[Alegas] Mes Critiques en 2012

Modérateur: Dunandan

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

Messagepar pabelbaba » Lun 01 Oct 2012, 17:51

Ca ne rattrape pas ton calage sur Le Crabe-Tambour, mais content qu'il t'ait plu! :super:
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Sinon, oui, j'aime les nibards. :chut:
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Shotgun Stories - 7,5/10

Messagepar Alegas » Mer 03 Oct 2012, 09:02

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Shotgun Stories de Jeff Nichols

(2007)


Découverte du premier essai de Jeff Nichols, réalisateur de ce qui n'est ni plus ni moins que l'un des films les plus marquants de 2012, à savoir le brillant Take Shelter. Autant dire que j'attendais beaucoup de ce Shotgun Stories, et encore une fois Nichols me surprend là où je ne l'attendais pas, puisqu'il se révèle avoir un certain talent pour évoluer dans un genre dans lequel il va bouleverser les codes. Ainsi, là où Take Shelter mélange habilement le drame familial, le film psyché et le genre apocalyptique, Shotgun Stories s'apparente bien plus au revenge movie, mais dans une forme particulièrement atypique, car non content d'être véritablement contemplatif, il base la presque totalité de son scénario sur la tension d'une attente de vengeance. Le spectateur devient témoin d'une sorte de haine ancestrale entre deux familles de l'Amérique ouvrière, une haine d'une négligence de deux parents envers leurs enfants, et si le film suit justement le point de vue de ces trois laissés pour compte, Nichols ne cherche jamais à justifier pleinement leurs actes et laisse donc le public décider de lui-même quand à la tournure des événements (par contre, dommage qu'il n'y ait pas d’ambiguïté sur la fin concernant le personnage de Michael Shannon, le film aurait gagné à se finir sur un point d'interrogation).

Basé sur un thème éternel déjà vu des milliers de fois au cinéma, Shotgun Stories arrive pourtant à renouveler le genre auquel il s'attaque via un récit plus surprenant qu'il n'y paraît, ainsi que par un traitement formel qui en rebutera certainement plus d'un. Rythme volontairement lent, nombreuses séquences silencieuses de mal-être (la seconde discussion avec la mère), contemplation superbe d'une Amérique authentique, violence rare mais marquante malgré le fait qu'elle soit toujours hors-champ, Shotgun Stories prend évidemment un pari risqué mais qui s'avère finalement payant tant le film gagne alors une identité propre qui fera son succès. Il est d'ailleurs dommage de voir à quel point le travail de Jeff Nichols sur son film est un peu trop comparé à tord et à travers à l’œuvre de Terrence Malick. Alors oui, la grâce par les images est là, mais sinon ça n'a absolument rien à voir (à contrario, la comparaison avec Shyamalan sur Take Shelter paraît nettement plus pertinente). Supporté par une bande-son magnifique et par un casting génial jusqu'au moindre second rôle (mentions spéciales à Douglas Ligon et surtout Michael Shannon, magistral), Shotgun Stories s'impose de lui-même comme un excellent film, en espérant que Nichols continue son sans-faute avec Mud que j'attends avec une certaine impatience.

NOTE : 7,5/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

Messagepar Jimmy Two Times » Mer 03 Oct 2012, 12:22

T'aurais pu pousser un peu plus sur la note vu que tu ne relèves pas de défauts majeur. Faut absolument que je le revoie pour lui coller un 9 ou 9.5. J'adore cette ambiance bien sourde avec une violence latente très pesante. Sinon, très bonne critique.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

Messagepar Alegas » Mer 03 Oct 2012, 14:14

Bah après je préfère nettement Take Shelter qui me parle bien plus. Et puis tu viens de me faire penser que j'ai oublié de parler d'une chose dans ma critique, c'est cette fin sans ambiguïté concernant Shannon. Je pense vraiment que le film aurait gagné à finir
sur l'image de son réveil plutôt que de ce plan où l'on est certain qu'il a décidé de vivre en paix.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

Messagepar elpingos » Mer 03 Oct 2012, 15:02

Moi les 1h27 m'ont quand même paru super longues, et l'absence de propos m'a un peu dérouté... Des qualités de réal mais c'est à peu près tout j'ai trouvé... Bien envie de me faire Take shelter quand même....
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Sans Retour - 7/10

Messagepar Alegas » Ven 05 Oct 2012, 09:24

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Southern Comfort (Sans Retour) de Walter Hill

(1981)


Première incursion personnelle dans le cinéma de Walter Hill et c'est finalement une jolie surprise qui m'attends. Survival à la violence visuelle étonnante, sorte de Deliverance militaire qui aurait troqué l'introspection psychologique et mystique au profit d'un propos plus crû et d'un bodycount plus grand, Southern Comfort est de ce genre de films qui, malgré son âge et ses défauts, arrive encore à conserver un certain impact, au point de ridiculiser les productions récentes du genre. Dès les premières minutes du métrage, le récit suscite évidemment l'attention, suivant un bataillon de soldats de la Garde Nationale en entraînement confrontés à une population redneck invisible en plein marécages de Louisiane. Une idée de départ originale donc, qui donne lieu à une certaine liberté d'action pour Hill qui en profite pour faire de son film un mélange des genres et des traitements. Et si ce mélange peine parfois à convaincre, notamment dans la longue partie dans les marécages où le spectateur peut deviner un peu trop rapidement le caractère de chacun des personnages ainsi que ses chances de survie, il faut reconnaître que Southern Comfort est, dans l'ensemble, un pari réussi, notamment dans un derniers tiers trépidant où le film peut alors se concentrer sur deux protagonistes en particulier. Le film de Hill joue énormément, à l'instar de son grand frère Deliverance, sur l'ambiance mise en place, poisseuse à souhait et jouant fortement sur le caractère invisible de la population locale.

C'est aussi le doute permanent qui fait du film une réussite, le doute sur les intentions de certains personnages, de la culpabilité des rednecks ou encore le doute total de la dernière partie du métrage, une séquence entière dans un village perdu qui joue fortement avec les nerfs du spectateur (le coup de la pendaison est juste génial à ce niveau là). Niveau mise en scène, Walter Hill met vraiment bien en valeur l'ambiance particulière de son film et ce, malgré le côté film fauché qui se remarque sur le plan visuel. Le minimalisme qui en découle n'est pas gênant en soi, mais ça manque un peu de beau plan et le métrage aurait clairement gagné à être tourné en scope pour mettre en valeur le décor marécageux dans lequel il est tourné (par ailleurs, l'apport labyrinthique du lieu est vraiment bien exploité). Niveau distribution, c'est correct sans être excellent. Seuls deux acteurs arrivent à tirer leur épingle du jeu : Keith Carradine pour son personnage à fleur de peau et évidemment Powers Boothe qui possède le personnage le plus intéressant du métrage car surprenant à plus d'un titre. A défaut d'être un film aussi marquant et définitif que le chef d’œuvre de John Boorman, Southern Comfort est clairement un survival recommandable, de par sa note d'intention originale et surtout sa dernière demi-heure simplement phénoménale.

NOTE : 7/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

Messagepar Logan » Ven 05 Oct 2012, 10:07

A défaut d'être un film aussi marquant et définitif que le chef d’œuvre de John Boorman, Southern Comfort est clairement un survival recommandable


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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

Messagepar Scalp » Ven 05 Oct 2012, 13:08

C'est avec ce film qu'on sait si on est un gars bien, un gars bien préfère le Hill au Boorman, stoo.
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Indiana Jones et les aventuriers de l'Arche Perdue - 8,5/10

Messagepar Alegas » Sam 06 Oct 2012, 14:35

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Raiders Of The Lost Ark (Les Aventuriers de l'Arche Perdue) de Steven Spielberg

(1981)


Le moins que l'on puisse dire, c'est que cela fait vraiment du bien de redécouvrir la saga Indiana Jones. Alors certes, les revoir aujourd'hui me fait rendre compte que je les idéalisais un peu trop (à mon adolescence, je pensais réellement que c'était des films parfaits, même si j'aimais un peu moins le second opus), mais le plaisir est bien là ainsi que l'impression de voir véritablement ce que le cinéma peut délivrer de mieux en terme de cinéma d'aventure. Ce premier film est celui sur lequel je basais le moins de souvenirs, et c'est donc une véritable redécouverte qui s'est offerte à moi. Alors oui, le film a quelques peu vieilli en terme d'imagerie, que ce soit par rapport à la photographie très accentuée sur des effets de style serial ou tout simplement les effets visuels d'époque, mais force est de constater que le tout participe au charme de l'ensemble. Et dire que Spielberg avait l'intention il y a quelques années de retravailler sur le film façon George Lucas, on a vraiment échappé au pire. Pour le reste, Raiders of the Lost Ark est, à l'instar de la majorité des films de Spielberg, un film réellement intemporel devant lequel on prend toujours autant de plaisir. Avec un personnage pareil, Spielberg et Lucas ont tout simplement redéfini l'aventure au cinéma tout en offrant au spectateur un protagoniste devant lequel on peut rapidement s'identifier (c'est pas James Bond, Indiana Jones souffre réellement durant le film), le tout en gardant un humour certain et une classe tout simplement absolue.

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Le script mêle habilement la comédie, l'aventure pure, le film historique (l'ajout des nazis est vraiment l'un des gros plus du métrage, d'autant qu'Hitler avait réellement organisé des fouilles archéologiques un peu partout dans le monde) et le fantastique avec une maîtrise certaine. Malgré une durée de deux heures, on ne s'ennuie jamais grâce à un rythme habilement mené. Et même si certaines séquences s'enchaînent un peu trop vite (toute la séquence du marché atterrit comme un cheveu sur la soupe) et que l'on peut déceler quelques facilités scénaristiques (le coup du sous-marin), les rebondissements sont tellement bien gérés que l'on oublie vite ces quelques défauts pour se plonger dans le concentré jouissif du film. Mais Raiders of the Lost Ark ne serait rien sans la mise en scène de Spielberg, regorgeant d'effets de style aussi efficaces que discrets (les répertorier tous serait très long, mais le plus évident est bien entendu tout le mystère autour du personnage de Jones et la façon brutale dont on découvre son visage pour la première fois) et faisant profiter au métrage d'une maîtrise exceptionnelle sur les séquences d'action, mention spéciale bien entendu à la course poursuite dans le désert, référence absolue du genre aujourd'hui.

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La composition musicale de John Williams est tout simplement extraordinaire (dommage qu'il ne ressorte plus aujourd'hui de tels thèmes marquants), le passage où Jones découvre l'emplacement du Puits des Âmes est sublime. Harrison Ford EST Indiana Jones (et dire que Tom Selleck devait jouer le rôle à l'origine...), Karen Allen est plutôt efficace en atout charme du film, par contre dommage que l'on ait pas un véritable bad guy charismatique, c'est vraiment l'effet de la menace nazie qui manque au métrage, c'est même plus souvent les seconds rôles qui font peur pour le sort du personnage principal. Même si le film est loin d'être mon film préféré de la saga ni même l'un de mes Spielberg favoris (j'ai toujours eu un penchant assumé pour ses œuvres plus sérieuses et sombres), Raiders of the Lost Ark s'impose de lui-même comme l'un des essentiels de l'aventure au cinéma, un divertissement à la classe intemporelle, ni plus ni moins.

NOTE : 8,5/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

Messagepar Jed Trigado » Dim 07 Oct 2012, 10:24

C'est dommage que Klaus Kinski ait refusé le rôle du méchant malgré l'insistance de Spielberg, il aurait vraiment assuré.
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Indiana Jones et le temple maudit - 8,5/10

Messagepar Alegas » Dim 07 Oct 2012, 16:34

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Indiana Jones And The Temple Of Doom (Indiana Jones et le Temple Maudit) de Steven Spielberg

(1984)


Grosse surprise que de redécouvrir ce Indiana Jones and the Temple of Doom qui, de souvenir, était clairement le film que j'appréciais le moins de la trilogie. Finalement, j'oserais même dire que l’œuvre égale en qualité le premier opus, le plus étonnant étant de se rendre compte à quel point les deux films sont très différents l'un de l'autre, arrivant même à se compléter. La première surprise est de voir que Spielberg et Lucas n'ont pas opté pour la facilité avec ce second opus. On est pas devant une suite banale avec réutilisation des personnages déjà présentés et action multipliée par deux, on est même devant le contraire puisque Indiana Jones and the Temple of Doom est en réalité une préquelle (l'action se déroulant un an avant le premier film), ce qui permet donc à Spielberg de présenter de nouveaux personnages sans avoir à rendre de compte à ceux qui attendaient une évolution réelle de la saga tout en présentant au spectateur une toute nouvelle aventure, aussi bien sur le scénario (nouveau lieu, nouvelle menace, etc...) que sur le traitement.

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Car oui, et c'est une chose étonnante de la part de Spielberg pour l'époque, Indiana Jones and the Temple of Doom se révèle bien plus osé que son prédécesseur en terme de violence visuelle au point d'en devenir carrément malsain sur certaines séquences (les sacrifices notamment). Du coup, l'ambiance est clairement inédite, on atteint un esprit serial bien plus abouti, avec une réelle volonté de ne jamais chercher le sérieux à tout prix. Le personnage féminin est donc ultra stéréotypée (en gros une blonde qui crie durant 80% du film et n'aidant que par maladresse), les péripéties sont souvent du grand n'importe quoi (le saut en canoë, la séquence du chariot) et on n'hésite pas à souligner à fond les codes du genre (je pense notamment à la fin sur le pont où l'on nous montre une dizaine de fois la menace des crocodiles). Bref, c'est ultra fantaisiste, mais c'est clairement assumé de bout en bout, et c'est véritablement dans ce renouvellement temporaire que le film gagne énormément en qualité, ne faisant jamais redite vis à vis du premier film. Spielberg se lâche totalement au point qu'il transforme le film en véritable œuvre atypique de sa filmographie. Rien que la séquence d'ouverture, véritable hommage aux comédies musicales des 30's, a vraiment de quoi surprendre. Toutefois, il n'oublie jamais la maîtrise de ses scènes d'action, en témoigne la scène se déroulant à Shangaï qui prouve une nouvelle fois sa compétence solide dans la recherche constante du cinéma par l'image seule. Et puis que dire de cette iconisation sublime du personnage d'Indiana Jones qui gagne clairement en maturité et en ambiguïté (le plan où il arrive sauver les enfants tient du génie).

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Harrison Ford est toujours aussi bon, Kate Capshaw se débrouille plutôt bien dans un rôle codifié et donc finalement limité (même si c'est loin d'être gênant), et on a même un enfant jamais énervant en la personne de Demi-Lune ainsi qu'un véritable bad guy mémorable campé par un effrayant Amrish Puri. Enfin, John Williams fait une nouvelle fois du très bon boulot en terme de composition musicale, ne sombrant jamais dans la redite grâce à quelques nouveaux thèmes bien sentis. Indiana Jones and the Temple of Doom, en plus d'être la suite que méritait son prédécesseur, se pose réellement comme une réussite en terme d'ambition et de traitement. Un film moins accessible certes, mais au plaisir procuré tout aussi intense.

NOTE : 8,5/10
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Streamers - 2/10

Messagepar Alegas » Dim 07 Oct 2012, 17:55

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Streamers de Robert Altman

(1983)


Décidément, j'ai vraiment du mal avec Robert Altman. Autant j'apprécie Short Cuts pour ses qualités évidentes même si je suis loin d'être un grand fan du film, autant ce que j'ai pu voir du reste m'a vraiment laissé sur le bas-côté (que ce soit MASH, Gosford Park ou The Last Show). Et ce Streamers ne déroge pas à la règle et représente à peu de choses près tout ce que je déteste dans le cinéma d'Altman et notamment sa tendance à favoriser le huit-clos qu'il n'arrive jamais à dynamiser. Ainsi, pendant presque deux heures on évolue dans un baraquement d'un régiment de soldats à quelques jours d'un transport imminent pour le Viêtnam. Et si cette idée de départ est pas mauvaise à première vue, Altman rend son sujet terriblement chiant au point que l'on en vient à se désintéresser totalement des personnages qu'il nous présente. En terme de réalisation, il y a quelques choses à sauver, notamment ce décalage perpétuel dans la mise en scène qui se retrouve souvent chez Altman (la façon d'utiliser le zoom notamment), mais voilà, l'adaptation théâtrale a déjà été vue ailleurs et avec un bien meilleur résultat, et ce n'est pas le groupe d'acteur très moyen (vraiment incompréhensible qu'il ait reçu un prix d'interprétation à Venise) qui va relever le niveau. Un film à réserver aux aficionados d'Altman.

NOTE : 2/10
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Fisherman's Fire - 5/10

Messagepar Alegas » Mar 09 Oct 2012, 21:31

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Fisherman's Fire de Anh Chul-yeong

(1939)


Petit film presque introuvable (édité en dvd à but non commercial par la Korean Film Archive) et qui pourtant est parfait pour résumer le cinéma coréen d'époque. Réalisé sous occupation japonaise, Fisherman's Fire ressemble énormément au cinéma de Kenji Mizoguchi, que ce soit sur sa trame narrative (une jeune fille de la campagne souhaite travailler à Séoul mais y apprendra finalement les horreur de la vie et finira carrément geisha, grosse critique sociale donc sur l'émancipation féminine de l'époque, on pense souvent à Femmes de la nuit) mais aussi sur la forme avec notamment des cadrages typiques du cinéma nippon, notamment dans les intérieurs. Le film emprunte aussi l'un des gros défauts des films de Mizoguchi, à savoir une certaine lenteur et un rythme équivalent, du coup on se désintéresse un peu trop du destin de la jeune fille dans le derniers tiers. Pas grand chose qui se sort du lot donc, heureusement que la mise en scène sait se démarquer avec notamment des scènes en extérieur sur la côté très sympa et un plan de folie à la fin du film (le visage du fiancé qui apparaît à la surface de la mare). Difficile de noter un film qui souffre profondément de la situation politique de l'époque, c'est loin d'être un mauvais film mais en l'état il souffre de trop nombreux défauts pour réellement séduire. A voir par curiosité donc.

NOTE : 5/10
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Solitude du chanteur de fond (La) - 4/10

Messagepar Alegas » Mar 09 Oct 2012, 21:48

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La Solitude du Chanteur de fond de Chris Marker

(1974)


C'est bien mais je m'attendais clairement à mieux de la part d'un cinéaste aussi expérimental que Chris Marker. Dommage car le postulat de départ est vraiment sympa (quelques jours après la prise du pouvoir de Pinochet au Chili, Yves Montand décide de donner un concert hommage alors qu'il n'est pas remonté sur scène depuis six ans) et le fait de mettre l'unique semaine de répétitions au centre du film donne une sorte de tension palpable au sein de l'équipe. Le gros point fort du film est évidemment de découvrir Yves Montand en tant qu'artiste, homme écœuré par les atrocités du monde et dont la tristesse se ressent à chaque gros plan sur son visage. Dommage que la forme ne suive pas. Je m'attendais vraiment pas à quelque chose d'aussi pris sur le vif, caméra portée tout du long et certains passages où l'on se focalise sur des détails secondaires font souvent rater l'émotion d'une séquence, on pouvait réellement s'attendre à mieux de la part de Marker, ne serait-ce que sur le montage qui est ici réduit à un strict minimum.

NOTE : 4/10
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Savages - 7/10

Messagepar Alegas » Mar 09 Oct 2012, 22:17

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Savages de Oliver Stone

(2012)


Oliver Stone et moi c'est loin d'être une grande histoire d'amour. Je suis même souvent un de ses détracteurs à l'exception de quelques parties de sa filmographie (notamment JFK et Alexander), autant dire que je n'attendais pas grand chose de son Savages. La surprise n'en a été que plus bonne, Savages s'imposant pour moi comme l'un des meilleurs films de son auteur. Alors oui, ça a clairement moins d'ambitions qu'une bonne partie de son œuvre mais c'est justement cette absence de sous-propos politique que l'on trouve en général chez Stone qui rend Savages vraiment intéressant. Ainsi, en réalisant une simple histoire aussi passionnante que jouissive, Stone retrouve en quelque sorte un cinéma simple qu'il n'avait pas touché depuis un bon moment, et c'est de cette simplicité que le film puise toute sa force, offrant au spectateur ce qu'il était venu chercher, à savoir un récit assez prenant et intense pour tenir en haleine jusqu'à sa conclusion. Le côté choral du métrage est vraiment bien géré, chaque personnage existe bel et bien même si certains sont de l'ordre de la simple apparition (Emile Hirsch notamment). C'est véritablement le casting qui est au cœur de la note d'intention de Savages, et encore une fois la capacité de Stone à diriger ses acteurs fait des merveilles à ce niveau là. John Travolta et Benicio Del Toro sont énormes (leur scène commune est l'une des meilleures du film), Salma Hayek trouve le meilleur rôle de sa carrière, et surtout le duo Aaron Johnson/Taylor Kitsch tient la comparaison, notamment le second qui prouve là tout son potentiel dramatique.

On a beaucoup dit que Stone avait beaucoup emprunté au cinéma de Tony Scott en ce qui concerne la mise en scène de Savages, et même si la comparaison est loin d'être idiote, elle n'en est pas moins exagérée, les effets de style Domino-style étant finalement assez rares (par contre, le coup de la double-fin, autant ça marche dans un film comme 99F vu que c'est un ressort comique, autant là ça fait vraiment petit malin). En revanche, le vrai boulot se trouve du côté du montage, parfaitement géré et ne laissant jamais place à l'ennui, Stone laisse la place nécessaire à chaque storyline et absolument rien n'est à jeter (je suis quand même curieux de voir les fameuses scènes coupées avec Uma Thurman). Cerise sur le gâteau, la BO est cool. Un film sur lequel j'ai très peu de réserves, une des plus agréables surprises de l'année pour le moment, en espérant que le film tienne bon lors d'une seconde vision.

NOTE : 7/10
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