[oso] Mes critiques en 2014

Modérateur: Dunandan

Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar Mr Jack » Ven 28 Nov 2014, 20:41

Hell yeah !! :super: :super:
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You have to believe.
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar Dunandan » Ven 28 Nov 2014, 22:52

C'est qu'il commence à m'intéresser, celui-là ^^.
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar dagokhiouma » Sam 29 Nov 2014, 18:40

c'est qu'il commence à retrouver du plaisir cinéphile :mrgreen: :super:
Les hommes livrent leur âme, comme les femmes leur corps, par zones successives et bien défendues.
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Histoire de fantômes chinois - 7,5/10

Messagepar osorojo » Dim 30 Nov 2014, 11:44

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HISTOIRE DE FANTÔMES CHINOIS

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Ching Siu-tung (1987) | 7.5/10
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CHALLENGE DÉCOUVERTE NOVEMBRE / DÉCEMBRE 2014 •


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Résultat de l’association de deux savoir-faire farouches, Histoire de fantôme chinois est une épopée romanesque relevée à la sauce kung-fu ésotérique complètement allumée qui ne manque pas de rythme ni d’émotion. Sur le papier, la promesse d’un mélange des genres aussi improbable avait de quoi laisser circonspect, à l’écran, l’harmonie est bel et bien présente, le résultat d’un duo d’acteur qui trouve le meilleur au fur et à mesure que le film narre leur amour impossible.

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Car avant toute chose, Histoire de fantôme chinois est une très belle histoire d’amour, qui ne tombe jamais dans la mièvrerie, et réussit à jouer la carte de l’humour pour ne pas verser dans le cul-cul la praline. Résultat, on y croit, on tombe amoureux de la splendide Joey Wong en même temps que Leslie Cheung essaye de la conquérir, chose qu’il réussit sans trop forcer, ce bougre naïf au cœur pur.

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Pour tempérer l’amourette des deux tourtereaux et jouer le rôle de passerelle entre réel et monde onirique, un moine un peu allumé du caisson mais hardi épée au poing n’hésite pas à se lancer dans un rap litigieux quand il ne bute pas du monstre en jouant le cabri virtuose. Dans ce personnage et ce qu’il représente, à savoir un humour un peu débile complètement assumé, se trouve à mon sens la frontière qui sépare les adorateurs acharnés de cette péloche bien barrée et les autres, ceux qui ont beau la trouver belle et fougueuse, mais restent toutefois un peu sur la réserve.

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En effet, si le génie des deux hommes à l’origine du projet est indiscutable, que leur mise en scène, ainsi que tout le boulot monstre qu’ils abattent en terme d’effets visuels (les mort-vivants mis à part, qui peinent un peu à se mouvoir, le stop motion se sent un peu trop), l’alliance d’un humour bas de plafond très présent avec cette esquisse d’un univers fantastique complètement frapadingue est parfois un peu cavalière, typique, j’en suis conscient, de ce cinoche bien à part, mais que j’ai un peu de mal à appréhender par moment quand il est trop présent.

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Histoire de fantôme chinois est toutefois un très chouette moment, parce qu’il est habité par un trio d’acteurs tellement impliqué qu’on a, en permanence, la banane en suivant leurs frasques, mais surtout parce qu’il est traversé par des passages touchés par la perfection visuelle, comme ce premier baiser acro-aquatique qui trouve à l’écran une harmonie graphique si somptueuse qu’elle ne quitte plus notre caboche jusqu’à ce que le film se finisse. Comment marquer les esprits en une scène furtive mais sublime.
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Messagepar pabelbaba » Dim 30 Nov 2014, 11:47

Un "rap litigieux"? :mrgreen:
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar osorojo » Dim 30 Nov 2014, 11:52

Pour mes oreilles ? Qui porte à débat ? Qui fait discuter ? Non ?
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar pabelbaba » Dim 30 Nov 2014, 11:56

Non. Y'a pas de litige, best rap made in China ever. 8) :eheh:
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar osorojo » Dim 30 Nov 2014, 11:57

Ah, bah tu vois, il y a litige alors :eheh: Parce que j'ai eu un peu de mal avec ce drunken rap moi, comme avec tous les trucs un peu trop débiles :mrgreen:
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar pabelbaba » Dim 30 Nov 2014, 12:02

Ca manque de vocoder à ton goût? :chut:
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Messagepar osorojo » Dim 30 Nov 2014, 12:04

Vaz-y traite moi de cHipster aussi :evil:
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Messagepar pabelbaba » Dim 30 Nov 2014, 12:05

:eheh:
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12 years a slave - 7/10

Messagepar osorojo » Dim 30 Nov 2014, 19:21

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12 YEARS A SLAVE

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Steve McQueen (2014) | 7/10
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On retrouve dans 12 years a slave la verve virulente de Steve McQueen, et son audace à afficher plein cadre ce que d’autres suggèrent habituellement, la violence et le décharnement des corps en particulier. Dans la suite logique de ses deux premiers long-métrages, il continue de mettre à mal l’humanité et son véhicule corporel en malmenant ce dernier jusqu’à lui ôter tout souffle de vie. Jouissant, pour imprimer sur bobine la puissance de ses plus âpres séquences, d’un savoir-faire insolent, le jeune cinéaste poursuit sa quête de l’esthétisation de la douleur, et y parvient sans fléchir, n’hésitant pas pour cela à faire durer ses séquences, à poser sa caméra pour filmer l’horreur, l’exercice atteignant son paroxysme lorsque le pauvre Salomon peine à avaler quelques goulées d’air, en équilibre instable sur la pointe de ses deux pieds tremblants.

Si tout le monde s’accorde sur la beauté formelle de 12 years a slave, il semblerait que son fond dérange un peu plus. Entre ceux qui défendent un travail de mémoire légitime et ceux qui se bloquent devant l’absence de prise de position réelle du réalisateur sur un thème sensible, il est difficile d’entendre les voix plus tempérées. Je me trouve pour ma part dans un entre deux modéré, convaincu par la note d’intention, un peu moins par son traitement, ampoulé par un casting parfois approximatif et une gestion temporelle maladroite.

C’est à mon sens tout ce qu’on peut reprocher à 12 years à slave, qu’illustre tristement ce passage cabotin d’un Brad Pitt qui s’est trompé de casquette ainsi que la proposition un peu juste de Chiwetel Ejiofor. L’acteur manque en effet d’épaules pour transporter sa prestation dans une autre dimension, celle dont on se souvient. Sa proposition, un peu trop unidimensionnelle, couplée à une narration qui ne parvient pas à dompter le temps qui passe, à faire ressentir les 12 années qui ont maintenu son personnage captif, empêche ce sentiment d’empathie que l’on devrait ressentir lors du final. Final expédié par ailleurs bien trop rapidement, preuve que la conclusion n’était pas spécialement ce qui intéressait McQueen.

Non, ce qui l’intéresse ici, et c’est déjà ce qui l’animait dans Hunger et Shame, c’est la perte de cette dignité qui fait de l’homme un être conscient de lui-même. Quand McQueen choisit d’adapter 12 years à slave, récit autobiographique qui relate le kidnapping d’un homme noir libre, il choisit de traiter bien plus de la privation d’une liberté qui semblait acquise, de la prise de conscience d’un homme libre jusque là préservé des ravages de l’esclavage, que de cette condition sociale révoltante à proprement parler.

Il n’est finalement pas question de traiter de l’esclavage au sens large du terme puisque le personnage même de Salomon ne s’y associe jamais lui même. La preuve en est que l’ex-homme libre semble penser qu’il mérite moins sa condition que les autres esclaves avec qui il vit, tout simplement parce qu’il n’est pas né avec les chaînes aux pieds. C’est uniquement son expérience traumatisante, et la prise de conscience qu’elle provoque, qui le pousse à se révolter contre l’inacceptable.

Choisir de ne pas traiter de façon plus frontale cette période noire de l’histoire est à mon sens une vraie prise de risque, et si McQueen manque le coche, c’est de peu, et peut être parce qu’il a été moins libre pour ce film (simple supposition, mais émane de l’ensemble quelques choix pas forcément homogènes). Dommage que le fort potentiel à l’origine de cette fresque audacieuse soit en partie gâché par des acteurs pas toujours inspirés (mention spéciale à Brad Pitre et Paul Dano), un lead qui peine à véhiculer du sentiment et une écriture un peu trop linéaire, qui perd en chemin toute la force de ses thématiques avant de s’embourber dans un final qui donne raison à ceux qui reprochent au film sa courbure oscarisable. J’y vois pour ma part l’aveu de faiblesse d’un réalisateur qui s’est un peu laissé dévorer par son ambition, ou par les hommes à qui il l’a confiée. Mais je n’oublie pas une seule seconde la fougue de sa mise en scène ainsi que ce rapport au corps dont il fait preuve une nouvelle fois et qui lui est si particulier.

Un très bon film manqué de peu, en somme, qui brille par intermittence, rappelle le talent évident de l’homme aux commandes autant qu’il confirme qu’un trop plein d’attention peu parfois être dommageable. Espérons que l’insaisissable McQueen ne continuera pas à se laisser apprivoiser.
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Blue Ruin - 7,5/10

Messagepar osorojo » Lun 01 Déc 2014, 19:52

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BLUE RUIN

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Jeremy Saulnier (2014) | 7.5/10
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Blue ruin est un second film impétueux, l’œuvre d’un cinéaste décidé qui, dans un monde cinématographique qui renie presque le film de genre, en délivre un fier représentant, bille en tête, sans s’excuser. N’allez pas chercher la thèse traumatique dans Blue Ruin, il n’y est question que du dernier soubresaut d’énergie d’un homme qui, après s’être fait voler sa vie par des salopards, n’a trouvé pour raison de vivre que l’ultime espoir d’un jour pouvoir les réduire au silence, à tout jamais. L’ex-fiston de bonne famille se déniche alors un taudis roulant envahi par la rouille et attend son heure, dans l’errance et la haine, ce jour béni ou il pourra enfin goûter le tanin ferreux qui constitue le sang de celui qui lui a tout pris, peu importeront les conséquences de cet acte libérateur.

Autour de ce pitch simplissime, aucun bout de gras (ou presque), un déroulement brut de décoffrage, marqué par l’errance d’une proie devenue carnassière. Un vrai revenge movie, qui ne s’embarrasse pas de jouer la carte verbeuse pour tout expliquer, c’est vraiment appréciable, car c’est devenu une denrée foutrement rare en notre bonne année 2014. Du film de genre qui ne s’excuse pas d’en être, qui dès la première demi-heure montre ce qu’il a dans le ventre, quelle aubaine ! D’autant plus qu'il est porté à bout de bras par un cinéaste qui connaît son affaire, et ne manque pas de prouver toute sa maîtrise visuelle dès lors qu’il s’agit de composer de la belle image. On pourra certes chipoter et reprocher à cette belle photographie de jouer un peu trop les poseuses, mais l’effort est là et le résultat, léché, aussi : splendide.

Mais voilà, quelques ombres viennent tout de même tempérer ce très chouette tableau, à commencer par un lead qui manque un peu d'attitude. Mais le plus gros point noir de Blue Ruin est sans aucun doute sa fin, qui voit Jeremy Saulnier tomber dans les travers qu'il avait pourtant évités jusque là, à savoir une mutation du film poisseux et sans concession en une parlotte trop convenue, qui contraste trop avec l’attitude si frontale qui caractérisait l’ensemble. C’est bien dommage, on sent dans ce dernier acte prolixe une tentative de justification, qui fait l'effet d'une excuse à demi soufflée venant remettre en question l'acharnement de la première heure, comme si cette envie de réaliser un revenge movie uniquement motivé par la soif vengeresse qui peut alimenter le palpitant d’un homme en colère n’était, en elle-même, pas suffisamment légitime. Alors que tout le reste de son film avait bel et bien prouvé le contraire.

M’enfin, ne boudons pas trop notre plaisir, je ne ferai pas la fine bouche devant cette proposition si assumée, particulièrement bienvenue puisqu’en plus d’être généreuse et sincère, elle laisse présager du meilleur pour l’avenir de son jeune réalisateur. Affaire à suivre.
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar puta madre » Lun 01 Déc 2014, 23:11

Je suis passé à côté en salles. Au vu des avis positifs qu'il se récolte, je commence à le regretter :(
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar Jimmy Two Times » Lun 01 Déc 2014, 23:14

:super: T'es chaud pour démonter Cold in July :mrgreen:

Sinon, je t'aurais imaginé plus sévère avec le McQueen.
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