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Re: [Dunandan] Mes Critiques en 2019

MessagePosté: Mar 05 Mar 2019, 10:22
par pabelbaba
C'est cool de ne pas briser la chaîne des 8. :mrgreen:

Mais c'est quand même étonnant qu'un film aussi singulier ait de tels résultats ici.

Re: [Dunandan] Mes Critiques en 2019

MessagePosté: Mar 05 Mar 2019, 10:39
par Mark Chopper
Attends, Alegas ne l'a pas encore maté.

Re: [Dunandan] Mes Critiques en 2019

MessagePosté: Mar 05 Mar 2019, 10:50
par pabelbaba
Pas faux, mais il aime l'animation un peu expérimentale.

Re: [Dunandan] Mes Critiques en 2019

MessagePosté: Mar 05 Mar 2019, 11:09
par Mark Chopper
Du même réal, je vous conseille Devilman Crybaby sur Netflix.

Re: [Dunandan] Mes Critiques en 2019

MessagePosté: Mar 05 Mar 2019, 11:22
par pabelbaba
Je vais jeter un œil, merci, on arrive au bout de Brooklyn 99. :mrgreen:

Re: [Dunandan] Mes Critiques en 2019

MessagePosté: Mar 05 Mar 2019, 12:17
par Dunandan
pabelbaba a écrit:C'est cool de ne pas briser la chaîne des 8. :mrgreen:

Mais c'est quand même étonnant qu'un film aussi singulier ait de tels résultats ici.

8 = infini, je trouve que ça allait bien avec ce film :mrgreen:.
Je note pour Devilman Crybaby.

Hostiles - 7,5/10

MessagePosté: Lun 18 Mar 2019, 03:49
par Dunandan
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Hostiles, Scott Cooper (2017)

En ayant en tête Les Brasiers de la colère que j'avais très moyennement apprécié, je n'attendais pas forcément ce nouveau projet de Scott Cooper. Alors, sans crier au chef-d'oeuvre, j'avoue avoir été plutôt conquis dans l'ensemble. Et pourtant ça ne partait pas très bien, car oui, on retrouve un peu l'emphase dramatique qui m'avait tant gêné dans son précédent essai, mais il faut vraiment laisser le temps au film de développer sa narration, au fond plus riche et subtile que je l'avais d'abord jugée, et qui prend véritablement son envol lorsque les personnages sont traités à égalité. Débutant comme un gros film dramatique sur fond historique plutôt classique, ça évoque en effet par la suite Josey Wales avec cette épopée d'âmes perdues en quête de rédemption et de réconciliation au fil d'une route qu'ils empruntent ensemble bon gré mal gré, et aussi un brin Impitoyable pour ce sentiment persistant d'une époque condamnée à disparaître, et avec elle, les individus qui la composent.

Ça semble partir tout droit vers un certain pathos, mais malgré un fond nécessairement dramatique, ça reste finalement digne dans les sentiments évoqués, surtout qu'à défaut d'être original, le récit et les traitements des personnages ne paraissent jamais manichéens, leur chemin de croix étant l'occasion d'explorer une multitude de points de vue, où la violence et les méfaits apparaissent de tous côtés. J'avoue que la première partie manque un peu de force au niveau émotionnel, ça me parait un peu too much (en tête Rosamund Pike), mais une fois qu'on a passé un peu de temps avec les personnages, ça fonctionne beaucoup mieux. Et puis quand la poudre parle, ce film fait comme les grands, violent et sans concession (mais filmé sans complaisance), ce qui sert d'ailleurs complètement le propos «oeil pour oeil, dent pour dent» qui emporte les personnages un peu malgré eux. On y trouve à mon sens les meilleures séquences du film, avec les face-à-face finalement remplis de sollicitude entre indiens et blancs.

Encore une fois, c'est très classique dans le déroulement, on n'apprend rien de nouveau, mais Hostiles est loin d'être anecdotique, que ce soit dans la forme ou le fond. D'une part il répond à des questionnements qui résonnent encore très forts dans la conscience collective, comme la spoliation des natifs et le cycle de violence qu'elle a engendré. Mais aussi, cette manière de dépeindre tout cela comme une lourde oraison funèbre et intimiste de A à Z, sans une once d'humour, est une marque de fabrique que je n'ai pas vue souvent ailleurs, et qui fonctionne bien mieux ici que dans Les brasiers de la colère, peut-être parce qu'elle prend plein pied dans l'Histoire américaine et son lourd passé. En ce sens, l'une des dernières séquences, par la dead end qu'elle incarne et la viscéralité de sa résolution, elle fait bien mal, dans le bon sens du terme. Une fin qui fait plaisir car elle montre que le western est loin d'être mort, qu'il a encore beaucoup à transmettre. Et ce n'est pas la pointe d'optimisme qui vient se poindre lors des derniers plans qui viendra me contredire, apparaissant comme le dénouement plutôt logique d'une construction cathartique se réalisant dans les larmes et le sang. Bref, à défaut de réinventer la roue, ce que ce film fait, il le fait bien.

Note : 7.5/10

Pulp Fiction - 8/10

MessagePosté: Sam 31 Aoû 2019, 05:27
par Dunandan
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Pulp Fiction, Quentin Tarantino (1994)

Parler de Pulp Fiction, à l'heure actuelle, est un exercice délicat, tant il représente déjà, à sa manière, la quintessence du cinéma de Tarantino (qui signait seulement son deuxième film officiel !), un film culte auquel il semble difficile de rajouter des éléments pertinents. Première évidence, ce sont évidemment les dialogues, terriblement bien ciselés et cools, constituant une marque de fabrique maintes fois recopiée, mais rarement égalée. D'autre part, il y a le casting et la direction d'acteurs, du pur caviar. Mais ce qui me frappe le plus, c'est la façon dont Tarantino, tout d'un coup, passe de la pop culture (de la préférence du ketchup sur la mayo, et autres petits apartés) à des séquences brutes (les passages dans la voiture et la cave étant le summum). Ce naturel fabriqué et ce fourmillement de références, que cela passe par la mise en scène ou le verbe, c'est du grand art. Même si le mot paraît galvaudé, c'est un film qui fait toujours du bien de revoir pour un cinéphile, tant il est réfléchi dans ses moindres recoins, mais sans pour autant bullshiter le spectateur sur ses intentions, qui peut reconnaître là pléthore de scènes cultes qu'il est toujours sympa de revoir (concernant les plus connues, la danse qui semble totalement improvisée et la récitation grandiloquente du verset avant l'exécution, mais la liste semble inépuisable).

Et justement, Pulp Fiction est un film qui résiste remarquablement bien aux multiples visionnages. Développant un récit non-chronologique, on pourrait rétorquer que cet effet lui donne un air artificiellement intelligent. Mais ce serait méconnaître l'essence même du film et son titre. C'est ce côté fourre-tout, étonnant dans son enchaînement et imprévisible dans ses résolutions, qui contribue à faire de ce film un film à part. Au sein de son film choral et déstructuré, Tarantino se plaît en effet à mélanger toutes sortes de genres et d'intrigues, venant malmener son histoire de gangsters (dont le mythe est d'ailleurs bien malmené, à travers des séquences alternant avec délectation humour et réalisme noirs). Et cela, sans oublier une petite couche existentialiste qui se marrie étrangement bien au reste de cette récréation continue (le passage avec Jules, certainement le personnage plus approfondi). La cerise sur le gâteau, c'est bien sûr la bande originale qui s'insère juste parfaitement dans ce jukebox cinématographique. Peut-être pas mon film préféré de Tarantino (à ce titre, le dyptique Kill Bill a mon sacre), mais certainement son plus emblématique et générationnel.

Note : 8/10

Re: [Dunandan] Mes Critiques en 2019

MessagePosté: Sam 31 Aoû 2019, 10:14
par Scalp
Le temps a effacé le coté emblématique du film pense, c'est pas le premier qui vient en tête quand on parle de Tarantino, sans la palme d'or je pense qu'on parlerait même quasiment plus, c'est son plus faiblard avec sa daube avec Rodriguez.

Re: [Dunandan] Mes Critiques en 2019

MessagePosté: Sam 31 Aoû 2019, 11:16
par Jed_Trigado
Scalp a écrit:sans la palme d'or je pense qu'on parlerait même quasiment plus

Argument de merde détecté.

C'est surtout un film générationnel en fait, parler des 90's sans évoquer Pulp Fiction passe pour un gros manquement.

Re: [Dunandan] Mes Critiques en 2019

MessagePosté: Sam 31 Aoû 2019, 14:01
par Dunandan
Oui je te rejoins là Jed, si on veut être encore plus précis (je te pique d'ailleurs la formule pour compléter ma petite review ^^). Bon pour moi, il n'a fait aucun mauvais film, mais ça se discute on dirait :mrgreen: (même si c'est effectivement difficile de se tromper en disant que le Grindhouse est son plus faible).

Re: [Dunandan] Mes Critiques en 2019

MessagePosté: Sam 31 Aoû 2019, 15:15
par Scalp
Jed_Trigado a écrit:
Scalp a écrit:sans la palme d'or je pense qu'on parlerait même quasiment plus

Argument de merde détecté.

C'est surtout un film générationnel en fait, parler des 90's sans évoquer Pulp Fiction passe pour un gros manquement.


Ca n'en fait pas pour autant son film le plus emblématique.

Re: [Dunandan] Mes Critiques en 2019

MessagePosté: Sam 31 Aoû 2019, 15:17
par Val
J'ai revu Pulp Fiction il y quelques mois et je ne comprends pas le désamour qu'il semble subir depuis quelques temps. J'ai trouvé ça toujours aussi génial.

Re: [Dunandan] Mes Critiques en 2019

MessagePosté: Sam 31 Aoû 2019, 15:43
par Alegas
Le désamour, à part venant de quelques aigris par ci par là, je n'ai pas l'impression qu'il ait vraiment lieu.
Pulp Fiction, toujours dans mon Top 3 Tarantino.

Re: [Dunandan] Mes Critiques en 2019

MessagePosté: Sam 31 Aoû 2019, 15:58
par Dunandan
Perso, il est dans mon top 5 si on considère le dypique Kill Bill comme un seul film :mrgreen:, mais plus objectivement, difficile de le prendre en défaut (aucune scène n'est à jeter). C'est peut-être aussi parce que je le connais trop, ou parce qu'il n'est pas forcément celui qui me parle le plus au niveau du genre.

@ Scalp : et quel film tu considérerais plus emblématique ?