SIX FEET UNDER de Alan Ball [HBO]

[Dionycos]

A voir. Dans SFU ça fonctionne car la série traite de la vie et ses aléas. Les morts en début d'épisodes illustrent très bien le côté imprévisible et absurde de la vie.
Mais dans d'autres séries, pas sur qu'un truc qui sorte de nulle part comme ça fonctionne aussi bien. Ça peut vite passer pour une facilité pour relancer une intrigue en panne d'idée.

Sinon, concernant le 4.01, je me suis souvent fait cette réflexion, on dirait plus une conclusion de la saison 3 qu'un début de saison vu que l'action démarre juste après le 3.13, alors que le 4.02 se passe 2 ou 3 mois après.
Mais en fait ça a du sens, vu que pour Nate, la saison traite du deuil de Lisa. Commencer par son enterrement a du sens. C'est aussi dans cet épisode qu'on découvre la famille de Lisa, qui joue un petit rôle sur l'ensemble de la saison.

Par contre, même si j'aime un peu moins cette saison, je trouve pas qu'elle s'étire. Chacun poursuit sa vie, se reconstruit. Et perso, je l'aime bien George. Il peut gaver au début, mais en fait il est touchant ce type.

[Alegas]

Bah Cromwell est cool évidemment mais là j'ai l'impression que son perso et sa relation avec Ruth fait du surplace. Peut-être que le coup du gamin caché va relancer les choses mais en attendant je suis un peu mitigé sur cette storyline.

[Dionycos]

Je la trouve intéressante cette storyline, ça montre bien les effets néfastes d'un mariage trop rapide. Il faut apprendre à connaître la personne avant de s'engager. Ruth était euphorique en fin de saison 3 et n'a pas du tout réfléchi. Là elle commence à se rendre compte qu'elle s'est un peu trop emballé.

Dans la saison 4, c'est Keith qui me soule un peu. Alors ok ses collègues bien beaufs me font marrer, mais là pour le coup on fait vraiment du sur place avec son job. Ça fait 2 saisons qu'il change de taf et se fait chier. Et l'espèce de Britney Spears qu'il escorte, elle me pète les couilles.

[Criminale]

Bon dès que j'ai fini Les Sopranos, c'est SFU direct !

(Ou the Wire en fait)

[Dionycos]

Fait gaffe alors, c'est bourré de spoilers sur ce topic (en grande partie par ma faute )

[comICS-soon]

Priorité The Wire Criminal, PRIX-YO-RIZ-THE !

[Criminale]

Ca marche, je viens de me commander l'intégrale en blu ray.

[Dionycos]

Bon je retire tout ce que j'ai pu dire dernièrement sur la nécessité de ressortir les saisons 1 et 2 en 16/9. Ok, c'est chiant le 1:33, mais clairement, la série a été pensée pour ce cadre sur les premières saisons, l'image n'est pas du tout rognée. Les plans sont superbes, le 16/9 ruinerait tout le travail effectué.

Une autre grosse qualité de cette série d'ailleurs. C'est hyper bien shooté, tout en restant sobre, moins tape à l'œil qu'un Breaking Bad (même si j'adore la mise en scène de BB).

[Dionycos]

J’enchaîne à vitesse grand V, j'en suis déjà au 2.08
Cette saison 2 est toujours ma préférée après la 5, quelle puissance, quelle justesse dans l'écriture et l'interprétation.

Chaque personnage a une storyline hyper bien définie dans cette saison, sans qu'on ait l'impression qu'elle soit montée sur des rails non plus :
- Nate doit apprendre à vivre avec l'ombre de sa propre mort qui plane sur lui (à ce titre, les 2 premiers épisodes sont fabuleux, parmi les plus forts de la série)
- Ruth cherche à se reconstruire pour se libérer de sa solitude et de son sentiment d'échec familial (il y a plusieurs scènes montrant sa solitude qui m'arrache le coeur)
- David a affirmé son homosexualité, mais cherche désespérément l'amour pour combler le vide qu'il ressent sans Keith
- Claire est en quête d'elle-même et finira par affirmer sa vocation d'artiste (formidables scènes chez le psy tout au long de la saison)
- Brenda, qui autrefois m'agaçait au plus haut point, est probablement le personnage le plus fascinant de la saison : suite à l'internement de son frère, elle laisse de côté son rôle d'infirmière et ne sait plus du tout quel sens donner à sa vie. Elle tombe en dépression, et pour s'en sortir, elle se laisse aller à ses fantasmes et désirs refoulés depuis tant d'années, tout en vivant dans le déni de ses propres actes (tromperie et demande en mariage dans le même épisode). L'analyse faite de la dépression est impressionnante de justesse, là où beaucoup se contentent de montrer des personnages tristes.

Les personnages secondaires prennent également de l'ampleur, notamment Federico et Keith. Et là aussi, tout est étudié, rien n'est laissé au hasard. J'avais un pote qui me disait que l'histoire de la soeur toxico de Keith sortait de nulle part et n'apportait rien au récit. C'est tout l'inverse. Dans la saison 1, Keith parle de sa soeur au détour d'un dialogue anodin, preuve que la chose était déjà établie et n'attendait qu'à être développée. Et bien évidemment que ça sert le récit, puisque la nièce dont Keith finit par avoir la garde va amener David à se remettre avec lui.

(Dans le genre détail qui tue, j'en ai tracé dans le 2.08, l'épisode avec l'enterrement du biker. Nate dit qu'il avait autrefois une moto, mais qu'il l'a bousillée au bout d'une semaine et qu'il a encore une bout de métal dans le pied depuis ce jour. Dans la toute première scène du pilot, Ruth engueule son mari juste avant qu'il ne meure en lui rappelant l'accident de moto de Nate et du bout de métal dans son pied. La classe !)

Et bien entendu, toutes ces thématiques, tous ces moments de vie sont montrés à travers le prisme de la mort. Plus que quiconque, les personnages de SFU ont conscience de leur propre mort, et donc de l'urgence de trouver le bonheur et donner un sens à leur vie.

Et en plus, la série n'oublie jamais de nous faire rire, et ça c'est beau. Ce week-end, j'ai revu cette scène qui me fait délirer à chaque fois, où Nate se fait chier pendant un enterrement et s'imagine en rock star :

[Alegas]

Saison 4 terminée.

Celle que j'aime le moins pour le moment, même si ça reste super bien. Disons que la rigueur d'écriture est moins de mise, que ce soit dans le disparition soudaine de certains persos (Arthur notamment, qui disparaît du jour au lendemain sans une scène pour conclure sa storyline, c'est triste), ou le déclenchement de nouvelles intrigues sans réelle préparation

(la maladie de George, et surtout la conclusion de la mort de Lisa qui arrive d'un coup sur les deux derniers épisodes).

Même le trauma de David est pas toujours bien géré, heureusement, ça reste quand même touchant, mais cette saison 4 a bien du mal à retrouver la qualité d'un premier épisode magnifique.

Bon maintenant c'est parti pour la 5. Pas envie de quitter ces persos mais bon.
Du coup, j'appréhende un peu, à vous lire on dirait que cette dernière saison est le truc le plus triste jamais tourné de l'histoire de l'humanité.

[Mark Chopper]

Du coup, j'appréhende un peu, à vous lire on dirait que cette dernière saison est le truc le plus triste jamais tourné de l'histoire de l'humanité.

Tu vas t'effondrer comme une pucelle.

[Alegas]

Déjà fini l'épisode 3.
Alors autant le premier épisode me paraît vachement précipité au niveau des situations qu'il amène, mais on sent bien que Ball veut passer à autre chose et faire avancer son histoire. Les deux épisodes suivants me laissent craindre le pire pour les personnages : ils se transforment tous, chacun à leur façon, en de véritables bombes à retardement. Reste à voir qui explosera en premier, et l'effet que ça produira sur les autres.
Sinon, beau travail sur George, d'un perso que j'aimais pas trop à la base, c'est la storyline la plus touchante de cette saison pour le moment (cette dernière scène de l'épisode 3 ).

[Dionycos]

Pas trop d'accord avec toi sur la gestion du trauma de David, pour moi c'est clairement le truc le mieux géré de la saison 4, avec le deuil de Nate. Le traitement est hyper réaliste : choc, dépression, agressivité. Et la dernière scène du final, avec le père, c'est juste magnifique.

Pour l'histoire de Lisa, c'est vrai que c'est remis sur le tapis à la toute fin, mais c'était quand même préparé dès l'épisode 2 ou 3 avec la nièce qui remet le livre à David, celui qui contient la photo de Lisa. C'était préparé donc, mais ça reste quand même une intrigue un poil trop soap opera.

Maintenant la saison 5, tu vas prendre la baffe de ta vie. Y a pas la moindre fausse note. Mention spéciale pour l'épisode 4 (et les derniers bien entendu, imbattables).

[Alegas]

'tain mais comment il est beau cet épisode 6. Le passage avec les femmes qui chantent autour du cadavre.

[Dionycos]

Calling all angels. Scène puissante ouais.
C'est aussi dans cet épisode que Claire chante en rêve sur ses collants il me semble