BE KIND, REVIEW!

Perso je reste partagé sur Twin Peaks The Return. D'un côté je suis d'accord avec Olrik sur les critères qui tendent vers un long film, de l'autre Mark a raison dans le côté ovni depuis toujours de Twin Peaks. On peut se dire que jamais on a vu à la TV quelque chose se rapprochant de ce que Lynch propose dans The Return. Mais c'est sans oublier qu'il avait déjà révolutionné la TV avec la forme même de Twin Peaks. Un détournement du soap opéra en mode enquête (donc un détournement de 2 genre TV très à la mode dans les 80s) avec une mise en scène dans l'exacte même veine de Blue Velvet. Dès l'épisode 2 on a une apparition hallucinée qui mêle rêve et réalité qui deviendra sa marque de fabrique au cinéma. Fin d'épisode 3 on a quand même un rêve avec un nain qui danse entre quatre murs faits de draps rouge en parlant à l'envers avec une morte ressuscitée qui va chuchoter à l'oreille la révélation de son meurtre à l'enquêteur, je n'imagine même pas les gens à l'époque découvrir ça devant leur télé. Ca a été un des premiers grands réalisateurs (il avait déjà fait Blue Velvet et venait de remporter une palme d'or !) voire le premier à s'aventurer à la télé. Il a pété toutes les barrières et brouillé les frontières en proposant une approche d'auteur qui amènera l'âge d'or de la TV avec HBO et compagnie. Donc ciné ou TV, un peu des deux depuis toujours, en fait.

Mark Chopper a écrit:
Aucun engouement des producteurs après Eraserhead. De mémoire, Lynch avait décidé d'arrêter le cinéma et de devenir... menuisier.

Mais un ami de Mel Brooks a vu le film et a dit à ce dernier, qui cherchait un metteur en scène pour Elephant Man, qu'il pourrait faire le job. Heureux hasard.

J'utilise le mot "engouement" après avoir vu hier le docu d'Arte sur Lynch. On y voit justement Mel Brooks qui explique pourquoi il a tenu à ce que ce soit Lynch qui s'occupe d'Elephant Man. En gros, il avait senti qu'il allait être un grand et avait tenu à être le premier à l'engager. Alors peut-être que c'est une posture de Brooks qui a posteriori a voulu faire celui qui avait eu du flair, mais on peut aussi croire qu'il était sincère quand il le dit. Du reste, Eraserhead a impressionné plus d'un réalisateur à sa sortie.

Je note pour ta référence mais faudrait surtout que je me décide à lire mon exemplaire de L'Espace du rêve.