[Caducia] Mes critiques en 2016

Modérateur: Dunandan

Re: [Caducia] Mes critiques en 2016

Messagepar lvri » Mar 09 Aoû 2016, 09:00

Alegas a écrit:Cuaron qui filme les climax du 5 ou du 7 ça aurait pu être énorme. :love:


C'est sur qu'il aurait pu apporter une belle patte technique. Maintenant, perso, les 5 et 7.1/.2 sont mes préférés de la saga.
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S.O.S. Fantômes (2016) - 2,5/10

Messagepar caducia » Mar 09 Aoû 2016, 15:05

SOS Fantomes (2016)

Réalisé par
Paul Feig
Avec
Melissa McCarthy, Kristen Wiig, Kate McKinnon

Long-métrage : USA
Genre :comédie
Durée : 01h57min
Année de production : 2016

2.5/10


Image


Synopsis

Erin Gilbert et Abby Yates sont deux écrivains en devenir, qui écrivent un livre expliquant que les fantômes existent. Quelques années plus tard, Erin décroche un prestigieux poste d'enseignante à l'université Columbia. Mais quand son livre refait surface, elle devient la risée de l'académie. Elle recontacte alors Abby et tente de prendre sa revanche lorsque des fantômes attaquent Manhattan.


Critique

En voilà un remake totalement superflu comme bien d'autres, mais c'est à la mode de nos jours.
Pour ma part, une franchise qui a bercée mon enfance, et qui à l'époque offrant des effets spéciaux impressionnants et des monstres flippants, qui avec le recul a bien évidement vieilli et comme les gremlins, on se rend compte que c'était bien gentillet tout ça. Néanmoins, les plus nostalgiques pourront toujours apprécier l'humour et la maladresse des deux films originels plein d'imagination et de situations improbables.




Dans cette nouvelle version, la production décide de faire une grande "avancée" et de transformer les héros en héroïnes; me connaissant, je n'étais pas totalement contre, mais au vu du casting, la catastrophe annoncée est hélas confirmée la découverte du film.
Paul Feig et toute l'amérique entretient une passion démesurée pour l'actrice Melissa McCarthy, et au vue de sa filmo (je n'ai aimé que "spy") promettait de la bonne lourdeur humoristique : la promesse est tenue et à l'image de ses films antérieurs. Est-ce donc une réelle avancée pour la cause des femmes ou pour l'humanité que de produire des films aussi idiots que ceux interprétés par des hommes, je ne sais pas, mais on touche l'égalité dans la nullité c'est certain.
En gros, on a une sorte de copié/collé du cast originel avec un chef de bande intello coincé qui se prend pour un grand scientifique (Kristen Wiig), une black caricaturale (Leslie Jones), un personnage enrobé et gaffeur (Melissa McCarthy) et pour terminer un technicien (Kate McKinnon).

Le film est sans cesse le cul entre deux chaises, à vouloir produire du nouveau, tout en rendant hommage, et comme c'est pratique de recycler grossièrement tout un scénario et de transformer du masculin en féminin.



Ce qui était sympathique lors des deux 1ers films c'était les blagues potaches et la surprise à chaque apparition d'une entité, ici, tout est amené de façon grossière, sans rebondissement. Les caméos de presque tous les acteurs de la saga du siècle dernier font plaisir à voir mais sont très furtifs.
Les effets spéciaux à base de monstres déjà vus ou gérés avec des couleurs fluos qui piquent les yeux ne sont pas meilleur effet.
Chris Hemsworth est vraiment à contre-emploi en rôle de débile profond qui est dans un premier temps sympathique mais qui tourne rapidement au fiasco vu son avenir scénaristique.

On sent un gout d'inachevé, rien que dans le casting, des allusions homosexuelles sont clairement présentes pour le personnage de Kate McKinnon, mais ne servent absolument à rien. Les accoutrements ou les coiffures des chasseuses sont d'une laideur rarement atteinte et du coup, aucune n'est donc vraiment attirante ou charmante ce qui signifie en gros qu'une femme ne peut être belle et drôle. Pour jouer les clichés jusqu'au bout, je trouve que mettre une Megan Fox en mode auto-dérision dans une combi bien moulante et lui faire dire des conneries à la Nabilla aurait été beaucoup plus marrant et détallé que ces 4 nanas quelconques qui jouent d'égales à égales car aucune ne ressort du lot à la fois en réplique, en intelligence, en bêtise.... les héroïnes sont caricaturales mais c'est toujours en demi-teinte et jamais assumé : peut-être une volonté du studio ?

La narration est donc un vrai remake du 1er épisode dans les grandes lignes, pour un bilan très négatif. Episode inutile, grossier, esthétiquement laid, des gags répétitifs qui tombent à plat, aucun mystère, aucune nuance, aucune émotion...quelle tristesse.
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Re: [Caducia] Mes critiques en 2016

Messagepar pabelbaba » Mar 09 Aoû 2016, 15:12

J'ai entendu le réalisateur dire qu'il se moquait des haters, mais je n'ai pas compris si c'était un clin d’œil dans le film. C'est le cas? :chut:
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Re: [Caducia] Mes critiques en 2016

Messagepar caducia » Mar 09 Aoû 2016, 15:17

il se moque du spectateur en pondant une daube, après je ne sais pas. :eheh:
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Re: [Caducia] Mes critiques en 2016

Messagepar pabelbaba » Mar 09 Aoû 2016, 15:18

Ok... :mrgreen:
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Peter et Elliott le dragon (2016) - 8/10

Messagepar caducia » Ven 19 Aoû 2016, 16:23

Peter et Elliott le dragon

Réalisé par
David Lowery
Avec
Bryce Dallas Howard, Robert Redford

Long-métrage : USA
Genre :aventure
Durée : 01h43min
Année de production : 2016

8/10


Image


Synopsis

Depuis de longues années, M. Meacham, un vieux sculpteur sur bois, régale les enfants du coin avec ses histoires sur un féroce dragon qui vivrait au plus profond de la forêt voisine. Pour sa fille Grace, garde forestière de son état, tout ceci n’est que contes à dormir debout… jusqu’au jour où elle fait connaissance avec Peter. Ce mystérieux petit garçon de 10 ans - qui dit n’avoir ni famille ni foyer - assure qu’il vit dans les bois avec un dragon géant baptisé Elliott.[/center]


Critique

Une nouvelle production Disney, pas 100% "fresh" car il s'agit d'un remake du film de 1978 qui était précurseur à l'époque mélangeant dessin animé et film réel. "Peter et Elliott le dragon" est un film familial par excellence pour tout public, qui arrive à se démarquer des productions actuelles par une simplicité de fond et de forme, sans ajouter d'artifices ou d’éléments superflus alourdissants les images ou l'histoire.
Le récit est ainsi universel, dans la lignée d'un King Kong, Jurassik Park ou encore E.T. avec une jolie histoire d'amitié entre un petit orphelin recueilli dans la foret par une créature seule et isolée, le fameux dragon.

Bien entendu, cette osmose parfaite au sein de la nature et isolée de la civilisation ne va pas perdurer sinon il n'y aurait pas d'histoire et le jeune Peter va malencontreusement rencontrer ses semblables qui vont découvrir l'existence du monstre et l'exploiter, l'amitié entre le dragon et l'enfant est brisée et le choix se pose entre un retour en société ou de se battre pour son ami.

Image


Il est toujours délicat de mettre en scène des jeunes acteurs surtout avec beaucoup de présence d'effets spéciaux, mais ici c'est une réussite avec Oakes Fegley au look d'un Mowgli qui se défend très bien malgré son jeune age.
Le dragon demeure assez singulier et ne ressemble en rien avec ceux déjà modélisés par Hollywood : une entité ambiguë aux allures d'un tigre mélangé avec un chien mais qui n'a pas grand chose de reptilien. Disney respecte ainsi l'oeuvre originelle d'un dragon gentil qui ne souhaite que survivre en paix, sans chercher de noises à personne, mais il ne faut pas jouer avec ses nerfs non plus. Elliott est donc poilu, ce qui apporte de belles images lors des rapprochements avec les humains et coté cocooning certain. Il n'est pas très adroit et même plutôt pataud, ce qui permet de donner un peu de poésie et le fait se démarquer de ses congénères du 7eme art ou d'ailleurs.
Le studio a fait le choix de ne pas lui donner la parole, ce qui a priori rend l’exercice encore plus difficile, mais l’animation est à la hauteur rendant une bestiole expressive et attachante.

La narration offre des changements de rythme et d'action permettant à la fois des scènes mélancoliques, tensionelles ou d'action. Le film n'est pas moralisateur pour un sou, même s'il y a des sous entendus évidents et logiques.
Le casting adulte n'est pas d'une qualité extrême, Robert Redford y tient un rôle mineur, c'est surtout Bryce Dallas Howard qui a un des rôles majeurs, mais son personnage est trop calibré et peu surprenant.



L'émotion est au rendez-vous malgré une bande originale un peu envahissante qui souligne les instants dramatiques de façon un peu trop appuyée. l'histoire est donc écrémée de toute histoire secondaire, on va droit au but, aucune perte de temps en présentation superficielle, on pourra donc reprocher au film de ne pas être assez profond du point vue psychologique, mais pour un film familial, il n'y a pas trop besoin.
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Comancheria - 7,5/10

Messagepar caducia » Dim 11 Sep 2016, 20:22

Comancheria

Réalisé par
David Mackenzie
Avec
Jeff Bridges, Ben Foster, Chris Pine

Long-métrage : USA
Genre : drame
Durée : 01h43min
Année de production : 2016

7.5/10


Image


Synopsis

Après la mort de leur mère, deux frères organisent une série de braquages, visant uniquement les agences d’une même banque. Ils n’ont que quelques jours pour éviter la saisie de leur propriété familiale, et comptent rembourser la banque avec son propre argent. À leurs trousses, un ranger bientôt à la retraite et son adjoint, bien décidés à les arrêter.[/center]


Critique

En voilà un film de rednecks qui me faisait de l’œil, dans l'ensemble c'est une réussite qui tient surtout à son casting bien équilibré entre flics et voyous et à la gestion habile du suspense qui permet de ne pas perdre le spectateur en route.
L'empathie est donc à la fois du coté des frères braqueurs qui sont en quelque sorte des robins de bois contemporains qui récoltent des fonds pour la bonne cause, et de l'autre des enquêteurs chevronnés qui sous leurs airs bourrus et pas très fut-fut parviennent à travers des indices à suivre la trace des braqueurs et anticiper leurs actions.



Le sentiment de solidarité et d'entraide profonde transpire à travers le duo Ben Foster / Chris Pine avec une complicité palpable à l'écran. Bien entendu le personnage le plus badass, celui de Foster prend le dessus sur le frère qui à la base possède un casier vierge. Un retour en force de Ben Foster qui fait plaisir qui s'était fortement égaré lors de sa prestation hallucinée de Warcraft, mais on retrouve son coté psychopathe de 3:10 pour Yuma. Néanmoins, Tanner n'est pas un personnage 100% noir et Comancheria nous montre que de temps en temps il décroche et sait se faire plaisir.



David Mackenzie surligne un peu trop les caricatures du Texas ou de l'Amérique profonde en général, picoler des bières sous un porche toute la journée, le racisme exacerbé, le fait de dégainer son flingue au quart de tour, tout ça manque un peu de subtilité.

Comancheria propose néanmoins une action variée avec des des scénettes divertissantes et assez brèves, offrant des moments de détente avec des locaux bien perchés aux caractères bien trempés pour des sourires assurés. Le film possède aussi un coté buddy movie avec les coéquipiers des forces de l'ordre qui n’arrêtent pas de se charrier pour mieux cacher leurs sentiments (difficile de ne pas penser à l'arme fatale), running gags assurés.

Sur un scénario signé Taylor Sheridan (Sicario), Comancheria demeure un bon divertissement qui ne renouvelle pas le genre mais assure le spectacle, pour les fans d'accents à couper au couteau et amateurs de traque de les patelins paumés, malgré une critique un peu aisée du système bancaire.
Critiques similaires
Film: Comancheria
Note: 8/10
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Film: Comancheria
Note: 8/10
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In Dubious Battle - 5,5/10

Messagepar caducia » Dim 11 Sep 2016, 21:36

Les Insoumis

Réalisé par
James Franco
Avec
James Franco, Selena Gomez, Analeigh Tipton

Long-métrage : USA
Genre : drame
Durée : 01h50min
Année de production : 2016

5.5/10


Image


Synopsis

En Californie, dans la vallée de Salinas plantée de vergers, neuf cents ouvriers migrants se soulèvent « en un combat douteux » contre les propriétaires terriens. Tirant sa force de chacun des individus qui le composent, le groupe a pour meneur un certain Jim Nolan dont l’idéalisme tragique conduit les grévistes à avoir désormais le courage de « ne plus jamais se soumettre, de ne plus jamais céder ».

Critique

Voilà un film pavé de bonnes intentions d'après l'oeuvre de Steinbeck "In Dubious Battle" avec James Franco qui repasse derrière la caméra et arrive à s'entourer une sacrée bande de comédiens : Vincent D'Onofrio, Bryan Cranston, Robert Duvall, Ed Harris, Sam Shepard...
Les apparitions de ces tètes d'affiche sont parfois brèves mais font plaisir à voir.
Le film repose pourtant sur les épaules du réalisateur et de Nat Wolff où ils incarnent des militants ouvriers qui s'infiltrent au sein de cueilleurs exploités pour les monter contre les patrons et déclencher une greve jusqu'à obtenir des conditions de travail décentes. Le rôle de Nat Wolff sera le plus proche de l’œil du spectateur, qui découvre comment Mac (James Franco) manipule les esprits les plus réticents, multipliant les pires mensonges pour arriver à ses fins.
Mac est donc le personnage central, le plus complexe, comédien hors pair, dont le but reste assez obscur car il est prêt aux pires bassesses pour que l'avenir des ouvriers soit meilleur mais les sacrifices sont extrêmement lourds. Ed Harris en demeure une figure exemplaire avec la séquence la plus forte du métrage.

Pas convaincue par le choix de Nat Wolff, relégué jusqu'ici aux comédies pour ado et qui ne dégage pas le charisme nécessaire dans les discours épiques, même s'il y met du cœur.

"In dubious battle" possède donc des qualités honorables mais aussi des longueurs interminables de cette gréve qui s'enlise et ses négociations qui piétinement. S'ajoute la love story entre le jeune héros et Selena Gomez qui plombe encore plus le récit, sans aucune once d'originalité.

Une fresque historique qui offre quelques scènes prenantes riches en émotions qui demeurent trop rares par rapport au reste du film, avec une fin en queue de poisson qui plonge le spectateur dans un sentiment d'inachevé. A vouloir en mettre plein la vue avec son casting de dingue, Franco gâche son film avec une narration confuse et un manque de développement des personnages principaux. Déception comparable à celle de "As I Lay Dying" et une mise en scène académique.
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Re: [Caducia] Mes critiques en 2016

Messagepar caducia » Lun 12 Sep 2016, 21:47

BILAN JUILLET - AOUT 2016
78 films vus


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FLOP


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Sept Mercenaires (2016) (Les) - 9,75/10

Messagepar caducia » Sam 17 Sep 2016, 13:22

Les sept mercenaires(2016)

Réalisé par
Antoine Fuqua Avec
Denzel Washington, Chris Pratt, Ethan Hawke
Long-métrage : USA
Genre :western
Durée : 02h13min
Année de production : 2016

9.75/10


Image


Synopsis

L’industriel Bartholomew Bogue règne en maître sur la petite ville de Rose Creek. Pour mettre fin au despotisme de l’homme d’affaires, les habitants, désespérés, engagent sept hors-la-loi, chasseurs de primes, joueurs et tueurs à gages – Sam Chisolm, Josh Farraday, Goodnight Robicheaux, Jack Horne, Billy Rocks, Vasquez, et Red Harvest. Alors qu’ils se préparent pour ce qui s’annonce comme une confrontation sans pitié, ces sept mercenaires prennent conscience qu’ils se battent pour bien autre chose que l’argent…

Critique

A l’annonce de ce projet de remake du classique de 1960, de nombreux cinéphiles ont dû penser qu’il valait mieux laisser ce western culte tranquille plutôt que de le recycler.
Mais en voyant ce “remake” on oublie totalement l’original et on se réjouie que le réalisateur Antoine Fuqua ait laissé libre court à son imagination et ne soit pas resté dans le respect des moindres détails du film de référence.
La photographie est d’une grande maitrise et on ne peut qu’admirer la beauté des roches de l’Ouest des USA qui même peu présentes dans leur globalité marquent la rétine du spectateur.



Fuqua est très habile alliant à la fois une grande modernité de mise en scène tout en conservant quelques plans mythiques des westerns sans pour autant en abuser. “Les sept mercenaires” offre ainsi de nombreuses scènes d’action avec de multiples points de vues et une cadence folle; le spectateur est au cœur de l’action et est sans cesse étonné par l’enchaînement rapide des gun fights sans pour autant être lassé. On pourra reprocher néanmoins à Fuqua de parfois insister de façon un peu trop appuyé sur certaines séquences où le suspense est à son comble avec une bande originale trop présente. Fuqua ne choisit pas l’outre mesure d’un Tarantino avec hémoglobine en open-bar mais garde une vision classique et un certain réalisme (mis à part que nos héros font mouche à 99%). La boue et la poussière sont bien présentes à l’écran, plus que les traces de sang et le body count reste impressionnant.



Une odyssée difficile que de remplacer le casting originel, Fuqua choisit la diversité avec des choix apparaissant comme étonnant mais qui à l’écran passe plutôt bien. Le cinéaste tente bien sûr d’inculquer un message de tolérance et une certaine touche de modernité mais tout celà reste sous-entendu sans aucune morale raciste soulignée, reste le running gag des petites vannes entre Chris Pratt et le mercenaire mexicain qui n’arrêtent pas de gentiment se charrier pour mieux cacher leur complicité.
Parlons du casting incroyable qui sur le papier laissait dubitatif mais c’est pourtant l’une des grandes réussites du film. On est loin du Tarantino qui offre des personnages mémorables mais très caricaturaux et bavards, ici, les mercenaires ont chacun une personnalité différente mais sont tous marginaux ou solitaires avec un code d’honneur. Leurs motivations dans leur mission sont peu tirées par les cheveux (un peu comme dans tous les westerns où l’affaire est conclue en quelques minutes juste parce que le cowboy n’a rien d’autre à faire que de défendre la veuve et l’orphelin pour quelques bières et quelques dollars).


L’idée fabuleuse est celle de Denzel Washingon toujours aussi charismatique en leader des mercenaires dont la présence souleve bien sur le racisme à cette époque. Comme l’explique Ethan Hawke en conférence de presse, quand un tueur à gage blanc entre dans un bar, plus personne ne bouge et tout le monde le scrute; mais quand Denzel entre dans un bar, tout le monde se tait mais est-ce que ce sont pour les mêmes raisons.



Le scénario nous expliquera les réelles motivations du personnage de Chisolm dans ce combat et ça tient plutôt la route. Chris Pratt incarnait déjà une sorte de cowboy moderne dans les gardiens de la galaxie, Farraday est un peu dans la même veine, provocateur, blagueur, roublard et apporte vraiment une touche humoristique au film mais c’est extrêmement bien dosé et contre balancé par le coté plus sombre et épique du rôle. Byung-Hun Lee incarne un asiatique adepte des lames en général, un perso vraiment classe et excellent. Vincent D'Onofrio campe le costaud illuminé de la bande qu’on a un peu de mal à suivre…
Sur les 2h13 du film, on n’a pas le temps de s’ennuyer, la partie introductive est utile à la découverte des mercenaires et chaque personnage est traité de façon équivalente sans jamais tirer la couverture à l’autre. Le sentiment de respect et de solidarité est perceptible malgré le peu de temps qu’ils ont eu pour se connaitre, hélas l’enchaînement scénaristique les caractères peu expansifs des cowboys font qu’on pourra reprocher au film de ne pas assez être profond psychologiquement, personnellement cela n’est pas ce que je recherche en 1er dans un western.


Peter Sarsgaard incarne le bad guy qui est en général le point noir des westerns où le cabotinage fait du pied à l’acteur mais ici, je le trouve impeccable lors de ses rares apparitions, pour un rôle de personnage en retrait manipulateur qui délègue les basses taches à ses employés et se salit rarement les mains.
Le groupe de héros est entouré d’une multitude de figurants aux trognes cassés qui collent parfaitement au cadre. On notera le seul rôle féminin Haley Bennett qui est une sorte de Jennifer Lawrence rousse, la bonne idée est de ne jamais introduire de romance mais elle reste plutôt quelconque.
Malgré leurs origines lointaines, les mercenaires forment un groupe uni et cohérent (l’indien fait un peu tache quand même) offrant de nombreux moments de bravoure ainsi que des scènes intimistes qui ne servent pas que de remplissage.


Fuqua offre une version modernisée par sa mise en scène mais l’histoire demeure très classique malgré un sous texte de dénonciation de racisme ou de lutte des classes. Servi par un casting éclectique royal, les amateurs du genre seront ravis. La dernière minute est d’une inutilité remarquable est devrait être coupée au montage.
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Re: [Caducia] Mes critiques en 2016

Messagepar Alegas » Sam 17 Sep 2016, 13:27

A te lire, on a pas l'impression que tu mets une note proche du 10.
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

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Re: [Caducia] Mes critiques en 2016

Messagepar Milkshake » Sam 17 Sep 2016, 17:42

Ouai pas crédible cette note surtout vu les nombreux défauts souligné dans la critique.

Cela sent le surnotage à cause d'un amour inconsidéré pour le casting.
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Re: [Caducia] Mes critiques en 2016

Messagepar Heatmann » Sam 17 Sep 2016, 17:54

ouai j'avoue on sent pas trop dans ton avis ou et pourquoi tu met autant , apres perso je remet pas du tout en question ta note ou sa legitimiter , chacun sa merde et ces gouts , et puis ca fait plaisir de voir justement des spectateur ..... prendre plaisir !! mais ouai la je te lit , et jme dit a moi meme : tient caducia a mit un 8
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Re: [Caducia] Mes critiques en 2016

Messagepar Mr Jack » Sam 17 Sep 2016, 17:59

Ouais pareil, j'y crois pas du tout.

on pourra reprocher au film de ne pas assez être profond psychologiquement, personnellement cela n’est pas ce que je recherche en 1er dans un western.


J'espère pour toi que t'en as pas vu beaucoup, en fait.

L’idée fabuleuse est celle de Denzel Washingon égal à lui-même.


J'ai pas compris la phrase, là. S'il suffisait de mettre Denzel pour avoir un bon film, ça se saurait. :chut:

Après tu kiffes le film comme tu veux mais je comprends pas tous tes arguments. :?
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Re: [Caducia] Mes critiques en 2016

Messagepar Heatmann » Sam 17 Sep 2016, 18:02

le 7 mercenaire original , c'est un film culte , aimer de tous , un model de cinema populaire , mais bon c'est pas non plus un model de profondeur psychologique , et pour le coup , on s'en fout , c'est pas non plus un element qu'il se doit d'etre present dans tout representant du genre pour que l'ont doivent y voir un grand film et prendre sont pied .
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