Manga sur lequel je fantasmais depuis sa sortie sans jamais sauter le pas, sauf une fois il y a quelques années avec le tome 1 en poche mais je n'avais pas trop accroché sur le coup.
Il faut avouer que Blame! n'est pas un manga facile d'accès. Pour le coup, voilà bien un titre qui mérite la terminaison "seinen" (bien plus que Berserk AHMA).
Dans Blame, pas d'humour, pas de blague pourrie, pas de ton "shōnen" à part les combats. Parlons-en de ces derniers: rapides, efficaces, le perso principal y met fin souvent très vite, de façon très dynamique (je trouve ça proche de Berserk justement) et en peu de pages. Blame! content peu de dialogues (tout dépend des tomes mais en général, c'est plutôt silencieux) et l'histoire est narrée par l'image avant tout. Il faut relier les infos et faire attention au moindre détail si l'on veut comprendre (plus ou moins) où l'on se trouve et les enjeux du manga. Je dois avouer ne pas avoir tout compris à Blame! mais tout a retenue mon attention : du dessin au style de l'auteur (le noir est très présent) en passant par l'ambiance et la façon d'agencer cette mythologie cyberpunk glauque, horrifique, malsaine, chaotique et cyclopéenne. La mégastructure dans laquelle déambulent les personnages font penser à Matrix, à Dark City mais aussi parfois à Hellraiser, à HR GIGER, à Akira, j'y ai même vu du Lovecraft et du Event Horizon.
Claustrophobes s'abstenir car malgré la grandeur vertigineuse des décors, on évolue aussi parfois dans des méandres obscurs, des enchevêtrements de tuyaux (boyaux), des insectes étranges, des manipulations génétiques, des horreurs sans noms, des êtres synthétiques, des "siliciés", une TOA industrie aux motivations inconnues, et un univers flou, complexe dont on sait peu de choses sauf des chiffres hallucinants qui excitent l'imagination et contredisent l'enfermement des personnages (ex: la mégastructure aurait une dimension proche de Jupiter - et une ellipse indique " deux millions d'heures plus tard". Ouch. Abyssal.
C'est ultra violent, parfois gore, certaines pages laissent pantois
mais la narration peut gêner. L'auteur passe parfois d'un truc à un autre, il n'explique rien, tout est à la fois très rempli, très cloisonné et en même temps très vide. J'adore ce genre d'oeuvre fascinante, singulière, unique. L'auteur a un univers à part (relié dans ses autres mangas comme Abara ou Biomega). On parle aussi de "réseau" de "connexion", on se branche à des éléments du décors, certaines créatures se fondent carrément dans les structures de la structure (clairement imagée comme un organisme vivant). On ne sait pas bien où ça va, certes, mais le boulot est énorme. J'ai lu la version deluxe, et c'est là que j'ai pris toute la mesure des rééditions grands formats de certains mangas absolument dégueulasses en poche (mal imprimés, les noirs qui bavent, les pages mal agences où on perd 10 % d'image etc..). Le Deluxe est sublime, tout est net, bien imprimé et propre.
Et ALT236 en parle bien que moi ici :
Il faut avouer que Blame! n'est pas un manga facile d'accès. Pour le coup, voilà bien un titre qui mérite la terminaison "seinen" (bien plus que Berserk AHMA).
Dans Blame, pas d'humour, pas de blague pourrie, pas de ton "shōnen" à part les combats. Parlons-en de ces derniers: rapides, efficaces, le perso principal y met fin souvent très vite, de façon très dynamique (je trouve ça proche de Berserk justement) et en peu de pages. Blame! content peu de dialogues (tout dépend des tomes mais en général, c'est plutôt silencieux) et l'histoire est narrée par l'image avant tout. Il faut relier les infos et faire attention au moindre détail si l'on veut comprendre (plus ou moins) où l'on se trouve et les enjeux du manga. Je dois avouer ne pas avoir tout compris à Blame! mais tout a retenue mon attention : du dessin au style de l'auteur (le noir est très présent) en passant par l'ambiance et la façon d'agencer cette mythologie cyberpunk glauque, horrifique, malsaine, chaotique et cyclopéenne. La mégastructure dans laquelle déambulent les personnages font penser à Matrix, à Dark City mais aussi parfois à Hellraiser, à HR GIGER, à Akira, j'y ai même vu du Lovecraft et du Event Horizon.
Claustrophobes s'abstenir car malgré la grandeur vertigineuse des décors, on évolue aussi parfois dans des méandres obscurs, des enchevêtrements de tuyaux (boyaux), des insectes étranges, des manipulations génétiques, des horreurs sans noms, des êtres synthétiques, des "siliciés", une TOA industrie aux motivations inconnues, et un univers flou, complexe dont on sait peu de choses sauf des chiffres hallucinants qui excitent l'imagination et contredisent l'enfermement des personnages (ex: la mégastructure aurait une dimension proche de Jupiter - et une ellipse indique " deux millions d'heures plus tard". Ouch. Abyssal.
C'est ultra violent, parfois gore, certaines pages laissent pantois
mais la narration peut gêner. L'auteur passe parfois d'un truc à un autre, il n'explique rien, tout est à la fois très rempli, très cloisonné et en même temps très vide. J'adore ce genre d'oeuvre fascinante, singulière, unique. L'auteur a un univers à part (relié dans ses autres mangas comme Abara ou Biomega). On parle aussi de "réseau" de "connexion", on se branche à des éléments du décors, certaines créatures se fondent carrément dans les structures de la structure (clairement imagée comme un organisme vivant). On ne sait pas bien où ça va, certes, mais le boulot est énorme. J'ai lu la version deluxe, et c'est là que j'ai pris toute la mesure des rééditions grands formats de certains mangas absolument dégueulasses en poche (mal imprimés, les noirs qui bavent, les pages mal agences où on perd 10 % d'image etc..). Le Deluxe est sublime, tout est net, bien imprimé et propre.Et ALT236 en parle bien que moi ici :
A noter que le dernier manga de l'auteur " Aposimz" semble très épuré en terme de dessin, avec une forte présence de blanc et de gris, limite presque comme si le dessin s'effaçait (très cohérent avec le sujet vu que l'histoire se déroule sur un astre glacé). Bien différent de la sombreur de Blame et de ses faux spin-off donc.
