[Tarankita] Mes critiques en 2013

Modérateur: Dunandan

Ward (The) - 6/10

Messagepar Tarankita » Sam 19 Jan 2013, 12:48

The Ward de John Carpenter (2011)

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En 1966, Kristen, une jeune fille accusée d'avoir mis le feu à une ferme, est internée dans un hôpital psychiatrique. Elle y retrouve un groupe de patientes qui se disent victimes d'un fantôme apparaissant la nuit. Kristen qui n'aspire qu'à s'enfuir de cet endroit va se retrouver prise au piège par cet esprit maléfique.

Dernier film en date du grand Carpenter, The Ward, sous fond de folie, s'inscrit dans la lignée des bons films d'horreur, mais pour ados. Quelle frustration, avec cette histoire captivante au départ, cet hôpital psychiatrique mortel, on se dit que ça va envoyer du lourd mais non...

Des la première scène, JC nous met dans l'ambiance, avec ce couloir morbide, ses bruits de pas, la musique, et ces mains pourries, sortant de nulle part, étranglant une pauvre jeune fille de l’hôpital...Puis générique, assez choquant ou est répertorié toutes les techniques, parfois dégueulasses, faites aux patients atteints de folie, dans les hôpitaux de l'époque...

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Première apparition de l’héroïne, en pleine fuite dans les bois, ou elle finit par bruler une maison, arrêtée par la police, elle finit (retourne?) dans cet hôpital: introduction intéressante, ou en quelques minutes, on se pose plein de question que se soit sur elle ou sur cette hôpital qui à l'air d'être un endroit ou il vaut mieux pas y rentrer...

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Kristen, après s'être calmée, malgré une nuit agitée, découvre les autres patientes, toutes avec leurs personnalités bien spécifiques. Kristen ne pense qu'a s'enfuir et ressent une atmosphère lugubre dans cet hopital de malheur qui la retient, sans savoir pourquoi...car oui, Kristen, comparée aux autres patientes, n'est pas folle mais plutôt saine d'esprit, vif etc...

Les filles et les employés de l'hopital jouent correctement, sans plus, juste moyen comme le film...On a même quelque fois du mal à s'attacher au perso principal.

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Malheureusement, le scénario n'ira pas plus loin que ça et se cantonne à rester dans ce huit clos, ou chaque nuit est stressante, avec un monstre effrayant les patientes une par une...Carpenter est capable de mieux. Déjà, on remarque que la mise en scène est cool, sans plus, on ne retrouve pas la touche Carpenter. Enfin, l'horreur ici n'est pas très élevé et reste assez simple avec quelques sursauts par ci par là. En somme, il est presque faisable de ne pas se rendre compte que c'est du Carpenter mais un film d'horreur classique comme on en voit beaucoup. Le twist final est la encore du déjà fait, même si la touche Carpenter est quand même presente.

The Ward, est donc un film frustrant lorsqu'on connait son réalisateur et sa filmo, agréable à regarder quand même mais beaucoup trop facile et déjà vu. Dommage...

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Note: 06/10

Allez, pour se réconforter:
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Re: [Tarankita] Mes critiques en 2013

Messagepar Scalp » Sam 19 Jan 2013, 12:51

Tient un copain pour Killbush :mrgreen:
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Re: [Tarankita] Mes critiques en 2013

Messagepar Tarankita » Sam 19 Jan 2013, 12:54

C'est Carpenter, il est sympathique, il mérite au moins la moyenne!
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Re: [Tarankita] Mes critiques en 2013

Messagepar nicofromtheblock » Sam 19 Jan 2013, 13:54

Moi, le casting me suffit à mettre la moyenne. :oops:
Mais pas plus, faut pas exagérer !
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Re: [Tarankita] Mes critiques en 2013

Messagepar Heatmann » Sam 19 Jan 2013, 14:32

amber heard , tout comme abbie cornish , suffit a beaucoup de chose , il est vrai :super: :oops:
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Re: [Tarankita] Mes critiques en 2013

Messagepar Val » Dim 20 Jan 2013, 17:43

Ouais il est sympa quand même ce The Ward. Faut pas le prendre pour plus que ce qu'il est : une remise en forme en mode pépère en attendant un (hypothétique ?) retour en force.
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Re: [Tarankita] Mes critiques en 2013

Messagepar Mark Chopper » Dim 20 Jan 2013, 18:36

Ce qu'il est ou ce que tu voudrais qu'il soit ?

Il est mort, Big John. Il suffit de voir ses interviews de vieil aigri pour réaliser qu'il n'y croit plus.
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Re: [Tarankita] Mes critiques en 2013

Messagepar nicofromtheblock » Lun 21 Jan 2013, 23:17

Heatmann a écrit:amber heard , tout comme abbie cornish , suffit a beaucoup de chose , il est vrai :super: :oops:

Comment me dégoûter pour la journée : aujourd'hui, un pote a posté sur facebook "Je viens de croiser Amber Heard à mon boulot". :evil:
Avis aux amateurs, Amber est sur Paris en ce moment. Par contre, y'a des chances qu'elle soit au bras d'une autre fille ...
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Cheval de guerre - 7/10

Messagepar Tarankita » Mar 22 Jan 2013, 11:15

Cheval de guerre de Steven Spielberg (2012)

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De la magnifique campagne anglaise aux contrées d’une Europe plongée en pleine Première Guerre Mondiale, "Cheval de guerre" raconte l’amitié exceptionnelle qui unit un jeune homme, Albert, et le cheval qu’il a dressé, Joey. Séparés aux premières heures du conflit, l’histoire suit l’extraordinaire périple du cheval alors que de son côté Albert va tout faire pour le retrouver. Joey, animal hors du commun, va changer la vie de tous ceux dont il croisera la route : soldats de la cavalerie britannique, combattants allemands, et même un fermier français et sa petite-fille…

Bon, je n'avais aucune envie de voir ce film, parce que ça avait l'air chiant et dégoulinant de niaiserie, le tout réalisé par Spielberg...Il est clair que Spielberg a gardé son âme d'enfant et que ses films ont toujours ce coté bisounours et plein de bon sentiments. Oui, je ne suis pas un très grand fan de Spielberg, même si je reconnais ses qualités de réalisateur, pour moi c'est 1 sur 3 de bon, ça n'envoyait pas du lourd depuis Munich...

Bref, première partie du film horrible et longue, ou l'on suit une tête à claque, Jeremy Irvine, tombant amoureux d'un cheval plein de caractère. Ici, comme dans tout bon Spielberg, la recette est efficace, bons sentiments, musique tantôt pour faire pleurer, tantôt pour redonner espoir, ou un simple cheval labourant un champ est devenu magique et courageux, presque plus que lorsqu'on se retrouvera dans les tranchées, bien plus tard dans le film...

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Heureusement, après la vente du cheval et la séparation, on rentre dans un coté historique intéressant et plus proche de la réalité: la première guerre mondiale commence.Un cavalier anglais récupère le cheval, le respecte. Tout est très bien décrit: le soldat tient la vie de son cheval entre ses mains et l'inverse est tout aussi vrai: le cheval tient la vie du soldat sur son dos.

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Récupération chez les allemands, avec une histoire de frère la aussi intéressante, ou à travers la vie de ce cheval de guerre, on rencontre différents destins, plongés dans cette guerre atroce.
Passage chez les français, partie du film qui retombe dans l'attente et le chiant. Une petite fille, ses parents morts, son grand père,...etc

Énervant aussi, lorsqu'on s'attaque à un contexte historique on se doit de respecter les langues. Le passage des allemands parlant anglais est déjà perturbant mais chez les français en devient ridicule.

Le reste du film rentre un peu plus dans la réalité de l'époque et montre les tranchées, le transport des canons, le no man's land. Scène excellente ou le cheval coincé dans les barbelées, entraine une discussion entre deux ennemis depuis 4 ans: un soldat anglais et un soldat allemand se rencontrant et s'aidant mutuellement pour le libérer.

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La fin redevient bisounours et tout le monde est content!

Bref, un excellent film pour éduquer les enfants sur la première guerre mondiale, à travers cette amitié entre un gamin et son cheval, parcourant les champ de bataille et l'histoire du monde. Très bien réalisé et mise en scène, la musique s'adapte parfaitement aux situations. Les acteurs/actrices donnent le minimum et c'est bien dommage. Celui qui joue le mieux reste le cheval...

Une sorte de E.T. son fond de première guerre mondiale. J'y adhère moyennement même si l'histoire reste intéressante et que le film est bien réalisé...

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Note: 07/10
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Django Unchained - 9/10

Messagepar Tarankita » Mer 23 Jan 2013, 23:31

Django Unchained de Quentin Tarantino (2013)

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Dans le sud des États-Unis, deux ans avant la guerre de Sécession, le Dr King Schultz, un chasseur de primes allemand, fait l’acquisition de Django, un esclave qui peut l’aider à traquer les frères Brittle, les meurtriers qu’il recherche. Schultz promet à Django de lui rendre sa liberté lorsqu’il aura capturé les Brittle – morts ou vifs.
Alors que les deux hommes pistent les dangereux criminels, Django n’oublie pas que son seul but est de retrouver Broomhilda, sa femme, dont il fut séparé à cause du commerce des esclaves…
Lorsque Django et Schultz arrivent dans l’immense plantation du puissant Calvin Candie, ils éveillent les soupçons de Stephen, un esclave qui sert Candie et a toute sa confiance. Le moindre de leurs mouvements est désormais épié par une dangereuse organisation de plus en plus proche… Si Django et Schultz veulent espérer s’enfuir avec Broomhilda, ils vont devoir choisir entre l’indépendance et la solidarité, entre le sacrifice et la survie…


Ouf! enfin, je vois la nouvelle œuvre du maitre...Django Unchained, nouveau long métrage de Tarantino, ayant pour thème le western sous fond d'esclavage. Dès sa première scène, on peut remarquer que le réalisateur devient plus "classique": très peu de fioriture, de belles images, une marche d'esclaves dans la nuit, une musique magnifique, de gros titres présentant le générique,...etc. On fait la connaissance directement avec Django, esclave noir. Puis vient au beau milieu de la foret sombre, une carriole, dirigé par Christopher Waltz: présentation des deux personnages principaux, on comprend tout de suite que Django est un dur à cuire, qui ne se laissera pas faire, qu'il veut vivre libre. Quand au Dr. King Schultz, il est classe, respectueux des lois, droit et intelligent. En une petite scène, Tarantino nous fait rentrer dans la trame de son film, on comprend tout de suite à quoi on peut s'attendre, nous sommes les bienvenus à suivre cette histoire qui laisse présager une aventure à travers cette Amérique esclavagiste.

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Des les premiers instants le couple fonctionne à merveille, l'un est humble et nerveux, l'autre intelligent et méthodique. La complicité des deux personnages est parfaite, ils se complètent, l'un et l'autre. Schultz le libère, l'entraine pour devenir humain, ne fait pas de différence de couleur de peau, le laisse apprendre la liberté. Django au départ très calme et timide, se révélera plus tard sur de lui et prendra parfois le rôle de Schultz, pour le calmer par exemple lors celui-ci perdra son sang froid et risquera de tout faire foirer.

La première partie du film se concentre donc sur la libération physique et psychologique de Django. Ou, en suivant le docteur à travers sa quête de chasseur de prime, va à la fois apprendre le métier mais aussi apprendre à se venger avec intelligence. Une fois le contrat rempli de tuer les trois frères Brittle, les deux compères ne se quitteront pas et Django étant encore trop impulsif et sans expérience, Schultz lui propose de l'aider à retrouver sa femme et de la libérer, le tout sous fond de comte Allemand. Pour cela, les deux amis vont traverser le froid hivernal et remplir leur contrat de chausseur. Malheureusement, Tarantino passe un peu vite cette période, et j'aurai peut-être préféré avoir quelques passages croustillants de chasse à travers différentes villes des États-Unis. Il préfère rentrer dans le vif du sujet à savoir la conquête ultime de Django: libérer sa femme d'un riche propriétaire de plantation, Calvin Candie, interprété par l'excellent DiCaprio.

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Ici le plan est simple et intelligent pour approcher ce riche assoiffé de combats d'esclaves: faire croire à une proposition d'achat alléchante et approcher la femme de Django, et l'ajouter à la vente. Pour cela Django est obligé de prendre sur lui même et de prendre le rôle du noir vendant son âme aux blancs et vendant ses frères. Difficile pour lui mais il tient le coup contrairement au docteur qui est à la limite de craquer quelque fois, en voyant tant de scène atroce envers les esclaves. Vient alors une scène de dialogue, on ne peut plus intéressante et captivante comme Tarantino s'est très bien faire malgré sa longueur. Autour d'un bon repas, le deal prend forme, les deux compères ont traversé multiples aventures pour en arriver là, on prient sur eux, pour leur but ultime. La tension monte avec ce Stephen, suspicieux, magnifiquement interprété par S.L.Jackson. Puis, le plan échoue: DiCaprio montre son vrai visage, devient fou de rage. Commence alors un combat psychologique et intelligent entre Calvin et Schultz, bourré de petites répliques sympathiques et assassines. Schultz n'en peut plus, il craque, ne peut pas baisser son froc autant: il est comme cela, veut faire taire les cons et les dangereux sadiques. Django quand à lui continu son acte de vengeance et de survit...

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La dernière partie s'essouffle un peu mais la conclusion reste quand même plaisante.
Les 2h44 ne se voit pas passer tellement le film est jouissif: Tarantino, malgré ses scènes de dialogues interminables, sait nous tenir en haleine, sait capter notre attention jusqu'au bout, car c'est ça le cinéma de Quentin, une histoire captivante ou au moindre risque d'inattention, nous récupère par une scène d'action basée sur la surprise et le sursaut. Les références sont multiples et on a tendance à sourire lorsqu'on retrouve les hommages éparpillés par ci par là, par des répliques ou des mises en scène. Mais le réalisateur s’arrête là: il ne copie pas vulgairement le cinéma de Leone ou de Corbucci. Il lui rend hommage à travers son titre ou différente situation mais rien de plus. Il met plutôt à son gout le western avec ce sujet qui restera important tout au long du film: l'esclavagisme. La polémique n'a pas lieu d'être car au même titre que des juifs dézinguaient des nazis dans Inglorious Basterds, ici les noirs se vengent, que ce soit contre les blanc sans cervelles et sadiques mais aussi contre les vendus. Alors ok, cela reste du jouissif et rigolo quelques fois, mais le fond reste présent et est parfois écœurant et marquant. La musique accompagne parfaitement le film et s'accorde avec l'ambiance.

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En conclusion, Tarantino se fait plaisir et nous fait plaisir. Waltz bouffe l'écran, Foxx se contente de satisfaire son personnage. L'histoire est passionnante, les répliques tuent, un vrai film d’aventure qui fait plaisir à regarder ou l'on peut admettre que son réalisateur devient + "mature".

Un des rares réalisateurs à rester dans la qualité sur la continuité...

Note: 09/10

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Merci Quentin!
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Révoltés du Bounty (1962) (Les) - 9/10

Messagepar Tarankita » Mar 29 Jan 2013, 01:21

Les révoltés du Bounty de Lewis Milestone et Carol Reed (1962)

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Le Bounty ramène de Tahiti des plants d'arbres à pain et les transporte en Jamaïque. A son bord, le cruel capitaine Bligh affame ses hommes et les maltraite. Le lieutenant Fletcher Christian va s'opposer à lui et organiser une mutinerie.

Film tiré de faits réels, adapté du livre du même nom, les révoltés du Bounty est un pur film d'aventure d'une durée de 3h06, avec de somptueux paysages, une superbe musique, des acteurs parfaits tel que Marlon Brando...bref, un pur moment de spectacle comme on en fait plus.

Le film peut se divisé en trois parties: le départ et le voyage jusqu'au île Tahiti, le temps passé sur l'île, et enfin la mutinerie et ses conséquences. Dès le départ, la séquence d'ouverture offre une musique digne des plus grands péplums.



La première scène, l'embarquement à bord du navire le Bounty, permet de faire la connaissance avec tous les personnages de l'équipage et permet déjà de distinguer la psychologie des persos:
Le capitaine, personnage sur de lui, ayant une réputation de dur, dès les premiers instants il en impose, magistralement interprété par Trevor Howard.
Le second, Fletcher Christian, en parfait petit bourgeois, arrivant accompagné de filles de la haute...insolent.
Le jardinier et sa voix off, racontant les aventures et son projet scientifique pour le royaume d'Angleterre: récupéré des plantes.
Le reste de l'équipage est tout aussi sympathique.

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L'allée jusqu’à l'île de Tahiti est ultra-prenante: le Bounty est un navire coriace, affrontant les temps les plus épouvantables, dirigé d'une main de fer par son capitaine, William Bligh. Ce personnage est entêté, ne supporte presque personne à bord et n'a qu'un seul but: remplir sa mission, quoi qu'il en coute. Méprisant et avide d'honneur et de fierté, sa devise: instaurer la peur est la meilleur des armes. C'est ce qu'il fait auprès de son équipage: être craint au plus au point afin que tout le monde s’exécute sans moufeter.
Presque, on pourrait assimiler ce navire comme un huit clos, ou l'équipage est enfermé avec un psychopathe ou un démon ayant tous les pouvoirs...

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Christian, reste dans son personnage d'insolent et donne quelques répliques assez sympathiques et intelligentes, afin de contrecarrer les ordres ou donner son avis lorsque ce dernier est absurde et dangereux. Les deux personnages se haïssent, mais le capitaine reste le capitaine, et Christian se voit contraint de suivre les ordres, malgré une réticence au plus au point. Marlon Brando transporte parfaitement cela, rien qu'aux expressions de son visage.

Après multiple débordement et calvaire, le navire arrive à bon bord et découvre la vie des indigènes Tahitiens. Ici, petite pause et grand repos, tout sur cette île est paradisiaque. Un contraste assez marquant lorsque qu'on repense à la traversée tumultueuse. Bligh est soulagé mais ne baisse pas sa garde pour autant, son objectif est là: récupérer, faire pousser des plantes et les ramener en Jamaïque. Christian, lui, préfère fleurter avec la magnifique fille du chef du village.
Scène intéressante: Bligh considère ses indigènes comme des sous hommes et par conséquent les femmes comme des catins. Il ne touche donc aucune femme et méprise tous ceux qui le font. Son rire, lorsque qu'un de ses équipiers lui demande de le marier avec une des filles en dit long. Sauf, lorsque c'est pour le bien de sa mission: là, il n'hésite à aller danser quitte à paraitre ridicule, ou encore de donner l'ordre à Fletcher de coucher avec la fille du chef, afin de se plier à la tradition et de ne pas les froisser.

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La dernière partie, la tension est à son comble et monte petit à petit, la mutinerie n'est pas loin. Fletcher exécute les ordres avec de plus en plus de dégout jusqu’à son explosion final ou il ne pourra pas contourner ses principes. Car sous son air insolent, se cache en réalité un homme avide d'aventure et de découverte, et qui sait distinguer le bien du mal. Malheureusement, pour lui, son honneur restera toujours dans son cœur et il ne pourra pas rester se cacher comme un fuyard. Il a besoin que justice soit faite et de rendre des comptes à sa majesté contrairement aux marins qui le suivent et n'ont plus vraiment de but dans la vie. Cela causera sa perte. Jusqu’à la dernière minute, même après s'être débarrassé de Bligh, son esprit reste présent au sein des survivants...et causera bien des dommages.

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Je ne pourrai pas décrire en détail presque 3 heures de film sans spoiler. Le mieux est le voir, car je le conseille en tout point: Marlon Brando est excellent, presque parfait dans son personnage. Trevor Howard est le capitaine! La musique et les paysages sont de toute beauté avec un film tourné sur MGM Caméra 65, à la manière de Ben-Hur. Les 3h00 passent très bien, on en redemanderai presque lorsque la fin arrive...

Un très grand film du niveau d'un Laurence d'Arabie ou d'un Ben-Hur. A voir et à revoir...

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Note: 09/10
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Re: [Tarankita] Mes critiques en 2013

Messagepar Dunandan » Mar 29 Jan 2013, 02:17

Ah ben ça fait plaisir :super: (et puis Mme Brando est :love:). L'un de mes films d'aventures préférés pour ma part ...
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Quai des Brumes (Le) - 9,5/10

Messagepar Tarankita » Jeu 31 Jan 2013, 00:12

Le Quai des brumes de Marcel Carné (1938)

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Par une nuit ténébreuse, un déserteur du nom de Jean arrive au Havre dans l’espoir de quitter la France. En attendant un bateau, il trouve refuge au bout des quais, dans une baraque autour de laquelle gravitent plusieurs marginaux. Il y fait la rencontre de Nelly, une belle et mystérieuse jeune femme dont le regard le bouleverse. Cette dernière vit dans la terreur de son tuteur, le misérable Zabel, lui-même racketté par une bande de voyous. Par amour, Jean se mêle aux affaires de Nelly et met les pieds dans un engrenage périlleux…


Classique du cinéma français, le quai des brumes est une œuvre noir, dépressive mais belle. Film ayant fait la polèmique à sa sortie en 1938, censuré par la censure de l'époque n'aimant pas voir à l'écran l'histoire d'un déserteur (d'ailleurs le mot n'est jamais prononcé), mais aussi critiqué par sa noirceur et les idées déprimantes omniprésentes tout au long du film. Certaines scène on donc été réécrite ou supprimée. La présence de Jean Gabin, acteur principal du film et star de l'époque, va heureusement jouer un rôle important pour la bonne réalisation du film.

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L'atmosphère est clairement importante, la brume fortement présente est comme un personnage secondaire a qui on aurait donner vie. Elle permet d'appuyer l'aspect dramatique et pessimiste du film, que ce soit dans l'histoire ou sur le visage des personnages. L'éclairage joue également un rôle important et accentue le noir&blanc. Jean Gabin du début à la fin reste imperturbable et pensif, avec ses exces d'humeur de temps en temps lorsque quelque chose ou quelqu'un lui empoisonne un peu plus la vie. Il est obligé de se cacher, à presque honte de sa désertion et ne veut pas en parler. Il fuit quelquechose d'horrible, profondément ancré en lui. Lorsqu'il arrive au Havre, il rencontre le seul personnage du film plein d'optimiste et joyeux: un clochard alcoolique, qui l'amène au Panama. Le Panama, est une sorte de bar ou les gens viennent pour oublier leur malheur,se cache ou s'enferme pour éviter se monde extérieur qui est pour eux, pourri.

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Dans cette scène on peut faire la connaissance du proprio, un homme qui se fout de tout et ne veut pas entendre parler du mauvais temps, un alcoolique qui ne cherche qu'à dormir dans des draps blanc, un peintre suicidaire, Nelly, interprété par Michel Morgan, personnage fuyant quelqu'un, qui va faire apparaitre un peu d'espoir dans Jean et enfin Zabel, tuteur légal de Nelly et assassin.

Gabin a comme toujours la classe, et lorsqu'il s'empoigne avec un truand, il envoi du lourd. On ne peut que le respecter. Morgan est quand à elle à la fois naive et perturbée mais voit en Jean une porte de sortie à sa misérable vie.

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Les dialogues de Jacques Prévert sont foudroyants et poétiques, tout en restant réalistes. C'est un plaisir d'écouter ses phrases prononcées par chaque personnage.

"vaut mieux avoir cette tête-là que pas de tête du tout"

"- Je peins malgré moi les choses cachées derrière les choses ! Un nageur, pour moi, c'est déjà un noyé . Je crois peindre la joie, la musique, un bal, une noce en plein air et sur ma toile, c'est la jalousie, la haine, le meurtre, le cimetière...
- Des natures mortes, quoi..."


Ou encore la réplique célèbre "T'as d'beau yeux tu sais!"

Marcel Carmé a une très belle mise en scène avec des mouvements de camera simple mais efficace qui accentue les dialogues.

Tout au long du film Jean essaye de reprendre espoir, et voit dans cette ville brumeuse une porte de sortie: les bateaux, afin de partir loin et refaire sa vie. Mais, tout le ramène à la réalité, Il est obligé d'agir en conséquence lorsque le misérable Zabel veut faire du mal à sa belle Nelly...Le film est une sorte de peinture pessimiste de la vie, ou dès que l'on reprend un peu espoir, qu'on essaye de s'évader, la dur réalité revient au galop.

Bref, un classique du cinéma français, des très bon acteurs avec au dessus du lot le grand Gabin, que l'on se doit de voir au moins une fois dans sa vie.

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Note: 9.5/10
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Re: [Tarankita] Mes critiques en 2013

Messagepar Alegas » Jeu 31 Jan 2013, 00:17

Ah ouais quand même. Alors autant j'aime beaucoup le film même si c'est pas mon préféré de Carné, autant j'adore les dialogues, Gabin et l'histoire d'amour, autant tout ce qui a trait avec le perso de Michel Simon je trouve ça vraiment pas bien géré.
Si tu mets 9,5 à celui là tu mets 12/10 au Jour se lève. :mrgreen:
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

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Re: [Tarankita] Mes critiques en 2013

Messagepar Tarankita » Jeu 31 Jan 2013, 00:21

Alegas a écrit:Ah ouais quand même. Alors autant j'aime beaucoup le film même si c'est pas mon préféré de Carné, autant j'adore les dialogues, Gabin et l'histoire d'amour, autant tout ce qui a trait avec le perso de Michel Simon je trouve ça vraiment pas bien géré.
Si tu mets 9,5 à celui là tu mets 12/10 au Jour se lève. :mrgreen:


C'est ce que j'ai pu voir dans ta critique. Bon après j'avoue, je suis fan de Gabin et pessimiste dans la vie, donc ça gonfle ma note! :D
Mise à part Pierre Brasseur qui en fait quelque fois un peu trop, les perso secondaires tiennent bien leurs rôle même Michel Simon. En quoi c'est mal géré?
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