[Scalp] La Chute continue 2025

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5,5/10

No Way to Treat a Lady de Jack Smight - 1968

Drôle de film avec un mélange de genre qui fonctionne pas vraiment et qui m'a sorti du film, car on se retrouve devant un vrai film de serial killer avec une ambiance assez sombre et même glauque mais c'est contrebalancé par une partie comédie romantique un peu relou mais surtout par la prestation de Rod Steiger en tueur de vieilles qui change de déguisement à chaque meurtre et qui parle avec un accent différent à chaque fois. Ca donne un sacré contraste entre des meurtres de sang froid et la prestation assez savoureuse de cet excellent acteur même si clairement il en fait des tonnes, on sent qu'il s'amuse et il le fait bien. Et Smight qui était pas un génie fait du bon boulot quand il s'agit de le filmer et les scènes de meurtres sont bonnes.
On sent que le film a été inspiré par Fleischer et son Etrangleur de Boston mais l'approche est donc différente. Dès la première scène on sait qui est le meurtrier et on va assister à un jeu du chat et de la souris avec la police, enfin avec le flic George Segal (acteur juste correct pour moi) qu'il appelle après chaque meurtre. Clairement toutes les scènes avec Steiger sont vraiment top avec ce tueur se prenant plus malin que tout le monde et le film est vraiment sympa quand il se concentre sur lui, la partie enquête finalement y en a pas vraiment et on comprend rapidement que Steiger se fera attraper parce qu'il fera une connerie (et là le film fait un peu de la merde je trouve, c'est pas logique d'épargner la femme même si elle sort des habitudes du tueur, on dirait à ce moment que le film ose pas aller trop loin) et pas parce que les flics enquêtent bien (et c'est vraiment pas l'intérêt du film). Et puis les scènes avec Segal et sa mère ou sa copine sont clairement envahissantes, et finalement je comprends pas trop le ton du film et ce mélange de genre fait que le film est pas aussi bon qu'il aurait pu être, si on vire la mère (à la rigueur la copine on peut garder en plus c'est Lee Remick) on a clairement un meilleur film.
En l'état c'est une petite curiosité avec des qualités qui mérite une vision.

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2/10

The Night of the Following Day de Hubert Cornfield - 1969

C'est pas bon, alors sur le papier c'est intriguant car on a Marlon Brando et Richard Boone qui kidnappent une riche héritière et l'action se déroule au Touquet ce qui donne un petit cachet à l'ensemble (la photo est pas dégueulasse) mais voilà ça suffit pas. Alors le film a une petite originalité puisqu'on suit le kidnapping uniquement du coté des ravisseurs, on a pas de flic ou de famille en pleurs (on a le père qui va venir payer la rançon mais le perso existe pas), mais voilà du coup on reste avec ce gang de malfaiteurs peu intéressant à suivre. On comprend très vite que Richard Boone est l'enculé de service (que c'est original) et qu'il sera en conflit avec Brando (un Brando qui joue pas, il en a vraiment rien à foutre). Et du coup on a presque 1h30 de huis clos où il se passe rien, enfin si on les 4 perso (qui n'ont pas de nom) se foutent sur la gueule (y a des dialogues assez ridicules par moment), on a donc aussi Rita Moreno en junkie de service et Jess Hahn en pseudo cerveau de la bande. Le temps est vraiment, tout prend 3 plombes, alors je comprends que ça veut essayer de poser une ambiance mais ça marche pas des masses, quand on fait un début muet faut du talent pour rendre ça captivant et là le réal est un inconnu au bataillon et on comprend pourquoi.
Et puis quand ça va partir en couille on peut pas dire que ça soit meilleur (en fait limite on comprend même pas pourquoi ça merde), tout est bien trop survolé et puis surtout encore une fois c'est le problème majeur que j'ai avec bon nombre de films, j'en ai rien à foutre de ce que je vois, les persos sont inintéressants, leurs dilemmes éculés au possible et limite on comprend même pas pourquoi ils ont fait le coup ensemble et même pourquoi ils sont 4.
Clairement il y a pas grand chose à sauver à part la photo et la coupe de cheveux de Brando. Un film inconnu qui gagne à le rester (mais qui sortira chez un petit éditeur et qui sera vendu comme un chef d'oeuvre oublié).

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3/10

Take Cover de Nick McKinless - 2024

Scott Adkins étant le dernier mohican des DTV d'action quand il y en a un de dispo (le mec est quand même là depuis presque 20 ans), je me pose pas de question, je regarde même pas le pitch, je lance le film et basta (bon je check le nom du réal aussi quand même et quand je vois le nom de Jesse V.Johnson je suis plus confiant, ici c'est un premier film de chef cascadeur, la grande mode). Et ici après la petite intro de rigueur (nul et moche), on arrive dans un penthouse avec ce bon vieux Scott et son pote (qui ont plein de dialogues nuls ensemble) qui font venir 2 putes, et au bout de 5 minutes de dialogues je me dis elle est vachement longue cette scène, je me suis même demandé si les putes étaient en fait des tueuses, ben non. Pour cause c'est ça le pitch, Scott coincé dans un penthouse avec des snipers (nuls) qui canardent depuis l'immeuble d'en face (le tout chapeauté par Alice Eve qu'on voit de dos pendant tout le film et qui se fait buter hors champs alors que c'est la grosse méchante du film). Et donc on est devant un huis clos où ça parle plus que bastonne, et les dialogues c'est du haut niveau avec Scott et les 2 putes (ça ferait un bon titre ça). Et malheureusement ça parle donc beaucoup trop, alors ça sert à meubler entre les scènes d'actions sauf qu'il y a tellement de meubles qu'on à l'impression d'être chez But ici, clairement on se fait chier, heureusement ça dure que 1h20.
Scott Adkins est un artiste martial, il pète des bouches, c'est son truc et il le fait encore avec style mais quand tu le fous dans un huis clos ben il sert à rien, alors on a vite fait 2 ou 3 mano à mano avec des mecs qui débarquent de façon aléatoire dans la chambre (le film est tellement con à ce niveau, entre les snipers qui tirent pas à travers des canapés et les mecs qui se font niquer comme des tocards), bon par contre faut reconnaître que c'est toujours lisible mais ça c'est bien la qualité des films avec Adkins, ses combats ne sont jamais surdécoupé car y pas besoin de ça pour rendre le combat crédible à l'écran. Mais bon ici niveau action c'est vraiment le strict minimum de ce qu'on attend d'un film avec Adkins.
Alors j'ai pas check le budget du film mais putain ça a pas du couter cher, car une chambre d'hôtel, des cgi pour les impacts de balles et 15 cascadeurs qui se font savater on est pas sur un truc de fou.
Un mauvais Scott Adkins, un de plus j'ai envie de dire, bon après son ratio bon DTV ça doit être du 1/4 ce qui est pas mal vu son nombre de films au final.

[osorojo]

Depuis le pic des Undisputted, Adkins c'est la chute progressive avec un sursaut de temps en temps (Avengement ou Night Shift qui est pas vraiment un actionner), c'est dommage j'aime bien le bonhomme. Mais comme avec tous les trucs de genre, le mec cherche à faire autre chose (ou est sollicité pour autre chose je sais pas) que ce pour quoi il est bon, à savoir la castagne.

Et puis de manière plus globale, les films d'action / baston assumés en tant que tels acceptables depuis un moment, c'est le désert, y a rien à se mettre sous la dent.

[Scalp]

One Shot et Debt Collector ça fait carrément le taf mais bon il fait 5 films par an et le reste ça vole vraiment pas haut.

[Scalp]

5.5/10

Prisoner of War de Louis Mandylor - 2025

Pas mal celui là de Adkins, alors je peux pas monter plus haut pour la note car c'est trop long (1h50) et que ça manque un peu de variété dans les combats mais c'est un bon petit DTV qui fait plaisir car on y trouve ce qu'on est venu chercher (de la bonne grosse tatane dans la tronche). En gros c'est Furyo avec du kung fu, donc c'est moins chiant que la rencontre entre Kitano et Bowie, on a donc un anglais (Adkins au sommet de son jeu sans émotion) qui se retrouve prisonnier dans un camp japonais tenu par un méchant officier.
Et le film ne se prend pas pour ce qu'il n'est pas, on a donc Adkins dans un camp de prisonnier où il doit se taper contre des gardes lors de combats organisés par l'officier japonais, du coup on a vraiment pas mal de combats où Adkins montre qu'il en a encore sous le capot et il assure bien (même si y a des moments too much genre quand il se fait torturer et qu'après il enchaine les 3 mecs, faut pas abuser), c'est de la baston sans esbroufe, bien chorégraphiée, assez brutale et avec une mise en scène qui sait placer la caméra et cut quand il faut, non rien à redire sur les combats, après en intro j'ai dis que c'était pas varié car l'intro promettait plus avec des morts au couteau et au katana qui claque bien. Malheureusement le film fait 1h50 et y a un coté très redondant, ça se promène la nuit dans le camps, ça se bat le matin et c'est assez limité surtout que c'est pas comme si on avait des persos intéressant (bon l'officier japonais est bien car il est japonais quoi).
J'ai aussi été agréablement surpris par l'aspect du film, ça fait pas cheap, alors on a un seul gros décors mais il est crédible et on a une photo vraiment pas dégueulasse et le réal a la bonne idée de pas utiliser de CGI horrible.
Un film qui fait donc le taf, ce qui est déjà beaucoup.

[Scalp]

6/10

Pagwa de Min Kyu-Dong - 2025

Un film qui doit tout à son actrice principale qui dégage vraiment un truc dans le rôle de cette vieille tueuse qui voudrait raccrocher, (elle bosse pour une organisation criminelle qui fait dans le vigilante) car oui on est clairement pas sur une histoire originale et la seule originalité est que c'est une vieille femme, j'ai pas souvenir d'un film de hitman avec un tel personnage (et elle a vraiment plus de 60 ans). En plus le personnage est vraiment intéressant, elle sent qu'elle est sur le déclin que c'est le moment de partir mais évidemment tout sera pas si simple (ben ouais sinon y a pas de film). Et on nous rajoute donc un perso là pour se venger, un jeune avec une tête d'idol de Kpop qui est là pour tout garcler sans pitié et qui méprise la vieillesse.
Bon après ça dure une fois de plus 2h, et on a bien 15 minutes de trop mais dans l'ensemble ça va on se fait pas trop chier, y a toujours un petit truc pour tenir éveillé notre intérêt mais on est devant le film le mieux écrit du monde, enfin non c'est pas l'écriture le problème, c'est la façon de raconter tout ça, j'ai l'impression que ça complique les choses (avec multiplications de personnages, pas très intéressants en plus) pour pas grand chose.
Qui dit film coréen où ça bastonne, dit combat à l'arme blanche et on a bon gros morceau bravoure au couteau et on a une belle diversité dans les chorégraphies et une vraie bonne énergie, c'est moins bordélique que d'habitude (surement parce que dans ton actrice a 60 ans tu peux pas la faire courir et sauter dans tous les sens) et en plus on a un petit gunfight final avec une topographie intéressante visuellement et bien exploitée, bon après c'est coréen donc on se met 50 coups avant de mourir mais c'est cool dans l'ensemble. Et puis comme la plupart des films coréens y a une belle photo et des beaux mouvements de caméra.
A noter que le réal est pas un coutumier de ce genre de film puisque son premier film (et son plus connu) et Memento Mori, un des premiers films coréens qui avait percé à l'international.
Lee Hye-young que je crois que je découvre ici est vraiment excellente, elle porte le film sur ses épaules et on croit vraiment à sa dangerosité alors que la meuf a plus de 60 ans et j'ai l'impression qu'elle a fait pas mal de cascades en plus, clairement elle assure avec un sacré charisme et une présence qui éclipse tout le reste du casting, la meuf dégage une vraie aura. On peut pas en dire autant du reste du casting qui est très anecdotique.

[Mark Chopper]

Albanie ?

[Scalp]

Yes, et aucune idée si ça sortira en France, pas gagné.

[Mark Chopper]

Il est passé dans un festoche à Strasbourg de mémoire. Tu as un ticket ? Il me tente bien.

[Scalp]

2/10

Downhill Racer de Michael Ritchie - 1969

Je comprends pourquoi parle jamais de ce film malgré la présence de Redford et Hackman, c'est mauvais. Pourtant c'est un film de sport, un genre où je suis plutôt indulgent et où j'arrive souvent à y trouver mon compte, ici y a pas grand chose qui fonctionne et on est juste devant un film chiant.
Alors je vais commencer par la chose qui est réussie, les descentes à ski, c'est impressionnant, en caméra embarquée et c'est surement les meilleures que j'ai vu au cinéma mais ça reste juste un truc technique car même si elles sont impressionnantes, il manque le plus important, l'implication émotionnelle ou même en étant méchant un intérêt narratif car ici on est devant un film qui a du mal à raconter quelque chose.
Alors on va suivre Robert Redford tout en blondeur et clairement pas très bon, un fermier de Denver (ou par là) qui veut pas reprendre la ferme du daron et devenir champion olympique, alors c'est pas complètement sa faute (même il est bien fade), le souci c'est surtout le personnage qui est présenté comme un génie de son sport et qui est passionné par ça, sauf que la passion on l'a voit jamais (il est plus passionné par les femmes) et le coté génie c'est clairement pas très bien retranscrit (le mec veut juste être célèbre, c'est clairement dit à un moment), par contre le coté connard arrogant est bien présenté, alors j'ai rien contre ce genre de personnage mais faut être sûr de son écriture car sinon le film va être long car on en a rien à foutre du mec et c'est ce qui se passe, on s'en branle de sa vie, son amourette (clairement envahissante), sa relation avec son coach (Gene Hackman) est absolument pas exploité (et c'est même une des plus pourries que j'ai vu dans ce genre de film). Et la compétition est chiante, alors oui les descentes sont donc bien filmées mais il se dégage aucun suspens, et c'est rapidement redondant et saoulant, les autres personnages existent pas.
En fait j'ai eu l'impression de voir un film de sport sur un mec qui sait absolument pas quoi raconter, du coup il raconte rien. Bref c'est nul.

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4/10

The Oblong Box de Gordon Hessler - 1969

L'atout numéro un et le seul finalement c'est la rencontre (la première) entre Vincent Price et Christopher Lee, c'est pas une production Hammer mais ça y ressemble avec son décor gothique, ses décors, son manque de moyen, ce que ça raconte et puis Lee quand même. Par contre le film est vendu sur le nom de Edgar Allan Poe alors qu'ils ont juste piqué le titre et basta (c'était pour surfer sur le cycle de Corman).
Pour le récit c'est une bête histoire de vengeance, en soi ça peut être solide mais il manque de tellement de choses pour rendre ça sympa c'est con car dans l'idée on pourrait dire que c'est un vrai ancêtre du slasher avec son tueur masqué, ses meurtres au couteau et un peu de nudité. L'histoire va piocher dans les célèbres fait divers de l'époque Victorienne avec les profanateurs de sépultures, Jack l'Eventreur et même Frankenstein, on a aussi un petit discours anti colonialiste (c'est presque osé pour l'époque), ça donne un truc bordélique qui s'éparpille de partout et ne raconte rien de façon efficace (le film commence en Afrique avec des trucs de vaudou à la con et un mec défiguré par un sorcier). C'est tellement bien raconté qu'on ne peut pas réellement ressortir un héros et un méchant dans ce film et ça manque clairement d'implication et de tension dramatique. Le mec derrière la caméra est clairement pas un génie, le film aurait été meilleur avec ce bon vieux Roger Corman.
Au final c'est une petite curiosité un peu chiante.

[Scalp]

Tenté 2 autres films de 69 : Le Chateau de Fu Manchu, j'ai tenu 30 minutes, c'est même pas un nanard. Et La Venus à la Fourrue de Dalammano, c'est du film érotique et juste ça et j'aime bien les boobs, mais au bout de la 3ème scènes de cul j'en avais marre tellement y a rien à coté.