[nicofromtheblock] Mes critiques en 2013

[Jimmy Two Times]

C'est à moi que tu parles?!
Sa prestation distanciée colle plutôt bien avec son personnage froid uniquement guidé par cette quête obsessionnelle. Vu le ton du film, je ne vois pas d'autre possibilité d'interprétation. Et ça donne encore plus de force aux scènes où elle explose (devant ses boss) ou au dernier plan, comme tu le cites. C'est sûr que ça peut paraître très mécanique et sans émotion mais je trouve ça tout aussi fort que les rôles précités.

[Heatmann]

franchement je suis fan de chastain de la 1er heure et je trouve que c est dans le bigelow qu'elle eclate vraiment , atteint un nouveau niveau et montre encore plus de facette , la elle porte le film sur ces epaule et le pantalon et fout a l amende tout les mec du film , tout en restant fragile a l interieur et biensure rayonante .
oscar meriter en vue

[Jimmy Two Times]

Regarde Take Shelter, tu vas fondre mon ami.

[Heatmann]

bon je le mate avec dimanche

[Jimmy Two Times]

C'est complètement différent, on la voit moins, mais ce rôle de femme aimante lui va comme un gant.

[nicofromtheblock]

KILLER JOE
William Friedkin - 2011
7/10

5 ans après Bug, William Friedkin revient avec une nouvelle adaptation d’une pièce de Tracy Letts. Même si cette fois-ci le film n’est pas en huis-clos, il est presque aussi oppressant. Nous plongeant dans le Texas profond, le film suit une famille totalement dysfonctionnelle vivant dans une caravane : Ansel, le père simplet et manipulable, Sharla, la belle-mère vulgaire et avide, Chris, le fils aîné petit caïd et joueur invétéré et Dottie, la petite dernière innocente et naïve. Lorsque Chris va proposer de tuer sa mère pour toucher la prime d’assurance, les autres vont suivre sans sourcilier et vont faire appel à Joe Cooper, flic le jour et tueur à gages la nuit … Comme toute adaptation théâtrale, le film repose principalement sur les dialogues et le jeu des acteurs. La mise en scène de Friedkin reste très figée et met en avant ces personnages qui semblent "gesticuler" dans le cadre comme pour essayer de se sortir de leur destin tragique. Niveau scénario, le film est assez étouffant et il n’y a que quelques touches d’humour noir pour nous laisser respirer un peu. Les dialogues sont écrits au cordeau et on sent que l’équilibre est incertain et que tout pourrait exploser d’un moment à l’autre. Pour ce qui est de l’interprétation, Friedkin prouve une nouvelle fois qu’il est un excellent directeur d’acteurs. Matthew McConaughey nous livre un de ses meilleurs rôles et fait presque de l’ombre au reste du casting : personnage charismatique et borderline, on a à peine le temps de s’attacher à lui qu’on le regrette déjà tellement son côté sadique prend peu à peu le dessus. A ses côtés, Juno Temple est également excellente en jeune vierge effarouchée. Son comportement et son accoutrement feraient craquer n’importe quel mec normalement constitué. Le reste du casting s’en sort très bien aussi mais devant ces 2 grosses prestations, ils passent presque au second plan. Sinon, j’ai vraiment kiffé ce final en apothéose totalement déjanté. Je garde néanmoins une petite réserve sur la scène de la cuisse de poulet : même à la seconde vision, je trouve cette scène totalement gratuite et juste là pour mettre le spectateur mal à l’aise. En revanche, le coup de la boite de conserve m’a rappelé une scène de Nowhere : preuve de bon goût ! Au final, même si ce nouveau Friedkin m’a moins transporté que Bug, je dois avouer que cette ambiance malsaine est très réussie et les interprétations de McConaughey et Temple sont remarquables.

[Alegas]

LES ENFANTS LOUPS
AME ET YUKI
Mamoru Hosoda - 2012
9/10

Après La traverse du temps (déjà très prometteur) et Summer wars (formellement très réussi mais auquel j’ai moins accroché), Mamoru Hosoda entre dans la cour des grands avec ce film qui, pour moi, est un classique instantané ! En effet, j’aurais du mal à reprocher quelque chose à ce film tant il semble abouti. Suivant l’histoire d’Hana une jeune femme qui va tomber amoureuse d’un étudiant solitaire qui se révélera être un homme-loup, le film traite des différences ainsi que de la difficulté d’élever seule ses enfants.

A la manière de Là-haut, l’introduction du film nous plonge rapidement dans cette belle histoire d’amour et se termine sur un évènement tragique qui ne laissera personne indifférent. A travers cette histoire, le réalisateur brasse beaucoup de thèmes avec une grande justesse : l’opposition entre la ville et la campagne, le rapport à la nature. Mais surtout, le film est un parcours initiatique où les 2 enfants Ame et Yuki tenteront de trouver leur place dans ce monde avec le soutien indéfectible de leur mère. J’ai beaucoup aimé cette subtile inversion des comportements entre les 2 enfants : étant petits, Ame était à l’aise avec son état de fille-loup et son tempérament téméraire lui faisait affronter l’adversité à bras le corps alors que Yuki était un enfant timide qui avait peur de tout … mais à l’adolescence, leurs comportements ont changé : Ame a voulu se sociabiliser et a refoulé sa part d’animalité alors que Yuki, éternel solitaire, a trouvé en la nature un allier pour l’aider à se construire. Ces changements sont parfaitement traités dans le film et soulignés par le rôle d’Hana, mère surprotectrice qui va progressivement lâcher du lest pour qu’ils puissent se construire seuls. Je trouve que le rôle de parent n’a jamais été aussi bien traité que dans ce film.

Avec cette histoire d’enfants-loups, on retrouve ces légendes ancestrales chères à Hayao Miyazaki et avec cet univers réaliste, on retrouve une approche à la Isao Takahata. Seule l’animation démarque Mamoru Hosoda de ces 2 maîtres de l’animation japonaise : c’est vrai qu’on peut être un peu déstabilisé par la caractérisation minimaliste des dessins du réalisateur mais on se laisse tellement porter par l’histoire qu’on se fait rapidement à son style. Et puis, il faut avouer que le film ne manque pas d’idées de mise en scène comme cette séquence où l’on voit défiler les années à travers le parcours scolaire des enfants. A noter également l'excellente BO de Takagi Masakatsu.

Au final, ce film est, pour moi, le meilleur de l’année 2012 et même après 3 visions, je prends toujours autant de plaisir à le revoir. Avec ce film, Mamoru Hosoda rejoint ses illustres prédécesseurs dans le panthéon des maîtres de l’animation japonaise et il faudra compter sur lui dans les années à venir.

[Jimmy Two Times]

Dégouté de l'avoir raté en salles celui là. Il est repassé par chez moi pendant le festival Télérama mais il n'y avait que des séances l'après midi, merci pour ceux qui bossent... c'est pas encore sorti en blu-ray?

[nicofromtheblock]

Non, pas encore de date de prévu mais espérons que Kaze nous fasse un beau coffret !

[Alegas]

Un coffret à 40 euros.

[nicofromtheblock]

Pour ce film, je suis prêt à mettre 50€ si il faut.

[Mark Chopper]

Dégouté de l'avoir raté en salles celui là. Il est repassé par chez moi pendant le festival Télérama mais il n'y avait que des séances l'après midi, merci pour ceux qui bossent...

Et chez moi, c'était en VF donc j'ai zappé.

Donc comme d'autres, j'attends le blu-ray.

[Alegas]

ZERO DARK THIRTY
Kathryn Bigelow - 2012
7,5/10

Après Démineurs, Kathryn Bigelow continue dans le cinéma "burné" mais intelligent en s’attelant à un sujet encore tout frais : la traque de Ben Laden par la CIA. En prenant pour héroïne Maya, une analyste de la CIA qui va traquer sans relâche l’ennemi public n°1 des Etats-Unis pendant 10 ans, la réalisatrice nous fait suivre pas à pas ces longues recherches minutieuses qui mèneront à la découverte de la cache de Ben Laden. Avec son traitement très didactique, elle nous donne sa vision de la lutte contre le terrorisme avec la plus grande objectivité possible allant jusqu’à commencer son film sur des scènes de torture. Après, il est difficile de savoir à quel point le film colle à la réalité : le coup de l’attentat sur la base militaire américaine semble tellement gros qu’on a du mal à y croire. Tout comme le fait que Maya ne parle pas un mot d’arabe après 10 ans d’enquête au Moyen-Orient.

A travers le personnage de Maya, elle nous livre surtout le portrait d’une femme forte qui doit faire sa place dans cet univers quelque peu machiste et qui se voue corps et âme pour son boulot quitte à faire une parenthèse sur sa vie personnelle. Jessica Chastain, qui tient pour la première fois la tête d’affiche, s’en sort parfaitement. Je dois avouer que j’ai tellement l’habitude de la voir jouer les femmes fragiles que j’ai eu un peu de mal à me faire à son personnage au début. Il faut noter aussi que les seconds rôles semblent n’être que des faire-valoir qui aident à faire avancer l’enquête mais sur lesquels on ne s’attarde jamais. Ce qui donne une impression étrange : d’un côté, la première moitié du film parait presque trop longue tant elle prend son temps à mettre en place tous les tenants et les aboutissants et d’un autre côté, on aimerait avoir un peu plus de temps pour développer tous ces personnages secondaires …

Côté mise en scène, Bigelow prouve encore une fois tout son talent. La partie "enquête" est filmée de façon posée reposant sur des longues scènes de discussions, d’interrogatoire et de protocoles en tout genre. Du coup, les scènes d’attentat se démarquent encore plus et nous font décoller de notre siège (particulièrement celle du restaurant). Quant à la dernière demi-heure, c’est un modèle du genre : on se croirait presque dans un jeu FPS tant on suit l’opération des seals pas à pas. Et le travail sur le son et l’image rend la séquence encore plus immersive.

Au final, malgré quelques petites longueurs, le film se trouve être fort instructif et surtout, il offre à Jessica Chastain son premier grand rôle. D’ailleurs, le dernier plan est superbe avec Maya qui arrive au bout de sa quête et qui se retrouve à la fois soulagée et perdue. En même temps, on se dit que Ben Laden n’était qu’une étape dans la lutte contre le terrorisme et qu’il reste encore beaucoup à faire.

[nicofromtheblock]

BILAN DU MOIS DE JANVIER

37 films vus (25 au cinéma - 7 en DVD - 5 en DivX)

Moyenne : 6,43/10

Classement par pays :

USA : 24
France : 4
Angleterre : 2
Japon : 2
Canada : 1
Croatie : 1
Espagne : 1
HK : 1
Norvège : 1

FILM DU MOIS




COUPS DE COEUR DU MOIS

Films découverts (29 films)

- The incident - Alexandre Courtès [DVD, VOST] 6/10
- Kong curling - Ole Endresen [Ciné, VOST] 6,5/10
- The perks of being a wallflower - Stephen Chbosky [Ciné, VOST] 7/10
- Foxfire - Laurent Cantet [Ciné, VOST] 6,5/10
- Sket - Nirpal Bhogal [DVD, VOST] 4/10
- Gimme the loot - Adam Leon [Ciné, VOST] 6,5/10
- Maniac - Franck Khalfoun [Ciné, VF] 5/10
- The man with the iron fists - RZA [Ciné, VF] 6/10
- Dredd - Pete Travis [DivX, VOST] 5,5/10
- The master - Paul Thomas Anderson [Ciné, VOST] 7/10
- Searching for Sugar Man - Malik Bendjelloul [Ciné, VOST] 7/10
- House at the end of the street - Mark Tonderai [DivX, VOST] 5/10
- The possession - Ole Bornedal [DivX, VOST] 3,5/10
- La stratégie de la poussette - Clément Michel [Ciné, VF] 4,5/10
- Dyut meng gam - Johnnie To [DivX, VOST] 6,5/10
- Comme un lion - Samuel Collardey [Ciné, VF] 6/10
- Django Unchained - Quentin Tarantino [Ciné, VOST] 9/10
- Saya-zamurai - Hitoshi Matsumoto [DVD, VOST] 7/10
- Parada - Srdjan Dragojevic [Ciné, VOST] 5/10
- Zero Dark Thirty - Kathryn Bigelow [Ciné, VOST] 7,5/10
- Blancanieves - Pablo Berger [Ciné, VOST] 7/10
- The last stand - Kim Jee-woon [Ciné, VF] 4,5/10
- Mariage à Mendoza - Edouard Deluc [Ciné, VF] 6/10
- Paulette - Jérôme Enrico [Ciné, VF] 5/10
- Trouble in paradise - Ernst Lubitsch [Ciné, VOST] 7/10
- End of watch - David Ayer [DVD, VOST] 7,5/10
- Here comes the boom - Frank Coraci [DVD, VOST] 6/10
- The apparition - Todd Lincoln [DivX, VOST] 3/10
- Silver linings playbook - David O. Russell [Ciné, VOST] 7/10

Films revus (8 films)

- Wuthering Heights - Andrea Arnold [Ciné, VOST] 7,5/10
- Bellflower - Evan Glodell [DVD, VOST] 8/10
- Moonrise kingdom - Wes Anderson [Ciné, VOST] 8/10
- Take shelter - Jeff Nichols [Ciné, VOST] 8,5/10
- Killer Joe - William Friedkin [Ciné, VOST] 7/10
- Okami kodomo no Ame to Yuki - Mamoru Hosoda [Ciné, VOST] 9/10
- Django Unchained - Quentin Tarantino [Ciné, VOST] 9/10
- Empire Records - Allan Moyke [DVD, VOST] 7/10

Séries

- Dexter 7x01 à 7x12
- Happy endings 3x01 à 3x04
- Homeland 2x01 à 2x12
- Modern family 4x01 à 4x04
- Parks & recreation 5x01 à 5x04
- Underemployed 1x01 à 1x08


Beauté du mois

Emma Watson (The perks of being a wallflower)

Gulianna Guill (Underemployed)



Jennifer Lawrence (Silver linings playbook)



Jaimie Alexander (The last stand)



Macarena Garcia (Blancanieves)

[francesco34]

Sympa ta critique des Enfants loups
J'espère qu'il sera bien nominé pour nos Bomscars malgré qu'on soit peu nombreux à l'avoir vu... C'est nettement meilleur que tout ce que les américains nous ont envoyé cette année (d'ailleurs dans mes 5 choix pour la catégorie j'ai qu'un seul animé américain).
Et pareil pour la BO magnifique, elle est en bonne place dans ma liste de nominés!