[Alegas] Mes Critiques en 2020

Modérateur: Dunandan

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2020

Messagepar Alegas » Mar 28 Juil 2020, 19:01

Ah bah clairement. Moi mes contacts avec la F1 c'était le paternel chaque week-end qui mettait un Grand Prix à la TV et qui finissait par s'endormir devant. Forcément ça laisse des traces. :mrgreen:

Donc oui Ivri, ça a beau avoir ses moments, en globalité regarder toute une course de F1 à voir chaque fois les mêmes tours, et souvent avec les voitures dans les mêmes positions, c'est clairement pas le truc le plus passionnant et ça justifie parfaitement que je le considère comme un sport chiant, ne t'en déplaise. :D

Ça ressemblerait à Speed Racer ou Rush, là ça aurait tout de suite plus de gueule. :love:
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2020

Messagepar lvri » Mar 28 Juil 2020, 21:35

Dans énormément de sport, c'est toujours les mêmes qui gagnent... Sauf que les sports mécaniques ont cet avantage de la technologie, de la précision au micron, d'avoir connu une évolution impressionnante en 70 ans, et d'être bluffant sur d'autres nombreux aspects... Mais bon, je peux concevoir qu'on accroche pas... (Et en fait, peu importe c'est pas le sujet :wink: )

Rush ressemble à la F1 et non le contraire... Mais c'est une période révolue, et heureusement...
Espérons qu'ils ne se loupent pas sur le biopic de Prost .... :|
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Démineurs - 7,5/10

Messagepar Alegas » Mer 29 Juil 2020, 10:36

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The Hurt Locker (Démineurs) de Kathryn Bigelow
(2009)


Je l’avais pas revu depuis sa sortie en salles (sorti à l’époque dans l’anonymat quasi total chez nous, alors que quelques mois plus tard le film allait recevoir l’Oscar) et je reste globalement sur l’avis que j’avais il y a dix ans. Nul doute que Bigelow avait besoin d’un coup de boost dans sa carrière pour se relancer définitivement après plusieurs échecs, et même si The Hurt Locker n’a pas été non plus un immense succès, son aura critique aura clairement permis de mettre en avant la réalisatrice qui, jusqu’ici, n’était pas spécialement connue du grand public. Le film a en plus pour lui le fait d’être le premier grand film sur la guerre en Irak, et a clairement engendré une petite mode avec d’autres films qui ont tenté d’aborder le sujet par la suite. Sauf qu’ici finalement ce n’est pas tant cette guerre qui intéresse Bigelow, car au final ça pourrait se passer dans quasiment n’importe quelle conflit américain contemporain, et on se retrouve donc devant un vrai film de personnages, avec une escouade de déminage qu’on va suivre jusqu’à ce que le plus gradé, le démineur lui-même, rentre au pays.

A partir de là, Bigelow dresse un portrait assez peu flatteur de la présence américaine à l’étranger : il est bien question parfois de protéger les civils, mais globalement tout le film possède un climax anxiogène où on sent que personne en Irak ne se réjouit de cette présence militaire, à l’exception de quelques vendeurs qui en profitent pour vendre des dvd piratés. Et si on rajoute à ça la personnalité borderline du héros, casse-cou dont on va rapidement comprendre que la guerre agit comme une drogue pour lui, autant dire que ça donne pas spécialement envie de s’engager dans l’armée, loin de là. Le film n’est pas complètement parfait, on sent que Bigelow étire un peu trop son récit par moment, et du coup la seconde moitié est moins passionnante à suivre que la première, mais le fait est que le film est parsemé de moments de bravoure (l’introduction, le déminage de la voiture, le combat de sniper en plein désert, le déminage avec l’irakien dont les explosifs sont cadenassés, etc…) qui permettent de pardonner ce défaut.

Formellement, Bigelow change de style et adopte quelque chose qui se rapproche pas mal de Paul Greengrass tout en se permettant quelques shots plus stylisés (les gros ralentis de l’introduction notamment). Alors clairement, ça n’a pas l’efficacité de Greengrass, mais dans les films qui copient ce style c’est clairement un des plus réussis. Et puis le film aura permis de révéler au grand jour Jeremy Renner (qui avait eu quelques rôles sympathiques avant, mais rien d’aussi marquant), par contre je suis moins convaincu par le fait d’avoir quelques noms connus et de pas les utiliser de meilleure façon, genre Ralph Fiennes qui apparaît deux minutes avant de se faire tuer bof quoi, autant prendre un nobody. Un film qui méritait pas spécialement un Oscar (à choisir je lui préfère même carrément le Cameron), mais qui aura permis à la carrière de Bigelow de ne pas s’éteindre.


7,5/10
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Mother - 8/10

Messagepar Alegas » Ven 31 Juil 2020, 16:55

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Mother de Bong-Joon-ho
(2009)


L’avantage des films de Bong Joon-ho, c’est que quel que soit le film, ça se revoit toujours sans aucun problème. Et c’est aussi vrai avec ce Mother qui, avec son retournement final, aurait pu pourtant difficilement passer le stade de la seconde vision. Mais c’est sans compter l’épaisseur que le réalisateur donne à chacun de ses films et personnages, et qui font de Mother bien plus qu’un simple film à twist. Comme souvent avec le cinéaste, on est ici à la croisée des genres : on débute le film comme un drame social, pour ensuite virer dans le film d’enquête (très différent pourtant de Memories of Murder), avant de plonger par moment dans le thriller, tout ça pour finir sur un final d’exception qui viendra remettre en question tout ce qu’on pense du personnage qu’on suit depuis le début du métrage.

Une nouvelle fois donc, Bong Joon-ho confirme son talent d’exception en ce qui concerne l’écriture de ses films. Dans Mother, aucun bout de gras, aucune fausse note, c’est du travail extrêmement solide que la mise en scène et l’interprétation vont sublimer du début jusqu’à la fin. Et puis tout est vraiment question de traitement, car le film a beau aborder des sujets déjà vus dans d’autres films coréens (notamment ce qui touche à la corruption du système), c’est vraiment l’équilibre entre premier degré et humour décalé qui va apporter la petite touche qui va faire toute la différence, rendant certaines scènes tragiques à mourir de rire (l’avocat qui compare une peine d’emprisonnement au temps qui passe entre deux coupes du monde de football :eheh: ). Formellement, c’est du Bong Joon-ho, donc carré, efficace et techniquement abouti. Ca manque peut-être un peu de scènes marquantes pour atteindre l’excellence d’autres films de sa filmo, mais il n’empêche qu’il y a quelques séquences qui restent bien en tête (la danse dans les hautes herbes, l’infiltration chez l’ami du fils, la révélation et ce qui suit :shock: paye la noirceur du truc).

Et puis big up à Kim Hye-ja qui porte le film sur ses épaules. Actrice peu connu chez nous car ayant surtout une grosse carrière dans la télévision et le théâtre, Bong Joon-ho a écrit Mother pour elle et l’aurait abandonné si elle n’avait pas accepté, et on comprend vraiment pourquoi lorsqu’on regarde le film : impossible d’imaginer une autre personne qu’elle. Et puis c’est toujours un plaisir de revoir Won Bin, excellent dans le rôle du fils autiste, vraiment étonnant que la carrière de cet acteur soit au point mort depuis une décennie :| . Un beau film qui confirme tout le bien qu’on peut penser de Bong Joon-ho, clairement l’un des (le ?) meilleurs réals de ce début de siècle.


8/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2020

Messagepar Alegas » Sam 01 Aoû 2020, 08:31

BILAN JUILLET 2020


Films vus :

215 : Ravenous, Antonia Bird, 1999, DVD VOST : 7,5/10
216 : Mother, Bong Joon-ho, 2009, DVD VOST : 8/10
217 : The Shawshank Redemption, Frank Darabont, 1994, Blu-Ray VOST : 8,5/10
218 : Dune, David Lynch, 1984, TV VOST : 3,5/10
219 : Bird, Clint Eastwood, 1988, Ciné VOST : 5,5/10
220 : I am not your negro, Raoul Peck, 2016, TV VOST : 7/10
221 : Je préfère qu'on reste amis, Éric Toledano & Olivier Nakache, 2005, TV VF : 4/10
222 : Adieu les cons, Albert Dupontel, 2020, Ciné VF : 7/10
223 : Titanic, James Cameron, 1997, Ciné VOST : 10/10
224 : Twilight Zone : The Movie, John Landis, Steven Spielberg, Joe Dante & George Miller, 1983, Blu-Ray VOST : 6,5/10
225 : High noon, Fred Zinnemann, 1952, Ciné VOST : 7,5/10
226 : Indiana Jones and the temple of doom, Steven Spielberg, 1984, Blu-Ray VOST : 8,5/10
227 : Extraction, Sam Hargrave, 2020, TV VOST : 5/10
228 : The Color Purple, Steven Spielberg, 1985, DVD VOST : 6/10
229 : Beasts Clawing at Straws, Kim Yong-hoon, 2020, Ciné VOST : 6/10
230 : Pirates of the Caribbean : The curse of the Black Pearl, Gore Vebrinski, 2003, Blu-Ray VOST : 7,5/10
231 : Two for the road, Stanley Donen, 1967, Ciné VOST : 6,5/10
232 : Pirates of the Caribbean : Dead man's chest, Gore Verbinski, 2006, Blu-Ray VOST : 6,5/10
233 : Con Air, Simon West, 1997, Truc VOSTA : 6/10
234 : Kon-Tiki, Joachim Rønning & Espen Sandberg, 2012, TV VOST : 7/10
235 : Come and see, Elem Klimov, 1985, Truc VOST : 7,5/10
236 : Pirates of the Caribbean : At world's end, Gore Verbinski, 2007, Blu-Ray VOST : 6/10
237 : Pirates of the Caribbean : On stranger tides, Rob Marshall, 2011, TV VOST : 1/10
238 : Triangle, Christopher Smith, 2009, Blu-Ray VOST : 8,5/10
239 : Pirates of the Caribbean : Dead men tell no tales, Joachim Rønning & Espen Sandberg, 2017, TV VOST : 3/10
240 : Les premiers, les derniers, Bouli Lanners, 2016, TV VF : 6/10
241 : Doctor Sleep, Mike Flanagan, 2019, Blu-Ray VOST : 8/10
242 : Les côtelettes, Bertrand Blier, 2003, Truc VF : 5/10
243 : McCabe & Mrs. Miller, Robert Altman, 1971, Ciné VOST : 6/10
244 : Gervaise, René Clément, 1956, TV VF : 7/10
245 : Madre, Rodrigo Sorogoyen, 2019, Ciné VOST : 6,5/10
246 : La Haine, Mathieu Kassovitz, 1995, Ciné VF : 8,5/10
247 : Rang de Basanti, Rakeysh Omprakash Mehra, 2006, TV VOST : 2/10
248 : PK, Rajkumar Hirani, 2014, TV VOST : 5,5/10


Découverte du mois :

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Autres découvertes marquantes :

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Évadés (Les) - 8,5/10

Messagepar Alegas » Mer 05 Aoû 2020, 12:00

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The Shawshank Redemption (Les évadés) de Frank Darabont
(1994)


Pas revu depuis une quinzaine de piges et c’est toujours aussi bien. Alors oui, contrairement à ce que laisse penser le Top IMDB, ce n’est pas le plus grand film du monde, mais ce top aura eu au moins le mérite de redonner ses lettres de noblesse au métrage de Darabont, qui s’impose aujourd’hui assez facilement comme un classique du cinéma américain des années 90. Pourtant, vu la réception de l’époque, ce n’était pas spécialement gagné : le film aura beaucoup avoir des bonnes critiques ainsi que des nominations aux Oscars, il aura surtout été largement boudé par le public, au point de ne même pas rapporter la moitié d’un budget pourtant peu élevé :| . C’est finalement avec le temps et les sorties vidéo que le film de Darabont atteindra un statut culte, et c’est quand même grandement mérité, c’est peu de le dire. Là où les adaptations de Stephen King sont très souvent basées sur ses oeuvres fantastiques, on est ici plutôt dans quelque chose de l’ordre de Stand by me (dont la nouvelle est extraite du même recueil) : le milieu du 20ème siècle, une histoire d’amitié et un ton intimiste qui jure avec une grande partie du travail de King. Ici, on sent un gros travail d’adaptation de la part de Darabont, qui n’hésite pas à prendre des libertés avec la nouvelle d’origine, notamment en étendant des storylines et en épaississant certains personnages, au point d’en livrer au final un film de quasiment deux heures et demie.

Plus qu’un film de prison, c’est surtout et avant tout un film profondément humaniste, une fable carcérale qui ne cherche pas à faire un film d’ambiance ou de retranscription, c’est un film de personnages et tout ce qui est important dans le film passe par eux. Il en résulte un métrage sur lequel j’ai finalement très peu de réserves, c’est très beau, bien écrit, ça verse juste ce qu’il faut dans les bons sentiments, ça gère à merveille le côté détestable des antagonistes, et on a un bon paquet de personnages auquel on s’attache énormément (mention spéciale à ce vieux libraire qui est sûrement la plus belle extension de storyline de la part de Darabont :cry: ). Darabont avait tout à jouer sur ce film, son premier long pour le cinéma, et du coup il fait le choix de rester humble derrière sa caméra. Sa mise en scène est simple, précise, les plans compliqués sont finalement peu nombreux (le seul me restant en tête étant ce plan d’ensemble qui présente pour la première fois la prison), mais à côté de ça chacune des scènes fonctionne admirablement bien, et le montage renforce le côté marquant de certaines scènes (la découverte du twist, et les explications qui suivent, c’est toujours un régal de découvrir comment tout le monde, y compris le spectateur, s’est fait berner tout le long). Côté casting, rien à redire, tout le monde est bon : on peut dire ce qu’on veut de Darabont mais si il y a bien une chose qui est indiscutable c’est sa direction d’acteurs. Et puis cerise sur le gâteau : le combo Deakins à la photo et Newman à la musique, ça marche très bien, Sam Mendes en aura clairement pris note. Un très beau film, et sans aucun doute l’une des adaptations de King les plus réussies.


8,5/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2020

Messagepar Scalp » Mer 05 Aoû 2020, 14:36

On est quand même dans une prison de bisounours.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2020

Messagepar Mark Chopper » Mer 05 Aoû 2020, 14:40

Les bisounours se font violer ?
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2020

Messagepar Scalp » Mer 05 Aoû 2020, 14:44

Yep et ça fait des arcs en ciel, et tu sors le seul contre exemple, sinon tout les prisonniers c'est des bons gars, les gardes payent des bières, limite ça donne envie d'y aller en vacances, ça change pas que c'est sympa mais question finesse et manichéisme on repassera.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2020

Messagepar Mark Chopper » Mer 05 Aoû 2020, 14:46

tu sors le seul contre exemple,


Oui, mais ça suffit.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2020

Messagepar Scalp » Mer 05 Aoû 2020, 14:49

Ben non il a kiffé comme un bon babtou fragile qui vote Mélenchon
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2020

Messagepar Alegas » Mer 05 Aoû 2020, 15:15

Le fait que la prison ne soit pas montrée comme le pire endroit sur Terre n'est jamais gênant. Effectivement il y a le passage des violeurs qui vient contrebalancer ça, mais surtout c'est le temps qui passe et l'absence de liberté qui est la pire des tortures pour les prisonniers. C'est régulièrement souligné par le film : la souffrance vient du rappel du monde extérieur, inatteignable.

Comme je le dis dans ma critique, Darabont ne cherche pas à faire un film de prison, mais une fable humaniste dans un contexte carcéral, ça ne demande pas le même traitement du lieu.
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Dune - 4/10

Messagepar Alegas » Jeu 06 Aoû 2020, 16:50

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Dune de David Lynch
(1984)


Sans surprise, c’est pas bien. Au moins celui-là j’étais prévenu, et je confirme : c’est clairement le film le plus faible de son auteur, derrière l’indétrônable Inland Empire bien sûr :mrgreen: . C’est pourtant pas l’ambition qui manque dans cette adaptation, et pour le coup il faut avouer que le film ne manque pas de panache dans ses tentatives de dévoiler et d’expliquer l’univers à son spectateur. Malheureusement, le matériau d’origine est beaucoup trop dense pour un film de cette durée, et cela se ressent très régulièrement, avec des personnages sacrifiés alors qu’on les devine importants, ou encore une seconde moitié qui m’a paru particulièrement rushée. Et même pour moi qui n’ait pas lu le bouquin, je sens que beaucoup de choses ont été adaptées de façon trop littérales à l’écran, le meilleur exemple étant les pensées des personnages illustrées par des voix-off, dont le rendu est assez ridicule ici, et ce dès le début.

Et puis il faut avouer que la direction artistique a ses hauts et ses bas : comme dit plus haut ça ne manque pas de panache, mais globalement le film vieillit assez mal visuellement, tant au niveau du look (Brad Dourif :lol: ) que des limitations techniques (mon dieu ces combats avec les boucliers cubiques… qui a pensé une seconde que c’était une bonne idée ? :eheh: ). La musique de Toto et le casting n’arrangent pas vraiment les choses : la première est trop ancrée dans son époque pour réellement convaincre, pendant que le second alterne entre le moyen et le ridicule. Mais le plus triste dans l’histoire, c’est quand même de constater qu’on ne sent rien de l’identité de Lynch dans ce film, jusqu’à la mise en scène qui est quelconque au possible. Un film comme ça dans les années 60, ou début 70, j’aurais été sûrement un peu plus indulgent, mais un résultat pareil après le passage de la trilogie Star Wars, dont chacun des opus coûtait moins cher que le Lynch, ça fait quand même bien mal au derche.


4/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2020

Messagepar Val » Jeu 06 Aoû 2020, 17:01

Alegas a écrit:Mais le plus triste dans l’histoire, c’est quand même de constater qu’on ne sent rien de l’identité de Lynch dans ce film, jusqu’à la mise en scène qui est quelconque au possible.


On lit souvent ça mais pour le coup, je trouve que c'est complètement faux. Pour avoir revu le film il y a quelques semaines, il y a des moments clairement Lynchéens, notamment tout ce qui tourne autour des Harkonnen (la séquence hallucinante, pour un film grand public, où le baron Harkonnen boit le sang d'un jeune sacrifié) et des séquences oniriques qui rappellent Eraserhead.
Et contrairement à ce que l'on pense parfois, le tournage n'a pas du être si catastrophique que cela. Lynch n'aime pas le film et le renie plus ou moins certes, mais il s'est manifestement bien entendu avec Dino de Laurentiis qui a produit son film suivant, Blue Velvet.

Sinon, j'ai été bien déçu à la revoyure. J'aimais bien le film ado mais là, j'ai trouvé ça interminable et, effectivement, la seconde partie est laborieuse à suivre.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2020

Messagepar Mark Chopper » Jeu 06 Aoû 2020, 17:13

il y a des moments clairement Lynchéens, notamment tout ce qui tourne autour des Harkonnen


Entièrement d'accord.

Et contrairement à ce que l'on pense parfois, le tournage n'a pas du être si catastrophique que cela. Lynch n'aime pas le film et le renie plus ou moins certes, mais il s'est manifestement bien entendu avec Dino de Laurentiis qui a produit son film suivant, Blue Velvet.


Là par contre... De mémoire (ma lecture de ses entretiens avec Chris Rodley commence à dater), le tournage s'est très mal passé. Je crois qu'il y avait un deal entre Lynch et de Laurentiis, du type : tu tournes Dune et ensuite seulement je produirai un projet perso. A la base, le projet perso devait être un film intitulé Gardenback (écrit à l'époque de Eraserhead) mais, finalement, Lynch a pris ce vieux projet en grippe et est parti sur quelque chose de nouveau et, surtout, à faible budget (Blue Velvet).

En tout cas, on n'a pas attendu le MCU pour voir un jeune auteur talentueux tourner des films de commande à gros budget (et dire qu'il aurait pu tourner Le Retour du Jedi et Le Flic de Beverly Hills également)... L'échec de Dune l'a finalement ramené sur le "droit" chemin du film personnel.
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