[Pathfinder] Mes Critiques en 2014

Modérateur: Dunandan

Re: [Pathfinder] Mes Critiques en 2014

Messagepar Pathfinder » Sam 19 Juil 2014, 14:05

Voilà un double feature 100% frenchy qui redonne du baume au coeur! Fred Cavayé use et abuse, depuis 3 films, d'une recette très américaine mais o combien efficace et salvatrice pour un cinéma qui a souvent tendance à se regarder le nombril.


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A bout portant 6/10: sorte de 24 heures chrono à la française, le second film de Cavayé déroule un parterre de séquences burnées (la poursuite dans le métro, Aouch!) au service d'un récit qui va à deux cent à l'heure. Ca permet de prendre des vacances avec cette putain de bienséance actuelle qui veut qu'un bon film dépasse automatiquement les deux heures de bobine. Ca file, c'est rythmé comme il faut et ça permet de ne pas s'apesentir sur certaines facilités scénaristiques. Calibré, efficace, parfait pour une séance dominicale!


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Mea Culpa 7/10: Fred Cavayé ne change pas de fusil d'épaule et joue une nouvelle fois au buddy movie avec cette fois ci une once de gravité plutot bien maitrisée. Encore une fois, les évènements s'emballent plus que de raison dans un déchainement d'action qui fait grandement plaisir. Lindon est magnétique accompagné d'un Lellouche au diapason. Bien souvent, c'est énorme dans ses raccourcis mais la générosité emporte le morceau. A tout cela, il faut rajouter un intéressant twist que l'on ne voit pas du tout venir. J'attend donc le prochain Cavayé avec curiosité en espérant que le bonhomme tente quelque chose de nouveau tout en conservant cette nervosité revigorante.
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Re: [Pathfinder] Mes Critiques en 2014

Messagepar Pathfinder » Sam 19 Juil 2014, 14:08

Mr Jack a écrit:Moi je te met un 7 direct, certes c'est pas aussi ultime que l'intro tout le long et la fin tire un peu en longueur mais le rythme ne baisse jamais et les scènes d'action poutrent sans tomber dans la bouillie visuelle. Après je suis un fan de l'esprit de Gondry (j'aime tout sauf Human Nature) et de l'humour de Rogen donc je suis le client parfait. Un point de plus alors, coupons la poire en deux (le mec qui impose sa note tu sais). :mrgreen:


Tu vends bien le truc :lol: mais je crois que je resterais à 5!
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Re: [Pathfinder] Mes Critiques en 2014

Messagepar Mr Jack » Dim 20 Juil 2014, 14:35

Ok ok ok ok fais pas chier

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You have to believe.
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Re: [Pathfinder] Mes Critiques en 2014

Messagepar Pathfinder » Dim 20 Juil 2014, 14:41

:super: de la bonne référence qui me parle!
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Innkeepers (The) - 6,5/10

Messagepar Pathfinder » Dim 20 Juil 2014, 15:10

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The Innkeepers 6.5/10

Ti West est clairement un gars qui divise malgré un amour débordant pour le cinéma horrifique des 70's. Plus mesuré qu'un Rob Zombie, le jeune réalisateur s'attire très souvent les foudres des aficionados du genre par ses choix narratifs et visuels très marqués.

House of the devil avait déjà son lot de détracteurs pour avoir pris le temps de bien poser ses enjeux durant une bonne heure. Innkeepers force encore plus le trait cachant ses intentions sous les atours d'un Poltergeist sous prozak. Les amateurs de jumpscares à la James Wan prendront donc vite leurs jambes à leurs cous. Mais le fait est que Ti West n'a pas son pareil pour installer une ambiance. Le bougre semble très à l'aise avec les budgets étriqués, proposant ainsi une formule éprouvée à base de longs travellings et de couloirs lugubres. La comparaison avec les très efficaces Conjuring et Insidious fait indéniablement de l'ombre à ce Innkeepers meme si cette nouvelle bobine va plutot boxer du coté de chez Polanski et son Rosemary baby (pour le rythme en tout cas...). Pourtant loin des arnaques que sont les Paranormal activities, Innkeepers joue sa réputation sur quelques craquements, apparitions et autres sursauts tout en s'amusant à rendre hommage à la lenteur efficace d'un Shinning. Je ne dis pas que Ti West a pleinement réussi son passage dans le Ghost movie mais il y a une sincérité et un savoir faire qui le distingue de toutes les arnaques "found footages" qui nous sont tombées sur le coin de la tronche ces dernières années.

Ti West ne fait donc toujours pas l'unanimité mais j'aime voir ce film comme une jolie alternative au cinéma bulldozer (mais très efficace) de James Wan (encore une fois!).
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Re: [Pathfinder] Mes Critiques en 2014

Messagepar Pathfinder » Dim 20 Juil 2014, 17:55

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Backdraft 7/10: du Ron Howard qui tache (help le score tonitruant d'Hans Zimmer!) mais terriblement efficace. Le film est un hymne à l'héroisme starifiant à outrance les pompiers de Chicago. Avec un casting haut en couleur (Donald Sutherland m'éclate toujours autant!), ce blockbuster passe les années sans mal surtout au regard des nombreuses séquences pyrotechniques à la logistique démentielle. Du bon gros cinéma populaire (naif et généreux) comme on en fait plus...
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Parrain (Le) - 10/10

Messagepar Pathfinder » Mar 22 Juil 2014, 17:40

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Le Parrain 10/10

J'ai toujours beaucoup de difficultés à écrire quelques lignes sur un film aussi incontournable que le Parrain. Je dois en etre au quatre ou cinquième paragraphe que je supprime tant je raconte des balivernes sur l'un des rares films à faire l'unanimité auprès des cinéphiles et cinéphages de tout bords. Mais je vais tenter le coup...

Au delà du charisme flamboyant de l'ensemble du casting (meme John Cazale et ses quelques minutes!), je salue surtout la volonté de dévier des codes du film de mafieux pour recentrer les enjeux vers le véritable coeur de l'histoire, la famille. Cette sacro sainte cellule familiale qui subira les pires outrages à mesure que le déclin du Parrain semble se confirmer (sa volonté contestée de rentrer dans le droit chemin). L'imposante séquence inaugurale présente à merveille les personnalités très disparates de la famille Corleone. Du fougueux frère à l'ombrageux petit dernier en passant par le patriarche, Coppola prend donc son temps pour décrire les arcanes d'une famille du crime tiraillé entre le besoin de confirmer ses positions (Santino et Michael de façon moins nerveuse ) et son besoin de rédemption (Vito). Au milieu de tout cela, Michael Corleone va se façonner une personnalité à mesure que les évènements s'emballent confirmant la nouvelle direction que prendra les interets des Corleone. Toutes ces joutes feront donc imploser la famille à mesure que les cadavres s'amoncellent. La dimension dramatique s'en trouve décuplée imposant la volonté claire du réalisateur de placer au centre de tout la cellule familiale.

Au final, les 180 minutes passent à une vitesse folle à tel point que j'en aurais bien repris une grosse louche. Les acteurs, les intrigues secondaires, la tension de certaines scènes (le meurtre de Sollodzo et Mc Cluskey) confirment ce statut de film inoxydable, inattaquable et intemporel. La conclusion avec l'avènement de Michael termine avec virtuosité ce flamboyant festival de talent, créant autant d'excitation que de frustration (heureusement comblée par une démentielle deuxième partie!).
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Vol 93 - 8/10

Messagepar Pathfinder » Mar 22 Juil 2014, 21:49

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Vol 93 8/10

Avec un sujet complexe et archi casse-gueule (cf. les déboires d'Oliver Stone), Paul Greengrass s'en sort avec les honneurs sur ce qui semble etre un très bon devoir de mémoire doublé d'un exercice nerveux et claustrophobique. On retrouve donc ici tous les tics du réalisateur avec une shakycam dont il est vraiment le seul à en maitriser les nuances. Placée à hauteur d'hommes et au coeur des lieux les plus tendus (les différentes tours de commandes et à l'intérieur de l'avion bien évidemment), le réalisateur parvient à retranscrire l'urgence des situations tout en évitant de donner un avis sur les évènements. Il se contentera uniquement de retranscrire les faits (dans la mesure de ce qu'ont pu donner les témoignages) et aura la bonne idée de laisser un peu de place aux terroristes afin de tempérer un propos qui aurait très vite pu déraper en ode (sur)patriotique.

Cinéaste constamment sur la brèche, Paul Greengrass a dompté son sujet en y apportant son réalisme (le film est également un exemple de tension maitrisée de première à la dernière minute) d'ex journaliste tout en réussissant son hommage au courage de cette poignée de passagers.
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Parrain - 2ème partie (Le) - 10/10

Messagepar Pathfinder » Mar 22 Juil 2014, 22:28

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Le Parrain 2 10/10

Dans cette suite O combien attendue, Coppola densifie son récit en jonglant avec les allers et venus dans le temps. Il se permet avec une aisance rare d'expliquer les premiers pas de Vito Corleone en terre américaine tout en prenant le soin d'étoffer la montée au pouvoir de Michael dans ses nouvelles fonctions.

Toujours désireux de mettre à l'épreuve la "famille", il donne plus d'importance à la relation Fredo-Michael, faisant d'elle l'axe dramatique de cette imposante suite. Ne négligeant aucuns de ses sujets, Coppola porte un regard bienveillant sur l'ascension de Vito faisant de lui l'homme bon que l'on supposait mais qui pechera pour donner une vie plus confortable à sa famille. Sans jamais tomber dans les clichés du genre qu'il se plait à esquiver, le réalisateur narre l'accession modeste vers le "pouvoir" à base de "petits coups" qui n'auront de cesse de renforcer l'aura de Vito Corleone. C'est donc un de Niro presque débutant qui endosse le role et qui imposera un charisme silencieux tout en regards. Par le biais de fondus somptueux, Coppola saute d'une époque à l'autre en confrontant les deux personnalités d'une meme famille mais pourtant tournées vers des desseins bien différents. Al Pacino fait de Michael un etre violent dans ses rapports et peu sympathique. A la lisière de la paranoia, il se ferme de tout le monde, y compris de sa famille pour mieux imposer sa "nouvelle patte" de Don. Calculateur et avisé, il perdra ce qui lui restait d'humanité et finira de consumer la famille Corleone au prix d'un pouvoir gagné dans le sang.

Complexe et fastueuse, cette suite dépasse toutes les attentes et réussi l'exploit de ne jamais ennuyer surtout au terme de ce marathon de plus de 200 minutes. La dimension Shakespearienne prend le dessus (bien que fortement amorcée dans le premier volet) et boucle ce second volet par le biais de deux séquences bouleversantes et intiment liées (Fredo et le flashback final).
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Re: [Pathfinder] Mes Critiques en 2014

Messagepar dagokhiouma » Mar 22 Juil 2014, 23:16

ça enquille et ça rigole pas ici !
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Re: [Pathfinder] Mes Critiques en 2014

Messagepar Pathfinder » Mer 23 Juil 2014, 09:22

:mrgreen:
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End of Watch - 8/10

Messagepar Pathfinder » Mar 29 Juil 2014, 20:35

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End of watch 8/10

Le nouveau champion du polar urbain revient avec End of Watch, exercice de style furibard en forme de Hood movie qui va décrire le quotidien de deux flics dans le quartier de South Central.

La grande force du film (au delà de nous mener par le bout du nez en torchant un faux found footage) reste son écriture. L'empathie pour les deux "héros" est immédiate. David Ayer fait le choix de jouer carte sur table en étant aussi transparent dans leur quotidien dont personne ne voudrait que dans l'intimité de leurs couples. Paradoxalement, ce sont ces séquences plus intimistes qui s'avèrent les plus réussies. Finesse des relations, beauté des regards, simplicité des sentiments, l'attachement est décuplé à mesure que ces hommes se livrent sur le mariage, leurs premières fois ou encore leur paternité passée et à venir. Mais le revers de la médaille revient vite puisque tout nous ramène à ce job omniprésent, entetant, quasi hypnotique qui livrera ses cohortes d'histoires sordides sur fond de guerres des gangs et trafics en tout genres.

Le réalisateur fait donc monter la pression sur son binome à mesure que leurs "exploits" les rapprochent dangereusement d'un puissant Cartel. A ce titre, David Ayer force (me semble-t-il) un peu trop le trait sur la journée de travail type du couple Pena/Gyllenhal tant il leur arrive les pires trucs. Soit... Le final tant redouté nous tombe dessus à pleines rafales laissant un gout amer et prouvant au passage la vraie affection née entre le spectateur et les deux flics. Jake Gyllenhaal et Michael Pena sont, à ce titre, criant de justesse tranchant avec la monotonie et les clichés de la faune de South Central. David Ayer a clairement choisi son camp. Et je trouve cela un brin pénalisant car ce petit couac porte un coup au réalisme voulu et prive le film de son titre quasi acquis de Colors des années 2000.

Malgré ses "bad guys" complètement à coté de la plaque, End of Watch est une jolie claque mettant la lumière sur deux acteurs que l'on devrait voir plus souvent et qui se démènent avec pudeur et humanité dans un Los Angeles en perdition. Un soupçon d'attention sur l'environnement de ces deux flics aurait été un plus indéniable...
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Re: [Pathfinder] Mes Critiques en 2014

Messagepar Pathfinder » Mer 30 Juil 2014, 23:16

Comme plus personne ne vient en ces contrées, je ne vais pas trop m'user la couenne ce soir!

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Cuisines et dépendances 7,5/10: dialogues précis, humour finement placé, acteurs parfaits, ce Cuisine et dépendances dépasse son statut de petite comédie franchouillarde pour proposer un jeu de massacre entre amis à base de piques acérées aussi acides que pertinentes.

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La planète des singes, l'affrontement 6,5/10: très sympathique. Un poil trop long mais carré, bien fait et ça ne prend pas le spectateur pour un con! Meme si c'est très souvent cousu de fil blanc...
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Re: [Pathfinder] Mes Critiques en 2014

Messagepar elpingos » Jeu 31 Juil 2014, 08:30

Pathfinder a écrit:Cuisines et dépendances 7,5/10: dialogues précis, humour finement placé, acteurs parfaits, ce Cuisine et dépendances dépasse son statut de petite comédie franchouillarde pour proposer un jeu de massacre entre amis à base de piques acérées aussi acides que pertinentes

ouh le radin .... il est parfait ce cuisines et dépendances.
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Re: [Pathfinder] Mes Critiques en 2014

Messagepar dagokhiouma » Jeu 31 Juil 2014, 09:37

tu peux détailler un peu pour le pacte des loups stp ? qu'est-ce que tu as trouvé de moche parfois ?
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