[Alegas] Mes Critiques en 2016

Modérateur: Dunandan

Rencontres du troisième type - 7/10

Messagepar Alegas » Jeu 07 Juil 2016, 12:21

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Close Encounters of the Third Kind (Rencontres du troisième type) de Steven Spielberg
(1977)


Pas de revision à la hausse pour ce quatrième film de Spielberg sur lequel je garde les réserves que j'avais pu avoir à la découverte. Quand bien même je peux comprendre le statut du film, et notamment son impact sur le public de l'époque (avoir Star Wars et ça la même année, ça a dû être quelque chose pour les amateurs de science-fiction) j'ai du mal à y voir un grand film du genre, et je pense que cela doit beaucoup au fait de trouver Spielberg au poste de scénariste, poste qui, de toute évidence, n'est pas spécialement sa tasse de thé. Ainsi, le film a beau être grandiose par moment, je ne peux qu'émettre des réserves face à la façon dont le récit est construit, que ce soit dans sa longueur excessive (autant au début la lenteur fonctionne car il y a une vraie ambiance paranoïaque, autant toute la seconde moitié traîne pour pas grand chose, vu qu'on sait exactement ce que l'on va trouver avec la storyline de Truffaut) ou dans la façon dont est écrit le personnage de Dreyfuss et sa famille, qui fait très artificiel à mon sens (on est loin de la caractérisation brillante que l'on aura dans E.T. par exemple). Du coup, il en résulte un film assez inégal, mais fascinant à bien des égards.

Déjà, sur la forme, c'est juste sublime. C'est fou de se dire que c'est seulement un quatrième film, tant la mise en scène donne l'impression de voir l’œuvre d'un mec qui a des décennies derrière lui. C'est d'une fluidité exemplaire, le film est parsemé de passages franchement grandioses (l'enlèvement du garçon, la première vision des OVNIS, la scène d'introduction dans le désert), le tout sublimé à la fois par la photographie de Zsigmond et la musique de John Williams (ce début avec l'écran noir et la musique qui monte, grandiose). Ensuite, il y a une vraie originalité dans la façon de dépeindre le premier contact extra-terrestre, et à l'exception du Jour où la Terre s'arrêta, je n'ai pas souvenir d'un film antérieur qui traite avec autant de sérieux la possibilité d'une rencontre pacifique. Alors oui, Spielberg tombe légèrement dans quelque chose d'un peu niais sur le final (c'est beau mais ça fait trop facile, trop utopique) mais on sent une vraie sincérité derrière et surtout on sent que c'est un projet très personnel pour Spielberg. Côté effets visuels, ça vieillit moins bien qu'un Star Wars mais ça reste quand même du high-level. Toute la séquence aux alentours de la montagne (factice évidemment) c'est vraiment bien foutu et au final seuls les extra-terrestres eux-mêmes font tâches (ça se voit comme le nez au milieu de la figure que c'est des gamins déguisés). Un film important dans la carrière de Spielberg, mais du côté de la SF je lui préfère clairement des films considérés comme plus mineurs comme War of the Worlds ou A.I. (qui reprend d'ailleurs le mythe de Pinnochio).


7/10
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Dernier Samaritain (Le) - 7/10

Messagepar Alegas » Ven 15 Juil 2016, 19:13

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The Last Boyscout (Le Dernier Samaritain) de Tony Scott
(1991)


Je serais bref sur celui-là, n'ayant pas trop l'inspiration pour en parler de façon conséquente. Alors déjà, c'est clairement un super divertissement 90's, et je suis assez déçu de ne pas l'avoir découvert à l'adolescence tant c'est typiquement le genre de film qui m'aurait sacrément plu à l'époque. Du coup, à le découvrir aujourd'hui, je dois bien avouer que certains défauts ont du mal à passer, et notamment les gimmicks de l'écriture façon Shane Black avec en point d'orgue ce moment un peu gênant où les deux protagonistes vont s'avouer leurs états d'âme alors qu'ils ne se connaissent que depuis quelques heures. C'est d'ailleurs la seule scène que je trouve ratée du film tant ça donne vraiment l'impression d'être là juste pour donner un semblant d'épaisseur aux personnages alors que, concrètement, on s'en fiche un peu et ça se confirme avec le reste du métrage qui est un pur buddy-movie décomplexé et qui n'a pas besoin de faire de la psychologie de bas étage.

Pour le reste, quand bien même c'est loin d'être un film d'action 90's majeur à mes yeux, c'est clairement un film recommandable qui a le mérite d'aller très loin dans son délire, en témoigne le climax final bigger than life ou tout simplement le personnage de Bruce Willis, ce dernier y trouvant tout simplement un des meilleurs rôles de sa carrière (cette scène où il découvre l'adultère de sa femme :mrgreen: ), on a l'impression de voir le John McClane de Die Hard 3 qui aurait quitté les forces de police pour bosser à son propre compte. Dommage cependant que le personnage de Wayans ne soit pas aussi réussi, même s'il agit très bien en contrepoint. Sur la forme, c'est du Tony Scott 90's pur jus, c'est pas spécialement grandiose mais ça fait très bien le boulot, et surtout c'est visuellement très stylisé sans mal vieillir contrairement à la suite du Flic de Beverly Hills (bon par contre il aurait pu filmer un peu plus longtemps Halle Berry quasiment dénudée, ça n'aurait pas fait de mal :bluespit: ). Un bon film indéniablement, mais j'ai du mal à y voir le métrage culte que certains vendent ici, sûrement parce que je l'ai découvert sur le tard.


7/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2016

Messagepar Mark Chopper » Ven 15 Juil 2016, 19:15

mais j'ai du mal à y voir le métrage culte que certains vendent ici,


Bah c'est l'un des films les mieux dialogués de l'histoire du ciné.

Un festival de punchlines.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2016

Messagepar Alegas » Ven 15 Juil 2016, 19:15

Pour le perso de Willis, clairement, Wayans par contre bof bof.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2016

Messagepar Mark Chopper » Ven 15 Juil 2016, 19:18

Ils n'arrêtent pas de se renvoyer la balle, c'est ça qui fonctionne.

Le culte vient de là, de l'ambiance à la cool et de Bruce Willis qui, comme tu le dis, préfigure le John McClane de Die Hard 3.

Mais bon, c'est au fil des revoyures que ça devient culte. Un soir où tu auras besoin d'une séance fun, sans prise de tête, tu pourras le remater, ce sera toujours le bon choix.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2016

Messagepar Jed_Trigado » Ven 15 Juil 2016, 20:00

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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2016

Messagepar Mr Jack » Ven 15 Juil 2016, 23:48

C'est vrai que niveau punchlines c'est niveau Last Action Hero ce film :mrgreen:
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Conjuring 2 : Le cas Enfield - 5/10

Messagepar Alegas » Lun 18 Juil 2016, 23:31

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The Conjuring 2 (Conjuring 2 : Le cas Enfield) de James Wan
(2016)


Et encore une nouvelle déception de la part de James Wan, réalisateur que j'estimais encore énormément il y a peu et qui se transforme à mes yeux en une marque de fabrique dont seule la mise en scène stylisée ressort réellement. Avec Conjuring 2, on se retrouve dans le même cas de figure d'une autre suite que Wan a réalisé ces dernières années, à savoir Insidious 2 : une suite motivée uniquement par le succès d'un premier film bourré de qualités et efficace, avec une volonté de faire dans le bigger & louder histoire de justifier l'existence même de cette suite. Sauf que là où Insidious 2, malgré tout ses défauts, manifestait une envie originale de revisiter l'acte final du premier opus, Conjuring 2 est une simple nouvelle aventure des Warren qui va se baser plus ou moins sur la même construction scénaristique du film original. Du coup, en bon pantin du studio, Wan livre ici le minimum syndical, avec des jump-scares prévisibles, un cas surnaturel qu'on a l'impression d'avoir déjà vu des dizaines de fois à l'écran, une psychologie du couple Warren bisounours, le tout sur une durée affreusement longue pour ce que ça raconte.

The Conjuring premier du nom faisait plaisir de par sa faculté à ne pas chercher à être plus qu'un divertissement horrifique honorable (un côté humble qui fait la force des meilleurs films du réalisateur), sa suite, à vouloir s'imposer comme le blockbuster d'épouvante ultime, en devient souvent une grotesque parodie. Alors oui, visuellement le film pète souvent la classe, avec une réalisation de Wan toujours aussi élégante, mais un constant s'impose : Wan a fait le tour du genre depuis un moment, et il serait temps qu'il passe à autre chose, si possible sur des petits budgets, là où sa créativité s'exprime le mieux.


5/10
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Tortue Rouge (La) - 8/10

Messagepar Alegas » Lun 25 Juil 2016, 09:25

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La Tortue Rouge de Michaël Dudok de Wit
(2016)


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Clairement la plus belle surprise de ce début d'année 2016. Je n'avais absolument rien lu ou vu sur le film avant d'entrer dans la salle, et finalement c'était peut-être les meilleures conditions pour se faire avoir par ce petit bijou d'animation, co-production étonnante entre un réalisateur néerlandais connu pour ses court-métrages primés, des producteurs français et le studio japonais Ghibli, avec Isao Takahata en conseiller artistique, excusez du peu. Difficile de parler de La Tortue Rouge comme un film conventionnel, tant on est à la fine limite entre le film qui raconte une histoire et le film qui va se révéler être une expérience totale, quasi sensorielle, mais il est évident qu'on peut parler sans problème d'un pari artistique pour le moins risqué : qui aurait parié sur un film 2D muet à l'histoire minimaliste (mais pas simpliste) mystérieuse, à l'heure où les gros succès d'animation sont des productions 3D sur-explicatives à destination des bambins ? Sur ce point, La Tortue Rouge est certainement un des projets d'animation les plus couillus de ces dernières années, ne serait-ce que pour sa faculté à parler aussi bien à un public adulte sans pour autant rejeter les plus jeunes (qui ne comprendront certainement pas les subtilités des thématiques, mais qui pourront être touchés par la poésie ou les petits effets humoristiques comme les crabes, personnages sympathiques mais qui ne s'imposent jamais comme des sidekicks comme chez Disney et cie).

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L'autre point fort du métrage, outre son ambiance particulièrement réussie (qui doit beaucoup à la sublime musique) tient véritablement dans son coup de crayon. C'est en effet la première fois depuis Valse avec Bachir que je vois un film d'animation aussi ouvertement ancré dans un visuel qui rappelle fortement certaines bande-dessinées, et le résultant est franchement enchanteur et rappelle que, mine de rien, l'animation 3D ne pourra jamais remplacer le dessin quand il s'agit de créer quelque chose d'aussi brut et naturel. Enfin, un grand bravo à la mise en scène, qui est un beau morceau de storytelling et qui, pour un premier long-métrage, est une sacré promesse pour d'autres films à venir. Quand bien même je suis un amateur de films d'animation, rares sont ceux qui arrivent à me transporter comme un long-métrage peut le faire, de par son propos, sa poésie, ses thématiques abordés (cette fin !!!), et sa mise en scène, La Tortue Rouge s'ajoute sans problème à cette petite liste d’œuvres à privilégier.


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8/10
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Dalton Trumbo - 4,5/10

Messagepar Alegas » Mar 26 Juil 2016, 16:25

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Trumbo (Dalton Trumbo) de Jay Roach
(2015)


Vu le sujet et la tête d'affiche, j'avais espéré un peu plus que les habituels biopics sortant durant la période des Oscars, et qui se révèlent être au mieux des téléfilms wikipédia un peu mieux branlés que d'habitude. Manque de bol, ce film ayant pour sujet la figure intéressante de Dalton Trumbo se révèle être du même tonneau que ses prédécesseurs, avec les mêmes qualités et défauts. Comme souvent, quasiment tout ce qui contribue à l'échec du métrage tient dans son écriture : jamais risquée, se contentant d'énoncer scène après scène les passages obligés de la vie du bonhomme, tout en n'oubliant pas de saupoudrer de séquence familiale pour titiller la fibre intimiste de l'américain moyen, on nage en plein dans le biopic ultra-classique qui ne dépasse jamais des limites qu'on lui fixe. Même la période du récit, malgré l’ambiguïté totale qu'elle sous-entend sur ses personnages, est traitée de la façon la plus propre possible, et seul un personnage (celui de Robinson) arrive à tirer son épingle du jeu en montrant toute la complexité politique et morale de cette sombre époque.

Quand à Trumbo lui-même, hormis un passage de dix minutes où il repousse sa famille, c'est le bon samaritain du début jusqu'à la fin, et qui fait toujours de bonnes choses, autant dire que niveau empathie et complexité du personnage, on est à un niveau très bas. Même côté interprétation, c'est franchement pas la joie, même si ce n'est jamais mauvais. Encore une fois, c'est sage dans le mauvais sens du terme et même Cranston montre ses limites en se contentant de sortir ses mimiques habituelles (jamais on voit Trumbo, on voit toujours Cranston à l'écran). Quand à la mise en scène, c'est un peu l'hallu totale : qu'est-ce qui a bien pu passer dans la tête des exécutifs pour filer un tel taff au mec qui a réalisé les Austin Powers ? Du coup, on est en plein dans le visuel téléfilm HBO : pas moche mais jamais intéressant. Un énième téléfilm wikipédia qui s'est retrouvé dans les salles de cinéma juste pour rapporter quelques prix, ça devient une habitude franchement lassante.


4,5/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2016

Messagepar Mark Chopper » Mar 26 Juil 2016, 19:40

Showgirls, Paul Verhoeven, 1995, Truc VOST : 7/10


:mrgreen:
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2016

Messagepar angel.heart » Mar 26 Juil 2016, 19:41

:o
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2016

Messagepar Val » Mar 26 Juil 2016, 19:45

:shock: :lol:

:super:
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2016

Messagepar Alegas » Mer 27 Juil 2016, 00:08

Le meilleur film de Verhoeven. :mrgreen:
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2016

Messagepar Val » Mer 27 Juil 2016, 00:13

Ta note est quand même le truc le plus WTF de l'année sur BKR^^.
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