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Ailes du désir (Les) - 9,5/10

MessagePosté: Sam 27 Sep 2014, 22:35
par Val
LES AILES DU DÉSIR
Der Himmel über Berlin
- Wim Wenders - 1987

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Damiel et Cassiel sont deux anges qui errent sur Berlin. Leur mission est de recueillir les pensées des êtres humains qui vivent dans cette ville et des les accompagner dans leurs doutes, leurs peines, en les réconfortant et en leur redonnant le courage qui leur a manqué pendant quelques instants. Portant sur eux tout le poids de la misère et la douleur humaine, ils s'ennuient et rêvent de pouvoir devenir humains à leur tour, de pouvoir ressentir les choses de la vie. Damiel tombe amoureux d'une trapéziste mélancolique qui rêve de tomber amoureuse tout en étant pleine d'inquiétude quant à sa liberté. Par un miracle inexpliqué, Damiel reçoit la possibilité de devenir humain et se met en quête de la trapéziste pour qui il a renoncé à l'immortalité.

Les ailes du désir n'est pas un film à rebondissements. Son rythme est lent et suit principalement l'errance des deux anges dans un Berlin noir et blanc à l'écoute des âmes esseulées qui la peuplent. Ainsi, pendant près d'une heure et demie, Wim Wenders nous invite à un magnifique portrait de la condition humaine, tout en justesse et bienveillance. On croise un étudiant se morfondant dans sa chambre après avoir compris que la fille qu'il aimait ne l'aimait pas en retour, un homme accidenté sur le point de mourir et qui se remémore les choses simples de sa vie et regrette de ne pas avoir assez dit à sa compagne à quel point il l'aimait, un jeune homme se suicidant après une histoire d'amour contrariée puisque plus rien n'a de sens, un vieillard que l'on devine rescapé des camps de concentration et qui prend à cœur d'être la mémoire du monde. Parvenant à ne jamais être lourd ou à en faire trop dans le pathos, Wenders signe une chronique de la douleur d'être un homme absolument bouleversante.

Et il y a cette trapéziste dont Damiel tombe amoureux : Marion. Elle est belle et pleine de grâce. Damiel est immédiatement attiré par cette âme paumée, ne sachant pas réellement ce qu'elle veut entre désir d'être libre, ce pourquoi elle pense devoir être solitaire, et, en même temps, un besoin sincère d'être aimée et d'aimer. Aussi, on suit le parcours de Peter Falk qui interprète ici son propre rôle. Wenders en fait un ancien ange qui lui aussi est devenu humain. Cet antécédent se ressent fortement dans sa personnalité, pleine de compassion et d'amour pour son prochain, et dans son regard tendre, lui qui passe son temps à essayer de croquer la beauté du monde telle qu'il la voit sans jamais parvenir à la restituer dans ses dessins.

Les Ailes du désir est donc principalement un film d'ambiance, illuminé par la grâce de ses comédiens avec en tête le magnifique Bruno Ganz au visage pétri d'humanité et de bonté. Henri Alekan compose un magnifique noir et blanc légèrement sépia qui confère au film une patte particulière et participe beaucoup à la mélancolie dégagée par le film. Peut-être ennuyeux pour celui qui ne parviendrait pas à se laisser emporter par l'ambiance du film, Les Ailes du désir est une balade magnifique au sein de l'âme humaine et de sa beauté.


9,5/10

Re: [Val] Mes Critiques en 2014

MessagePosté: Sam 27 Sep 2014, 22:59
par Dunandan
Je ne l'ai pas revu depuis une éternité, mais j'en ai un excellent souvenir :super:

Re: [Val] Mes Critiques en 2014

MessagePosté: Dim 28 Sep 2014, 01:12
par Alegas
Celui là je l'ai en BR depuis au moins deux ans, faudrait peut-être que je me motive.

Re: [Val] Mes Critiques en 2014

MessagePosté: Lun 29 Sep 2014, 00:56
par Val
Bah oui, motives toi, c'est vraiment un très beau film. Pour lui aussi, ce fût une redécouverte (je l'avais vu il y a une dizaine d'année et j'étais trop jeune, j'avais trouvé ça sympa sans plus).

Re: [Val] Mes Critiques en 2014

MessagePosté: Lun 29 Sep 2014, 07:56
par osorojo
Bel avis Val. Il faut que je le voie enfin en entier, la première fois que je l'ai tenté, c'était avec mes parents, qui n'ont pas du tout accroché au voyage, au point de me demander d'écourter la projection :mrgreen:

Re: [Val] Mes Critiques en 2014

MessagePosté: Lun 29 Sep 2014, 11:50
par angel.heart
Moi je me suis bien fait chier devant ce film. C'est beau, mais je suis totalement passé à coté. :?

J'ai quand-même gardé le Blu Ray pour lui redonner une chance, sans grande conviction...

Re: [Val] Mes Critiques en 2014

MessagePosté: Jeu 02 Oct 2014, 19:46
par Val
SEPTEMBRE 2014

Films vus : 16
Nb de découvertes : 12
Revu : 4

143) A Dangerous Method de David Cronenberg (2011) [Blu-Ray, VOST] : 6/10
144) The Shining de Stanley Kubrick (1980) [Blu-Ray, VOST] : 10/10
145) Eaux Profondes de Michel Deville (1981) [Blu-Ray] : 6/10
146) Enemy de Denis Villeneuve (2014) [Cinéma, VOST] : 7/10
147) Mononoke Hime (Princesse Mononoké) de Hayao Miayazaki (1997) [Cinéma, VOST] : 9/10
148) Trois Couleurs : Bleu de Krzysztof Kieslowski (1993) [DVD] : 7,5/10
149) Hippocrate de Thomas Lilti (2014) [Cinéma] : 7/10
150) Party Girl de Samuel Théis, Marie Amachoukeli-Barsacq et Claire Burger (2014) [Cinéma] : 8/10
151) Far from Heaven (Loin du Paradis) de Todd Haynes (2003) [Numéro 23, VOST] : 7,5/10
152) Mauvais Sang de Leos Carax (1986) [DVD] : 9/10
153) Lord of the Flies (Sa Majesté des Mouches) de Peter Brook (1965) [Blu-Ray, VOST] : 7/10
154) Hauru no Ugoku Shiro (Le Château Ambulant) de Hayao Miyazaki (2005) [Blu-Ray, VOST] : 8/10
155) Seconds (L'Expérience Diabolique) de John Frankenheimer (1966) [Cinéma, VOST] : 7/10
156) Near Death Experience de Benoit Delépine et Gustave Kervern (2014) [Cinéma] : 2/10
157) Saint Laurent de Bertrand Bonello (2014) [Cinéma] : 6/10
158) Der Himmel über Berlin (Les Ailes du Désir) de Wim Wenders (1987) [DVD, VOST] : 9,5/10

Découvertes marquantes :

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Finalement, ce sont plus les redécouvertes qui m'ont marquées.

Balada Triste - 8/10

MessagePosté: Ven 03 Oct 2014, 20:26
par Val
BALADA TRISTE
Balada Triste de Trompeta
- Alex de la Iglesia - 2010

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Seconde incursion personnelle dans l'oeuvre du cinéaste espagnol, après le très sympa mais décrié par les fans Crimes à Oxford, Balada Triste de Trompeta est une œuvre dense, complexe et généreuse. On pense à la version sincère d'un Robert Rodriguez qui aurait mis son post-modernisme de côté. De la Iglesia ne cherche en effet jamais à être plus malin que son sujet et livre une bobine qui transpire la générosité.

Le film s'ouvre par les débuts de la guerre civile espagnole pour laquelle un clown est réquisitionné pour se battre aux côtés des Républicains. Dès cette introduction, le style est clairement posé notamment lors de cette scène voyant ce clown encore maquillé égorger du franquiste au ralenti. Ici, l'Histoire sera donc relue par le prisme du genre avec un goût très prononcé pour le déviant. Puis, on s'intéresse au fils de ce clown qui décide de devenir, sur les conseils de son défunt père, un clown triste. Intégré à un cirque, il fait la connaissance de Natalia, la copine de l'Auguste. Son confrère donc, personnage terrifiant que tout le monde semble craindre dans la compagnie et qui tabasse volontiers sa compagne devant les regards gênés de ses camarades. Immédiatement amoureux de Natalia, Javier, notre clown triste, va tenter de ravir la belle à son collègue.

On se retrouve donc avec un schéma classique de l'amour impossible au départ avec un personnage gros, timide et complexé qui tombe amoureux de la fille la plus inaccessible et forcément en couple avec le salaud de l'histoire. Mais c'est sans compter sur de la Iglesia qui dynamite ce schéma classique pour partir dans tous les délires possibles. Le cinéaste veut s'amuser et faire plaisir à son public. Pour cela, il se donne a cœur joie et livre une avalanche d'idée à la minute, toutes plus improbables les unes que les autres. Javier, pris de folie défigure complètement Sergio (l'auguste) alors que celui-ci couchait avec Natalia (le cinéaste s'amuse d'ailleurs à filmer deux scènes de sexes visuellement généreuses) puis s'enfuit dans les bois où il vit comme un animal avant d'être récupéré par un général de Franco qui en fait son esclave (scène surréaliste où il rapporte les faisans abattus avant de mordre la main du Caudillo). Dans un nouvel excès de folie, il se défigure a son tour, se grimant en clown à vie et commence a semer la terreur dans les rues.

A travers ce parcours, il y a bien sûr la volonté de dépeindre une Espagne franquiste complètement déviante et moribonde mais surtout l'envie d'offrir un spectacle déjanté et qui doit avoir quelque chose de très personnelle dans le fond. En effet, difficile de ne pas voir la personnalité du cinéaste transparaître à travers ce personnage mal dans sa peau, qui s'estime pas assez drôle pour séduire la femme qui lui plaît et qui finit par en devenir fou. La fin est d'ailleurs réellement surprenante et démoralisante.

Mais ce côté foutraque rend le film parfois indigeste, faute a un montage parfois trop hystérique. Cela se ressent notamment dans la première partie, où les péripéties s'enchaînent un peu trop vite. Aussi, tout le passage avec le père n'a pas énormément d'intérêt dans l'histoire si ce n'est de permettre de filmer des scènes de batailles jouissives. Aussi, Javier retrouve les membres de son cirque un peu trop rapidement après les avoir quittés plusieurs mois lors de son périple forestier. Mais qu'importe, le spectacle est tellement improbable, honnête, sincère et généreux que l'on ressort du film secoué et plein d'énergie.


8/10

Re: [Val] Mes Critiques en 2014

MessagePosté: Ven 03 Oct 2014, 23:09
par angel.heart
Belle critique (même si je n'approuve pas le rapprochement avec le cinoche de Rodriguez :nono: ). :super:

C'est certainement mon film préféré du réal. Ça n'est pas le plus abouti, mais je trouve que c'est quand-même son plus beau.

Du cinoche qui bouillonne, aussi énervé que le Tsui Hark des début, référentiel tout en étant très personnel. Plein de vie, d'amour et de colère...

Une bonne claque dans la gueule!

Chair pour Frankenstein - 1/10

MessagePosté: Dim 05 Oct 2014, 11:30
par Val
CHAIR POUR FRANKENSTEIN
Flesh for Frankenstein
- Paul Morrissey - 1973

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Un film d'horreur produit par Carlo Ponti, Andy Warhol et Jean Yanne : il n'en fallait pas plus pour attirer ma curiosité un peu déviante pour cet objet filmique aujourd'hui plutôt méconnu. Malheureusement, pas grand chose à sauver de ce foutoir complet et ridicule de bout en bout. On suit un baron misanthrope qui tue les gens pour récupérer certains de leurs organes afin de mettre au point un surhomme supposé être parfait. Scénario hyper réduit que n'est au final que le prétexte à l'insertion de scènes gores. C'est d'ailleurs probablement le seul intérêt du film qui surprend par sa haute teneur en scènes sanglantes. Alors que les films de cette époque se révèlent souvent plus prudes que ne le laisse penser leur réputation, Chair pour Frankenstein se montre généreux avec son public : décapitation, éviscération et j'en passe. Mais tout ça est au final bien maigre pour susciter l'intérêt. Quant aux acteurs, ils sont uniformément mauvais, la palme à l'insupportable Udo Kier qui passe le film a hurler sans que l'on sache pourquoi (mention particulière pour sa scène finale où, transpercé d'une lance, il prononce une longue tirade). Seule la musique, sobrement mélancolique, apporte une touche surprenante à l'entreprise. Au final, on a surtout l'impression d'être face à une œuvre superficielle sans doute produite pour permettre à certains d'aller s'encanailler devant un film gore avec la caution « Andy Warhol » mais le résultat manque tellement de sincérité qu'il en devient indigeste.


1/10

Gone Girl - 9,5/10

MessagePosté: Jeu 09 Oct 2014, 09:59
par Val
GONE GIRL
Id.
- David Fincher - 2014

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ATTENTION : TRÈS GROS SPOILERS !

Après l'échec de son Millénium, brillante adaptation du best-seller qui avait su intégrer à merveille les obsessions du cinéaste malgré un matériau de base à la réputation plutôt moyenne, David Fincher se retrouve à nouveau à la tête d'une commande. Il y avait donc une légère appréhension quant à se nouvel opus quant à savoir si le réalisateur serait toujours aussi libre. Après une longue exposition qui traîne un peu en longueur, les ramifications du scénarios se dévoilent et laissent apparaître un film impressionnant d'élégance, de complexité et d'intelligence. L'occasion de constater à nouveau que David Fincher reste le plus grand cinéaste américain en activité.

L'ouverture donc, nous présente un couple stéréotypé « American Way of Life », bien sous tout rapport, légèrement cynique vis à vis de leurs entourages respectifs comme l'état d'esprit de l'époque l'exige. Une exposition tout droit sortie de la première comédie romantique venue. Mais, un matin, Nick Dunne rentre chez lui pour s'apercevoir que son épouse Amy a disparue. Seul indice : une table en verre brisée. Il contacte la police qui commence à mener son enquête. La partie enquête n'est clairement pas ce qui intéresse Fincher dans ce film. Ainsi, pas grand chose de passionnant à ce mettre sous la dent de ce côté là. Non, ce qui l'intéresse est ce qui se passe autour de l'enquête : gala de charité, stratégie de communication, tweets repris comme élément de preuve, manipulation de l'opinion publique,... Toute cette première partie résonne donc avec les deux précédents films du cinéaste et poursuit son étude de la société moderne à l'heure de la communication a outrance. Si Mark Zuckerberg avait crée le symbole de la communication virtuelle pour compenser son autisme, si Lisbeth Salander détournait cette communication superficielle pour tordre le monde à ses envies, Nick Dunne est, quant à lui, la victime de ce règne médiatique. Pas assez larmoyant, compassionnel, trop beau, trop riche, il est le coupable idéal et est sur le point d'être brisé par cette déferlante de haine contenue qui peut désormais s'exprimer sans la moindre barrière contre tout ce qu'il est et représente.

Mais c'est lorsque l'on apprend ce qu'il est arrivé à Amy que le film prend une autre dimension et révèle toute sa perversité. Tout cela n'est donc qu'un piège tendu a son mari pour l'amener à être condamné. Et les raisons de ce piège en sont tout autant dérangeante. Amy reproche à son mari de ne pas être à sa hauteur, de ne pas être assez bien pour elle. Elle s'était forgée une image de Nick qui s'est étiolé au fur et à mesure de leur vie commune qui a finie par tourner à vide. En mettant en scène sa propre mort et en signant la condamnation de son mari, elle semble vouloir lui faire payer ces années d'aveuglement. On compare souvent le cinéma de Fincher à celui de Kubrick. Si l'envie de la comparaison est une marotte cinéphile un peu ridicule, elle semble pourtant tout à fait adaptée ici et Fincher n'a d'ailleurs jamais chercher à cacher son influence : image extrêmement travaillée, travail musical avec Trent Reznor et Atticus Ross qui n'est pas sans évoqué le travail de Kubrick et Wendy Carlos, et même obsession pour l'étude des relations humaines. Si on voulait poursuivre la comparaison, on pourrait voire en Gone Girl sa version d'Eyes Wide Shut. On y retrouve la même étude analytique d'un couple qui se désagrège, la même angoisse des rapports intimes et des relations amoureuses.

Ici, le rapport est amoureux est déplacé sous l'angle de la lutte des classes. Pour séduire Amy, Nick s'est élevé tel Martin Eden, il a essayé d'être à sa hauteur et l'illusion a marché pendant un temps. La vengeance d'Amy nous apparaît alors comme un acte visant a punir celui qui n'avait pas suffisamment de qualité pour la mériter selon elle. Il y a donc une vision très pessimistes des rapports humains par ce caractère insurmontable des différences. Mais, il ne faudrait pas pour autant voir dans Gone Girl un film misogyne. Après tout, Amy est elle aussi une victime de la superficialité d'une époque. Elle est belle, intelligente et drôle et donc la proie de toute la horde masculine prête à tout pour la sauter, quitte a mentir sur ce qu'ils sont vraiment. Ainsi, Nick se montre sous un beau jour lorsqu'il s'agit de la séduire mais révèle sa vraie nature un peu beauf dès que les années commencent a défiler : paresseux, vulgaire (il passe son temps vautrer devant la télé, la main dans son caleçon) et totalement dans la superficialité. En ce sens, le choix de Emily Ratajkowksi pour jouer sa maîtresse n'est pas anodin : quelle autre femme pouvait mieux incarner la superficialité que cette icône éphémère des années 2013-2014 ?

Ainsi Gone Girl est un jeu de massacre entre un couple qui semble symboliser toutes les tares d'une époque. Mais c'est aussi un film sur la lâcheté des hommes, sur la disparition de l'humain dans les rapports amoureux, sur la manipulation des femmes pour modeler leurs compagnons a leur image (il est évident que Amy décide de changer ses plans et de rentrer lorsqu'elle voit Nick devenir le héros de télévision qu'elle fantasmait) et sur le règne de la superficialité. Homme ou femme, personne ne sort grandi de ce constat angoissé et légèrement ironique.

Mais, par delà tout ça, Gone Girl parvient a demeurer un excellent thriller passionnant, où la mise en scène de Fincher fait a nouveau merveille. Son travail sur l'image, aux couleurs métalliques reflétant la froideur de notre temps, continue d'impressionner et il se permet de signer quelques scènes profondément marquantes (la découverte du journal ou encore la scène d'égorgement, au découpage génial, et où le corps d'Amy semble se mouvoir comme celui d'un animal sur sa proie). Ben Affleck est parfait dans son rôle d'américain moyen, modèle fantasmé du bon père de famille, qui va révéler l'ordure qu'il est. Son côté un peu fade sied a merveille ce personnage fait d'apparences. Mais la palme revient évidemment à la vénéneuse Rosamund Pike en mante religieuse manipulatrice, absolument géniale. Complexe, torturé mais humble vis à vis de son média, le cinéma, Gone Girl est la dixième étape d'une filmographie parmi les plus impressionnantes de notre époque et que l'on espère encore jalonnée dans grandes œuvres comme celle-ci.


9/10


EDIT : Revu le 11/03/2016, la note passe à 9,5/10.

Re: [Val] Mes Critiques en 2014

MessagePosté: Jeu 09 Oct 2014, 15:32
par Velvet
Très bonne critique. :super:

Re: [Val] Mes Critiques en 2014

MessagePosté: Ven 10 Oct 2014, 06:25
par Jimmy Two Times
Pas mieux! :super:

Re: [Val] Mes Critiques en 2014

MessagePosté: Ven 10 Oct 2014, 06:36
par Mark Chopper
Excellent, Val.

Si Mark Zuckerberg avait crée le symbole de la communication virtuelle pour compenser son autisme, si Lisbeth Salander détournait cette communication superficielle pour tordre le monde à ses envies, Nick Dunne est, quant à lui, la victime de ce règne médiatique. Pas assez larmoyant, compassionnel, trop beau, trop riche, il est le coupable idéal et est sur le point d'être brisé par cette déferlante de haine contenue qui peut désormais s'exprimer sans la moindre barrière contre tout ce qu'il est et représente.


Très bien vu :super:

Re: [Val] Mes Critiques en 2014

MessagePosté: Ven 10 Oct 2014, 10:29
par Val
Merci les mecs :D