[Dunandan] Mes critiques en 2012

Modérateur: Dunandan

Edward aux mains d'argent - 8/10

Messagepar Dunandan » Mer 16 Mai 2012, 05:12

Edward aux mains d'argent

Réalisé par Tim Burton

Avec Johnny Depp, Winona Ryder, Dianne Wiest

Fantastique, USA, 1h45 - 1991

8/10


Résumé :
Edward Scissorhands n'est pas un garçon ordinaire. Création d'un inventeur, il a reçu un cœur pour aimer, un cerveau pour comprendre. Mais son concepteur est mort avant d'avoir pu terminer son œuvre et Edward se retrouve avec des lames de métal et des instruments tranchants en guise de doigts.


Avec Batman returns, il s'agit de mon Burton préféré de sa période "freaks". D'emblée, la musique de Danny Elfman nous plonge dans l'atmosphère, digne d'un conte de fées moderne, se mariant parfaitement aux images, tout simplement magique, mystérieuse, et envoutante. Ce film emprunte d'ailleurs beaucoup aux mythes fondateurs, tels que La Belle et la Bête pour l'histoire d'amour insolite, ou à Frankenstein pour l'être inachevé et maudit qu'est Edward. C'est certain qu'il ne faudrait pas prendre Burton pour ce qu'il n'est pas : il n'est pas un réalisateur qui se distingue par sa virtuosité, mais plutôt par l'univers visuel qu'il met en place et par les personnages qu'il crée. De ce point de vue, c'est un film réussi.

Le début du film en résume la teneur : un être différent des autres vivant dans un château, à l'écart d'un quartier haut en couleurs qui est paradoxalement morose et ennuyeux, qui devra s'intégrer dans ce dernier lieu. Une thématique récurrente chez Burton, qui semble piocher un peu dans sa propre expérience. L'aspect gothique du château et sa place reculée sont une mise en abîme évidente de la solitude d'Edward. L'esthétique du jardin, magnifiquement mis en scène, contient déjà l'ambivalence de sa nature (les ciseaux prenant la place de ses mains) : à la fois créatrice et destructrice. Tout le film ne cessera de jouer sur cela, produisant ainsi des moments tantôt comiques (exemple : l'inutilité de son don pour saisir les fourchettes), tantôt poétiques (exemple : la sculpture de glace). Finalement, il ne se passe pas grand chose à l'écran : Edward sera l'étincelle de curiosité qui animera la vie de toute cette petite ville bourgeoise en s'occupant des jardins ou des coiffures des chiens et de leurs maîtres. Mais il attisera différents sentiments par son étrangeté : crainte, fascination, attirance, et peur. Ainsi, il ne s'agit pas d'une histoire rose, et se terminera même comme une chasse aux sorcières faisant une victime de la main d'Edward, pas du tout innocente d'ailleurs, comme s'il s'agissait à travers elle d'une vengeance concentrée contre tous les oppresseurs envers les gens différents.

L'interprétation de Johnny Depp est selon moi le gros point fort du film sans laquelle ce dernier ne fonctionnerait pas. Il parvient à insuffler de la vie à son personnage malgré le maquillage qu'il porte, à travers son regard naïf, décalé et curieux, et sa démarche à la fois timide et en contact, de manière maladroite et touchante, avec des objets banals pour nous. Un regard d'enfant qui anime de nouveau une vie sclérosée. J'adore aussi son air de créateur satisfait lorsqu'il termine une oeuvre, véritablement transformé quand il est dans son élément. Enfin, la réalisation est relativement banale, mise à part durant les incursions dans le château, et particulièrement lorsque nous assistons à une invention gigantesque consistant à faire des gâteaux : un hymne au génie de l'inutilité, pour le simple geste de la beauté sans finalité, tout comme le don d'Edward.


Un beau conte moderne, à la fois poétique et légèrement inquiétant, immortalisé par la magnifique interprétation de Johnny Deep, campant un personnage représentant l'amour de Burton pour les "freaks" et les créateurs contrariés.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Dunandan » Mer 16 Mai 2012, 06:39

MAJ importante de ma critique de Beetlejuice, et augmentation de ma note de + 0.5 pt.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar francesco34 » Mer 16 Mai 2012, 08:06

:super:
J'adore Edward :wink:
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Jed Trigado » Mer 16 Mai 2012, 08:40

Moi aussi j'adore, c'est là où j'ai découvert ce grand acteur que fut Vincent Price. :oops:
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar elpingos » Mer 16 Mai 2012, 08:41

Rohh ouais bien vu dunandan :super: :super:
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar zack_ » Mer 16 Mai 2012, 09:41

Well done! :super:
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Dunandan » Mer 16 Mai 2012, 15:21

Merci les gars :super:
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Été de Kikujiro (L') - 8,5/10

Messagepar Dunandan » Mer 16 Mai 2012, 23:00

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L'été de Kikujiro, Takeshi Kitano (1999)

Après plusieurs films peignant un portrait très pessimiste de l'ensemble de la société japonaise (gangsters et adolescents, tous voués à l'échec), L'été de Kikujiro est un passage réussi à la comédie, après le très japonais Getting Any (heureusement simple parenthèse dans la filmographie de Kitano). L'histoire est simple, légère, sans être trop naïve puisqu'un fond dramatique guette constamment les deux personnages principaux. De nouveau, la musique de Joe Hisaishi accompagne et intensifie parfaitement les émotions présentes. Un film qui a aussi beaucoup de points communs avec Hana-bi, puisque le problème de l'absence familiale est central, mais abordé ici dans l'autre sens : cette fois-ci, le deuil ne concerne pas les parents, mais un jeune enfant qui, arrivant au seuil de l'été, veut aller à la rencontre de sa mère qu'il n'a jamais vu. Il part alors à sa recherche avec l'aide d'un ami de la famille, un ancien yakuza tout droit sorti de Jugatsu ou de Sonatine : un looser à la fois joueur, voleur, et irresponsable. Au cours de leur road trip, ils vont faire des rencontres insolites, et parfois dangereuses. Le ton général est assez difficile à définir, néanmoins dans la lignée des Kitano : un mélange de drame social, de burlesque, et de poésie. Le récit se déroule comme un livre d'images, chaque séquence étant introduite par une vignette sous-titrée.

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Kitano prend tout son temps avant de démarrer véritablement son histoire, les trente premières minutes insistant bien sur ce qui fait problème. D'un côté, la solitude du garçon, laissé toute la journée à lui-même. Autour de lui, un panorama de mauvaises fréquentations qu'il essaie d'éviter, les loosers récurrents de Kitano, arrière-plan menaçant du film. Quelques photos qui traînent, voilà tout ce qui lui reste de sa famille. Et pourtant une terrible envie de s'en sortir, déjà à cet âge-là, mais malheureusement l'été est aussi la période où des individus comme lui sont en proie à l'ennui : pas de famille, d'amis, ou d'activité extra-scolaire. Une image pour illustrer ça : un feu d'artifice de la veille, trace fantôme d'un jeu amusant. Bref, ce yakuza qui va l'amener à travers une bonne partie du Japon est en quelque sorte une bonne nouvelle pour lui, ou presque. Car son irresponsabilité et sa mauvaise foi sont dignes de celle d'un enfant. Au lieu de partir tout de suite, il claque tout l'argent pour des jeux, pour lui-même, les livrant ainsi de manière inattendue à de l'auto-stop. Ces chemins détournés les amèneront à ruser pour s'en sortir (alors que la bienveillance des autres fonctionne aussi, mais le je-m'en-foutiste du yakuza est un bel obstacle à cette simple rencontre), obligés parfois de réaliser des sortes de sketchs, ratés le plus souvent.

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Mais les retrouvailles familiales ne se feront pas comme prévu. Ce moment marque le tournant du film, qui consistera à inverser la tristesse du garçon. L'ex-yakuza fera alors tout en oeuvre, avec d'autres loosers comme lui ramassés sur la route, pour le faire rire. En outre, le regard de l'enfant est un thème à lui tout seul. En effet, la mise en scène est simple, presque paresseuse, et pourtant il y a quelques perles visuelles, puisées dans le subconscient de l'enfant (de ses craintes : de l'abus, de la perte ; de l'abandon ; et enfin de ses joies, en représentant à la fin chaque personnage comme un trublion), ou simples effets d'optique. La grande force du film est la relation entre l'ex-yakuza et l'enfant, qui se découvrent beaucoup de points communs, prennent soin l'un de l'autre, chacun à leur tour, et accompliront un bond en avant à la fin de leur aventure, initiatique au bout du compte. Le dénouement final est doux-amer, car aucun problème n'a été réglé, mais ensemble, tous ces personnages ont contribué à mettre une bonne ambiance. Un témoignage de tendresse et d'amour envers ces marginaux : il n'y a pas que l'enfant à être sauvé dans cette histoire, qui restera probablement la plus belle et la plus touchante de Kitano. Enfin, le dernier mot est assez inattendu et génial. En effet, en révélant le nom du yakuza, il y a un retournement majeur de l'enjeu du film : et s'il ne fallait pas garder en fin de compte son âme d'enfant dans son corps d'adulte ?

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Un film ressourçant et salvateur autour du monde de l'enfance, qui parvient à transcender le fond dramatique évident à l'aide de jeux burlesques et décalés.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Tyseah » Mer 16 Mai 2012, 23:30

Bon bah va falloir que je le regarde incessamment sous peu alors. Belle critique.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Pathfinder » Jeu 17 Mai 2012, 03:06

dunandan a écrit: MAJ importante de ma critique de Beetlejuice, et augmentation de ma note de + 0.5 pt.


Tain cte psycho qui revoit toutes ses critiques! :mrgreen:
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Ma part du gâteau - 1/10

Messagepar Dunandan » Jeu 17 Mai 2012, 04:40

Ma part du gâteau

Réalisé par Cédric Klapisch

Avec Karin Viard, Gilles Lellouche, Audrey Lamy

Comédie dramatique, FR, 1h49

1/10


Résumé :
France, ouvrière, vit dans le nord de la France, à Dunkerque avec ses trois filles. Son ancienne usine a fermé et tous ses collègues se retrouvent comme elle au chômage. Elle décide de partir à Paris pour trouver un nouveau travail. Elle va trouver un stage pour devenir femme de ménage. Assez rapidement, elle se fait engager chez un homme qui vit dans un univers radicalement différent du sien, un trader.










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Voilà le résumé du film : je vous ai épargné 1h50 de votre vie !


Je ne vais pas y aller par quatre chemins : c'est naze. C'est démagogique, avec une sociologie à deux balles ("ne pars pas à Paris, tu vas te faire bouffer, les pauvres doivent rester unis pour être plus forts car tout seuls ils sont faibles"), super manichéen (les pauvres sont braves et ignorants, et les riches des profiteurs et des cyniques). L'introduction nous dévoile tout en plus, agrémentée d'une mise en abîme pas subtile du tout : la fameuse part de gâteau, séparant ceux qui profitent du système et ceux qui partagent de manière familiale. D'un côté nous avons les traders, perdus au milieu d'une montagne de chiffres, prêts à tout pour se faire du fric sur le dos des pauvres travailleurs, de vraies pourritures sans âme. De l'autre, une pauvre fille (au sens propre et figuré, une cruche quoi) du Nord-Pas-De-Calais, qui part à Paris pour trouver du boulot, comme par hasard chez celui qui a fait couler son entreprise. Une bonne maman défendant de bonnes valeurs, tout l'inverse de son Boss. Le point commun entre ces deux personnes antinomiques ? Son sens de la psychologie (elle sait distinguer les saintes nitouches des chaudasses) et des enfants puisqu'elle aura à s'occuper du gamin de son Boss (elle le gâte quand même à mort, génial la maman). Je me suis bien marré d'un tel pathétisme, avec en apothéose la manière dont la maman utilise ses 3000 euros de paye : à liddle ! Le dénouement final enfonce le clou bien profondément (dans le c**) dans le sens du simplisme. Si on kidnappait son fils, ne retrouverait-il pas son coeur ? Et s'il rencontrait ceux qu'il a coulé, ferait-il encore le malin ? En plus les acteurs n'ont pas l'air d'y croire, la musique est chiante, on tombe dans la pseudo-psychologie (l'argent n'achète pas tout ... on se croirait dans une pub de Mastercard), et voilà l'histoire d'amour super prévisible et pas du tout crédible. Pourtant ce n'est pas chiant (évitant de peu le 0 absolu), mais c'est juste navrant et inutile.

Le pire film français que j'ai vu depuis longtemps, portant pourtant sur un sujet important : la relation entre le système économique et les travailleurs. Mais passé l'introduction, rien ne s'y rajoute, sinon un manichéisme et une démagogie extrêmes.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Dunandan » Jeu 17 Mai 2012, 04:40

Pathfinder a écrit:
dunandan a écrit: MAJ importante de ma critique de Beetlejuice, et augmentation de ma note de + 0.5 pt.


Tain cte psycho qui revoit toutes ses critiques! :mrgreen:


ça dépend, pas celle que je viens de faire :eheh:

Tyseah a écrit:Bon bah va falloir que je le regarde incessamment sous peu alors. Belle critique.


Merci :super:
C'est un incontournable si on apprécie le cinéma de Kitano.
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Tokyo Gore Police - 7/10

Messagepar Dunandan » Jeu 17 Mai 2012, 22:27

Tokyo gore police

Réalisé par Yoshihiro Nishimura

Avec Eihi Shiina, Keisuke Horibe, Itao Itsuji

Action/fantastique, Japon, 1h50 - 2011

7/10


Résumé :
Une flic intégrée à un groupe de barjots traque les pires mutants qui pullulent sur terre. Derrière ce phénomène se cache un savant fou fanatique d'expériences en tout genre.













Image

La grande classe :love:


Tokyo gore police mérite bien sa réputation : ça tâche, et pas qu'un peu. Pour les amateurs de Versus uniquement, dont nous retrouvons d'ailleurs le chorégraphe (Ryuhei Kitamura). Le script est très mince, prétexte à montrer des scènes plus barrées les unes que les autres. C'est quoi l'histoire ? Une flic (qui a des petits airs de Scorpion, très sexy) armée d'un katana qui prend plaisir à chasser des mutants dont la particularité est de faire repousser leurs membres coupés, par des armes correspondantes. L'univers post-apocalyptique utilisé est très proche de ceux qui ont été créés par Paul Verhoeven, pullulant de publicités bien ironiques pour/contre le suicide, les armes, ou l'incorporation à la police. Une seconde ligne narrative vient se greffer sur la recherche du tueur du père de la flic. Mais bien sûr tout l'intérêt réside surtout dans l'enchaînement d'affrontements bien délirants, ultra gores, souvent très inventifs. Un vrai festival du genre, et ça ne se prend jamais au sérieux. Le film est souvent à tourné à l'arrache, proche de la qualité d'un DTV, mais il y a quand même de jolies perles visuelles, particulièrement dans les maquillages artisanaux. Le CGI est limité aux impacts. En conclusion, c'est bien jouissif, drôle et gore, mais il ne faut pas s'attendre à de la grande réalisation ni a un scénario très travaillé.

Amateurs du gore et de scènes délirantes à la sauce SF japonaise, c'est du tout bon. Les autres, passez votre chemin, vous risquez de salir le tapis ...
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar dagokhiouma » Jeu 17 Mai 2012, 23:51

Ahlalalalalala je suis désolé mais va falloir m'éditer cette critique :mrgreen:
je cite "mettre en scène des scènes" :nono: :wink:
Les hommes livrent leur âme, comme les femmes leur corps, par zones successives et bien défendues.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Dunandan » Ven 18 Mai 2012, 00:27

Ah ouais c'est vrai :eheh:
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