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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Dim 27 Jan 2013, 16:41
par Dunandan
On peut le voir comme ça :mrgreen: (je suis plutôt un éternel insatisfait ...).

Terminator - 9,5/10

MessagePosté: Dim 27 Jan 2013, 23:23
par Dunandan
Terminator

Réalisé par James Cameron

Avec Arnold Schwarzenegger, Michael Biehn, Linda Hamilton

SF/action, USA, 1h48 - 1984

9.5/10

Résumé :
A Los Angeles en 1984, un Terminator, cyborg surgi du futur, a pour mission d'exécuter Sarah Connor, une jeune femme dont l'enfant à naître doit sauver l'humanité. Kyle Reese, un résistant humain, débarque lui aussi pour combattre le robot, et aider la jeune femme.

Les "vrais" savent que le premier Terminator est meilleur que le second, dont est extirpée une bonne partie de la noirceur originale. Tout comme Predator, nul besoin d'explication à rallonge (qui n'intervient qu'au milieu) pour introduire l'univers entourant l'histoire, qui se soutient par lui-même. James Cameron prouvait avec ce film qu'il faisait parti des réalisateurs (comme Ridley Scott) capables de produire un Level design suffisamment efficace et crédible sans faire intervenir (à part une petite ligne introductive) le contexte, ce que j'appelle du grand art visuel. On en reconnaît déjà la patte à travers l'arsenal de machines futuristes qu'il déploie, et son thème de toujours, mis en scène plus que réellement développé : le combat de la technologie contre la civilisation.

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Arnold Schwarzenegger tient ici l'un de ses meilleurs rôles, taillé pour lui. Sa carrure massive, sa figure carrée et son regard monolithique, et même son accent au couteau, sont un atout pour camper cet androïde totalement froid et implacable. Le petit détail qui tue, les habits que les deux résidents du futur volent : une combinaison en cuir de punks pour le T-101 qui lui donne un look d'enfer, et des trucs de clochard pour Kyle qui sont comme une répétition du futur misérable d'où il vient, et induisent immédiatement une personnalité à chacun. La présence et le charisme d'Arnold font beaucoup pour son personnage (l'arsenal de guerre qu'il transporte aussi !), sans quoi les indices de sa technologie futuriste qui l'abritent ne produiraient pas le même effet (dont le fameux ordinateur de données, qui comporte même le choix de répliques !). Michael Biehn, acteur récurent de James Cameron, malheureusement souvent sous-estimé, fait un très bon Kyle, presque aussi froid que celui qu'il combat non par choix mais pour survivre, au regard animé par le désespoir et la paranoïa. Par contre il faut avouer que Linda Hamilton n'a pas encore la classe qu'elle aura dans Terminator 2, même si c'est bien vu cette incursion dans le quotidien, accentuant l'oppression qui va atteindre ce petit cadre presque douillet, et préparant sa légende.

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Le script, tout le monde le connaît, axé essentiellement sur les approches du terminator, et de Kyle qui le pourchasse pour protéger Sarah. Le premier est une brute utilisant parfois une stratégie plus fine pour attrapper sa proie, et l'autre n'est qu'un humain, mais enseigné par la survie, se démerde comme un chef pour trouver ce dont il a besoin pour s'équiper. Beaucoup plus que sa suite, la grande force de Terminator est son traitement cash et sans concession proche d'un Verhoeven (accompagné d'une bonne dose d'humour à froid), essentiel pour sur-ligner l'absence de sentiments du T-101 et le destin qui est tout proche de s'accomplir (beaucoup de balles perdues, et un Terminator qui prend son temps, pour notre grand plaisir, avant de se montrer plus intelligent dans sa chasse à l'homme). A ce titre, les scènes d'action rivalisent d'efficacité, et je pense surtout à celle du commissariat, carrément culte (qui a presque un côté John Woo par sa crudité, son découpage, la manière dont la caméra suit les mouvement du Terminator au plus près), sans oublier celle dans l'usine de robots, oppressante comme il faut, et les flash-backs du futur (rah ces crânes humains écrasés par le robot-tueur !). Il y a bien quelques détails qui ont un peu vieilli comme le look de Sarah Connor (sa tignasse n'a plus rien de sexy), l'ambiance musicale très 80's, et quelques FX visibles (le visage tuméfié du Terminator, et l'animation du terminator), mais le côté "nature" de cette série B a du charme à revendre. Enfin, la musique électronique reproduisant le rythme d'un battement de coeur, accompagnant chaque apparition de Arnold, fait toujours son petit effet.

Bref, Terminator, le film qui met d'accord toutes les personnes de bon goût, et surtout ceux qui savent apprécier un bon divertissement couillu et qui tâche.

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Film culte inter-générationnel pour tout amateur de SF-apocalyptique qui se respecte, toujours aussi cash, jouissif et charismatique, malgré quelques effets qui ont un peu vieilli.

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Dim 27 Jan 2013, 23:32
par Mark Chopper
Tu es en mode bourrin/eighties en ce moment. Besoin de te reposer les neurones ?

Tu fais les bons choix pour ça :wink:

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Dim 27 Jan 2013, 23:34
par Dunandan
Oui exactement, ça fait du bien de revenir aux fondamentaux du genre. Puis T2 c'était mon préféré avant, mais bon bizarrement en vieillissant mon rapport s'inverse et je préfère les films plus cash et "nature"...

Dernier qui reste dans ma musette de cette période : Robocop. Mais si d'autres idées vous viennent, n'hésitez pas à poster ici :mrgreen:.

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Dim 27 Jan 2013, 23:38
par Tarankita
Excellente critique!

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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Lun 28 Jan 2013, 10:11
par zack_
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Robocop - 9/10

MessagePosté: Mer 30 Jan 2013, 23:15
par Dunandan
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Robocop (1987)

Remettons brièvement le film dans mon contexte de cinéphile. Objet de ma première véritable discussion de cinéma ... à 9 ans. Bien sûr je n'avais pas encore eu l'occasion de le voir, mais c'était déjà le temps de spéculer sur le divertissement jouissif promis, joint à la curiosité d'assister à une bonne dose d'ultra-violence, signe d'une époque où le cinéma était peut-être un peu moins bridé que maintenant. Même si la nostalgie est toujours à l'oeuvre, aujourd'hui je le regarde évidement avec d'autres yeux en y (re)découvrant un divertissement plus intelligent qu'à première vue.

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Verhoeven est un cinéaste de l'excès (son film sur la résistance hollandaise est l'exception à la règle). Il s'amuse toujours à mettre une couche (au minimum) de plus que nécessaire. Super-méchants cabotins, carnages teintés d'hémoglobine et de tripaille, tout ça au service d'une satire au vitriol des dérives de la société américaine, creusant un fossé entre les puissants qui dirigent tout du haut de leurs tours inaccessibles, comptant des utopistes coupés de la réalité, des cyniques tristement réalistes, ou encore des arrivistes lèches-cul, contrastant fortement avec la réalité des rues, envahies par une violence relâchée (parfois motivée par de pauvres diables désoeuvrés, victimes d'une société impitoyable). Mais ce que ce réalisateur vise par-dessus tout : la manière dont on utilise l'image pour abrutir la populace. L'introduction mettant en scène une télévision enchaînant d'un côté des chaînes d'information galvanisant la peur, et de l'autre, des programmes d'une bêtise sans nom, n'y laisse aucun doute. L'histoire est simple : pour servir un projet urbain utopiste (préfigurant l'environnement aseptisé et sous contrôle de Total recall), la police a besoin d'un allié robotique incorruptible, invincible, et efficace : après un premier essai infructueux, ce sera Robocop. Suite à un intermède où on se régale à assister à son manque de recul, appliquant la loi quoi qu'il arrive comme une machine, incarnera finalement un visage humain imprévu là où le sentiment d'insécurité est permanent. Une humanité (versus la technologie) révélée justement grâce à une mémoire encore vivace (versus les images diffusées à la télévision), recueil de l'âme si on en croît le réalisateur.

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Mais au-delà de cette petite analyse sur le fond, il s'agit surtout d'un divertissement souvent jouissif. L'un ne va pas sans l'autre, sans quoi l'expérience serait incomplète. Plusieurs scènes cultes sont dignes d'un comic book : la mise à tabac christique de Murphy, le problème technique du premier robot policier qui donne lieu à un bain de sang imprévu, et la manque de finesse et d'humour de Robocop légendaire ("Vous avez l'air d'avoir été traumatisée par cette tentative de viol, je vous envoie dans une cellule psychologique", dit-il après qu'une femme l'agrippe pour le remercier ...). De petites touches d'humour léger ou noir viennent donc contrebalancer cette violence généreuse. Pour les petits défauts, comme beaucoup de films de cette époque, les FX ont parfois vieilli. Contrairement à l'armure du Robocop qui pue encore la classe, l'animation image/s du robot-policier, ou encore la rapidité des scènes de poursuite (qui vont à 2 à l'heure en regardant bien), sont un peu limite, défauts techniques fortement compensés par une bonne dose d'effets gore, d'impacts de balle qui font mal, et de séquences qui ne manquent pas d'efficacité. D'un autre côté, le script manque parfois un peu d'ampleur, centré essentiellement sur Robocop (particulièrement sa quête d'identité), ses anciens tortionnaires (très très méchants), et leur commanditaire (comme d'hab', imbu de volonté de puissance). Pas aussi mémorable pour ma part que les contemporains Terminator ou Predator, mais tout de même un bon morceau de choix de la période 80's que je regarde encore avec plaisir.

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Robocop incarne un idéal de cinéma, série B à la fois jouissive et intelligente, critique acerbe de la société en employant ses propres moyens contre elle-même.

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Jeu 31 Jan 2013, 09:15
par Killbush
Excellentes tes deux dernières critiques pour deux films majeurs :super:

Par contre, comme à chaque nouvelle critique de Robocop, j'ai envie de tuer Alegas :mrgreen: (surtout que je repense aussi à celle de Total Recall du coup)

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Jeu 31 Jan 2013, 09:17
par Scalp
Pis Logan aussi :mrgreen:

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Jeu 31 Jan 2013, 09:19
par Killbush
Ouais pour Total Recall (il a pas fait Robocop, merde je viens de lui donner l'idée :mrgreen: )
Au moins il reste cohérent dans sa notation des films avec Schwarzie, mais Alegas qui préfère le dernier au chef d’œuvre de Paulo :lol:

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Jeu 31 Jan 2013, 09:24
par Scalp
Ah oui merde c'est le tocard de Way l'autre critique balourde :eheh:

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Jeu 31 Jan 2013, 09:33
par osorojo
Robocop fait partie de ces films des 80's qui avaient encore des balls. Et je te rejoins Dun' quand tu évoques cette liberté peut être plus marquée du cinoche de divertissement de cette époque.

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Jeu 31 Jan 2013, 09:35
par Logan
Killbush a écrit:Ouais pour Total Recall (il a pas fait Robocop, merde je viens de lui donner l'idée :mrgreen: )
Au moins il reste cohérent dans sa notation des films avec Schwarzie, mais Alegas qui préfère le dernier au chef d’œuvre de Paulo :lol:


En plus Terminator et Last action hero je met des bonnes notes donc je descends pas l'oeuvre entiére de l'endive :nono:

(Sinon Robocop je le descends pas autant que Total Recall, de mémoire je lui met entre 6 et 7)

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Jeu 31 Jan 2013, 09:36
par Heatmann
ouai logan il aime bien se chamailler avec alegas pour leur credibilites mais ils ont des point commun pas bien glorieux :nono:

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Jeu 31 Jan 2013, 14:14
par Jack Spret
Non mais Logan, il aime pas K. Dick plus que Schwarzy.
Total Recall, Minority Report, Blade Runner, ça commence à faire trop d'indices là :mrgreen: