[Caducia] Mes Critiques en 2014

Modérateur: Dunandan

Re: [Caducia] Mes Critiques en 2014

Messagepar caducia » Jeu 09 Oct 2014, 08:23

Ok, Est-ce que je n'ai parlé que du twist dans ma critique ?
Plutôt déçue avec le tout le battage autour, c'est le genre de film que je ne reverrais pas de si tôt.
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Re: gone girl - 7,5/10

Messagepar Alegas » Jeu 09 Oct 2014, 08:34

caducia a écrit:"Gone Girl" est un film qu'on ne voit qu'une fois, ou qu'une fois tous les 10 ans, car une fois qu'on connait "le truc" il est difficile de le revisionner à moins de vouloir disséquer les indices de ce jeu de pistes. Un film qu'on pourra donc rapprocher du "6ème sens" ou de "The game" sauf que le fameux twist arrive à environ un tiers du métrage.


Via ces deux phrases tu sous-entends que le film ne se base que sur son twist.
Ce qui est juste complètement faux à mes yeux, la révélation pourrait très bien arriver à deux minutes du film que ça resterait la même chose.
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Re: [Caducia] Mes Critiques en 2014

Messagepar caducia » Jeu 09 Oct 2014, 09:06

Bah ça a quand même une grande place dans le film, mais ma critique ne fait pas que 4 lignes. Bref. :wink:
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Re: [Caducia] Mes Critiques en 2014

Messagepar Alegas » Jeu 09 Oct 2014, 09:09

J'ai le droit de réagir sur une partie de ta critique ou faut forcément que je quote le tout ?

Et oui, bien sur que ça a une grande place, mais le film ne se base pas QUE sur ça, à contrario d'un Sixième Sens donc.
C'est même pas un twist à proprement parler vu qu'on peu s'en douter, c'est plus un gros retournement de situation.
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Re: [Caducia] Mes Critiques en 2014

Messagepar Criminale » Jeu 09 Oct 2014, 09:13

Pour info le synopsis d'equalizer n'est pas le bon a mon avis
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Re: [Caducia] Mes Critiques en 2014

Messagepar caducia » Jeu 09 Oct 2014, 09:23

@criminale : je vais voir...merci

@alegas : si tu peux, mais si on évoque ce "retournement de situation" majeur dans les critiques, on spoile à mort donc il ne faut pas le minimiser non plus car le film repose sur les faux semblants.
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Balade entre les tombes - 7,25/10

Messagepar caducia » Ven 10 Oct 2014, 14:20

Balade entre les tombes

Réalisé par Scott Frank
Avec Liam Neeson, Dan Stevens, Boyd Holbrook
policier - USA 2014 - 1h54

7.25/10


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Synopsis


Ancien flic, Matt Scudder est désormais un détective privé qui travaille en marge de la loi. Engagé par un trafiquant de drogue pour retrouver ceux qui ont enlevé et assassiné sa femme avec une rare violence, Scudder découvre que ce n’est pas le premier crime sanglant qui frappe les puissants du milieu… S’aventurant entre le bien et le mal, Scudder va traquer les monstres qui ont commis ces crimes atroces jusque dans les plus effroyables bas-fonds de New York, espérant les trouver avant qu’ils ne frappent à nouveau…



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Critique

Un peu d'appréhension avant de découvrir encore un film d'action avec Liam Neeson qui ces dernières années sont de qualité variables, d'autant plus que le réalisateur Scott Frank n'a réalisé que des séries et un seul long métrage (The Lookout).

C'est donc une excellente surprise de découvrir un film policier de qualité qui ne privilégie pas un casting 100% bankable et qui ne met pas uniquement une surenchère d'action en avant.

Liam Neeson incarne Matt Scudder, un ex-flic vintage qui est allergie aux nouvelles technologies (portables, internet). Loin d’être un héros formaté comme l'equalizer, Scudder est du genre solitaire qui noie son chagrin dans l'alcool, empli d'une profonde détresse dans le regard.
"Balade entre les tombes" nous dévoile une partie de son passé en introduction qui est à l'origine de ses névroses et de sa démission de la police pour se consacrer à des enquêtes non officielles, un personnage borderline par moment qui colle bien à l'acteur qui assure niveau action ou qui utilise son charisme lors des négociations.
Un héros rétro resté bloqué dans les années 70 (comme dans la séquence d'ouverture) : peut-être que la résolution de cette série de meurtres sera un élément déclencheur et une voie sur le chemin de la rédemption pour lui pour repartir sur de nouvelles bases.

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"Balade entre les tombes" ne mise pas sur une brochette de vedettes montantes ou de tètes très connues, les seconds couteaux ne sont pas là pour faire joli mais représentent tous une partie du puzzle de l’enquête sur cette succession de meurtres sanglants.
On retrouve donc David Harbour (vu dans "equalizer"), Dan Stevens (de "Downton Abbey", méconnaissable), Adam David Thompson.
Le seul personnage qui aurait pu pécher dans ce cast masculin est le jeune TJ qui devient rapidement complice du flic pour l'aider à se dépatouiller avec les nouvelles technologies, mais qui en apparence lourdingue apporte une complicité appréciable.

Il est aussi intéressant de voir l'association de personnages meurtris mais qui sont presque tous des amateurs qui s'unissent façon "Death sentence" quitte à faire de lourds sacrifices. C'est un peu une association de bras cassés.


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Le film repose donc fortement sur la partie polar et se résume à peu de vraies séquences d'action (3 au total) et celles-ci sont plutôt sanglantes et bien menées, mais restent réalistes et encore "à l'ancienne".
Le rapport de force entre le flic retraité et les bad guys Dexteriens était en parfait équilibre, le suspense est en rendez-vous et maintenu jusque dans les dernières minutes. Petit bémol sur 2 scènes prévisibles sinon le script est de bonne facture ; classique et efficace dans une ambiance assez noire et poisseuse (d'après le livre de Lawrence Block).

Un polar de bonne facture qui fait plaisir aux fans du genre, offrant une atmosphère malsaine et une intrigue qui fonctionne.
Mis à part quelques effets stylistiques de mise en scènes (les 10 étapes), un bon thriller qui montre que Liam peut encore assurer s'il choisit mieux ses projets.
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Re: [Caducia] Mes Critiques en 2014

Messagepar Rockatanski » Ven 10 Oct 2014, 14:34

Je connais le roman initial de Lawrence Block, sorti en 1992, et qui vient d'ailleurs d'être réédité avec en couverture la reproduction de l'affiche du film.

Ce que tu décris d'ambiance malsaine, glauque et poisseuse transpirait dans le livre.

Peut-être une bonne adaptation, qui sait ? en tout cas ta critique me donne envie d'aller le voir, et pourtant je ne suis pas fan des romans portés à l'écran, loin s'en faut !
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Mommy - 6,5/10

Messagepar caducia » Sam 11 Oct 2014, 21:02

Mommy

Réalisé par Xavier Dolan
Avec Antoine-Olivier Pilon, Anne Dorval, Suzanne Clément
drame - canada 2014 - 2h18

6.5/10






Synopsis


Une veuve mono-parentale hérite de la garde de son fils, un adolescent TDAH impulsif et violent. Au coeur de leurs emportements et difficultés, ils tentent de joindre les deux bouts, notamment grâce à l’aide inattendue de l’énigmatique voisine d’en face, Kyla. Tous les trois, ils retrouvent une forme d’équilibre et, bientôt, d’espoir.





Critique

Le cinéaste phénomène du moment, ultra médiatisé çà coté duquel il était impossible de passer à coté ces dernières semaines. "Mommy" est donc le film événement de la semaine.

Malgré plusieurs tentatives infructueuses d’œuvres de Dolan, je retente ma chance avec celui-ci adulé de tous. Hélas, ce genre ne passe pas avec moi même si j'y reconnais des qualités incontestables.

"Mommy" nous plonge dans un monde qui a priori n'existe pas, avec pour une partie introductive pour nous expliquer qu'une loi votée au Canada (loi fictive donc) permet aux parents de se libérer de leurs droits parentaux et de les faire interner après avoir signé un consentement.
Puis, on nous présente le cas Steve (Antoine-Olivier Pilon) qui a 16 ans, age charnière entre adolescence et age adulte qui est clairement un enfant à problèmes qui accumule les violences, délits, injures etc.
Steve est atteint d'un trouble de l'attention, hyperactif.

Après un gros accident, il est remis sous la garde spécifique de sa mère après avoir enchaîné de multiples lieux de garde qui ont échoué pour le remettre sur la bonne voie.

Anne Dorval est Diane - la mère, qui a un look très voyant (bling bling, du genre Fran dans "nounou d'enfer"), pas distinguée pour un sou et qui semble aussi paumée que son pauvre fils. Mais les apparences sont trompeuses, on pourrait penser que cette Diane est une fille facile, une mauvaise mère mais Mommy va nous montrer que sous ses airs vulgaires se cache une mère courage qui cumule les galères dans la vie.
Cette femme n'a pas sa langue dans sa poche, tout comme son fils, ce qui donne droit à un déferlement de joutes verbales fleuries (avec l'accent en bonus !), de combats physiques et moraux.

Mommy va donc mettre en avant le quotidien de ce retour à la maison de Steve dans le giron de sa mère qui doit se réhabituer à la vie en société, devant suivre ses codes, ses règles, ses coutumes. On se doute que leurs retrouvailles vont découler sur des relations complexes faites de phase d'affection profonde et de rejet profond.
Suzanne Clément (la voisine) arrive à nouer des relations plus complices et profondes avec Steve car justement ce n'est pas sa mère et arrive à le faire évoluer positivement alors qu'au contact de Dia, il retombe dans de mauvais comportements.




Au sein de ce couple vient s’immiscer une étrangère (la voisine) campée par Suzanne Clément qui est aussi est une sorte de "cas social" vivant en ermite avec un traumatisme familial dramatique. Le contact avec le duo mère-fils si atypique va un peu la forcer à s'extraire de son confinement avec un rapport gagnant-gagnant.

Suzanne Clément est assez bluffante et largement au dessus des 2 autres interprètes livrant une palette émotionnelle large et crédible, sous ses airs timides, elle montre qu'il peut exister une explosion de colère refoulée.
Anne Dorval n'est pas en reste, entre la retenue ou l’extravagance mais son jeu est moins nuancé.
Enfin, j'ai vraiment du mal avec Antoine-Olivier Pilon en Steve qui est surement crédible mais tellement tête à claque et en surjeu, mais ceci est très pardonnable vu son jeune age.

Coté mise en scène, Dolan choisit de se la joue un peu Wes Anderson avec un format d'image atypique lors de 90% du film - le format 1/1 qui pour moi me dérange par simple habitude visuelle.
On peut se demande le choix de ce format si singulier et qui restreint beaucoup la praticité de réalisation. Ici, Dolan garde des plans stylistiques qu'on lui connait comme de longs plans de dos, plans hyper serrés (qui pour le coup le sont encore plus que d'habitude) sur les parties du visages, des mouvements rapides de caméras suivant les regards des protagonistes.

Ce format n'est pourtant pas omniprésent, Dolan se libère et retrouve le cinémascope lors de 3 séquences où le trio est en harmonie, ressent un sentiment de liberté profond sans pensées négatives, mais le format 1/1 revient rapidement dès qu'une mauvaise nouvelle, lorsqu'un conflit renaît ou dans une phase onirique.
Ce format pourrait donc signifier la vision étriquée de la vie morne et quotidienne de gens névrosés ou à problèmes qui n'arrivent pas à profiter pleinement de la vie car il y a toujours ces noires pensées qui sont là dans un recoin de leur tête.
Ou bien que le format 1/1 c'est le format des photos de selfies aussi.
Pas convainque par cette mise en scène qui donne esthétiquement peu de beaux plans, pas ma came du tout.


L'image est moins chiadée que d'habitude, on y retrouve beaucoup moins de plans poétiques par rapport à ses films précédents car le sujet est plus dramatique et social laissant moins de place à ce genre de lyrisme.
On pourra néanmoins noter quelques envolées avec des tubes des années 90 comme Dido, Wonderwall qui apportent une puissance supplémentaires aux images. D'autres titres plus locaux et d'un gout douteux comme Céline Dion ou Eiffel 65.
Ce Canada imaginaire a un coté très kitsch et visuellement plongé dans les années 90 : c'est un concours de fringues horribles, de maquillages outranciers qui sont en osmose avec la logorrhée de vulgarité. Un pays imaginaire et noir où la violence n'est jamais loin, mais il y a toujours une petite étincelle prête à déclencher une flambée de bonheur.




Pour moi le film est beaucoup trop long et répétitif, trop de dialogues insignifiants qui noient les répliques importantes, on cerne rapidement et facilement les personnages, le fait de rajouter indéfiniment des scènes qui se ressemblent sont superflues.
Dolan tente de montrer que les apparences sont trompeuses : la mère aux allures de fille facile est une mère courage plein de dignité même si elle n'est pas parfaite , son gamin tête à claque aux allures de gros dur est en fait un tendre qui cherche sa voie, qui est sous l'emprise de sa pathologie mais refuse de se soigner. On ne sait pas s'il agit sous l'effet de sa pathologie, de ses pulsions ou si tout celà est volontaire (d'ailleurs, sa maladie n'est évoquée qu'une fois et jamais surlignée).
Pour moi Steve n'emporte pas mon empathie, et du coup rate son coté émotionnel sur moi créant un stress à chaque dispute et une indifférence le reste du temps.
Ensuite, Dolan nous donne volontairement une image étriquée de Steve (avec un angle basé uniquement sur la relation maternelle) et les gros dérapages du jeune homme sont évoqués brièvement, on peut tout de même dire qu'ils sont gravissimes mais si Dolan avait fait des séquences flashback sur ces faits avec des images chocs, il aurait été encore moins facile de s'attacher émotionnellement à Steve.

comme nous montrer le gamin brûlé au 3ème degré.


Quand au dénouement du métrage lié aux décisions prises par la Mommy on peut dire que c'est étrange de la part de cinéaste si optimiste et en contradiction avec son discours à Cannes ("En bref, je pense que tout est possible à qui rêve, ose, travaille et n'abandonne jamais.").

Désolée mais la magie Dolan ne fonctionne pas sur moi.
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Re: [Caducia] Mes Critiques en 2014

Messagepar Dunandan » Sam 11 Oct 2014, 21:06

Hum à demi fictif quand même car des structures d'accueil pour que les parents se reposent de cas difficiles existent bel et bien... Du coup ce film m'intrigue un peu plus ^^.
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Re: [Caducia] Mes Critiques en 2014

Messagepar caducia » Sam 11 Oct 2014, 21:10

Oui, c'est juste la loi qui est fictive, sinon le film est hyper réaliste, je te rassure.
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Quand vient la nuit - 6/10

Messagepar caducia » Mer 15 Oct 2014, 17:31

Quand vient la nuit

Réalisé par Michael R. Roskam
Avec Tom Hardy, Noomi Rapace, James Gandolfini
drame - USA 2014 - 1h47

6/10


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Synopsis


Bob Saginowski, barman solitaire, suit d’un regard désabusé le système de blanchiment d’argent basé sur des bars-dépôts – appelés « Drop bars » - qui sévit dans les bas-fonds de Brooklyn. Avec son cousin et employeur Marv, Bob se retrouve au centre d’un braquage qui tourne mal. Il est bientôt mêlé à une enquête qui va réveiller des drames enfouis du passé...



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Critique


"Quand vient la nuit" est l'adaptation d’un roman de Denis Lehane ("Sauve qui peut"), déjà auteur de plusieurs œuvres adaptées sur grand écran (Gone baby gone, Shutter Island, Mystic river) qui ont tous une trame dramatique sur fond de manipulation où la paranoïa est omni-présente.
Denis Lehane est aussi à l'origine de "Live by Night" (réalisé par Ben Affleck) qui sera sur nos écrans en 2016.

"The drop" peut paraître un peu plus banal et moins torturé avec une histoire tournant autour du réseau de la mafia new-yorkaise où le bar constitue un point de dépôt des recettes des jeux clandestins (d'où le nom du métrage "the drop").
Un sujet assez commun au cinéma et qui engendre une implication émotionnelle moins forte que celui des autres adaptations citées comme la pédophilie ou les enlèvements d'enfants. Néanmoins le long métrage ne fait qu'évoquer les échanges mafieux sans en disséquer ses rouages mais ne montre qu'une partie de l'iceberg, évoquant surtout le quotidien de gens aux apparences "normales" pour lesquels on s'identifie fortement.
C'est donc en grande partie grâce à son casting de choix que "Quand vient la nuit" arrive à nous apporter de l'empathie envers ses personnages et à donner un certain intérêt au script.



Le Belge Michaël R. Roskam prend les commandes de la réalisation, après un impressionnant "Bullhead" mais dans un genre plutôt intimiste. On y retrouve ainsi son acteur principal Matthias Schoenaerts (César du meilleur espoir pour De Rouille Et d’Os).
Roskam nous livre une mise en scène maîtrisée qui se focalise sur l'intensité des rapports entre personnages captant les moindres signes de tension lors de leurs échanges.
Une mise en scène avec une ambiance pas très noire ni poisseuse qui manque un peu d'envergure.

"The Drop" est assez pauvre en décors variés, le lieu central est quasi omniprésent constitué par le Bar tenu par Marv (James Gandolfini) et Bob Saginowski (Tom Hardy).
Nous avons aussi droit à quelques plans urbains des bas fonds New Yorkais plutôt anecdotiques. Le fameux Bar (Cousin Marv's Bar) représente le nœud du réseau de transactions clandestines, mais est hautement symbolique car il représente le fruit de nombreuses années de dur labeur mais un sgne aussi d'un passé révolu (car le bar n'appartient plus à Marv et est désormais aux mains de la mafia tchétchène) .

Bob et Marv ne sont en fin de compte que des pantins qui travaillent dans cette façade qui maquille des transactions fraduleuses d'argent. Ces deux hommes sont du même jus sans pour autant être de la même génération : des durs, des hommes d'honneur, qui se livrent peu et ne cherchent pas d'embrouilles. Tom Hardy et James Gandolfini collent totalement à leurs personnages.
On regrettera un peu pour le dernier rôle de Gandolfini que son personnage n'ait pas une plus grande place dans le scénario et soit un peu en retrait, empli de mystères ; d'autant plus qu'il s'agit du dernier tournage de celui-ci.



Un ex-mafieux qui a en quelque sorte envie de tourner la page de son passé obscur et de revenir sur le droit chemin, mais qui par nécessité économique continue tout de même à tremper dans les ennuis et les affaires. Une entrée d'argent conséquente représenterait pour lui une retraite dorée ou une bouffée d'oxygène dont il a bien besoin.


Tom Hardy a déjà fait ses preuves dans ce genre de rôles d'homme robuste, droit dans ses bottes et peu causant qui règle ses comptes de façon abrupte (Lawless, Warrior). Bob Saginowski est grandement similaire à Forrest Bondurant (en moins violent et moins balaise quand même), timide, qui intériorise beaucoup ses sentiments mais qui ne demande qu'à exploser au moindre dérapage. Ici, Tom Hardy livre une prestation un peu inférieure à ses précédentes apparitions, se contentant à de nombreux regards dans le vague les yeux froncés, heureusement qu'il y a quelques scènes qui où il arrive à se démarquer avec plus de dialogues offrant une subtilité de jeu plus prononcée.
Point marquant du film, Bob va très souvent à la messe (il a donc peut être quelque chose à se faire pardonner).


Matthias Schoenaerts a aussi un rôle proche du personnage de Bob, issu du même quartier, qui trempe lui aussi dans des affaires officieuses au passé sulfureux. L'acteur assure coté charisme assurant une belle présence à l'écran, il est aussi un peu dommage qu'il soit ici sous-exploité.

Le script de "Quand vient la nuit" imbrique les destins de 4 personnages, l'histoire du chien rescapé peut paraitre insolite mais elle permet de croiser les destins de 2 d'entre eux : Bob et Nadia (Noomi Rapace) permettant ainsi d'apporter un peu de tendresse, de dévoiler un certain aspect sentimental et gauche de Bob ; qui lui ouvre un peu son horizon au delà de son job de barman.
Cette histoire secondaire permet aussi de rapprocher les destins de protagonistes qui n'auraient jamais du se croiser.

"The drop" est globalement très réaliste, reposant sur le quatuor d'acteurs qui sont impeccables (exceptée Noomi Rapace que je trouve assez interchangeable). Le métrage met en avant la complexité psychologique de ses sujets qui veulent évoluer de leur situation actuelle peu folichone mais restent hantés par certaines failles dans leur passé.

Hélas, pour un film qui représentait une grande attente pour moi, le rythme est un peu trop lancinant. "The drop" se basant sur de nombreuses phases d'intimidations, de non-dits, de passages anecdotiques .... qui tentent ainsi de cerner les profils psychologiques des intervenants, au final donne un effet de redondance.
La thématique de la rédemption de mafieux, du dernier coup avant le grand départ c'est du vu et revu, pas très original tout ça...

L'action ou le coté enquête deviennent rapidement très secondaires, malgré un final très percutant et réussi.
Le scénario manque clairement d'enjeux primordiaux et manque clairement de densité, de nombreuses séquences superflues alourdissent la narration inutilement.

Une mise en scène non renversante, malgré son casting 4 étoiles, "Quand vient la nuit" souffre d'un rythme bancal qui prend son temps sur des séquences non capitales et éludent d'autres qui sont primordiales.
Une galerie de personnages qui sont tous la retenue et les non-dits qui donne un résultat qui manque clairement de punch et de style visuel.
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Re: [Caducia] Mes Critiques en 2014

Messagepar Dunandan » Mer 15 Oct 2014, 18:29

Ah merde, j'avais quand même une petite attente pour celui-là... :?.
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Re: [Caducia] Mes Critiques en 2014

Messagepar Mark Chopper » Mer 15 Oct 2014, 18:32

Je vais faire confiance à Heatmann sur ce coup-là.
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Re: [Caducia] Mes Critiques en 2014

Messagepar Dunandan » Mer 15 Oct 2014, 18:37

Moi aussi j'ai envie de lui faire confiance, mais ça me coûte cher de me tromper :mrgreen:. J'attendrai quelques retours de plus pour me décider...
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