[Velvet] Mes critiques en 2013

Modérateur: Dunandan

Re: [Velvet] Mes critiques en 2013

Messagepar francesco34 » Mer 16 Oct 2013, 18:43

Velvet a écrit:Bien évidemment c'est un film d'amour mais j'ai trouvé que Kechiche portait plus son regard sur Adèle que sur le couple.


pour aller dans ton sens, le film s'appelle "La vie d'Adèle", pas "la vie d'Adèle et Emma"... Et Adèle est dans 99% des plans du film (la plupart du temps en gros plan!). Donc c'est clairement un film sur elle, Emma finalement ne fait que "passer" dans sa vie. On y parle bien sûr d'amour et de vie en couple, mais uniquement du point de vue d'Adèle.
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Fight Club - 8,5/10

Messagepar Velvet » Jeu 17 Oct 2013, 14:15

Fight club de David Fincher (1999) - 8,5/10
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Tout a été déjà dit sur le film de David Fincher. Film culte pour les uns, film générationnel pour d'autres, critique mercantile de la société de consommation pour certains, film d'homosexuels refoulés pour d'autres, Fight Club ne laisse pas indifférent et c'est le moins que l'on puisse dire. Avec ce sur consumérisme de la matière et de la publicité, Jack se rend compte qu'il se détache de cette pensée matérialiste qui nous entoure. Il se lève, il mange, il va au boulot, il rentre chez lui, il dort. Voici la routine qui l'accompagne jour et nuit dans l'ennui le plus total. Pour sortir de ce fardeau, il va assister à des thérapies de groupe pour tout un tas de maladie où il trouvera sur sa route la nébuleuse Marla. Le début du film est un peu plombant dans le fond et dans la forme. Tics clippesques un peu grossiers, voix off plombantes et redondantes, mouvements de caméra pas d'une grande subtilité, Fincher surligne son film assez vainement. Mais heureusement pour nous, Fight Club regorge d'une force de frappe qui va monter crescendo pour nous agripper dans cette descente dans la violence.

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Tout va basculer quand notre homme va faire la rencontre de Tyler Durdern. Beau, charismatique, manipulateur, taillé dans du marbre, il représente le mâle alpha dans toute sa splendeur. Avec sa présence, c'est notre homme et le film lui même qui va changer de cap. D'une critique faiblarde sur la société de consommation, Fight Club va s'imprégner d'une noirceur destructrice pour en devenir presque un pamphlet existentialiste à plusieurs niveaux de lectures. Pour changer de nature, pour se dévoiler, il faut détruire, perdre tout ce que l'on a et notamment le soi même. Les discussions entre les deux hommes se font de plus en plus nihilistes mais avec une pointe d'ironie qui permet au film de ne pas tomber dans le sérieux prétentieux. C'est de là qui va naître le Fight Club, société secrète avec ses propres règles et ses propres lois où des hommes venus d’ici et d'ailleurs vont pour pouvoir s'adonner au plaisir de la brutalité et du combat à main nue. En tant que réalisateur, Fincher filme avec brio cette violence jouissive pour en faire des petits moments de cinéma qui restent graver à jamais sans qu'une parcelle de complaisance et de gratuité ne pointe le bout de son nez. Et au gré du film, la réalisation se fait plus mordante avec une lumière caverneuse qu'on avait déjà aperçue dans Seven et des plans de plus en plus classieux.

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Mais cet esprit libre, cette envie de s’absoudre de ce conformisme va prendre une tangente plus radicale car derrière ce propos, il y a un projet, le projet chaos. Ces hommes vont devenir une sorte de milice terroriste avec des règles bien précises où l'on verra cohabiter un chef et ses sbires. Mais cette société n'est qu'une sorte de mirage, qu'une façade pour faire place à un autre niveau de lecture, celui de la construction et de l’identité d'un homme. Jack, va alors se voir dans le "miroir" et va comprendre qui il est et qui il n'est pas ou ne veut pas être. Sous ses airs de film culte un peu factice, se cache un film fastidieux et détonnant sur l'identité d'un homme et sur la construction de notre façon d’être. Porté par une direction d'acteurs irréprochable, une mise en scène stupéfiante quoique un peu lourdingue, Fight Club est le genre d'oeuvre peu commune mais hautement recommandable.
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2013

Messagepar Mr Jack » Sam 19 Oct 2013, 11:54

J'ai peur de le revoir celui-là et de le noter comme Logan :mrgreen:
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2013

Messagepar Logan » Sam 19 Oct 2013, 12:06

Tu remonterais dans l'estime de Scalp pourtant :eheh: .


( :mrgreen: )
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2013

Messagepar Mr Jack » Sam 19 Oct 2013, 12:34

Laissons le tranquille, il a déjà beaucoup de soucis à se faire comme ça :eheh:
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Village (Le) - 9,5/10

Messagepar Velvet » Sam 19 Oct 2013, 13:29

Le village de M. Night Shyamalan (2004) - 9,5/10
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Peut être que seul un regard innocent sur la brutalité de notre monde est apte à pouvoir franchir les barrières qui entourent nos pires angoisses. A travers cette communauté reculée et recluse sur elle même, Shyamalan dépeint avec virtuosité l'amertume de la culpabilité et les fêlures de la peur qui habitent en chacun de nous. Par le prisme du fantastique et avec des créatures rouges venues des bois ténébreux et hantés, le Village se raconte telle une fable minimaliste mais presque romanesque à la délicatesse raffinée. Malgré sa douceur et son vague à l’âme contagieux, on y découvre un long métrage d'une extrême richesse. Derrière son aspect cotonneux de parabole politique, Le Village est avant tout un film qui transpire le cinéma où le fantastique permet de mélanger fiction et réalité et surtout de manipuler les esprits, tant celui du spectateur que celui de cette communauté. Cette dernière a tracé une barrière avec "ceux dont on ne doit pas parler", pour vivre paisiblement mais Lucius franchit cette barrière territoriale et les créatures vont remettre cette trêve en péril, renvoyant les habitants du Village dans la pire des torpeurs. Par d'innombrables idées de cadrage et de montage, Shymalan va marier les genres avec talent entre plans aériens naturalistes magnifiques faisant doucement rappeler Terrence Malick et scènes se rapprochant du cinéma fantastique/horrifique faisant couler quelques frissons.

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Emporté par une légèreté visuelle époustouflante, la mise en scène de Shyamalan est un bonheur pour les yeux captant les moindres chuchotements de ces grandes plaines ou de ces bois sinueux. Le film va alors se décentrer de sa communauté pour s'intéresser au duo Lucius/Ivy suivi de près par la déficient Noah. Malgré tous les thèmes qui parcourent le récit, c'est surtout cette magnifique histoire d'amour entre Ivy et Lucius qui transcendent le film de tout cet isolement. Non voyante, Ivy n'en reste pas moins l'un des plus beaux regards que l'on ait pu voir au cinéma ces dernières années. Cette fragilité, cette insouciance voir innocence est d'une beauté rare. L'amour aveugle ou non d'une personne envers une autre, transfigure les positions des uns et des autres sur l'espoir d'un avenir radieux et la pérennité de nos êtres chers. Ivy va braver tous les "dangers" pour lui. Bien que cet amour soit un peu à l'eau de rose et fabriqué d'une sensibilité un brin naïve, à l'image de cette sublime scène sur les marches d'escaliers où on voit Lucius dévoiler son amour à Ivy, il est difficile de résister face à une telle pureté émotionnelle et le principal est là: c'est beau, c'est touchant, et ça nous emporte. Fabuleusement romantique, Le Village est une ode au courage et à l'amour peignant non sans amertume les méandres utilitaristes du mensonge.
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2013

Messagepar elpingos » Sam 19 Oct 2013, 21:24

Joli :super: :super: (On attend toujours les critiques de certains.... :wink: )
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2013

Messagepar Alegas » Dim 20 Oct 2013, 00:09

Grand film celui là, on attend toujours une éventuelle sortie HD.
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2013

Messagepar Hulkiss » Dim 20 Oct 2013, 15:07

Là c'est du grand Shyamamalemalsamyan :super: ...."mais, ça c'était avant"................


(je crois que j'ai du oublié un a quelque part) :mrgreen: ....
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Gravity - 7/10

Messagepar Velvet » Jeu 24 Oct 2013, 18:21

Gravity de Alfonso Cuarón (2013) - 7/10
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L'espace est infini mais le temps leur est compté. Trois astronautes en mission spatiale voient une vague de débris satellitaires foncer sur leur navette spatiale. A la suite de cette collision, ce n'est pas qu'un simple combat contre le vide, ni contre le néant abyssal mais une véritable lutte contre la mort qui va commencer. Gravity, est un objet visuel impressionnant de maîtrise et de détails picturaux symbolisés par ces différents plans nous rappelant la distance qui nous sépare de la planète Terre, distance à ce « personnage » qui matérialise la destinée : images spectrales qui font frémir tant le vide n'a jamais été aussi asphyxiant. On nage en plein espace, à l’intérieur même des satellites qui ne sont qu'un dédale de couloirs reflétant l'esprit labyrinthique d'un astronaute. Gravity est donc visuellement harassant de virtuosité et laisse bouche bée le spectateur que nous sommes. Les scènes de destruction de satellite sont tout bonnement incroyables de tension. La réelle qualité de la réalisation de Cuaron n'est pas simplement le fait d’être sublime. Elle est avant tout immersive et c'est ce qui fait que Gravity n'est pas qu'un film mais en devient une véritable expérience visuelle et sensorielle. Avec son ardente impression de claustrophobie, cette accumulation de plans séquences permet aux spectateurs de ressentir de pleins fouets cette perdition, cette apesanteur qui guide les mouvements de la caméra avec une fluidité qui frise le travail d'horlogerie comme si la mise en scène effaçait la notion même de caméra, comme si nous étions à des kilomètres de la Terre et que nous suffoquions dans notre scaphandre.

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Par connivences, s’exprime cette sensation de vertige et de la perte de repère. Les notions d’aller en haut ou en bas, à gauche ou à droite ne s’appliquent pas. Dans cette quête de perfection, émane malheureusement le rapport suspicieux à l'image et à la croyance qu'insère la technologie numérique : le vrai du faux et la faculté à s’extasier devant le numérique. Mais la mise en scène de Cuaron a cette faculté de fasciner mais aussi d'émouvoir. Cuaron a bien compris que le cinéma, c'est l'art de l'empathie, une projection hors de son soi. De ce travail colossal, il y serait illégitime d’y avoir une once d’arrogance. Il y a une réelle dimension artistique et grammaticale pour le sujet, pour le film et pour les émotions qu'il tient à susciter ou à faire suggérer. C’est un film où l'on admire tout du long la mise en scène.

Peu découpée, elle donne à voir un espace sans limites, qui nous environne de toute part, à 360 degrés. Elle assume par les mouvements de caméra, et de multiples plans subjectifs, créer les conditions d'une identification émotionnelle avec le personnage principal. De cette réalisation, s’immisce la narration, où Cuaron réussit à épurer son récit tout en le rendant immersif tant il touche à l'universel avec un symbolisme limpide de survie et de renaissance, et en réveillant des peurs et émotions ancestrales. Comme le souligne Cuaron, dans l'espace il n'y pas de son, mais au cinéma il y a de la musique. Stridente, assourdissante, la musique du film est omniprésente, permettant d'accentuer cette peur dans laquelle s'engouffrent les deux personnages, tout en ayant le défaut ne pas faire s’exprimer le silence. Gravity n'est donc pas juste une démonstration visuelle qui se regarde filmer par le biais d’une auto satisfaction nombriliste mais est un long métrage à grand spectacle qui innove et qui propose un spectacle unique en son genre. Toutes ces éloges plastiques laissent place à un script qui met en avant un film minimaliste sur une femme et sa condition terrestre. Le parcours de notre héroïne rejoint parfois celui de Clive Owen dans Les fils de l'homme. Un personnage résigné qui choisit de s'abandonner puis de devenir en paix avec soi-même. En cela, Cuaron poursuit sa réflexion sur le jusqu'auboutisme de personnages meurtris, qui trouvent une forme de réconciliation intérieure.


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On pourra pointer du doigt quelques défaillances dans cette partie "survival" un peu trop linéaire mais l'univers spatial est à l'image de l'existence de Ryan: vide de toute ambition et de point de chute. Ce naufrage spatial sera pour elle comme une renaissance, lui ouvrant les yeux sur sa propre mort et son propre destin terrestre. Il est difficile de ne pas rapprocher l’œuvre de Cuaron de 2001 car ils partagent beaucoup de similitudes : à travers la mise en scène de la vie spatiale, et à propos de ce discours sur la naissance et la peur d'être seul, infiniment seul. Avec Gravity, l'émotion est au service de la réalisation, la mise en scène est au service de la sensation, tout s'imbrique pour ne faire qu'un et pour faire de ce Gravity une oeuvre marquante propulsant le spectateur dans des contrées stellaires qu'on croyait inatteignables.
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2013

Messagepar zack_ » Ven 25 Oct 2013, 09:16

J'aurai pas du te lire, je dois faire ma critique et c'est tellement bien écrit et dans le sens de ma pensée que je vais avoir du mal a être original. Rien que ta phrase d'accroche elle tue! :love:
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Post Tenebras Lux - 8,5/10

Messagepar Velvet » Sam 26 Oct 2013, 14:54

Post Tenebras Lux de Carlos Reygadas (2013) - 8.5/10
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Une petite fille marche dans une prairie un peu boueuse, entourée de chiens et de chevaux galopants dans une prairie. La caméra ne fixe que l'enfant mais nous envoie en plein visage toute la fébrilité de la nature pluvieuse, avant que le tonnerre explose. La scène dure presque 5 minutes et cette force naturaliste nous happe tant émotionnellement que visuellement. L'image est en 1:33, le cadre est flouté comme si le monde entre aperçu par Post Tenebras Lux était incertain ou presque hallucinatoire. Voici commence ce film qui ne fera que superposer des scènes d'une grande virtuosité plastique avec plus ou moins de force dans les thèmes engendrés, à l'instar des précédents films de son réalisateur. Signifiant "La lumière après les ténèbres", le susnommé Post Tenebras Lux s'apparente à l'écrin festivalier par excellence. Réalisation sèche virant vers l'expérimental, scénario tarabiscoté constitué de multiples symbolismes, une austérité de vigueur frôlant une violence presque gratuite font de la nouvelle oeuvre de Carlos Reygadas, un film difficile à appréhender. A l'image de ses compatriotes, Michel Franco (Despues de Lucia) ou Amat Escalante (Heli ou Los Bastardos), Carlos Reygadas dépeint le Mexique comme une terre difficilement vivable où la folie et la perversité de la nature humaine prend le dessus. Le réalisateur nous fait vivre le quotidien d'une couple mexicain bourgeois s'étant reclus dans une grande maison forestière, avec leurs deux enfants. La caméra, souvent statique observe déambuler ses âmes perdus aux regards vides dont la folie sourde explosera dans quelques scènes d'une sordidité dérangeante comme lorsque Juan maltraitera frénétiquement son animal ou lorsque le couple s’essayera à l’échangisme graveleux.

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Malgré la linéarité narrative, les scènes se suivent sans discernement passant de moments de recueillement contemplatifs à des passages faits de moments de vie -dîners mondains, vue du petit peuple , vie de famille avec la sublime scène de dispute où l'on voit tout ce vague à l’âme sur les frêles épaules de la jeune femme-. Sans que l'on sache pourquoi, le long métrage fera des sauts dans le temps. Le plus décontenançant provient du fait que Post Tenebras Lux se mue parfois en puzzle indéchiffrable avec des séquences venus de nulle part sans pouvoir y faire un rapport avec le reste du film à l'image de ces matchs de rugby de jeunes britanniques ou la vision de ce fameux Diable numérique (serait ce le symbole du père de "sept", violant sa sœur..). Post Tenebras Lux ne suit pas un fil narratif régulier mais préfère mettre à l'image des thèmes qui lui tient à cœur tels que la mort ou la lutte intestine de ce pays gangrené par ces intentions nuisibles. La véritable force ce film émane de l'austérité presque incandescente de la nature de ce pays en lutte perpétuelle, de ses hommes et femmes envahis d'un mal être indéfinissable, cette quête vouée à trouver une place dans un environnement foisonnant. Carlos Reygadas nous offre là un film mutique presque autiste qui navigue entre absence et fulgurance, et qui laissera de nombreuses personnes sur le carreau mais qui interroge autant qu'il fascine grâce à un visuel majestueux et une violence jusqu'au boutiste comme le démontre cette scène finale d'auto décapitation sous une pluie de sang.
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2013

Messagepar zack_ » Sam 26 Oct 2013, 16:15

Critique intéressante. Primé à Cannes je crains cependant le pire, vu ce que j'ai déjà subit en 2007 avec Lumières silencieuse
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2013

Messagepar nicofromtheblock » Sam 26 Oct 2013, 16:29

Je pense que si tu n'as pas aimé Lumière silencieuse, tu peux laisser tomber les autres films de Carlos Reygadas.
J'avais beaucoup aimé Batalla en el cielo et Lumière silencieuse m'avait un peu ennuyé sur sa première partie mais se rattrapait sur la deuxième. Je vais me mater son dernier film au plus vite. :D
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2013

Messagepar Velvet » Sam 26 Oct 2013, 16:45

C'est mon premier film de Reygadas, je vais sans doute me pencher sur le reste de sa filmographie. Mais ce Post Tenebras Lux a cette bizarrerie sombre qui m'a beaucoup plu.
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