhouettes de la troupe sur fond de désert interminable, qui nous plonge dans l'immensité de la nature où chaque goutte d'eau est source de vie et d'espoir pour les compagnons. Casting équilibré où chacun complète l'autre sans prendre le dessus où les héros ont choisi l'union plutôt que la lutte contre l'autre.

Un joli périple et une aventure humaine où les hommes sont empli d'espoir et soif de liberté, qui avancent en se plaignant que très rarement et avancent coudes à coudes d'un seul pas. On est loin de Koh Lanta où tout le monde se tire dans les pattes.
Loin du style bling bling des productions Hollywoodienne, c'est le combat entre homme et nature dont il est question.
Une belle leçon de vie au temps de l'individualisme et de la cupidité à tous prix.
Une formidable odyssée qui vaut largement le détour.
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Re: [Caducia] Mes critiques en 2012

Messagepar osorojo » Mar 10 Jan 2012, 00:28

Va falloir que je le chope celui-ci, tout le monde à l'air unanime à son égard. C'est suffisamment rare pour être attirant !
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Re: [Caducia] Mes critiques en 2012

Messagepar zack_ » Mar 10 Jan 2012, 13:20

C'est clair, moi de même!
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Re: [Caducia] Mes critiques en 2012

Messagepar Eikichi Onizuka » Mar 10 Jan 2012, 13:29

Pour moi c'est normal de survoler l'Himalaya vu qu'on leur dit de prendre un chemin dans les montagnes qui est truffé de village. Du coup on sait qu'ils ne vont pas mourir et qu'ils seront aidé tout du long et là ben c'est moins intéressant.
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Darkness - 7/10

Messagepar caducia » Mar 10 Jan 2012, 13:32

Darkness

Réalisé par Jaume Balagueró

Avec Anna Paquin, Lena Olin, Iain Glen
Epouvante-horreur / espagne-USA - 1h42 2003

7/10






Synopsis

Il y a quelque chose dans cette maison, quelque chose d'ancien et de sombre qui demeure caché, immobile et silencieux. L'obscurité est son univers. ELLE ne se déplace que quand il fait noir. ELLE en tire même son nom. ELLE vit là depuis quarante ans, dans cette maison au passé terrible, écrin d'un acte odieux, d'une barbarie épouvantable : sept enfants, des gens sans visages, un rituel bien rodé, et du sang, beaucoup de sang...
Mais un grain de sable interrompt le rituel et en fige les acteurs. C'est pourquoi ELLE attend là depuis quarante ans, ELLE attend une délivrance. Une nouvelle famille emménage dans la maison, il y a un petit garçon. Un papa extrêmement nerveux, qui contrôle mal ses excès de colère. Une famille idéale, une cible idéale, au bon endroit au bon moment, enfin...


Critique

Jaume Balagueró nous livre un film fantastique basé sur les rituels sataniques et le thème de la maison hantée, on est loin du film d'horreur. L'histoire en elle même est assez bateau , l’intérêt du film est basé sur la réalisation hyper travaillée et la maitrise du suspense plutôt que le script assez classique.
Niveau réalisation, c'est du grand art. Jaume Balagueró aime diviser son action en jour de la semaine comme dans "malveillance" où il insert ces encarts de temps pour couper l'action.
Il se joue aussi d'effets flash stroboscopiques permettant un chargement de plan, l’apparition d'ombres ou de mauvais esprits. Il joue aussi avec les décors de sa maison hitchcockienne avec la quasi omniprésence de la fenêtre en œil de bœuf qui peut représenter l’œil du mal. Maison très obscure où on a du mal à distinguer les visages, avec de nombreuses coupures d’électricité... il ajoute quelques plans de balançoires qui bougent toutes seules en référence aux enfants qui hantent la maison. Balaguero use aussi des profondeurs de champs et de déformation d'images. Tout celà donne un film visuellement génial avec ce mix d'effets visuels qui fonctionnent parfaitement et permettent de créer un vrai mystère et une tension permanente.

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Je trouve en revanche le casting assez moyen avec des acteurs de seconde zone.
Lena Olin qui interprète la mère fait pale figure et est bien loin de crever l'écran, d'humeur plutôt changeante et souvent les yeux dans le vague, elle n'est pas très protectrice envers ses enfants.
Anna Paquin joue Regina et doit assurer le rôle principal. Pareil, je ne la trouve pas spécialement investie pleinement dans son personnage. Elle ne fait que courir à droite à gauche comme une souris en cage et n'est pas très efficace dans ses actions. Je trouve cette actrice peu crédible dans ce film, elle avait plus de charisme dans X-men et encore son rôle de Malicia était moyen.
Seul Giancarlo Giannini fait une belle prestation, très juste, pas facile pour son rôle ambigu. Même si je le trouve plus crédible comme cireur de chaussure dans "Mimic" que comme chef de service dans un hôpital car il manque un peu de prestance pour celà.

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Le point fort du film c'est que Balagueró utilise un thème ultra visité au cinéma mais il n'utilise pas les clichés habituels pour le traiter.
La réalisation et le jeu des éclairages permettent une atmosphère confinée et pesante au sein de cette maison, mais le scénario a quelques invraisemblances et est un peu léger.
Le réalisateur aime user des artifices visuels et sonores déstabilisant le spectateur et lui créer de faux sursauts de peur et un malaise.
Le film est efficace dans son ensemble et Balagueró est clairement un nouveau maitre du suspense, mais moi qui suit plutôt fans d'action j'ai été un peu déçue en fin de visionnage, avec beaucoup d'effets visuels pour pas grand chose de concret .
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Re: [Caducia] Mes critiques en 2012

Messagepar Kareem Said » Mar 10 Jan 2012, 13:40

Mes souvenirs sont lointains mais je me rappelle ne pas avoir aimé, consommable sans plus.
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Kareem Said
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