
Lonely Fifteen de David Lai - 1982
Voilà donc le tout premier film réalisé par David Lai, auteur (souvent co-) des Saviour of the Soul, d' Opération Scorpio ou encore de Women on the Run, où l'on voyait plus de tatane que d'états d'âme. C'est donc avec une certaine curiosité que j'ai enfourné cette galette.
Ceci dit, j'avais aussi une certaine appréhension dans la mesure où les drames et HK, c'est pas un mariage très heureux.
Ici on suit le quotidien d'une bande d'ados de milieu modeste mais pas défavorisé, qui va glisser vers la délinquance et la prostitution. C'est un schéma classique et bien connu, mais Lai le présente bien. D'abord parce qu'il n'oublie pas de passer du temps avec ses protagonistes dans des lieux qu'on n'a pas l'habitude voir dans le ciné local : lycée, métro, boutiques de fringue, épicerie. Ca rend vraiment le film vivant et lui donne un certain cachet. Cependant, Lai sait où il est et on a aussi droit aux immeubles pas nets, boîtes de nuit et ruelles dégueues qu'on aime tant.Ca lui permet de naturellement partir dans des scènes cash comme on n'en voit que dans cette colonie britannique : passage à tabac, perso en feu et même une scène de possession par un esprit! On peut trouver ça too much, mais quand on connaît ce ciné, ça fait partie des murs. Et puis vu le thème, ça crée une certaine emphase.
D'autant que le casting des jeunes filles tient plus que la route, avec des actrices débutantes mais convaincantes et une Becky Lam qui n'a pas volé son prix de meilleure actrice pour ce film (ce sera son unique rôle d'ailleurs). Au final, ça donne un film bien fait, intéressant mais pas follement original, si ce n'est une fin qui a le bon goût de ne pas nous plonger intégralement dans le désespoir.
6,5/10












) et dont la mort est bien pétée.
