[comICS-soon] Le topic à moitié vide, à moitié plein (2015)

Modérateur: Dunandan

Re: [comICS-soon] Mes critiques en 2015

Messagepar puta madre » Lun 01 Juin 2015, 18:42

dunandan a écrit:En effet, l'esthétique des Grandes espérances est aussi très réussie, par contre j'ai été moins conquis par la partie "adultes".

Oui, toute la première partie possède beaucoup de charme, avec une belle recherche esthétique, mais la seconde est un peu plus rasoir. Oliver Twist, tout comme Comics, je n'avais pas décroché de la première à la dernière image.
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Re: Son of a Gun - 6,5/10

Messagepar osorojo » Lun 01 Juin 2015, 19:52

comICS-soon a écrit:
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Son of a Gun (2015 en France, DTV)

Réalisé par Julius Avery
Avec Ewan McGregor, Brenton Thwaites, Alicia Vikander...
Photographié par Nigel Bluck


Premier long métrage de l'auteur réalisateur australien Julius Avery, lauréat de la Palme d'Or du court-métrage en 2008 pour Jerrycan (qui a gagné également à Berlin et Sundance).
Figure prometteuse du cinéma australien, grosse tête d'affiche, et pourtant aucun distributeur étranger n'a souhaité acheter le film qui sortira chez nous directement en vidéo le 15 juillet (déjà disponible en VOD). Sa mise en ligne prématurée (sortie en octobre 2014 en Australie) ayant refroidie encore plus les possibles investisseurs.

Et pourtant ce Son of a Gun ne manque pas d’intérêt, en premier lieu pour voir McGregor tenir la baraque avec qualité. C'est assez rare ces temps-ci pour être souligné. Parfaitement crédible dans son rôle de taulard chef de meute et père de substitution, son association avec le jeune et talentueux Brenton Thwaites donne une légitimité certaine au métrage. Ce dernier souffre malgré tout d'un manque évident d'originalité qu'il tente de maquiller plus ou moins habillement en hommage (le collage souvenir du Solitaire de Michael Mann notamment). L'introduction en prison est courte et efficace mais se permet tous les clichés du genre pour rendre la séquence attrayante et mouvementée. Le fait que l'action se déroule en Australie permet au moins de changer d'air, des prisonniers en tongs c'est cool.

Plusieurs fautes de goût viennent ternir l'écriture d'Avery. Notamment la love story inévitable qui semble complétement hors propos, tant dans son écriture que dans sa mise en image, sa mise en musique et le jeu des acteurs (les scènes de retrouvailles dans le train puis sur la plage...). Je rajouterai également le "climax" final traité à la Usual Suspect alors que la révélation est ridicule et prévisible.
L'intrigue est donc ultra classique, mais la majorité du film est vraiment bien foutue. L'Australie offre une ambiance nouvelle, des couleurs et des paysages différents bien mis en valeurs par Nigel Bluck (qui était chef op de la 2ème équipe sur les 3 Seigneurs des Anneaux). La réalisation est très plaisante, les scènes d'action manquent d'envergure mais au moins ça n'en fait pas trop pour un résultat dégueulasse.

Le duo McGregor-Thwaites fonctionne à merveille dans ce petit film honnête qui livre la marchandise sans jamais chercher à en faire des tonnes.

6.5/10


Vu ce week end, t'es indulgent quand même, j'me suis bien ennuyé de mon côté :mrgreen: Et Ewan en gros dur chef de gang, j'avais l'impression de voir Obiwan peindre son sabre en rouge :mrgreen:
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Re: [comICS-soon] Mes critiques en 2015

Messagepar comICS-soon » Lun 01 Juin 2015, 21:37

Alors perso j'me suis pas ennuyé, mais ouais je suis un peu indulgent :mrgreen:
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Astérix : Le Domaine des Dieux - 6,5/10

Messagepar comICS-soon » Jeu 24 Sep 2015, 12:17

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Astérix : Le Domaine des Dieux (2014)

Réalisé par Alexandre Astier et Louis Clichy
Avec les voies de Roger Carel (Astérix), Guillaume Briat (Obélix), Lorànt Deutsch (Anglaigus), Laurent Lafitte (Duplicatha), Alexandre Astier (Oursenplus)...


Qu'il est sympa cet Astérix par Toutatis !
Énième adaptation des aventures d'Astérix et pourtant pas dénuée d’intérêt. Après les fiasco des dernières adaptations live, Astier avait la tâche difficile de relever le niveau avec cet animé, et il le réussit aisément.
Le dosage entre les blagues enfantines, les plus adultes et les références multiples est plutôt bien géré. Le film convient donc à tous les publics, c'est un point fort comme un point faible, en tant qu'adulte on aurait préféré un film encore plus mature qui aurait évité les gags clichés qui font rire les mômes. Mais ces derniers ont le mérite de nous remémorer les soirées passées devant M6 et ses innombrables (re)diffusions des premières adaptations animées du petit Gaulois. La mise en scène rappelle en de nombreux points les BD, et la nostalgie fonctionne d'autant plus avec Roger Carel au doublage d'Astérix ! Voix mythique, derrière C3PO et surtout les anciens Astérix, quel plaisir de le réentendre !
Niveau doublage le seul point négatif à mon gout c'est Obélix, trop teubé, il y a des scènes ou sa voix est ridicule. Certes la BD l'a toujours montré comme un peu simplet, mais à certains moments du film on dirait un handicapé mental.

L'histoire est simpliste mais plutôt sympathique. C'est clairement les personnages et leurs dialogues qui font le gros intérêt du film. Semoun ne m'a pas énervé, et m'a au contraire vraiment fait rire. Son personnage de légionnaire casse-burne est juste excellent. "Ah, ça va pas être la même limonade là..." :eheh: Le leader des esclaves c'est une perle aussi.
Pas mal de références plutôt bien gérées, comme le "Vous ne passerez pas!", facile mais efficace :mrgreen: Astier a même réussi à placer un "C'est pas faux", mais pour le coup je l'ai trouvé extrêmement mal foutu, ça tombe comme un cheveu sur la soupe.

Au niveau animation c'est propre, peut-être un peu trop. Mais c'est sur la lignée des anim ultra lisses et carrés, je ne suis pas un grand fan... L’ensemble semble tout de même un peu vide, comme si le budget manquait...

6.5/10
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Huit salopards (Les) - 9/10

Messagepar comICS-soon » Dim 27 Déc 2015, 16:17

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The Hateful Eight (2015)

Réalisé par Quentin Tarantino
Avec Samuel L. Jackson, Kurt Russell, Jennifer Jason Leigh, Michael Madsen, Tim Roth...
Photographié par Robert Richardson


Le voilà, le neuvième film tant attendu de Quentin Tarantino. Celui qui aura failli ne jamais voir le jour suite à la mise en ligne de son scénario début 2014. Après un Django jouissif, il était difficile de ne pas saliver à l'idée de voir QT s'aventurer une seconde fois dans un genre aujourd'hui trop en retrait: le western. Celui des cowboys et des indiens (ou pas), des chapeaux, des diligences, des colts à la ceinture, des Winchester sur l'épaule, des longs manteaux qui lèchent le sol, des bottes qui frappent le bois des auberges et des éperons qui rythment le silence de leur son métallique si caractéristique d'un univers unique.

Alors oui, Les Huit Salopards c'est tout ça. Et ça fait du bien. Des vrais cowboys dans un univers authentique et un ton décalé qui vous ferait presque basculer dans un épisode de Lucky Luke (pour adultes :chut: ). Le film nous sert un western ni trop sérieux (en tous cas pas au premier abord) ni trop cartoonesque, parfaitement dosé pour donner aux amoureux du Grand Ouest tout ce qu'ils attendent. Et tout ça sous la neige, que d'mande le peuple...
Mais attention, ne vous attendez pas à des gunfights, des chevauchées fantastiques et des saloons plein à craquer. Non, pour ce film Tarantino a choisi de nous renvoyer en arrière, là ou sa carrière a véritablement commencé: avec Reservoir Dogs et son suffocant huis clos.
Référence évidente au The Thing de Carpenter, The Hateful Eight apparait alors comme autre chose qu'un "simple" western, le métrage dérivant au fil des minutes dans une ambiance pesante ou la paranoïa et les faux semblants font la loi.

La voiture et le hangar de Reservoir Dogs sont remplacés par une diligence et une auberge du Wyoming. C'est dans ces deux uniques décors que se déroulera l'intrigue, les quelques plans d'extérieurs et les flashbacks finissants de rythmer un film dicté par ses dialogues. A la limite de la pièce de théâtre (Tarantino avait d'ailleurs déclaré penser à l'adapter en pièce), les dialogues se devaient d'être réussis et... ils le sont ! La quintessence du dialogue à la Tarantino, la maitrise des mots, des tournures de phrases, des accents à couper au couteau, jusqu'à la puissance vocal des protagonistes (va falloir penser à se boucher les oreilles à certains moments si vous ne voulez pas ressortir avec des acouphènes). Tout est pensé jusqu'au moindre détail. Et quand vous vous rendez compte à l'entracte que vous venez d'assister à 1h30 de parlote et que vous n'avez pas regardé une seule fois votre montre, généralement c'est bon signe. Mais c'est aussi surement ce qui divisera les avis; film élitiste ? Mot un peu fort mais un peu vrai quand même.
On pense à l'Auberge Rouge ou même aux Dix Petits Nègres dans un premier temps, mais la dernière heure change la donne et nous offre un métrage en deux parties dont le mix se révèle grandiose et parfaitement huilé.

La mise en scène est hallucinante de classe et de justesse dans des espaces pourtant si réduits. Le 70mm nous a trompé, on attendait tous des paysages magnifiés par un format de pellicule ultra large et défini, alors que s'il y a bien quelque chose que Tarantino et son chef op attitré Robert Richardson ont voulu nous imprimer dans la rétine ce sont les visages de ces huit gros salopards. Quelle claque de voir ces visages en gros plans, ces sourires machiavéliques et ces yeux malicieux qui vous hantent de longues heures après la séance. La largeur du cadre proposé participe également grandement à la gestion parfaite de l'espace. Et que dire du casting, absolument incroyable. Il n'y a pas de mot pour qualifier des prestations de ce type. L'acting à son top niveau. Rien à dire sur la musique, c'est du bonheur à la Morricone.

Bref, ce Hateful Eight est une vraie réussite. Un des meilleurs films que Tarantino ait pu faire et pourtant tellement éloigné du reste de sa filmographie sur plusieurs points. Pas sûr que celui qui aime ses films pour leur côté fun ultra rythmé ne s'endorme pas devant celui-ci. Comme si QT avait envie de dire "FUCK" à tous ceux qu'il a tenté de séduire via ses artifices précédents. Car c'est surement son film le plus personnel, à tous les niveaux. C'est une expérience à vivre, une vraie et bonne grosse claque cinématographique qui dépasse allégrement le cadre du "simple" western paranoïaque.


Black Night, White Hell

9/10
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Re: [comICS-soon] Le topic à moitié vide, à moitié plein (20

Messagepar comICS-soon » Dim 27 Déc 2015, 16:18

J'ai essayé de ne pas spoiler du tout (pour une fois :mrgreen: ) dans cette 1ère version :wink:
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Re: [comICS-soon] Le topic à moitié vide, à moitié plein (20

Messagepar Jack Spret » Dim 27 Déc 2015, 16:40

Bien joué, c'est pas évident de ne pas spoiler alors je me contenterais de balancer ma critique une fois qu'il sera sorti.


"- Ça vous dirait un petit échange dans la ruelle, derrière le bar ?
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Re: [comICS-soon] Le topic à moitié vide, à moitié plein (20

Messagepar Jed_Trigado » Dim 27 Déc 2015, 17:21

:super:

Pareil, j'attends de le revoir en salles et que plus de gens ait vu le film pour rentrer dans les détails.
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Re: [comICS-soon] Le topic à moitié vide, à moitié plein (20

Messagepar elpingos » Lun 28 Déc 2015, 10:38

Jolie critique comics ! Bien dit tout ça !
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