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Re: [Caducia] Mes critiques en 2012

MessagePosté: Dim 15 Juil 2012, 23:24
par Dunandan
Ici, le pari est de faire mieux que celui de Del Toro ce qui est loin d’être gagné, la barre étant placé très haute


Pas sûr que c'était le but réel du réalisateur :mrgreen: (et surtout des maisons de production)

Qui a Peur de Virgina Woolf ? - 9/10

MessagePosté: Mar 17 Juil 2012, 21:56
par caducia
Qui a peur de Virginia Woolf ?

Réalisé par Mike Nichols
Avec Richard Burton, Elizabeth Taylor, George Segal
drame - USA - 2h09 1967

9/10





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Synopsis


Martha (Elizabeth Taylor) et George (Richard Burton), mari et femme, rentrent chez eux après une soirée arrosée, passée chez le père de Martha. Ils reçoivent un jeune couple, Nick et Honey, rencontrés au cours de la fête. A mesure que l’alcool coule et que les propos s’échangent, Martha et George vont mutuellement se torturer et s’humilier jusqu’à l’aube, disséquant peu la réalité effroyable et tragique de leur relation.



Critique

Film réunissant deux montres du cinéma Taylor et Burton qui ont déjà vécu des relations tumultueuses dans la vie, ce qui peut expliquer le naturel et la crédibilité extrême de leurs interprétations respectives pour mieux transmettre les sentiments de crise profonde au sein d'un couple.
Ces deux stars déjà au sommet de leur gloire n'ont rien à démontrer et quel risque que d’accepter ce film adapté de la pièce qui détruit à jamais leurs images glamour respectives mais qui permet de montrer ce qu'ils ont dans le ventre sans faux semblants.
La glaciale Cléopatre casse son image sensuelle avec Martha qui garde une allure respectable mais dès qu'elle a un coup dans le nez se révèle métamorphosée, et passe par plusieurs étapes émotionnels en fonction du degré d'alcool dans le sang : plaisanteries, obscénités, provocations, délires, folie et on la perçoit plutôt perturbée, alcoolique, cruelle pathétique, qui aime faire souffrir son George pour l'aimer de plus belle.

Richard Burton, plutôt tourmenté lui tient la dragée haute avec un charisme énorme et arrive à rivaliser avec cette femme amère en l'étant d'autant plus avec un regard habité.
Le couple se déchire avec des répliques très dures, humiliantes, qui deviennent au fil de l'intrigue de plus en plus cruelles jusqu'au sadisme. Les personnages sont tellement délirants qu'on n'arrive pas facilement à dénouer le vrai du faux dans leurs propos, on assiste comme le jeune couple à leurs disputes sauf que l’électricité ambiante va contaminer Nick et Honey dans leur spirale de folie et de douleur. Le spectateur reste voyeur de ces moments d'intimité du couple qui derrière leurs disputes gardent une complicité et un amour éternel.
Les deux personnages Martha et George se voient vieillir et refuse celà, ils préfèrent s'inventer des histoires à dormir debout, des rêves pour fuir cette réalité brutale par des petits jeux, des répliques qui font mal pour se sentir vivre.
Martha ose se frotter au jeune Nick pour voir si elle est encore désirable et rendre son mari jaloux par la même occasion.

Réalisation sobre mais talentueuse de Mike Nichols mettant en valeur ses interprètes avec pas mal de gros plans sur les visages en sueur, les grimaces, plans peu flatteurs mais efficaces. Dialogues affûtés d'une extrême grossièreté pour l'époque fait qu'on ne s’ennuie jamais avec une mega dispute de couple intemporelle.
Dans le même style Polanski s'est essayé avec "Carnage" mais au final c'est plutôt ennuyeux qu'autre chose.

Re: [Caducia] Mes critiques en 2012

MessagePosté: Mer 18 Juil 2012, 05:57
par Logan
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Re: [Caducia] Mes critiques en 2012

MessagePosté: Mer 18 Juil 2012, 11:33
par osorojo
Huhu tu viens de te faire un ami virtuel à vie :eheh:

Batman Begins - 8/10

MessagePosté: Mer 18 Juil 2012, 22:14
par caducia
Batman begins

Réalisé par Christopher Nolan
Avec Christian Bale, Katie Holmes, Michael Caine
fantastique, action - USA - 2h09 2005

8/10





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Synopsis


Comment un homme seul peut-il changer le monde ? Telle est la question qui hante Bruce Wayne depuis cette nuit tragique où ses parents furent abattus sous ses yeux, dans une ruelle de Gotham City. Torturé par un profond sentiment de colère et de culpabilité, le jeune héritier de cette richissime famille fuit Gotham pour un long et discret voyage à travers le monde. Le but de ses pérégrinations : sublimer sa soif de vengeance en trouvant de nouveaux moyens de lutter contre l'injustice.



Critique

On repars à zéro avec cette trilogie après quelques blockbusters plus ou moins réussis. Nolan essaye de revenir aux origines du héros et s'attache aux névroses, au coté psychologique de la transformation du milliardaire influençable en justicier masqué. Nolan s'en tire avec les honneurs avec un film qui tranche avec les derniers opus ultra kitchs perdant de son coté folie macabre. Il enterre ainsi les costumes gay friendly et fluo pour des accessoires plus sobres et modernisés.

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La réalisation est magistrale, Nolan réalise de sacrés mouvements de caméras lors de envols de Batman, mais les corps à corps sont un peu plus shaky et moins lisible, dommage. Le cinéaste insuffle beaucoup d'énergie dans les scènes d'action variées, et adopte une mise en scène plus sobre en dehors.
Dommage que son Gotham ne soit pas plus typé et passe pour un mélange des différentes villes des USA,un copié collé d'une ville de SF quelconque, sans une vraie âme comme avait su faire Burton.
Le script est assez inégal, je trouve que le début est d'un rythme assez lent lors de son initiation en Asie malgré de très beaux plans de paysages enneigés, le coté ninja ne passe pas pour moi. Introduction trop longue, qui se focalise sur l'homme et non le héros.
Nolan joue énormément sur les contrastes et le feu, et aussi sur les mouvements de chauves souris numériques qui sont un peu trop présentes.

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Ensuite, je trouve que les personnages secondaires ne sont pas utilisés de façon équilibrée comme dans "the dark knight" où chaque geste d'un protagoniste influençait un autre avec un effet boule de neige dévastateur. Ici, tout tourne autour du milliardaire et de sa mutation avec de nombreux personnages accessoires mal exploités.
Cillian Murphy en Scarecrow marque les esprits mais quand on regarde il a une dizaine de répliques au grand maximum.
Katie Holmes je crois que c'est le pompon, son personnage ne sert à rien, l'actrice est mauvaise.
Liam Neeson qui est le méchant récurrent du film est totalement insignifiant, pourtant j’adore cet acteur mais on a l'impression qu'il est en mode automatique, ne met pas ses tripes dans le rôle, et n'a aucune scène marquante.
De plus, Nolan aime nous impressionner avec des plans fabuleux mais coté émotionnel c'est plutôt raté. Seules les scènes avec M Caine sortent un peu du lot.
Christian Bale est excellent dans The Dark Knight mais ici on ne peut pas dire qu'il fasse des étincelles et est en mode intériorisé à fond les ballons. Sa voix très gutturale quand il enfile son costume est ridicule.
Nolan aime jouer sur l’ambiguïté des personnages qui n'ont jamais réellement choisi leur camp, la schizophrénie de Wayne. Et enfin, l'humour reste présent, de bon gout et par petites touches.

Nolan arrive à faire table rase des anciens épisodes et à renouveler la saga, pourtant cet opus n'est pas mon préféré, visuellement spectaculaire mais mal équilibré.

Re: [Caducia] Mes critiques en 2012

MessagePosté: Mer 18 Juil 2012, 22:25
par Dunandan
Je suis d'accord pour Katie Holmes, la grande erreur de casting ... Par contre pour son niveau mythologique, c'est mon préféré, c'est vraiment riche. Le meilleur "super-héros Begins" avec X-Men selon moi.

Re: [Caducia] Mes critiques en 2012

MessagePosté: Mer 18 Juil 2012, 22:27
par Mark Chopper
Ta critique et ta note semblent bien contradictoires !

Re: [Caducia] Mes critiques en 2012

MessagePosté: Mer 18 Juil 2012, 22:37
par caducia
comparé à d'autres films la note est correcte, mais il a quand même des défauts. J'ai peut être pas assez développé les points positifs mais ils sont évidents. Image

Re: [Caducia] Mes critiques en 2012

MessagePosté: Jeu 19 Juil 2012, 07:20
par Dionycos
C'est vrai qu'en lisant ta critique, on s'attend plutôt à un 6/10. Tu ne fais qu'énumérer des défauts, avec lesquels je suis globalement d'accord.
C'est quoi le problème ? Parce que c'est Batman tu peux pas mettre moins ? Ou parce que c'est Nolan ? :mrgreen:

Re: [Caducia] Mes critiques en 2012

MessagePosté: Jeu 19 Juil 2012, 07:51
par caducia
non, c'est par rapport à mon barème perso. par exemple j'ai mis 7.5 à blade 1, je trouve que le begins est quand meme un peu supérieur. je modifierai surement en ajoutant plus de points posiitifs.

Dans la peau de John Malkovich - 7/10

MessagePosté: Jeu 19 Juil 2012, 12:59
par caducia
Dans la peau de John Malkovich

Réalisé par Spike Jonze

Avec John Cusack, Cameron Diaz, John Malkovich
Fantastique, Comédie - USA - 1h52 1999

7/10





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Synopsis


Craig Schwartz est marionnettiste de rue, mais ne parvient pas à vivre de son art. Lotte, son épouse, s'intéresse beaucoup plus à ses animaux qu'à lui. Devant leurs difficultes financières, le jeune homme trouve un emploi au septième étage du building de l'entreprise Lester. En classant des dossiers, Craig découvre une porte dérobée et l'emprunte. Celle-ci le conduit pour quinze minutes à l'intérieur de John Malkovich. Cette prodigieuse découverte va lui permettre de changer de vie.



Critique

Film au scénario d'une rare originalité, qui laisse place à un imaginaire unique et c'est certain qu'il faut avoir un esprit assez ouvert pour être capté ou touché par ce film. On pourra rapprocher le film "L'Aventure intérieure", "L'Imaginarium du Docteur Parnassus" ou "Alice au pays des merveilles" jouant sur la symbolique de l'imaginaire, la porte secrète, la marionnette.
Univers décalé loufoque où évoluent une galerie de personnages bien barrés basé sur une histoire atypique pas du tout crédible déjantée à souhait mais celà nous change des longs métrages calibrés hollywoodiens, d'autant que l'intrigue ne part pas trop dans tous les sens gardant une certaine lisibilité. Savoureux et sans prise de tête.

Le seul point faible du film est pour moi la réalisation, la photographie n'est pas très belle, c'est très banal. Une réalisation un peu plus recherchée aurait été un plus.

De nombreux sont abordés l'anonymat, la gloire, voyeurisme,les fantasmes,la peur de vieillir, le désir de reconnaissance. Tout le monde a déjà rêvé d’être dans la peau de quelqu'un d'autre quelques minutes et le réalisateur le fait, en en montre ses avantages et inconvénients.

Le casting est prestigieux avec des acteurs qui osent s'enlaidir au possible. John Cusack en marionnettiste au look baba cool qui est le personnage le plus malsain du film. Cameron Diaz antiglamour au possible, presque méconnaissable et convainquante pour une fois. Malkovich en mode autodérision est assez jouissif aussi qui montre ses talents d'acteur passant du drame à la comédie, et critique le star system.

L'auteur du script est aussi celui qui a écrit "Eternal Sunshine of the Spotless Mind " ou "adaptation". Scénario hors du commun qui donne droit à pas mal de scènes cocasses qui fait la part belle à tous les acteurs et non pas seulement à Malkovich qui sait garder l'attention du spectateur jusqu'à la fin. Humour décalé et caméos agréable pour ce film unique en son genre.

Re: [Caducia] Mes critiques en 2012

MessagePosté: Ven 20 Juil 2012, 09:07
par caducia
je change ma note à 9.5 au lieu de 8.5

THE DARK KNIGHT - 9.5/10

Dark Knight Rises (The) - 9/10

MessagePosté: Dim 22 Juil 2012, 13:11
par caducia
Batman The dark knight rises

Réalisé par Christopher Nolan
Avec Christian Bale, Gary Oldman, Tom Hardy
drame, thriller - USA / UK - 2h44 2012

9/10





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Synopsis


Il y a huit ans, Batman a disparu dans la nuit : lui qui était un héros est alors devenu un fugitif. S'accusant de la mort du procureur-adjoint Harvey Dent, le Chevalier Noir a tout sacrifié au nom de ce que le commissaire Gordon et lui-même considéraient être une noble cause. Et leurs actions conjointes se sont avérées efficaces pour un temps puisque la criminalité a été éradiquée à Gotham City grâce à l'arsenal de lois répressif initié par Dent.
Mais c'est un chat – aux intentions obscures – aussi rusé que voleur qui va tout bouleverser. À moins que ce ne soit l'arrivée à Gotham de Bane, terroriste masqué, qui compte bien arracher Bruce à l'exil qu'il s'est imposé. Pourtant, même si ce dernier est prêt à endosser de nouveau la cape et le casque du Chevalier Noir, Batman n'est peut-être plus de taille à affronter Bane…



Critique

Nolan a réussi à clôturer sa trilogie de façon tout à fait honorable, pourtant difficile de faire mieux que l'épisode avec le Joker, d'autant que j'avais quelques réticences sur le personnage de Bane, beaucoup moins charismatique.

L'ambiance est globalement moins sombre que l'épisode précédent du point de vue photographique, pourtant Nolan tente de se rapprocher du Batman Begins en mettant en avant les tortures et névroses psychologiques de Wayne complètement détruit après la perte de sa bien aimée. Cet épisode nous donne donc l'occasion de voir la renaissance du super héros tombé dans l'oubli, vivant en reclus qui n'est plus l'ombre que lui même.
Celà donne aussi l'occasion à Nolan de faire évoluer les relations entre les personnages, et il montre que même les personnages les plus fidèles peuvent décrocher donnant droit à des petites séquences "émotion".

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Pour le casting, il est quasi parfait. Le bémol venant de M. Cotillard qui pourtant endosse un rôle assez important qui pour moi n'est pas bien interprété, manque de conviction. On voit qu'elle a bossé l'accent mais sinon une scène finale risible plus qu'autre chose.
Bale est excellent et fait encore du yoyo avec son poids. Passant de l'état de clochard cadavérique au Wayne tout beau tout neuf, belle prestation de l'acteur dont le personnage est un peu en retrait dans cet épisode laissant place aux personnages secondaires avec quelques caméos clin d'oeil.

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Gary Oldman reprend aussi du poil de la bête dans cet opus et s'avère un personnage touchant avec un rôle important dans l'intrigue. Anne Hathaway reprend Catwoman de façon plus sobre et peu comparable à Pfeiffer, moins sensuelle et sans miaulement mais tout en charme volupté, en osmose avec Batman, personnage élégant et revisité (mais je reste un poil déçu par son perso).
Tom Hardy est hélas entravé derrière son masque, un peu compliqué de juger son avec voix déformée, je trouve qu'il s'en tire bien avec une stature imposante, mais bien sur son Bane n'égalera pas le Joker prêt à partir en vrille à chaque instant, ce bad guy est beaucoup plus classique, basique et prévisible. Bane s'attaque aux symboles de la vie pour la paralyser et joue sur la faiblesse et la couardise humaine et sait qu'il a le contrôle de la situation car la plupart des gens sont égoïstes et ont peur de se rebeller face à un système en mode chaos total.

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Bane ne nous est pas présenté tout de suite, reste très mystérieux, son passé ne sera révélé que très tard et l'intrigue repose beaucoup sur sa détention dans la prison face Tour de Babel.
Joseph Gordon-Levitt est aussi un bon choix, qui assure comme d'habitude avec un personnage qui va se révéler comme capital dans le futur.

Du point de vue réalisation, c'est grandiose avec une grande variété d'action, lisibilité de celle-ci ce qui nous change de Batman begins. Nolan s'attache beaucoup plus à mettre en valeur l'architecture de Gotham, avec une pluie de neige-cendres permanente, même si je trouve que Gotham manque encore de noirceur . Emploi des effets spéciaux judicieux avec la scène du stade absolument stotchante, utilisation de quelques nouveaux gadgets et du nouveau de batman.
Le film nous garde en haleine constamment, pourtant Nolan ne fait pas dans la surenchère niveau action et ne révolutionne pas trop le genre mais assure le divertissement : bagarres rapprochées, explosions, courses poursuites motorisées ou aériennes...Nolan met en scène un braquage de Wall street plein de symbole.
Point de vue script, je ne sais pas si c'est fidèle au comics, mais je trouve qu'à part quelques incohérences ça tient bien la route avec quelques twists bien amenés et plutôt en accord avec les épisodes précédents. L'action globale du film se déroule sur plusieurs années, mais Nolan choisit de ne pas nous donner de notion d'écoulement du temps.
Quelques incohérences :

- La bombe est censée explorer au bout de 5 ans, Gotham est pendant tout ce temps là sous l'emprise du système Bane.... et pendant tout le reste du temps, le reste des USA reste les bras croisés ???
- Idem, au bout de 4 ans, personne n'a trouvé l'engin volant de Batman sur le toit.
- Wayne se fait péter la colonne vertébrale je ne sais combien de fois et arrive à ne pas être paralysé...


Hans Zimmer est moins sobre que d'habitude avec sa BO un peu assourdissante. Les touches d'humour se font beaucoup plus discrète que dans l'épisode précédent.

Un épisode intense assez étoffé en action, bien géré où les apparitions des protagonistes est bien gérée, une dimension psychologique encore bien présente dans la continuité des opus précédents, qui montre les faiblesses du super héros hanté par ses vieux démons. Pas un film monumental, mais de haute qualité. Dommage que Bane ne soit pas aussi déjanté que le Joker, ce qui limite les séquences d'angoisse et de pétage de plomb de grande ampleur.

Re: [Caducia] Mes critiques en 2012

MessagePosté: Dim 22 Juil 2012, 13:15
par caducia
pas réussi à bien le référencer, désolée. :|

Re: [Caducia] Mes critiques en 2012

MessagePosté: Dim 22 Juil 2012, 13:29
par Logan
C'est pas 5 ans pour tes incohérences mais 5 mois hein ;) (et je crois même que c'est trois)