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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2011

MessagePosté: Dim 01 Mai 2011, 12:19
par alinoe
Quand je conseillais de laisser tomber Kurosawa, je pensais essentiellement à ses chambara. Si Alegas n'a pas apprécié Rashômon et Sanjuro, il y a très peu de chance qu'il apprécie Yojimbo, La Forteresse cachée, Ran ou Kagemusha.

Goyokin - 7/10

MessagePosté: Dim 01 Mai 2011, 17:33
par Alegas
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Goyôkin (Goyokin, L'Or du Shogun) de Hideo Gosha

(1969)


Voilà un film qui ne ment pas sur sa marchandise, se voulant être un véritable film d'aventure (à l'instar de Sanjuro, dans une autre mesure) sur fond de culture japonaise, Goyôkin arrive à convaincre sans peine et se hisse parmi les meilleurs films japonais que j'ai pu voir pour le moment.

Alors certes, la comparaison avec Sanjuro pourra sembler un poil pompeuse, mais il est vraiment nécessaire de dire à quel point tout ce qui manque au film de Kurosawa se trouve dans le métrage de Gosha. Ainsi, on parle ici d'Aventure (avec un grand A) motivée par la vengeance et la justice, un divertissement classe de par sa mise en scène (la scène sous la pluie notamment que Christophe Gans a forcément vu), ses ambiances folles et réussies (la découverte du village, où l'on rentre carrément dans un cinéma presque fantastique), ses duels et enfin son acteur principal. Autant je n'adhère pas vraiment au charisme de Toshiro Mifune, autant je suis tombé rapidement sous le charme de Tatsuya Nakadai, qui arrive à la fois à dégager une fureur animale ainsi qu'une humanité extrêmement touchante qui s'intègre parfaitement à l'histoire, plus complexe qu'on pourrait le penser (notamment une vision nouvelle de la place de la femme au sein d'un récit où la fierté masculine pullule). Le film n'est pas exempt de tout défauts, notamment quelques longueurs au milieu du récit et des choix de mise en scène difficilement compréhensibles (les zooms, nombreux, trop marqués et souvent inutiles) mais il serait dommage de passer un côté d'une œuvre qui dégage un véritable capital sympathie. A revoir donc dans des conditions meilleures.

NOTE : 7/10

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2011

MessagePosté: Dim 01 Mai 2011, 17:35
par pabelbaba
Enfin à ce point là, il faut carrément lui conseiller d'arrêter le cinéma... :eheh:

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2011

MessagePosté: Dim 01 Mai 2011, 17:36
par Scalp
Les zooms ça a du charme, et pis c'est quoi ce 7 de radin ( en plus t'as dit qu'il vieillissait bien dans ta tête ), moins que Iron Man 2 !!!

Pabel va faire ta critique de Goyokin histoire de rétablir la vérité :mrgreen:

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2011

MessagePosté: Dim 01 Mai 2011, 17:46
par Heatmann
ouai enfin un 7 de alegas sur un vieux film jap , ca vaut un bon 8.5 quoi :mrgreen:

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2011

MessagePosté: Dim 01 Mai 2011, 18:16
par Alegas
:mrgreen:

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2011

MessagePosté: Dim 01 Mai 2011, 22:04
par zack_
Les zooms ça a du charme

Quand les travelling n'existaient pas :lol:

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2011

MessagePosté: Lun 02 Mai 2011, 07:23
par Scalp
Bein non rien à voir c'est un effet de style qui est sympa quand il est bien utilisé.

HaraKiri - 9/10

MessagePosté: Mar 03 Mai 2011, 19:27
par Alegas
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Harakiri de Masaki Kobayashi

(1962)


Et encore une très bonne surprise de la part du cinéma japonais des années 60 après Goyôkin, sauf que là on passe clairement à un stade supérieur, un stade où l'on cherche carrément a expérimenter avec la narration et la beauté visuelle. Harakiri débute pourtant de façon assez classique en soi jusqu'à l'arrivée de plusieurs niveaux de lecture narrative. Ces flash-backs font véritablement la force du film, non pas par leur originalité mais par leur utilisation. A l'instar de ce qu'avait pu faire Orson Welles avec son Citizen Kane, Masaki Kobayashi utilise la narration pour surprendre son spectateur et le faire réfléchir sur son propre jugement, renvoyant là à une véritable mise en abyme du procédé cinématographique (que Bryan Singer, forcément fan du film, se permettra de reprendre brillamment avec son Usual Suspects). Ainsi, en racontant la même histoire via deux points de vus différents, Kobayashi agit directement sur la pensée de son public qui trouvera d'abord un certain châtiment cruel mais juste dans son fondement, alors que, moins d'une heure plus tard, le même spectateur reviendra totalement sur son jugement. C'est donc une véritable ode à la compréhension de son prochain et une très belle incitation à la paix (et ce, malgré la violence graphique du film) que signe là, avec un modernité stupéfiante, un Kobayashi soucieux de faire briller le moindre de ses plans sur grand écran. Les plans fixes sont magnifiques, l'utilisation du travelling toujours justifiée et la mise en scène se permet même quelques délires graphiques (les plans inclinés conférant une certaine folie au métrage ainsi qu'une originalité pour l'époque admirable), la gestion de la tension pendant les combats (réalisés de façon magistrale) est véritablement palpable, pas de doute, on est bien là en face d'un très grand film où Tatsuya Nakadai, magnifique, brille de toute sa superbe et offrant un regard qui vaut toutes les répliques du monde. Un film que toute personne se disant cinéphile se doit de voir et d'apprécier.

NOTE : 9/10

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2011

MessagePosté: Mar 03 Mai 2011, 19:30
par Scalp
Bon ça va tu te fais pardonner ton 7 à Goyokin.

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2011

MessagePosté: Mar 03 Mai 2011, 19:31
par Heatmann
ah bah tient du coup je l ai oublier de mon top 200 celui , bon jvais en ejecter un et updater tout ca :super:

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2011

MessagePosté: Mar 03 Mai 2011, 19:34
par Scalp
Je peux te dire lequel virer si tu veux :mrgreen:

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2011

MessagePosté: Mar 03 Mai 2011, 19:36
par Heatmann
je vois pas ce qui pourrai te choquer :nono: c'est des incontournable 8)

Route (La) - 8/10

MessagePosté: Ven 06 Mai 2011, 17:58
par Alegas
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The Road (La Route) de John Hillcoat

(2009)


Énième vision de ce film qui m'a véritablement fasciné depuis sa sortie en salles, The Road est avant tout une adaptation ambitieuse qui perd de sa force au fil des visions mais qui contient assez de qualités indéniables pour continuer à marquer le spectateur via l'ambiance et le message transmis par le récit. N'ayant pas lu le livre original de Cormac McCarthy et n'ayant pas vu non plus le premier film de John Hillcoat, The Proposition, je ne pourrais me lancer dans un jeu de comparaisons ou même dire si Hillcoat a véritablement évolué en terme de mise en scène avec un changement de budget aussi brutal en l'espace de deux longs-métrages. Mais en regardant The Road, on peut d'ores et déjà ressentir la difficulté d'adapter le livre original à l'écran. Car bien que l'ambiance générale du film, sublimée par la superbe photographie et la mise en scène sobre d'Hillcoat, atteint un certain niveau de perfection, on ne peut que se demander si l'adaptation fidèle en elle-même est une bonne idée. Car le rythme est, hélas, bien trop répétitif pour convaincre réellement sans être toutefois gênant, et le montage souffre d'un trop grand découpage entre les scènes, ce qui donne une impression de regarder plus une succession de séquences qu'autre chose. The Road aurait donc mérité une plus grande longueur pour rendre le tout fluide et surtout aurait du se démarquer un peu plus de l'œuvre originale, quitte a créer quelque chose de moins fidèle mais au moins plus autonome. Mais The Road est aussi et surtout un film de qualité, où le scénario ne cherche jamais à prendre le spectateur par la main (le destin de la totalité des personnages secondaires) sauf dans quelques exceptions, heureusement peu nombreuses (les flash-backs qui auraient pu être évités), un film où le casting fait véritablement des merveilles, mention spéciale à un Viggo Mortensen encore une fois époustouflant et un Robert Duvall méconnaissable. Nous ne sommes donc pas là devant un grand film, c'est certain, mais The Road pourra convaincre assez, comme je l'ai été moi-même, pour émouvoir et surtout transporter le spectateur dans cet univers glauque qu'Hillcoat, à certains moments (la scène de la cave, le garde-manger, la mer, etc...), arrive à capter avec un talent évident. Dommage donc que ce road-movie particulier ne dépasse presque jamais son statut de simple adaptation, car il y avait là le potentiel pour créer un très grand film.

NOTE : 8/10

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2011

MessagePosté: Ven 06 Mai 2011, 18:01
par Milkshake
Va mater The Proposition et plus vite que ça :nono:

Sinon Goyokin j'ai survolé rapidement le début les zoom ça risque de vite me gaver. :mrgreen: