[francesco] Mes critiques en 2015

[Mark Chopper]

Pourquoi ça s'y serait prêté des réfs à SW dans Gone Girl?

Pas plus qu'ici. Il aurait pu s'agir d'une boutique Star Trek

[francesco34]

En plus je suis pas sûr que Disney ait besoin de faire de la pub pour SW dans ce film là... faudrait plutôt faire de la pub pour Tomorrowland dans le prochain SW ce serait plus avisé commercialement. Moi j'ai pris la scène pour ce qu'elle est: 5 minutes de délire geek (les robots tueurs) dans un lieu geek ultra référencé. Le genre de boutique qu'un fan aimerait avoir à côté de chez lui.
C'est pas du placement pub comme des téléphones ou ordis et j'en passe... D'ailleurs qui pourrait se payer une statue de Solo dans la carbonite grandeur nature? C'est pas le genre d'article qu'on trouve au supermarché.

[Mark Chopper]

C'est pas du placement pub

Si, si... Plus on parle, plus on donne envie aux gens de se déplacer. C'est une pub pour le film hein, pas pour vendre la réplique de Solo.

(D'ailleurs je me suis retenu d'acheter des Oreo hier soir : true story.)

[Jed_Trigado]

C'est pas du placement pub comme des téléphones ou ordis et j'en passe... D'ailleurs qui pourrait se payer une statue de Solo dans la carbonite grandeur nature? C'est pas le genre d'article qu'on trouve au supermarché.

Tu sous-estimes la folie de certains geeks, George Lucas le premier avait bien compris qu'ils sont prêts a lâcher du blé sans compter....

[DJ Fest]

Pourquoi ça s'y serait prêté des réfs à SW dans Gone Girl?

Pas plus qu'ici. Il aurait pu s'agir d'une boutique Star Trek

Bien sûr que si. Si tu lis entre les lignes (et c'est pas bien dur).

ATTENTION SPOILERS

Bird a été formé chez Disney à une époque révolue (il a 57 ans tout de même). Il a percé chez PIXAR, a connu le rachat par Disney. Là il signe un film inspiré d'une attraction Disney et, pour se faire, a refusé un projet lié à une franchise Disney (SW donc). C'est un film qui parle en grande partie de DISNEY, de l'écart entre la vision qui y prévalait dans les années 60 (le film commence par un passage dans "It's au small world" en 1965 !) et cet optimisme originel et tourné vers l'avenir et l'aspect mercantile/mershandising basé sur la nostalgie d'aujourd'hui et du coup, au travers de ça, de l'évolution des mentalités de manière plus globale depuis 50 ans. Pour parler de ça, il te montre le contraste entre la vision positiviste de 1965 (qui n'est plus qu'une publicité) et la réalité. Et il t'introduit dans un magasin de produits dérivés (SW + Disney) tenu par de méchants robots, dont l'un est introduit de manière ridicule sur la zic de STAR WARS, et qui se font niquer parce qu'ils sont prisonniers d'une bulle temporelle dont Casey est libérée parce qu'elle est tirée par Athena (qui incarne le futur, elle dit elle-même). Ce que veut dire Bird à travers ça me semble clair (le contraste entre nostalgie improductive et un optimisme tourné vers le futur), d'autant plus qu'il te donne sa note d'intention dès le début avec l'intro de Clooney.

Après cette critique de Disney elle passe évidemment par des sous-entendus, si Bird avait ouvertement insulté son employeur le film ne serait tout simplement pas sorti !

[Mark Chopper]

Et la palme de la surinterprétation de fan boy est attribuée en 2015 à DJ FEST. Le prix sera remis prochainement par un journaliste de Capture Mag dont le nom n'est pas encore connu à l'heure où nous écrivons ces lignes.

[Jed_Trigado]

[DJ Fest]

Ouais ben écoute ça m'apprendra à essayer d'être patient. Au moins la prochaine fois je perdrai pas mon temps, vu les débats intéressants que ça suscite ici.

Pour ma part je t'attribue la palme des yeux pas en face des trous (ou de la mauvaise foi, au choix).

[Mark Chopper]

Nan mais je comprends que tu aimes tous les films que tu vois si à chaque fois tu y projettes tes fantasmes et des idées absentes du résultat final.

[Jed_Trigado]

Ça m'intrigue pas mal ces divergences d'opinion, mine de rien.

[DJ Fest]

Nan mais je comprends que tu aimes tous les films que tu vois si à chaque fois tu y projettes tes fantasmes et des idées absentes du résultat final.

Non seulement c'est pas absent mais c'est à l'image. Après ça demande de s'ouvrir au film qu'on regarde, un minimum, même si on aime pas.

Si ça pour toi c'est du fantasme faut pas s'étonner que le cinéma d'aujourd'hui te serve tout sur un plateau nolannien avec plein de dialogues tout explicatifs dedans.

[Mark Chopper]

Je pense être capable de saisir un discours en filigrane... Mais le problème, ici, c'est qu'il est totalement absent. Tu cherches simplement, via une surinterprétation, à faire passer un placement de produit grossier en acte séditieux contre Disney.

Tout ça parce que c'est Brad Bird à la mise en scène (enfin, il paraît... Techniquement, j'en ai rarement eu l'impression).

Si Brad Bird a vraiment voulu exprimer tout ça, il s'est planté. Parce qu'à moins d'avoir sa biographie sous les yeux (navré, le public n'est pas censé connaître son C.V.), c'est incompréhensible.

[DJ Fest]

Non mais "tout ça parce que c'est Brad Bird" macache hein. Je marche pas. Je sais ce que je vois et j'invente pas "parce que c'est Brad Bird".

C'est pas une "surinterprétation". C'est une interprétation. Ou alors tu me prouves le contraire. Perso j'ai exposé mes arguments le plus clairement possible. Si t'as des arguments à part "non y a rien" vas-y.

Sinon sur le fond (l'importance de mettre en avant les êtres exceptionnels - cf LES INDESTRUCTIBLES) comme sur la forme (timing hérité du cartoon) c'est du pur Brad Bird. Après on aime ou pas, pas de soucis.

[Mark Chopper]

comme sur la forme (timing hérité du cartoon) c'est du pur Brad Bird.

Mais ça je le vois lors de l'assaut de la maison de George Clooney, lors de la découverte de Tomorrowland... Mais c'est tout. Et ça fait peu sur la durée du métrage.

[DJ Fest]

Là ça va être plus dur à argumenter de mémoire (même si c'était hier je peux pas te détailler ça plan par plan) mais t'as un sens du timing dans le montage (notamment avec des petits gags visuels) que j'aimais déjà bien dans MI4 pour rester dans le domaine "live" (la séquence de faux mur avec Simon Pegg). L'exemple qui me vient comme ça c'est le long plan-séquence où Casey évolue entre les deux dimensions et régulièrement se cogne, tombe, etc...