[Dunandan] Mes critiques en 2012

Modérateur: Dunandan

Jay et Bob contre-attaquent - 7,5/10

Messagepar Dunandan » Sam 21 Avr 2012, 05:02

Jay et Silent Bob contre-attaque

Réalisé par Kevin Smith

Avec Jason Mewes, Kevin Smith, et plein de "guest stars"

Comédie, USA, 1h44 - 2002

7.5/10


Résumé :
Un beau jour, Jay et Silent Bob, deux glandeurs patentés du New Jersey, apprennent que leur ami Banky les a trahis. Bluntman et Chronicle, les héros de bande dessinée qu'ils ont inspirée, vont devenir des stars : les studios Miramax sont sur le point de tourner une adaptation cinématographique de leurs aventures. Sans avertir, ni dédommager les principaux intéressés. Jay et Silent Bob décident alors de se rendre en Californie pour stopper le tournage du film.


Personnages récurrents des films de Kevin Smith, Jay et Bob sont enfin utilisés dans un film rien que pour eux. Il est évident que pour mieux l'apprécier, il faut avoir vu tous les précédents longs-métrages, bien que les références externes ne manquent pas pour les spectateurs néophytes (Dawson, La guerre des étoiles, La planète des singes, Matrix, Le fugitif ...). Mais c'est quand même un film avant tout adressé aux anciens fans, donc il ne vaut mieux pas commencer par celui-là, sinon l'humour de certaines scènes, auto-parodies ou mises en abîme des dialogues des anciens films, retomberaient à plat. Le script pourrait tenir sur un ticket de métro (partir à Hollywood car des forumeurs envoient chier le film inspirés par leurs vies ... ça me rappelle BOM tout ça ...), mais cette fois-ci, il ne faut pas compter sur l'intelligence des dialogues pour combler ce trou. Ce film ne joue pas la carte du sous-texte social comme dans les autres Kevin Smith, il s'agit cette fois-ci d'un pur plaisir jouissif de voir cette bande de demeurés réagir aux situations diverses qui les attendent, et surtout, en interaction avec les références internes ou externes au film. Il y a deux scènes énormes au tout début : la naissance des deux compères (livrée avec l'explication de l'origine des gros mots de Jay), et les auto-stoppeurs (système Dxxx ... je vous laisse deviner).

Il est dommage que le meilleur soit concentré au début et à la fin, car pendant vingt minutes au milieu (ça va j'ai connu pire dans le genre), je me suis un peu ennuyé, ce que j'appelle le "ventre mou" du film (toute la partie avec Will Ferrell, un peu trop bouffon pour moi, que j'ai déjà trouvé plus drôle ailleurs). Puis il y a les "Charlie Angels" plus bandantes que les vraies, qui embarquent nos deux potes sur leur trajet, et qui pimentent l'aventure au même titre que Rosario Dawson dans Clerks 2 (plus ça va plus le réalisateur choisit mieux ses actrices). Enfin les trente dernières minutes sont complètement délirantes, avec plein de clins d'oeil au cinéma. J'ai trouvé ça génial que tant de réalisateurs et acteurs connus se soient prêtés à l'auto-dérision (exemple : toutes les allusions à Will Hunting 2, tout simplement énormes). Pour terminer, nos deux compères utilisent l'argent des droits d'auteur pour aller tabasser les têtes de noeud qui avaient craché sur leur film : énorme (je ne sais pas combien de fois j'ai utilisé ce mot dans cette critique ...) ! Puis j'aurais fait pareil non mais.

Parfait pour le fan-club de cette belle paire de glands irrésistibles, mais pour les autres, il s'agit d'une valeur moins sûre. L'un des Kevin Smith les plus jouissifs, surtout si on a vu les autres.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Killbush » Sam 21 Avr 2012, 09:26

Good job :super:
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Onibaba, les tueuses - 8/10

Messagepar Dunandan » Dim 22 Avr 2012, 01:48

Onibaba les tueuses

Réalisé par Kaneto Shindo

Avec Kei Sato, Nobuko Otowa, Jitsuko Yoshimura

Drame, Japon, 1h45 - 1964

8/10

Résumé :
Une vieille femme et sa bru survivent en assassinant et dépouillant les soldats qui s'aventurent dans les marais environnants.


Il s'agit du second film de Kaneto Shindo que je découvre après le très épuré et onirique L'île nue. J'y retrouve le même goût soigné pour les contrastes et l'instauration d'une ambiance particulière. Bien qu'il ne s'agisse pas d'un film muet, les personnages parlent relativement peu. Le fond est davantage approfondi, mais nous comprenons assez vite que le pilier du film ne se reposera pas là-dessus, mais sur son approche esthétique, visant à provoquer en nous des stimuli pour nous travailler de l'intérieur.

Le contexte est peu évoqué, mais nous apprenons que tout autour, la guerre fait rage, le pays déchiré par deux empereurs qui ne s'entendent pas. Ainsi, l'esprit de groupe est anéanti à partir de sa tête, et ses pieds - le peuple - sont réduits à l'individualisme et la survie. Malgré cela, deux femmes, une femme entre-deux âges et sa belle-fille, comptent l'une sur l'autre pour survivre, par une manière bien étrange : elles dépouillent tous les soldats qui leur tombent sous la main qu'elles vont jeter dans un trou (qui a une fonction à la fois pratique et symbolique), et vont troquer leurs affaires contre de la nourriture à des samouraïs qui vont ensuite distribuer les armes et armures aux camps qui ont en besoin. Sans trop d'informations, nous devinons l'absurdité de ce cercle : la guerre détruit le circuit de l'agriculture poussant le pays à la famine, et oblige ainsi les individus à devenir comme des bêtes soumis à l'idée de la survie (dans L'île nue, au lieu de donner la mort pour survivre, les personnages tiraient la vie à partir leur environnement), sans attachement idéologique à aucun des deux camps, présentés comme une pure abstraction. A peine deviennent-ils plus concrets lorsque les deux femmes apprennent que l'homme qu'elles ont en commun a été tué en étant enrôlé de force. Bref, elles en récoltent les semences de mort, représentées métaphoriquement par la sexualité de l'homme qui leur a été retiré.

Bien que les deux films soient une sorte de huis-clos, je trouve L'île nue très aérien, léger, alors qu'ici l'ambiance est plus oppressante, et l'espace du champ où se meuvent les individus, plus réduit. Il y a cette même idée du déchaînement des éléments, particulièrement le vent au milieu du blé et des bambous, sauf qu'ici elle revêt une valeur bien particulière : non pas celle de la soumission de l'individu à la nature (puisque celle-ci est ici complètement aride), mais celle du désir (et encore une fois, la musique joue un rôle majeur dans cette impression donnée, composée à partir de tambours qui pourraient être comparés à de violents battements de coeur) qui fait tressaillir les deux femmes à l'arrivée d'un homme, un de leurs anciens voisins. Ensuite, le film se concentre uniquement sur ce trio formé entre cet homme, la jeune femme, et la belle-mère de cette dernière. L'apparence des deux femmes est particulière, ressemblant à des hybrides à première vue : leur premier acte (un meurtre), leur saleté, et leur regard ayant perdu toute innocence pourraient nous faire croire qu'elles sont des hommes (d'autant plus que les 10 premières minutes sont muettes), contredites par les nuits qu'elles passent seins à l'air, et surtout, par le désir qu'elles éprouvent à la vue de cet homme, en fait le seul de toute la région qu'elles peuvent désormais posséder.

L'enjeu est finalement simple, en dépit de ces subtilités esthétiques ou narratives. Laissées à elles-mêmes, ces deux femmes sont enchaînées l'une à l'autre dans une relation de survie, mais l'arrivée de cette homme change cet équilibre malsain par la sexualité et l'aide matérielle qu'il représente. D'un côté, la jeune femme est poussée par son désir de retrouver cet homme, de l'autre, la belle-mère l'en empêche, essentiellement en lui instillant l'idée de péché. C'est alors que le film prend une tournure magnifiquement baroque, à la fois répétitive dans son déroulement (la jeune femme courant au milieu des blés, flottant au gré du vent, vers la hutte de l'homme), et d'une poésie cruelle (le désir magnifiquement mis en scène par les images et la musique, puis l'empêchement de cette rencontre par l'apparition fantomatique d'un démon, ombre de l'interdit sexuel). Mon seul petit bémol à l'égard de ce film est peut-être une légère sur-explication verbale qui aurait pu être évitée au sujet de l'identité belle-mère/démon. Cependant, il s'agit d'un très beau film sur la sensualité des sens, la sexualité, ses interdits, ses frustrations, et à un second niveau, d'une lecture politique de la guerre avec ses conséquences au niveau de l'individu (angoisse de la mort, survie, individualisme, rupture avec les traditions).

Moins enivrant que L'île nue, Onibaba n'en est pas moins un beau film empreint d'une poésie parfois cruelle sur la sexualité, et doté de multiples lectures.
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Film: Onibaba
Note: 7,5/10
Auteur: Val

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Adam's Apple - 7,5/10

Messagepar Dunandan » Dim 22 Avr 2012, 04:49

Adam's Apple

Réalisé par Anders Thomas Jensen

Avec Ulrich Thomsen, Mads Mikkelsen, Nicolas Bro, Ali Kazim

Comédie, Danemark, 1h30 - 2005

7.5/10


Résumé :
Avec ses rangers, son crâne rasé et sa croix celtique tatouée sur le biceps, Adam affiche clairement ses sympathies. De son côté, Ivan, visage ouvert, chaussettes dans les sandales et col blanc de rigueur, accueille Adam dans sa paroisse. Convaincu de la bonté fondamentale de l'homme, ce pasteur se voue tout entier et tout sourire à sa mission : accueillir d'anciens taulards et oeuvrer à leur réhabilitation.


Je ne m'attendais à rien de ce film, et sans être ultime, il s'agit d'une très bonne comédie noire autour du thème de la religion, et particulièrement de la rédemption. J'ai beaucoup aimé toute la première partie. C'est vraiment drôle lorsque ce néo-nazi, envoyé dans une église à la compagne pour retrouver le droit chemin, découvre les contradictions du pasteur, tantôt super rigide sur des trucs à la con (par exemple, il voulait obliger un vieillard, visiblement pressé d'aller aux toilettes, de rester jusqu'au bout du sermon), tantôt complètement à côté de la plaque, de la vérité devrais-je dire. Toutes ses brebis soit-disantes guéries ne le sont pas réellement, et j'ai eu quelques franches rigolades à certains moments (la scène de l'arbre avec les oiseaux, ceux qui ont vu le film comprendront ...). D'autre part, le personnage du néo-nazi est très bon, complètement décalé par rapport à cette réalité religieuse, accrochant son tableau de Hitler dans sa chambre, et donnant le projet, visiblement pour se foutre du pasteur, de faire ... un gâteau aux pommes. Le plus drôle c'est que ce dernier le prend au sérieux. Puis les trois repris de justice sont cash entre-eux, sans prendre de pincettes.

En parallèle, il s'agit de l'histoire d'un pommier, censé produire les fruits pour ce gâteau, et infesté par les oiseaux et les vers. Puis le nazi s'appelle Adam, et sa Bible s'ouvre toujours en tombant sur Job. Enfin, le prêtre ne croit pas au mal, et pense que celui-ci est une tentation du diable. Pas besoin de faire un dessin pour comprendre la symbolique qui se dresse devant nous.

La deuxième partie est plus en demi-teinte, moins drôle, et plus dramatique. J'avais craint que le récit perde en intérêt lorsque l'annonce est faite au sujet de l'origine de la pathologie du pasteur, et qu'on découvre tous les malheurs qui lui sont tombés sur la tête, qui expliquent très bien comment il en est arrivé là. Mais finalement, par miracle, ça évite le pathos, l'humour noir revient par salves, et l'enjeu narratif est même intéressant bien qu'un peu attendu. En effet, le nazi ayant réussi à faire douter le pasteur de Dieu (et il y a de quoi), et découvert en même temps que la foi de ce dernier n'est pas si tordue que ça (par le biais de signes physiques ...), il se doit alors de guider à son tour les autres repris de justice, qui parfois pètent vraiment les plombs, particulièrement dans deux scènes (celle du viol et du pistolet). Heureusement, ce film évite le piège de nous livrer une morale douteuse, ce qui aurait été facile en rassemblant un nazi, un violeur, une alcoolique enceinte, un terroriste arabe, et un ancien authentique nazi dans la même place. Et j'ai même trouvé la fin à la fois belle, décalée, et émouvante lorsque la dernière pomme de l'arbre a finalement été sauvée par le chapardeur du groupe, et que le pasteur a été très bizarrement sauvé de la mort.

Une bonne petite comédie noire autour de la religion, de la foi, et de la rédemption, servie par d'excellents acteurs, et une petite symbolique sympathique autour de l'arbre du bien et du mal. Le tout sans tomber dans de la morale à deux balles ni dans le misérabilisme.
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Film: Adam's Apples
Note: 7,5/10
Auteur: osorojo

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Indiana Jones et le temple maudit - 10/10

Messagepar Dunandan » Lun 23 Avr 2012, 02:46

Indiana Jones et le temple maudit

Réalisé par Steven Spielberg

Avec Harrison Ford, Kate Capshaw, Jonathan Ke Quan

Aventure, USA, 1h50 - 1984

10/10


Résumé :
L'archéologue aventurier Indiana Jones est de retour. Il poursuit une terrible secte qui a dérobé un joyau sacré doté de pouvoirs fabuleux. Une chanteuse de cabaret et un époustouflant gamin l'aideront a affronter les dangers les plus insensés.










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Dans mes souvenirs, il s'agit de l'une de mes premières expériences cinématographiques dans le gore et l'horreur (avec Terminator 1 je crois), incroyablement fascinante pour l'enfant que j'étais, et toujours aussi impressionnante aujourd'hui. Cette aventure est en effet bien plus noire, plus bis assumé que son prédécesseur, avec des scènes très osées pour l'époque, comme le déjeuner à base de têtes de singes & Cie et l'arrachage de coeur (l'humour est bien présent, mais verse bien plus dans l'humour noir). Puis l'un des amis de Indiana, habituellement hors de danger, meurt dès le début, ce qui confirme cette tendance. Le script est réduit à finalement peu de choses, mettant de côté l'enquête archéologique (présente dans tous les autres films de la saga) au profit d'une aventure moins maîtrisée que d'habitude (pour notre héros), à l'issue de laquelle Indiana Jones pourra expier le mal qu'il a pu faire aux autochtones en pillant leurs objets sacrés : il s'y joue donc certainement l'une de ses quêtes les plus personnelles. Avant que l'aventure principale commence réellement, le début est un très beau hommage aux pièces musicales de Broadway, et ainsi en quelques minutes, nous nous retrouvons dans l'ambiance des années 40 avec les danseuses de claquettes, la chanteuse vedette, et le décor de Music-Hall. Le casting est toujours très bon, comptant cette fois-ci une jeune danseuse, jouant la citadine qui détonne avec cette aventure (contrairement à la femme du premier), tandis que le jeune chinois (inspiré des aventures de Tintin) en est le maillon fort, aidant Jones en toute occasion.

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Plus tard, l'ambiance change radicalement de ton et de couleurs : nous nous retrouvons face à un concentré de ce que nous avions au tout début et à la toute fin du premier Indiana Jones (le temple perdu de la jungle d'une part, et l'expérience à la fois religieuse et paranormale avec l'Arche d'alliance d'autre part). Nous pénétrons ainsi dans les deux décors les plus ambitieux de la trilogie (le 4 ne compte pas). D'abord ce palais indien, riche en couleurs et en détails fokloriques, parsemé de pièges ou de passages secrets en tous genres, avec l'apparition désormais culte des insectes peu ragoûtants. La musique de John Williams, mixant son style avec celui du pays évoqué, est toujours aussi essentielle à l'immersion du spectateur dans l'ambiance. Puis ensuite, nous découvrons l'un des plus beaux décors jamais créés, ce temple souterrain macabre à souhait, avec une histoire de sacrifices humains, de drogue manipulatrice, et de magie vaudou. La musique à base de rythmes et de choeurs a forcément influencé le SDA (je pense à celle de la mine de Moria). L'haleine maléfique qui jaillit de cet endroit est appétissante à souhait. Comme d'habitude, Indiana dérouille ses adversaires sans concession, avec peut-être plus de violence que d'habitude : ils finissent pendus, écrabouillés, cramés, bouffés par des crocodiles.

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La fin, bizarrement, me fait fortement penser à celle du Retour du Jedi avec ces enfants courant vers leurs parents qui ressemblent aux Ewoks. Pas de doute, G. Lucas est à l'origine de l'histoire. La fin est un peu "bisounours", tranchant avec la noirceur qui a précédé, mais elle est tout à fait cohérente avec le reste, portant ainsi en triomphe l'âme de Jones qui a préféré sauver ces enfants plutôt que de ramener "honneur et gloire" (son démon personnel). Bref, en ramenant la pierre sacrée, il a découvert le véritable secret de ces pierres en oeuvrant pour le bien de ce peuple, et s'est ainsi ouvert à lui-même. Pour terminer, il s'agit selon moi du meilleur épisode de la série avec le premier, et surtout le plus différent et le plus sombre de tous (celui que Spielberg apprécia le moins précisément pour cette raison-là) malgré la fin un peu naïve.

Un des tous meilleurs films d'aventure dans le genre, osant combiner le grand spectacle avec une touche de gore et d'horreur.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Killbush » Lun 23 Avr 2012, 10:49

Très belle critique :super:
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar francesco34 » Lun 23 Avr 2012, 11:13

Vive Indy! :super:
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar elpingos » Lun 23 Avr 2012, 13:02

Moi il m'a fait pitié celui-là. :mrgreen:
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar alinoe » Lun 23 Avr 2012, 15:14

Superbe critique qui fait vraiment plaisir sur ma saga d'aventures préférée :super:

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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Pathfinder » Lun 23 Avr 2012, 15:46

Encore un qui suce les boules de Scalp! :mrgreen:

Ca reste pour moi le moins bon de la série malgré une deuxième partie totalement non stop action!
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Dunandan » Lun 23 Avr 2012, 16:01

Je me suis étonné moi-même d'avoir autant aimé :mrgreen:, mais voilà, lorsque je l'ai revu le coeur a parlé, je n'y peux rien 8)
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Famille Tenebaum (La) - 7,5/10

Messagepar Dunandan » Lun 23 Avr 2012, 21:58

La famille Tenenbaum

Réalisé par Wes Anderson

Avec Gene Hackman, Anjelica Huston, Gwyneth Paltrow, Ben Stiller, Luke Wilson, Owen Wilson, Danny Glover, Bill Murray, Alec Baldwin, Seymour Cassel, Kumar Pallana

Comédie dramatique, USA, 1h50 - 2002

7.5/10


Résumé :
Royal et Etheline Tenenbaum pouvaient s'enorgueillir d'avoir trois enfants surdoués: Chas, un génie de la finance, Richie, un champion de tennis, et Margot, une brillante dramaturge. Mais la séparation de leurs parents et le comportement insensible de l'excentrique Royal ont transformé les trois jeunes Tenenbaum en véritables névrosés, malgré tous les efforts de leur mère pour les protéger. Presque deux décennies après avoir quitté les siens, le père indigne apprend qu'Etheline est courtisée par son comptable Henry Sherman. Cette nouvelle coïncide avec la faillite de Royal qui se retrouve dans la rue. Il prétend alors être à l'article de la mort pour réintégrer le foyer familial et tenter de se réconcilier avec son épouse et ses trois enfants dysfonctionnels.





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Il ne faut pas s'attendre à des barres de rire en regardant ce film. Il s'agit plutôt d'une comédie dépressive. Et le metteur en scène parvient miraculeusement à tirer de l'humour, décalé par son maniérisme poussé jusqu'au-boutisme (qui ne plaira pas forcément à tout le monde), de situations qui auraient pu tourner au drame pathétique. Sa grande force a été d'avoir créé ces personnages hauts en couleurs (portés par un grand casting), et d'avoir pris du temps pour les introduire (15 minutes quand même), avec une attention infinie sur les détails dans le décor, et les fétiches qui caractérisent ces protagonistes. Le sujet est aussi intéressant, bien que manquant de nouveauté dans le fond : un père qui a laissé sa famille désunie et dysfonctionnelle, remplie de surdoués dont l'éducation revient essentiellement à la mère, et retourne sans le sou, à première vue malade, pour injecter de nouveau un peu de piment dans la vie de ses enfants et de ses petits-enfants gagnés par la morosité. Or, le père est un vraiment un personnage : excentrique, menteur, imprévisible. Gene Hackman est vraiment excellent dans ce rôle, et trouve le bon ton pour faire rire sur des choses qui ne le devraient pas (deuil, amour interdit, maladie ...), me rappelant sensiblement l'humour pince sans rire de Charlie Kaufman dans Man on the moon. Sans oublier la BO, musique folk (Beatles entre autre) qui apporte de l'émotion douce-amère au film, et accompagne parfaitement ce dernier dans son délire. Le déroulement narratif du film n'est pas classique, mais emprunte le genre littéraire à renforts de voix off, mais aussi plus précisément le livre d'images (chaque plan est composé à la perfection, quasiment comme une peinture).

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Par contre, j'aurais bien aimé que la seconde partie, plus dramatique (à partir du départ du père de la maison, une fois que son stratagème est découvert ), garde son ton décalé, car du coup l'essence originale du film perd un peu de son intérêt (un équilibre fragile, décalé, entre comédie et drame), et se concentre trop sur le trio amoureux, dévoilant ainsi un peu trop les ressorts traumatiques. Mais au final, c'est un film touchant, mettant en avant l'idée suivante : trop d'éducation ou de préparation à la perfection nuit à l'appréciation ou à la gestion de la vie, qui a besoin d'imprévisible (et de connerie) en son sein pour ce faire. Un beau testament à une vie qui doit oublier d'être trop sérieuse pour être vécue, malgré les drames qui la traversent.

Une comédie dépressive qui parvient à rendre drôle de manière décalée des choses dramatiques, servie par un grand casting, et une BO qui épouse à merveille le ton doux-amer de ce film. Avec une belle petite morale sur la vie sans trop en faire.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar francesco34 » Mar 24 Avr 2012, 08:13

Moi qui adore Wes Anderson j'ai toujours pas vu celui-là, ça fait un moment que j'aimerais le choper!
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar zack_ » Mar 24 Avr 2012, 10:43

J'ai trouvé ça daubesque. Je suis pas rentré dans le trip.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Mark Chopper » Mar 24 Avr 2012, 12:15

Zack... tu es trop tranché dans tes opinions, je trouve !

Daubesque ? Je comprends qu'on n'apprécie pas le style du metteur en scène, mais c'est maîtrisé dans l'écriture, la mise en scène, l'interprétation, l'utilisation de la musique... Ce qui suppose un minimum de clémence dans le jugement.
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