[Dunandan] Mes critiques en 2014

[Kefren]

Que je m'étais marré à le regarder à l'époque celui-là
Les SFX étaient déjà tout moches... j'imagine qu'il a pris un sacré coup de vieux non ?

[Mark Chopper]

surtout un spectacle musical accueilli à coup de pieds de tables par les clients mécontents.

[Dunandan]

@ Kefren : Ouais mais bon, les chinois ne sont pas très forts là dedans ... . Le reste "c'est que du bonheur" (j'aime pas cette expression mais là ça s'applique bien). Tu as déjà vu des anciens S. Chow ? Car ça vaut le détour (Love on Delivery & King of comedy en tête).

@ Mark : elle déboite cette scène

[Dunandan]

Oasis, Lee Chang-Dong (2002)

Le moins qu'on puisse dire, c'est que ce n'est pas avec ce film que ce cinéaste indépendant va me convaincre dans sa démarche, tout droit sortie de la Nouvelle vague française. Pourtant l'intention est bonne, à savoir de parler de la situation des handicapés en Corée du Sud, où domine l'incompréhension totale de sa population, tuteur ou autres. D'autre part, cette rencontre amoureuse entre deux handicapés (l'un légèrement, l'autre lourdement) peut avoir son charme, tout du moins un intérêt quelconque.

Le problème, c'est qu'on se réduit à ces deux seuls constats. La subtilité ici, on ne connaît pas, et que font deux handicapés ensemble, ben forcément des trucs d'handicapés, sans presque jamais rien d'autre qui filtre hors de cette bulle étouffante de réalisme et de non-action (sérieux, j'ai cru que ce film durait le triple), à part quelques rares scènes de respiration où l'on partage le point de vue décalé de ces deux personnes sur le monde et eux-mêmes, ou transmettent à qui est réceptif une certaine tendresse dans leur relation. Sans compter qu'il faut se farcir les grimaces de cette jeune paralysée physique qui constituent l'essentiel du jeu de son interprète, intéressant comme concept (et ça devait être épuisant à jouer). Il y a aussi des trucs osés dans le genre comme les deux scènes d'amours, mais pour quiconque a côtoyé ce genre de personnes, le bilan me semble tout de même manichéen, et assez aride.

Le résultat est donc sans appel pour moi, avec plus de dépit (je ne compte pas le nombre de fois où j'ai soupiré) dans la balance que d'empathie. Comme on dit, trop c'est trop.

Note : 3.5/10

[Mark Chopper]

De Lee Chang-dong, j'ai vu Secret Sunshine qui m'avait emmerdé et Poetry que j'avais trouvé assez beau.

C'est surtout Peppermint Candy qui a une réputation de fou, mais je n'arrive jamais à me motiver. Tu ne m'aides pas

[Dunandan]

Bah, c'est mon prochain sur la liste (du réal', là j'ai besoin d'un peu de temps pour m'en remettre de celui-là...). Si tu es un peu patient, tu auras droit à mon crash-test . Sérieux, ça m'agace ce genre de réal' à vouloir reproduire la réalité à ce point. Surtout que 2h00 autour de la même idée, c'est beaucoup trop long.

[Mark Chopper]

Tu noteras que l'ardent défenseur du cinéma sud-coréen sur ce forum a complètement lâché l'affaire et n'en mate plus

[Dunandan]

On dirait qu'il a épuisé son stock de truc potables.

Et pourtant je m'étais bien renseigné sur ces films, et les retours étaient plutôt bons (le thème de l'handicap est l'un de mes centres d'intérêt...). Mais on dirait que ça fait kiffer les gens, les films où il ne se passe pas grand chose de palpitant. C'est dingue, incompréhension totale .

[Mark Chopper]

Les critiques bandent pour le "réalisme" et les sujets sociétaux.

[Dunandan]

Hé bien ils n'ont qu'à faire du bénévolat, en plus ça servira à quelque chose . Pour moi, c'est de l'anti-cinéma ce genre de formule...

[KreepyKat]

A quand un marathon Ken Loach ?

[Dunandan]

Déjà vu My Name is Joe ou l'alcoolisme pour les nuls, je voulais me tirer une balle à la fin du film.

[osorojo]

Perso j'avais bien aimé Oasis. Le perso du gars est vraiment touchant, j'ai fini le film KO. Je comprends que tu aies pu trouver ça trop misérabiliste, j'avais effectivement trouvé que c'était un peu le cas, mais la force du propos et les persos bien gérés m'avaient fait passer outre. à on sent le rejet total, c'est dommage :/

Pareil pour My Name is Joe, pas possible de le critiquer comme ça oh ! L'un de mes préférés du gars, très touchant, très juste. Et j'y ai vraiment pas vu un film sur l'alcoolisme, ça va plus loin que ça, encore une fois le perso est super bien écrit.

Et pour répondre à Mark, Peppermint Candy, j'en ai un bon souvenir également, mais il faut être en forme

Les critiques bandent pour le "réalisme" et les sujets sociétaux.

C'est ptet pas votre truc, mais c'est la came d'autres. Dont je fais partie

[Dunandan]

Ben c'est peut-être aussi parce que je bosse/étudie dans ce milieu (m'enfin moins maintenant, je pars vers une direction sensiblement différente), du coup pas envie de retrouver mon quotidien dans ma télé ... (surtout quand ça surcharge la barque comme ça)

[Mark Chopper]

C'est ptet pas votre truc, mais c'est la came d'autres. Dont je fais partie

Tu aimes tout ces temps-ci

Si on était dans un film, tu serais le super-héros et Papybaba le super-vilain (idée à creuser).

Blague à part, la note d'intention/le traitement "réaliste", j'avoue sans peine n'en avoir rien à battre. J'ouvre ma fenêtre si je veux ça. Ou je regarde un documentaire ou lis un essai. Au cinéma (dit "de fiction"), c'est trop souvent une excuse (et une pose) pour torcher un film avec des longs plans caméra à l'épaule sur du misérabilisme et ça me gave.