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Re: [Godfather] Mes critiques en 2010

MessagePosté: Mer 22 Sep 2010, 13:31
par Scalp
Ah mon avis c'est mal barré, le film a déjà mit 4 ans pour sortir au ciné.

Bon, la brute et le cinglé (Le) - 8/10

MessagePosté: Mer 22 Sep 2010, 18:30
par Godfather
Le Bon, la Brute et le Cinglé (2008) de Kim Jee-woon

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C'est un véritable feux d'artifice du début à la fin.
Passée une courte scène d'introduction, nous voilà plongé au cœur de l'action avec une double attaque de train presque aussi drôle qu'époustouflante. Les personnages sont immédiatement dessinés en quelques plans et le réalisateur en profite pour s'amuser dès le début comme un fou avec sa mise en scène.
A-t-on jamais vu une scène de train aussi dynamique et virtuose ? Travellings hyper-nerveux, caméra virevoltante qui glisse d'un wagon à l'autre se faufilant entre les fauteuils et les acteurs, maitrise total du sens de l'espace et bien-sur une succession de gag bien crétin !
Bref, du fun, du fun et encore du fun.

On en prend plein les mirettes et on se demande le sourire au lèvre comment le réalisateur va pouvoir garder ce niveau là jusque la fin.
Et bien le bougre s'en sort avec les honneurs en alignant jusqu'au bout scènes d'actions aussi virtuoses que jubilatoires et un sens de l'humour hilarant (le coup de l'évasion ou du scaphandre sont à mourir de rire).
La mise en scène qu'elle soit très découpée ou au contraire qu'elle soit faite de des mouvements de caméra à la fluidité démentielle prouve que Kim Jee-woon a le sens de la générosité.

Le film n'est pas pourtant pas sans défaut (la grosse poursuite finale manque de folie pour rivaliser avec celle de Indy IV ; le scénario n'est qu'un prétexte à une longue traque, les personnages ne sont guère fouillés, la fin s'essouffle un peu, l'armée japonaise arrive comme un cheveu dans la soupe) mais comment dire non à une telle débauche de talent, qu'elle soit devant ou derrière la caméra ?

Plus ça va et plus Kim Jee-woon devient de plus en plus impressionnant !

8/10

Re: [Godfather] Mes critiques en 2010

MessagePosté: Mer 22 Sep 2010, 18:38
par Milkshake
Hell yes :super: Par contre le final ça met la patté à n'importe quelle scène d'action d'Indiana Jones.

Re: [Godfather] Mes critiques en 2010

MessagePosté: Mer 22 Sep 2010, 18:46
par Scalp
Han tu oses comparer ça avec l'infame indy 4 et ces singes CGI :shock:

Re: [Godfather] Mes critiques en 2010

MessagePosté: Mer 22 Sep 2010, 19:08
par Heatmann
:shock: clair , ca fout les boules le indy 4 :evil: , surtout comparer a cete excellent film :love:

Re: [Godfather] Mes critiques en 2010

MessagePosté: Jeu 23 Sep 2010, 16:59
par Godfather
Je veux bien qu'on soit déçu par cet opus, mais c'est quand même un bon film d'aventures qui se tient et qui contient quand même de superbes scènes d'action, toute la première heure est dans la droite ligne des premiers opus.

Re: [Godfather] Mes critiques en 2010

MessagePosté: Jeu 23 Sep 2010, 17:01
par Scalp
Euh non.

Re: [Godfather] Mes critiques en 2010

MessagePosté: Jeu 23 Sep 2010, 17:06
par Godfather
Bah si.

La Dernière Croisade est à peu près au niveau du 4ème opus à mon sens, peut être moins inégal que ce dernier, mais bien plus pantouflard. Grosso modo ça se repose surtout sur le duo Ford/Connery.

Après il y a les deux premiers (j'ai une grosse préférence pour le Temple maudit) qui sont irréprochables.

Re: [Godfather] Mes critiques en 2010

MessagePosté: Jeu 23 Sep 2010, 17:09
par Scalp
Le 3 a pour lui d'être drôle au moins chose que le 4 ne réussit même pas.

Heat - 10/10

MessagePosté: Jeu 23 Sep 2010, 18:05
par Godfather
Heat (Michael Mann - 1995)

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Michael Mann nous livre un grand film déroutant en racontant l'histoire de deux solitudes et de deux hommes finalement pas si éloignés que celà. La violence, les scènes coups de massue ne sont finalement que des apparences en trompe l'oeil pour mieux relancer par la suite le débat sur le devenir de ces deux hommes à la recherche d'eux mêmes. Le flic Vincent et le gangster Neil (est ce utile d'écrire qu'Al Pacino et Bob De Niro sont fabuleux?) vont se touver pris dans un engrenage qui les opposera mais sans jamais que la haine ne soit le moteur de leur affrontement. En fait, c'est la malchance qui s'en mêle et il n'est pas stupide de parler de gâchis ou de rendez-vous manqué. La mise en scène s'avère irréprochable, les seconds rôles sont tous convaincants avec mention spéciale pour Wal Kilmer, on peut aussi mentionner la photo superbe qui vient ajouter quand il le faut un sentiment d'oppression ou d'apaisement tel le superbe face à face entre les deux héros. Chose rare dans un film dit policier, la vie privée est évoquée avec beaucoup de pudeur et nous rend les personnages encore plus attachants. La dernière scène pourrait paraître baroque, elle ne l'est pas car l'affrontement même sanglant a depuis longtemps cédé la place à une forme de respect fraternel. Ce film culte figure sur le podium de la décennie 1990-2000 pour ce qui concerne le film policier ou le drame psychologique, c'est au choix. On peut être assuré que Heat vieillira bien...

10/10

Re: [Godfather] Mes critiques en 2010

MessagePosté: Jeu 23 Sep 2010, 18:38
par Milkshake
Belle critique Heat c'est 10/10 minimum le meilleur Polar un point c'est tout.

Re: [Godfather] Mes critiques en 2010

MessagePosté: Jeu 23 Sep 2010, 22:15
par Heatmann
decidement il est tres tres bien ce godfather , ca ce confirme definitivement la :super: entre ton pseudo et tes review , pis la HEAT , what else 8)

@ milkshake : ben cqfd quoi evidement :love: :love:

Host (The) - 8,5/10

MessagePosté: Ven 24 Sep 2010, 15:58
par Godfather
The Host (Gwoemul, 2006) de Joon-ho Bong

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Bong Joon-ho mélange les genres avec une maestria à tomber par terre : la comédie (limite burlesque parfois), le drame familial, la satire politique, et bien sûr le film de monstre (la bête en question est impressionnante et extrêmement bien faite).
Certaines séquences m'ont rappelé le War of the Worlds de Spielberg (la 1ère attaque du tripode), dans sa volonté de nous montrer une "agression" brusque et soudaine, une fois passée une introduction simple mais ultra-efficace (avec également cette même utilisation de la caméra à l'épaule, plaçant le spectateur au centre même de l'action... bluffant !).

Bref le mélange des genres et une franche réussite qui vaut autant de coup de flip, d'émotion ou de zygomatique.
La mise en scène n'est pas en reste avec un réalisation plutôt dynamique via multitude de travelling vigoureux (et discret) et sens de l'espace (et donc du hors champ) réfléchi. Sans oublier un montage précis et des ellipses efficaces.

Les personnages parviennent aussi à être tous très attachant bien que tous un peu largué et un peu crétin. Les acteurs sont évidement dans le ton et servent parfaitement le casting.

C'est donc toujours surprenant avec le tour de force de ne jamais laisser prévoir ni anticiper ce qui va se dérouler.
La confrontation suspense/humour devient jubilatoire et se permet ainsi une multitude de scène immédiatement culte à mes yeux (l'opération du cerveau, la 1ère attaque, la famille devant la photo de la défunte, le cocktail molotov final etc...).

Un film donc tout à la fois drôle, flippant, totalement décalé, et qui en plus a le mérite et l'énorme qualité d'être constamment surprenant.
Vraiment mortel, quoi.

8,5/10

Triangle (2007) - 7/10

MessagePosté: Sam 25 Sep 2010, 15:04
par Godfather
Triangle (2007) de Tsui Hark / Johnnie To / Ringo Lam

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La première partie signé Hark est du pur Hark : chaotique à souhait mais maitrisé et virtuose.
Cette introduction risque tout de même de laissé pas mal de monde sur le bord de la route. Hark ne s'interresse pas vraiment à la psychologie de ses personnages et balance son histoire de trésor sans aucune explication avec le plaisir sadique de voir comment ses petits copains vont gérer la chose. La réponse est simple : en zappant eux aussi complètement ces points là.
C'est le gros défaut du film, la cohérence scénaristique est abandonnée par les cinéastes qui semblent avoir réalisé leur partie chacun dans leur coin sans vraiment chercher à être logique. Ce problème peut aussi être un avantage car le film du coup retrouve cet aspect brouillon, bordélique aux virages surprenant qui faisait aussi le charme de l'ancienne colonie britanique.
Bref, Hark s'amuse comme un fou avec sa narration dispatchée qui passe d'un personnage à l'autre dans le même bar tout en restant sur les mêmes personnages mais en mélangeant aussi les intrigues. Bon, ca veut rien dire comme ça mais à l'image on comprend pas tout non plus :mrgreen:

C'est en tout cas trés stimulant à suivre et on s'amuserait presque à tenter de mettre les pièces en place. Visuellement c'est tout autant la classe, Hark privilègie les plans sérrés histoire de gommer les repères et de nous perdre encore plus tout en étant comme d'habitude trés maitrisé dans sa gestion du chaos. De la pure énérgie qui fonctionne par sa propore vitalité mais qui peut aussi agacer donc.

La partie suivante de Ringo Lam est plus linéaire et ça fait presque du bien, on souffle un peu. Trop même, les nouveaux enjeux mis en place par Lam n'étant pas des plus passionnant (la femme est en fait folle ; la rivalité entre les 3 amis et l'amant se retrouve au milieu de tout ça). Ca demeure bien foutu (toute la partie dans l'immeuble desinfecté est trés bien cadré et éclairé) mais un certain ennui s'installe.

Puis vient le tour de Johnnie To qui vient tout le monde d'accord. Il met à la poubelle tout ce qui était raconté avant et se lance dans un huit clos virtuose et jubilatoire en diable. Le scenario ne ressemble plus à rien à ce niveau avec toute une foule de personnages secondaires qui se retrouvent autour d'un resto paumé en campagne avec un je-m'en-foutisme délirant.
To n'a rien à faire de ce genre de détail et se lance dans un numéro d'équilibriste dont il a maintenant le secret montant ses scènes autour d'une idée simple : un deal qui vire à l'absurde où tout le monde court après des sacs plastique de la même couleur.
C'est trés drôle et To réussit à faire monter la sauce en reproduisant le même procédé jusqu'à la juissance (la coupure de courant pour mélanger les sacs). Les frissons de plaisir vous parcoure l'échine et le cinéaste conclut par une fusillade dans les hautes herbes tout aussi anthologique. La aussi la mise en scène y fait des miracles dans le cadre et le sens de l'espace et To parvient à rendre charismatique ses protagonistes en passant uniquement par l'image. Le flic largué dans la situation y est vraiment excellent et fait des étincelles à chaque plan dans un gun-fight serialesque au accent de Feuillade.
Adieu la crédibilité, bonjour le Fun ! :D


7/10

Re: [Godfather] Mes critiques en 2010

MessagePosté: Sam 25 Sep 2010, 17:43
par Alegas
Mouais, j'en garde vraiment pas un souvenir impérissable de cet exercice de style. :?