[ERNST STAVRO BLOFELD] Mes critiques en 2013

Modérateur: Dunandan

Django Unchained - 7,5/10

Messagepar ERNST STAVRO BLOFELD » Ven 18 Jan 2013, 21:57

Critique de films (4)

Django unchained

De Quentin Tarantino

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L’avantage avec Quentin Tarantino, c’est qu’on a la certitude d’être surpris à chaque fois. Le réalisateur qui voue un véritable culte au 7e art et à ses multiples influences, s’est d’ailleurs fait une spécialité de revisiter les genres cinématographiques à sa sauce. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle ne manque pas de piment.

Après le second volet de Kill Bill, c’est la deuxième fois que le réalisateur américain s’essaie au western. S’il y a bien une chose que l’on ne peut reprocher au film, c’est bien son originalité. Personne - à commencer par l’auteur de ses lignes - n’aurait la prétention d’affirmer qu’il connait à peu près tout des westerns. Néanmoins, tout porte à croire que rien de tel que Django n’avait encore été réalisé pour le cinéma.

« Django unchained » qui ambitionne de dépoussiérer l’esclavagisme des noirs aux Etats-Unis peu avant le début de la guerre de Sécession, est une œuvre tout ce qu’il y a de plus hybride. Les personnages sont comme toujours bien travaillés, les dialogues bien écrits, la photo magnifique et l’histoire originale.

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L’intrigue est construite autour de la quête de Jamie Foxx qui cherche à parvenir à libérer sa femme de sa condition d’esclave. Le problème c’est qu’on on se rend vite compte qu’en réalité, on se fiche pas mal de savoir si Django y parviendra ou non. C’est là le premier souci du film : assez peu d’émotions s’en dégagent. En toute logique, le spectateur est censé d’identifier à Django en quête de liberté puis de justice tout comme il s’identifiait à Uma Turman dans Kill Bill dans sa quête de vengeance. Ici, en 2h45, QT n’est pas fichu de nous de nous donner un seul élément qui crée de l’empathie. On ne sait pratiquement rien de Django ni de sa femme. Difficile du coup d’être véritablement ému ou inquiet de/sur leur sort.

Ce qui intéresse QT et qui nous captive par la même occasion puisqu’il connait son sujet, ce sont les situations. Et la manière dont les personnages, particulièrement celui de l’ingénieux chasseur de prime merveilleusement interprété par Christoph Waltz, vont procéder pour s’extirper du danger et retourner les choses en leur faveur. Fort heureusement, QT maitrise à merveille ces scènes de huis-clos qu’il étire à l’envi pour laisser la place au machiavélisme de ses personnages. La scène du saloon fait partie de ces moments jubilatoires qui sont la première qualité du film.

Les dialogues taillés sur mesure, les répliques qui font mouche, les traits d’humour – quand ils sont bien placés, pas trop grossiers ni redondants – restent son arme favorite pour aiguiser l’appétit du spectateur. L'autre prouesse de QT c'est d'éviter le piège des longueurs dans un film pourtant loin d'être sur-dopé à l’action et aux rebondissements si l’on excepte la dernière demi-heure. Les choix musicaux sont intéressants. Mais il est dommage que les morceaux soient souvent coupés net avec les scènes. Une fois de plus on regrettera aussi que QT ne fasse pas appel à la composition.

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Si le scénario peut aller par moments jusqu’à paraître un brin paresseux bien que les morceaux de bravoure soient nombreux, c’est parce que le film souffre de l’ambigüité de son ton. Jamais QT ne tranche vraiment entre le sérieux d’une quête incarné par tout ce que représente l’esclavage et ses envies de voir les scènes digresser, ses personnages faire le show. Ce procédé osé de renversement des tons fonctionne parfois à merveille. D’autre fois, les effets de manche tombent un peu à plat. Par éclairs, il arrive même qu’ils paraissent quelque peu lourdingues.

Par bonheur, QT conserve cette extraordinaire propension à nous faire digérer le moins bien pour nous projeter vers un autre décor, une autre situation à démêler car de nouveaux personnages, dont bien peu font potiche, entrent en scène. Dans cette espèce de road movie de l’Ouest, les somptueux paysages qui rappellent ceux de True Grit sont à la hauteur de la réalisation. Si QT abuse parfois du zoom, il nous offre quelques moments d’anthologie en tête desquels figure une conversation virevoltante à quatre dans laquelle Django fait preuve de malice, qui n’est pas sans rappeler la scène finale mythique dans le «Bon, la brute et le truand».

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« Django unchained » est un film ingénieux et hors du commun à plus d’un titre. Mais son espèce de fausse légèreté eu égard à l’ambition du projet divisera certains spectateurs. Tel un film de Robert Rodriguez, mieux vaut éviter de regarder le dernier Tarantino au premier degré. Les esclaves sont systématiquement présentés avec un regard hagard et dépourvus de la moindre capacité de réaction. Les serviteurs noirs ne sont que de stupides faire-valoir. Le personnage de Leonardo Di Caprio est un modèle de caricature. Quant à Django, il oublie bien vite d’où il vient pour se montrer encore plus odieux envers les siens que ne le sont ceux qu’il pourchasse.

Bref en y regardant de plus près, l’ensemble reste quand même assez primaire. Par moments, le film en devient limite dérangeant. Et l’acharnement de Tarantino à parler de « nègres » pour désigner les esclaves «noirs» - les noirs tout court d'ailleurs - nous inviterait presque à nous demander s’il n’a pas un problème avec le sujet qu’il traite.

En réalité, « Boulevard de la mort » que l’on prenait à l’époque pour un délire passager pourrait bien avoir marqué un tournant dans la carrière du réalisateur. Celui-ci a toujours prévenu « [qu’il] ne ferait que des films qu’[il] aimerai[t] [lui]-même voir au cinéma ». Force est de constater qu’il semble de plus en plus se faire plaisir en priorité. Quitte à laisser à quelques uns de ses fans de la première heure une pointe d’amertume.

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Après la farce potache en forme de pseudo-revanche des femmes sur les hommes dans « Boulevard de la mort », puis celle des juifs sur les nazis dans l’inégal « Inglorious basterds », QT a donc choisi une étrange revanche des noirs sur les blancs. Trois longs métrages qui tendent finalement davantage vers la parodie que les films plus matures auxquels il nous avait habitués jusqu’à Kill Bill 2. Et force est de constater que ce n’est pas la parodie qu’il maîtrise le mieux.

C’est comme si, au fil du temps, QT cherchait à se débarrasser de certains de ses codes pour retomber en enfance. Il serait bienvenu que l'enfant gâté du 7e art finisse par grandir. Histoire de nous livrer un jour un opus du niveau de Jackie Brown.


7,5/10
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Re: [ERNST STAVRO BLOFELD] Mes critiques en 2013

Messagepar Mark Chopper » Ven 18 Jan 2013, 22:10

ERNST STAVRO BLOFELD a écrit:Les serviteurs noirs ne sont que de stupides faire-valoir.


Le personnage de Samuel L. Jackson est tout sauf un faire-valoir : le script est suffisamment intelligent pour éviter le manichéisme.

ERNST STAVRO BLOFELD a écrit:Et l’acharnement de Tarantino à parler de « nègres » pour désigner les esclaves «noirs» - les noirs tout court d'ailleurs - nous inviterait presque à nous demander s’il n’a pas un problème avec le sujet qu’il traite.


Pour avoir consacré mon mémoire de maîtrise de manière indirecte à l'esclavage (en l'occurrence celui pratiqué aux Antilles françaises au XVIIe siècle), je peux t'assurer que la plupart des blancs appelaient des noirs des "nègres". Et je ne vois pas pourquoi, hélas, il en serait autrement dans l'Amérique de Django Unchained.

Nier cette réalité serait hypocrite et l'usage du mot dans ce film n'est donc pas la preuve d'un quelconque racisme de l'auteur, mais d'une volonté de coller à une triste vérité.

ERNST STAVRO BLOFELD a écrit:Force est de constater qu’il semble de plus en plus se faire plaisir en priorité. Quitte à laisser à quelques uns de ses fans de la première heure une pointe d’amertume.


Un film (et n'importe quelle oeuvre d'art digne de ce nom) représente plusieurs mois, voire plusieurs années de travail. Crois-tu qu'un artiste pense au public ?

Non : il pense à lui, avant tout. Et si le public suit, tant mieux. Mais vouloir le servir n'est pas une bonne idée. Je critique souvent Tarantino, mais il a le mérite, assez rare au cinéma, de ne jamais se répéter.

Je préfère le voir exercer son talent dans des genres différents plutôt que de radoter : le polar, de toute façon, il l'a réinventé dans les années 90 (et a eu une triste postérité : Guy Ritchie et autres) et a bien fait de s'en éloigner par la suite car il n'aurait pu surpasser Jackie Brown.
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Re: [ERNST STAVRO BLOFELD] Mes critiques en 2013

Messagepar Heatmann » Ven 18 Jan 2013, 22:19

et le mot negre et tout autant utiliser dans le lincoln de spielberg ( tout comme dans amistad a l'epoque ) .............................
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Re: [ERNST STAVRO BLOFELD] Mes critiques en 2013

Messagepar osorojo » Ven 18 Jan 2013, 22:27

Bravo pour avoir pris le temps de coucher ton avis sur écran, on ne peut pas dire que tu ne défends pas ton steak et je salue ton application dans la rédaction de ton avis :super:

Je me permets juste de relever ta conclusion :

C’est comme si, au fil du temps, QT cherchait à se débarrasser de certains de ses codes pour retomber en enfance. Il serait bienvenu que l'enfant gâté du 7e art finisse par grandir


Tu résumes ici ce qui fait que tu restes en retrait face aux derniers Tarantino et plus précisément ce Django. Par exemple moi je me régale devant son dernier film parce que justement il ne cérébralise pas à outrance le propos qu'il illustre, ce dernier n'en passe que mieux . Des films """sérieux""", il y en a suffisamment, pour une fois qu'on a un faiseur de génie qui n'oublie pas que le cinéma c'est aussi avant tout un plaisir des sens, un moment de divertissement qui fait rire et sourire, il serait bon de ne pas le flinguer en lui reprochant sa trop grande légereté.

Et si se repaître sans sourciller de ces délires picturaux qui sont inspirés, n'en déplaise à certains, de films qui effectivement sont rejetés par certains intellectuels soit disant passionnés par le cinéma, est être un enfant et avoir oublié de grandir. Alors, je dois encore en être à l'apprentissage de l'alphabet ! :mrgreen:

Enfin, je ne vois pas pourquoi tu qualifies QT d'enfant gâté du cinéma ?
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Re: [ERNST STAVRO BLOFELD] Mes critiques en 2013

Messagepar ERNST STAVRO BLOFELD » Ven 18 Jan 2013, 22:41

Mark Chopper a écrit: Pour avoir consacré mon mémoire de maîtrise de manière indirecte à l'esclavage (en l'occurrence celui pratiqué aux Antilles françaises au XVIIe siècle), je peux t'assurer que la plupart des blancs appelaient des noirs des "nègres". Et je ne vois pas pourquoi, hélas, il en serait autrement dans l'Amérique de Django Unchained. Nier cette réalité serait hypocrite et l'usage du mot dans ce film n'est donc pas la preuve d'un quelconque racisme de l'auteur, mais d'une volonté de coller à une triste vérité.


Tout à fait sauf qu'il n'était pas obligé d'insister 128 fois dessus. Et puis ce n'est pas la première fois qu'il use de ce terme dans ces films. Or, les fois précédentes, on n'était pas au Mississipi en guerre de Sécession.
Mais enfin je n'affirme rien à ce sujet, je posais simplement la question.
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Re: [ERNST STAVRO BLOFELD] Mes critiques en 2013

Messagepar ERNST STAVRO BLOFELD » Ven 18 Jan 2013, 22:43

osorojo a écrit: Enfin, je ne vois pas pourquoi tu qualifies QT d'enfant gâté du cinéma ?


Parce que depuis toujours les critiques lui passent presque tout, ce qui est le cas de très peu de cinéastes.
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Messagepar Scalp » Sam 19 Jan 2013, 07:27

Le film fonctionne aussi très bien au premier degré.
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Re: [ERNST STAVRO BLOFELD] Mes critiques en 2013

Messagepar francesco34 » Sam 19 Jan 2013, 09:06

D'habitude moi qui suis réfractaire au mélange comédie/sujet grave, là je trouve que ça passe admirablement bien. Tout le fond sur l'eclavage et son horrible réalité est dur et traité sérieusement, et ça n'empêche pas le film d'être franchement très drôle à plein de moments.

M'enfin bon 7.5 au final, quand j'avais eu ton message j'avais peur que tu n'aies vraiment pas aimé et qu'on se retrouve avec un 5 :eheh:
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Re: [ERNST STAVRO BLOFELD] Mes critiques en 2013

Messagepar Scalp » Sam 19 Jan 2013, 09:11

Et puis l'aspect comique il est quand même super mineur, à part le blague sur le KKK et le coup Goodbye Lara ça reste quand même plus que sérieux, Tarantino a conscience qu'il s'attaque à un sujet polémique mais il ne fait pas pour autant du Spielberg, il est pas là pour faire un film pour toute la famille comme Schindler, non chez Tarantino, le plus gros enculé du film c'est un black, ce qui est quand même assez couillu pour un film où on traite de l'esclavage.
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Re: [ERNST STAVRO BLOFELD] Mes critiques en 2013

Messagepar Heatmann » Sam 19 Jan 2013, 09:26

attendez de voir les scene avec le fiston a lincoln qui joue sous la table pendant les reunion de sont gouvernement , ou le voir debouler a travers la maison blanche en chariot tirer par une chevre facon Wagon , ou alors le chef d'etat major qui est supris que les cartes de gettysbrug sont bruler et manque des morceaux parcque les n;enfants lincoln on jouer avec :eheh: et tout le gouvernement sourit et rigole parcqu'il est so cute :super:
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Re: [ERNST STAVRO BLOFELD] Mes critiques en 2013

Messagepar francesco34 » Sam 19 Jan 2013, 09:54

Oui mais comme tu l'as dit le Lincoln de Spielberg tient du film didactique... Spielberg a une volonté d'ancrer son film comme une leçon d'histoire américaine (sûrement la plus réaliste et fidèle historiquement). Ce sera un film qu'ils montreront dans leurs écoles certainement... Je sais pas ce que le public non-américain va en retirer, j'irai le voir bien sûr, mais c'est pas une grosse attente.
C'est clair que QT a pas du tout la même approche, c'est bcp plus ludique et fun... et moins politiquement correct.
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Re: [ERNST STAVRO BLOFELD] Mes critiques en 2013

Messagepar Waylander » Sam 19 Jan 2013, 10:13

Ouais enfin d'une part le mot "nègre" est "devenu" avec le temps très péjoratif mais à l'origine le mot voulait simplement dire "noir"...donc...

Et niveau fond, sur l'esclavage, je ne vois vraiment pas en quoi c'est très représentatif surtout que l'esclavage, plus tu l'étudie plus tu te rend compte que c'était pas aussi "horrible" (dans le sens pas si inhumaine et monstrueuse) que l'histoire officielle veut bien le faire croire et que la cause Noire ne le met en avant (tout comme le Shoah mais dès que tu parles des ambiguïtés de ces deux pôles de souffrance historique tu t'en manges une alors faut rien dire) parce qu'il ne faut pas permettre de subversion sur des sujets aussi grave. Mais ce qui compte n'est-ce pas la vérité ?

Django c'est une succession de blacks qui n'ont rien à dire pour défendeur leur cause, leur peuple, leur couleur de peau...c'est une succession d'hommes blancs qui les manipulent et Django n'est pas du tout un "émancipé" par lui-même mais par l'aide d'un blanc...ce qui me choque quand je vois son comportement avec ses frères blacks dans le reste du film (limite il s'en tape d'eux, il n'y a que sa femme en fait et pas du tout son peuple). En gros , Django c'est pas un esclave noir mais un esclave tout court qui ne veut que récupérer sa femme le reste c'est que dalle. Tous les blancs du film sont des bouffons, (bah ouais allez le manichéisme quoi tous les sudistes propriétaires de plantations sont des enculés si c'est pas un gros cliché :roll:). Django le tueur de blancs et de femme blanche :mrgreen: La loi du talion tout ça. :eheh: On met du 2 Pac pour faire kiffer les blacks gangstas des USA et se rallier le jeune public "black" etc..mais le film se borne à montrer un panel de personnages blancs tous bouffons et cons. Tous des sudistes, des texans red necks pourris... Bon voilà quoi faut arrêter.

Il faut pas oublier que dans l'abolition de l’esclavage certains hommes de pouvoirs y avaient des intérêts...et qu'il fallait se coller aux mouvements contre l'esclavage de l'Europe. La prise de conscience, faut oublier. :mrgreen: Le Nord a bien diaboliser le Sud en se servant de cet argument alors que les raisons officieuses étaient bien plus matérialistes. Et jamais au cinéma je n'ai vu ce genre de subtilité historique. Ou alors , l'essence du personnage de Waltz serait cette idée. Le Noir n'a sa libération que parce que le Blanc y trouve un intérêt. Sauf que là où Qt aurait pu aller bien plus loin et faire de Waltz un connard il en fait un pote de Django, un gentil, un mec qui est prêt à mourir pour un black alors que la relation n'est si développée que ça.

C'est qui m'énerve avec les deux derniers films de QT: jouer avec l'histoire et ne balancer que des clichés pourris (dans IB tous les français sont des collabos , le black de service meurt comme une merde pour aider la Juive etc...).

Ya strictement aucun fond dans Django, surtout concernant les blacks et la condition d'esclave vu à travers le prisme du recul historique occidental usant de misérabilisme et de culpabilisation etc..pour parler de ce sujet. A ce jour il n'y a aucun putain de films traitant "convenablement" de l’esclavage. La vison historique du Nordiste VS Sudiste = gentils Vs méchants c'est juste pilant. C'est passer à côté de pleins de subtilités et de controverses historiques.

Tu veux une bible sur le sujet :

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Re: [ERNST STAVRO BLOFELD] Mes critiques en 2013

Messagepar Scalp » Sam 19 Jan 2013, 10:19

Oue ? Django pense à sa gueule c'est très bien comme ça, en faire un sauveur de son peuple aurait été beaucoup trop facile, après tu dis y a pas de fond, oue et ? c'est un film à thèse ? non c'est l'histoire d'un gars qui veut sauver sa femme et qui va découvrir l'amitié.
Et en quoi c'est un cliché de montrer des sudistes racistes ? va y explique moi.
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Re: [ERNST STAVRO BLOFELD] Mes critiques en 2013

Messagepar Heatmann » Sam 19 Jan 2013, 12:26

magique ici :lol:
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Re: [ERNST STAVRO BLOFELD] Mes critiques en 2013

Messagepar ERNST STAVRO BLOFELD » Sam 19 Jan 2013, 13:18

Juste pour info et histoire de détendre un peu l'atmosphère, mes notes sur les autres films de Tarantino :

Reservoir dogs : 9/10

Pulp fiction : 9,5/10

Jacky Brown : 9,5/10

Kill Bill : 9,5/10

Kill Bill 2 : 9/10

Boulevard de la mort : 6,5/10 (là mes souvenirs commencent à dater)

Inglorious basterds : 8/10
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