pabelbaba a écrit:Pour les salles obscures il doit il y avoir un public, enfin pas pour dépasser les 250.000 spectateurs. Malheureusement maintenant il ne faut plus compter sur l'exploitation vidéo pour se refaire une santé en cas d'échec, et surtout, comme ce sont les chaînes de TV qui maîtrisent 80% des cordons de la bourse de la production et que celles-ci ne peuvent pas passer ces films en prime time, bin, elles ne les financent pas...
il y a plein de films qui arrivent à trouver du financement alors qu'ils ne seront jamais programmés en prime time.
Pourquoi certains genres se payent la plus grosse part du gâteau et pas les autres ?
Parce que bon niveau ciné fantastique, policier, catastrophe voire de guerre, les multiplexes se gênent pas pour les exploiter.
On a eu le droit à du Star Wars, Matrix, Hunger Games, Le soldat Ryan, Gladiator, Pacific Rim, Edge of Tomorrow, Godzilla, Django Unchained pour les plus récents...j'en passe et des meilleurs. Les policiers t'en a tous les mois ou presque.
Je pense que certains genres se sont repensés et se sont ouverts au grand public, sans pour autant avoir plus de chose à dire qu'avant ce renouvellement mais en le laissant croire soit en privilégiant la forme sur le fond (par exemple en étant plus spectaculaire) soit en remakant plus ou moins (cf. Tarantino par exemple qui avec ses Kill Bill et Django Unchained a réussi à attirer les producteurs, les exploitants et les spectateurs). Ces cinémas se sont aussi repensés dans leur type de production, plus one shot que d'exploitation.
Il est vrai que les genres en berne sont plus difficilement renouvelables car trop codifiés ou trop intellectualisés mais un bon producteur devrait savoir casser ces barrières pour créer quelque chose de plus mainstream.
Le cinoche espagnol a réussi à le faire il y a quelques années avec toute sa vague horrifique bien que la qualité ai vite décrue à force d'exploiter le filon trop intensivement. Ce n'est donc pas impossible pour un ciné de genre non américain de tenter sa chance là où les américains réussissent.
osorojo a écrit:Mais ouais, France ou Italie, j'ai un peu le même sentiment d'un cinéma qui s'est endormi avec le temps. A croire que notre époque dite libérée a remis la muselière à des auteurs qui avaient pris possession de leurs pleines possibilités d'expression dans les années 70.
C'est ça il y a des genres qui se sont endormis sur leurs lauriers passés, ne se sont pas renouvelés et ont fini par s'épuiser d'eux mêmes, ainsi que le spectateur. Les nouvelles générations successives à ces disparitions n'ayant pas connu par définition ces genres éteints précédemment en vogue il est d'autant plus difficile de les y faire venir dans l'éventualité d'un réveil, ne serait-ce que pour un sursaut ou dernier baroud.
Les hommes livrent leur âme, comme les femmes leur corps, par zones successives et bien défendues.