BE KIND, REVIEW!

Bon bah va pour quelques critiques!

Spetters de Paul Verhoeven ( 1980)

Rian, Eef et Hans, trois copains, habitent un petit bourg près de Rotterdam et partagent la même passion pour le championnat de motocross. Comme tous les jeunes du pays, ils s'enflamment pour les exploits de leur champion, Gerrit Witkamp.

Avant dernier film de Verhoeven avant son départ pour Hollywood, Spetters est une chronique sociale méchamment hargneuse, brossant sans concession le portrait d'une jeunesse hollandaise en mal de sensations fortes!

Spetters c'est avant tout un film qui parle d'engins ( la bite ou la moto ) et de compétition ( sportive ou sexuelle ), celle-ci semblant dominer clairement les esprits de chacun de personnages masculin du métrage. Ici les liens d'amour ou d'amitiés ne résistent pas aux désires d'ascensions sociale d'une jeunesse hollandaise prête à tout pour accéder à la richesse et la célébrité et c'est dans un maelstrom de sexe et de violence que Verhoeven fait progresser ses personnages. Mais ici on est loin de l'érotisme brûlant et des meurtres très stylisés d'un "Basic instinct", le sexe est cru, douloureux et sent la sueur ( on à le droit à un concours de bites mesurés au pied à coulisse, sodomie et felation homosexuel dans les couloirs du métro...) et la violence explose de façon frontal.



Il est difficile de rapproché ce film d'autres oeuvres tant son jusqu'au boutisme semble inédit mais si on veut quand-même faire une petite comparaison ( totalement inutile ) on peut penser au cinéma de Larry Clark dans sa façon de nous présenter une jeunesse désabusée et livrée à elle même et pour le sexe montré sans tabous ( même si pour ma part je trouve le Verhoeven plus pertinent et moins démonstratif qu'une oeuvre comme "Ken Park").
Mais si les personnages chez Clark semblent avoir perdu toute ambition et se contentent de subir, dans Spetters il y a quand-même de l'espoir, même si ici toute création née de la destruction.
Le final du film ( proche du concept d'un film choral ) est d'ailleurs un nouveau départ pour tous ces personnages qui se sont croisés, aimés ou bien hais et dont les vies se trouveront changées à jamais.



Sinon notons quand-même que le film bénéficie d'une très belle musique aux synthés/piano et guitare électrique, nerveuse pendant l'intro où chaque perso masculin nous est présenté sur sa moto ou romantique ( mais mélancolique ) lors de passages plus intimes entre deux personnages.

Spetters est un chef-d'oeuvre absolu, le meilleur Verhoeven pour ma part, une putain de bombe atomique qui vous explose à la gueule et au coeur, interprétées avec une justesse hallucinante ( on souffre réellement pour les personnages ) et dont la vision risque de marquer à jamais le spectateur.

10/10

Et bein ça commence fort, Verhoeven sa période hollandaise à part Black Book et son film de guerre j'ai rien vu.

Bah ouais, j'vais essayer de critiquer des films peux connus ( y aura pas de critique d'Avatar en ces lignes ) et j'ai remarqué qu'il y avait aucune note pour ce film dans le topic Verhoeven et c'est franchement dommage de passer à coté d'un tel chef-d'oeuvre!
À noter que c'est le seul Verhoeven qui n'est pas sorti en dvd dans notre beau pays.

Carnage de Tony Maylam ( 1981 )

Cropsy, surveillant tyrannique au camp d'été Blackfoot est grièvement brûlé à la suite d'une mauvaise blague orchestrée par une poignée de jeunes, victimes de la méchanceté de Cropsy.
Après plusieurs années de soins intensifs et de greffes de peaux ratées, il sort enfin de l'hôpital, atrocement défiguré...
Armé de longues cisailles, il décide alors de se venger de ceux qui ont bien failli causer sa perte...

Considéré par certains comme un sous "vendredi 13, à de nombreux moments le film surpasse pourtant largement celui de Sean S Cunningham ( et ses suites ).
La première scène de meurtre est assez hallucinante et l'apparition du tueur se fait de façon très classe et totalement iconique. En effet rarement un slasher aura été aussi efficace dans la présentation de son boogeyman et au genre abordé ( le slasher donc ) viennent se greffer une ambiance très psycho-killer lors d'une incursion urbaine que n'aurait pas renié Lustig, suivis d'une petite touche giallesque du plus belle effet, rappelant le Bava de "6 femmes pour l'assassin".
Le point fort du film réside effectivement dans ses scènes de meurtres d'une grande brutalités, généreuses en effets gores ( merci Tom Savini ) et en nudités, soutenus par une musique et des effets sonores bien cool rappelant par moment le bis rital des 70/80's.

Malheureusement le métrage souffre de gros défauts, déjà le film multiplie les fausses alertes de façons abusives ( toutes les 5 minutes on nous fait croire à la présence du tueur alors qu'il y a juste un gugus qui fait le con ), les personnages sont sans intérêts, aucun ne ressort réellement ( point de Jamis Lee Curtis à l'horizon ) et les meurtres s'enchainent vraiment à la portnawak, c'est à dire qu'on va avoir des passages de 30 minutes ou il se passe rien, puis une demi douzaine d'ados débiles se font zigouller en même temps et le choix des victimes parait totalement aléatoire.

Un film pas super aboutis donc, mais dont les qualités suffisent à procurer un réel plaisir chez le spectateurs.
A noter qu'une scène du film rappelle fortement "evil dead" ( un perso à chemise bleu armé d'une hache se baladant dans une sorte de cave ), mais apparement le film est sortie quelque mois avant celui de Raimi.



7/10

"Eureka" de Nicolas Roeg ( 1984 )

"Dans les années 20, Jack McCann qui n'a jamais gagné un sou sur le dos de quiconque n'a qu'une idée fixe: trouver de l'or, rien d'autre ne compte à ses yeux. Mais une fois le filon découvert et, 20 ans plus tard, sa fortune bien installée, que reste-t-il à faire?"



Véritable ovni cinématographique au casting hallucinant ( Gene Hackman, Theresa Russel, Rutger Hauer ,Mickey Rourke, Joe Pesci, Joe Spinel ), adapté d'un livre de Marshall Wilson Houts sur le véritable Sir Harry Oakes, le film sort 1984 sans passé par la case ciné.
Film insaisissables, baroque, violent, mêlant les genres: aventures, drame familial, thriller, film de procès, aux ruptures de tons très nombreuses, passant d'atmosphères surréalistes à des scènes beaucoup plus terre à terre, rappelant parfois le "Citizen Kane" du grand Welles.



Une des grandes caractéristique du cinoche de Roeg est son approche anti-conformiste de la narration et du montage ( trames décousus, montages parallèles ).
Expériences graphiques et sonores "Eureka est une oeuvre très énigmatiques, à fortes portés symboliques, parsemés de fulgurances visuelles ( crane explosé, rivière d'or sur la glace, homme brulé vif et décapité sur son lit...).
À noter également la très belle musique de Hans zimmer et Stanley Myers.



"Eureka" est un film qui ne laissera pas le spectateur indifférent, comme pour le cinoche expérimental de réal comme David Lynch, Alexandro Jodorosky ou Shinya Stukamoto, selon la sensibilité de chacun, soit on se fait grave chier, soit on accepte de se laissé porter par le truc.
Pour ma part je trouve ce film absolument fascinant ( même si c'est un des plus bordélique de son auteur ).



9/10

Ah merde j'ai pris ce film pour le cast mais ton dernier paragraphe me fait peur.

T'as vu d'autres films de Roeg? ( je crois que t'as Walkabout aussi )

J'ai juste vu Ne vous retournez pas que j'ai bien aimé, Walkbaout je l'ai effectivement qui traine sur mes étagères.

Bah toi t'es un peu difficile quand c'est pas du cinoche HK donc ça m'étonnerais pas que t'aimes pas .

"Better off dead" de Savage Steve Holland ( 1985 )

Lane Myer vient d'être quitté par sa petite amie, sous prétexte qu'il n'est pas assez populaire. En pleine déprime, le jeune homme doit également supporter sa mère, son voisin envahissant et se préparer pour une compétition de ski qui pourrait lui permettre de reconquérir l'élue de son coeur.

Sortie en même temps que les premiers John Hughes, c'est à dire à une époque où les comédies sur l'adolescence n'étaient pas encore d'une débilité inquiétante et où John Cusack ne faisait pas encore le bouffon chez Emmerich.
Le film retranscrit bien les préoccupations,le mal-être et la peur de déplaire des adolescents mais le ton reste toujours très léger et certaines scènes sont carrément hilarantes, comme cette scène ou la fille se gratte inconsciemment le nez en parlant au personnage de John Cusack, celui-ci en déduit qu'il doit avoir quelque chose sur le nez et se gratte le nez à son tour, la fille le prenant pour elle se met donc à se gratter le nez a nouveau et ainsi de suite jusqu'à donnée une scène absurde mais très touchante.

Le film offre aussi quelques scènes ( gentiment ) déjantées: un repas à la tronche digne du blob cuisiné par la mère qui s'échappe lui-même de son assiette, un hamburger prenant vie qui se met à jouer de la guitare, un gamin à vélo à qui le personnage principal doit de l'argent et qui se la joue psycho-killer pour le récupérer...

Après si certains préfèrent voir un ado débile dont il est impossible de s'identifier se taper une tarte au pomme, c'est leur droit...



8/10

Y a des gens qui ont vu les films que je critique?

Je n'ai vu aucun de ces films mais ils paraissent intéressants à découvrir.
J'ai Spetters sur mes étagères depuis un moment mais je me dis que je le materai quand je me ferai une intégrale Verhoeven ...
Quant à Eureka, étant fan des cinéastes que tu cites en référence, il m'intéresse beaucoup.

Aucun de vu pour ma part. Mais bon horreur, expérimental et comédie 80's, vlà trois genres qui ne me disent rien. Le Verhoeven est listé en revanche.

Spetters pas évident a trouver vu qu'il est pas sorti ici en DVD.
J'aime pas ce que j'ai vu de Roeg donc non merci pour Eureka.
Better of Dead se tape une bonne réput', mais j'ai jamais eu l'occasion de le voir.
Et l'autre je ne connais pas.

Voila.