[Nulladies] Mes critiques en 2015

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Re: [Nulladies] Mes critiques en 2015

Messagepar Scalp » Jeu 05 Fév 2015, 09:11

La boite de nuit on voit que le mec a déjà utiliser toute ses idées et les mecs se font enchainer sans tirer sur Keanu, éblouit par son charisme qu'ils sont
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Re: [Nulladies] Mes critiques en 2015

Messagepar pabelbaba » Jeu 05 Fév 2015, 09:15

Bah ouais, les mecs ont vu Matrix! :mrgreen:
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Re: [Nulladies] Mes critiques en 2015

Messagepar osorojo » Jeu 05 Fév 2015, 09:16

Je me le fais ce soir, allez, hop, emballé, c'est pesé. J'vais me marrer, et la critique (enfin hum l'avis express), sera rapide à balancer :mrgreen:

@Nulladies : j'en attends rien, sinon un ptit défouloir, j'ai confiance :mrgreen:
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Il était une fois en Amérique - 9,5/10

Messagepar Nulladies » Jeu 05 Fév 2015, 13:57

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“I like the stink of the streets. It makes me feel good”.

La dernière image du film, le sourire de Noodles sur qui l’opium commence à faire son effet, est absolument déchirante. Au bout de 3h40 d’un film qui visite 60 ans de la vie d’un homme, le spectateur est dévasté par cette conclusion qui dit tout. L’incapacité du personnage à prendre la mesure de ce que fut sa vie, volée et ratée, la nécessité de s’affranchir du réel et surtout du présent pour n’en garder que les plus beaux souvenirs. Un final bien avant la fin, hors temps, qui propose au spectateur un voyage dans la mémoire qu’il recomposera à son goût, habité par ce film fleuve sur l’enfance.
Lorsque le film commence, Leone met en place une temporalité brisée, sur 5 périodes distinctes qui commence par dérouter le spectateur. C’est l’un des grands choix de génie de son œuvre. L’exposition explosée procède d’un double mouvement : celui de l’identification et du mystère. Au centre, la fameuse clé de l’horloge, et autour, des personnages. Les cadavres qu’on étiquette et les vivants qu’on défigure ou qu’on tue pour obtenir l’identité de celui qu’on recherche.
Le rythme décante progressivement et Leone met en place un véritable opéra, dans lequel la musique est un élément indissociable. Fondé sur un dosage savant des scènes et des sommaires, il ponctue ses périodes de grandes d’acmé pathétiques (la mort de l’enfant, le viol dans la voiture) qui contrastent avec la mélopée étirée et mélancolique de Morricone, filtre nostalgique qui montre le regard rétrospectif d’un vieil homme qui se repasse avec regret les scènes clés de sa vie.
Car le motif qui traverse tout le film, et particulièrement la période de l’enfance, est bien celui du voyeur. Avant d’en être les acteurs, les enfants se cachent pour voir ce que sera leur vie : un amour impossible, du sexe, du crime, de la violence… Ce n’est pas pour rien que l’une des premières armes de Max est un appareil photo.
Avant de savamment détruire cet univers, le récit s’attache à nous le rendre familiers. L’évolution des enfants, leur complicité à travers l’humour potache qui dit leur longue innocence et l’absence de maturité qui cimente leur relation est au cœur de l’œuvre. Face à la bande de garçons, l’apprentie prostituée est un personnage pivot : face à elle, on est précoce ou on a du mal à assurer, ou, l’une de des grandes scènes de l’enfance au cinéma, on préfère manger la charlotte que de la donner en échange d’amour tarifées… Des échos discrets annoncent la rivalité et la victoire de Max : dès son arrivée, il vole la victime de Noodles, puis il lui fait croire à sa noyade.
Le monde des adultes qui attend le groupe est celui d’une criminalité qui les dépasse. La démesure guette, et le personnage complexe de Noodles montre un être impulsif, incapable de gérer la violence qu’il engendre ou subit. Ses coups d’éclat, d’une brutalité et d’une immoralité vraiment intéressantes pour un protagoniste de film américain, contribuent à l’épaisseur du film sur la mémoire d’une vie gâchée, par la prison, le deuil et les remords.
Leone offre visuellement une ville de larges rues aux perspectives grandioses, dans des plans mythiques comme celui de ce pont de Brooklyn qu’on retrouve sur l’affiche, et fait dialoguer le New York légendaire des prémices du siècle avec celui de 1968 qui se résume à un mausolée de luxe.
On retrouve avec bonheur toute la grammaire du film mise en place dans ses westerns à travers les scènes de gangsters, celles qui ouvrent le film notamment : la dilatation, la durée, l’attente d’un monte-charge ou le flingue titillant le sein d’une femme… Et c’est lorsque l’équipe devient adulte, que Max siège sur son trône, qu’elle contamine leur univers : on retiendra notamment cette scène d’une grande intensité, suspendue à la cuillère dans la tasse à café de Noodles.
Film sur la mémoire, film testamentaire, film d’une violence sans concession avec les topos habituel de la fresque hollywoodienne, c’est un chapitre inévitable du cinéma américain.
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Bon, la brute et le truand (Le) - 10/10

Messagepar Nulladies » Jeu 05 Fév 2015, 13:59

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“When you have to shoot, just shoot. Don’t talk.”

La première chose à faire lorsqu’on entame la critique d’un tel film, c’est de se réfréner ; ne pas, influencé par le virtuose aux commandes, tomber dans le lyrisme échevelé et l’épanchement déraisonnable.
Leone a forgé son style, l’a mis à l’épreuve d’un film plus long et ambitieux que le précédent dans le deuxième volet de sa trilogie. Le troisième sera à la fois son point d’orgue et son entrée dans la cour des très grands.
La séquence d’ouverture annonce comme souvent le programme : silence, dilatation temporelle et surtout, fausse piste : cette splendide redirection latérale de ce qui s’annonçait comme un duel et devient une chasse à l’homme est la malice initiale confirmée par l’entrée en scène de Tuco, qui crève l’écran vitré de la baraque comme Leone le fait de la toile, invitation jubilatoire au carnage.
Tout le récit, fondé sur une quête toujours aussi linéaire, celle du magot, ne cessera de se déployer sur ces circonvolutions : l’obligation perverse de partager la moitié d’un secret avec son concurrent va générer un nombre impressionnant d’alliances et de trahisons, de chaises musicales qu’on a tendance à enlever non sous les fesses d’un fêtard, mais sous les pieds d’un pendu. Toujours aussi malmenés, les personnages vont encaisser les coups, les brûlures et la corde au cou, dans des situations de mort imminente que ne renierait pas Tex Avery, sauvés par des bombes, libérés par des trains roulant sur leurs chaines, emprisonnés par leurs sauveurs qui se révèlent des ennemis dont la poussière indiquait la mauvaise couleur d’uniforme…
Au centre du film, le trio imparable est caractérisé avec un sens de l’alchimie qui le propulse directement à la tête des personnages mémorables du 7ème art. Van Cleef est à ce point anguleux que ses iris eux-mêmes semblent taillés à la machette ; Eastwood, mutique et les sens aux aguets, ne perd rien des événements au point de voler aux beaux parleurs leurs répliques (« There’s two kind of… ») pour les faire entrer dans la légende ; et Wallach, gros marcassin fouisseur aux yeux exorbités et au signe de croix anthologique est l’une des figures les plus réjouissantes que le maestro ait pu inventer.
Tout cela suffirait à faire de ce dernier volet le sommet de la trilogie. Mais Leone veut faire de son western une épopée, et le mêler à l’Histoire qui va autant amplifier que réfréner la quête des protagonistes. C’est d’abord dans sa dimension spectaculaire qu’elle intéresse le cinéaste : aux duels dans les rues désertes des opus précédents, il substitue ceux dans une ville en ruines et sous le feu des bombardements ; pour traverser une rivière, il devient dès lors, paradoxe ultime, nécessaire d’en dynamiter l’unique pont… Foules, batailles, canonnades : Leone voit grand et projette avec autant de malice que d’ambition ses individus sur les terres ensanglantées d’une nation déchirée. La séquence en montage alterné entre le passage à tabac de Tuco et l’orchestre contraint dans le camp de prisonniers en est l’archétype : ce n’est finalement qu’une dilatation de médaille à gousset de « Et pour quelques dollars de plus »…
Chambre d’écho de leurs turpitudes, l’Histoire projette sur le pays le mensonge, la violence et l’absurdité d’une boucherie interminable ; l’évolution des personnages permet ainsi un curieux renversement au cours duquel ils acquièrent, en dépit de toute leur bassesse et leur vénalité, une forme de sagesse aux regards de ceux qui font la guerre : leur service rendu au capitaine qui rêve de voir exploser le pont, et leur duel final dans un cimetière sans limite duquel on fait surgir l’or sonne alors à la fois comme une dénonciation et une révolte rusée contre la triste marche de la guerre.
Construire une œuvre aussi imposante est avant tout une affaire de savant équilibre, et Leone l’a bien compris. Allégeant les lourdeurs sadiques des deux premiers volets, il ajoute une dimension comique qui vient parfaire l’architecture générale. Tuco est ainsi le personnage qui manquait à son univers, colorant d’une nouvelle jubilation des scènes déjà splendides. Mention spéciale à celle où il prend son bain et se retrouve en joue d’un chasseur de prime…

Je pourrais gloser pendant des heures sur la construction du duel final, son montage, le score de Morricone en osmose absolue avec la pellicule, le plissement des yeux, clin d’œil du maître à son propre savoir-faire… Mais si celui-ci est bien fondé sur l’absence de parole, si celui-ci fonctionne si bien, c’est parce qu’il dilate à deux reprises les préliminaires jusqu’à la déraison, reléguant la décharge finale à une convention dont on pourrait presque se passer.

Non, taisons-nous. Il filme comme ils tirent : le verbe est d’ailleurs le même en anglais, et Tuco le dit depuis son bain avec le panache d’un esthète philosophe :
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Re: [Nulladies] Mes critiques en 2015

Messagepar Jimmy Two Times » Jeu 05 Fév 2015, 17:10

Je vote pour la suppression de la critique de Moricenlive. Elle remplit sûrement le quota de lignes (et à la limite on s'en fout) mais elle est tout sauf pertinente. A part aller à l'encontre de tout ce que TOUT le monde trouve admirable dans ce film, il n'y a aucun argument (le trio qualifié de 3 gogoles... :x ).

Et ça remettrait surtout le film à sa vrai place dans le top. En deuxième position, juste derrière Il était une fois dans l'Ouest. Il n'y a qu'un illuminé pour oser penser le contraire.

Sinon, superbe combo de critiques encore une fois, Nulladies! :super:
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Re: [Nulladies] Mes critiques en 2015

Messagepar pabelbaba » Jeu 05 Fév 2015, 17:21

Ca reflète son avis. Il n'aime pas le genre, on n'y peut rien.
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Re: [Nulladies] Mes critiques en 2015

Messagepar Jimmy Two Times » Jeu 05 Fév 2015, 17:23

Quelques rares films au statut indéboulonnable méritent un minimum d'objectivité. Je n'en vois pas dans cette critique (genre la musique culte, mais moi j'aime pas)
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Re: [Nulladies] Mes critiques en 2015

Messagepar Mark Chopper » Jeu 05 Fév 2015, 17:26

Jimmy Two Times a écrit:Je vote pour la suppression de la critique de Moricenlive.


Nan mais on ne va pas virer toutes les critiques qui te déplaisent :eheh:
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Re: [Nulladies] Mes critiques en 2015

Messagepar Jimmy Two Times » Jeu 05 Fév 2015, 17:28

C'est pas comme si je demandais ça tous les jours. A part celle là et un étron d'1 ligne et demie sur Big Lebowski, je n'ai jamais rien demandé.
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Re: [Nulladies] Mes critiques en 2015

Messagepar Mark Chopper » Jeu 05 Fév 2015, 17:30

Un peu plus, tu demandais la même chose pour Way et sa critique du Mann :nono:
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Re: [Nulladies] Mes critiques en 2015

Messagepar Jimmy Two Times » Jeu 05 Fév 2015, 17:32

C'est pour déconner :nono: . Sa critique est fondée au moins.
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Re: [Nulladies] Mes critiques en 2015

Messagepar pabelbaba » Jeu 05 Fév 2015, 17:34

Il a expliqué ce qui ne lui plaît pas. Grosso modo, en lisant sa critique, je sais que j'aimerais le film par ce que la musique ne me sort pas par les trous de nez, parce que le style de Leone ça me botte, et que les récits d'aventures qui finissent bien ont tendance à plaire.

C'est ça le plus important dans une critique, savoir si tout le monde peut en tirer quelque chose.
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Re: [Nulladies] Mes critiques en 2015

Messagepar Jimmy Two Times » Jeu 05 Fév 2015, 17:38

Si je suis le seul à penser qu'elle est dénuée de sens, je m'incline. Mais, tu extrapoles beaucoup là. Surtout pour un film que tu as du voir un bon paquet de fois, ce qui rend ce genre de texte totalement caduque.
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Re: [Nulladies] Mes critiques en 2015

Messagepar pabelbaba » Jeu 05 Fév 2015, 17:39

Ce qui rend mon texte caduque c'est plutôt le fait de connaître les goûts de Momo et qu'ils sont à l'opposé des miens. :eheh:
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