[Jed_Trigado] Mes critiques 2015

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Re: [Jed_Trigado] Mes critiques 2015

Messagepar logan » Ven 10 Juil 2015, 22:52

Je savais même pas qu'elle avait fait des films elle ^^
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Re: [Jed_Trigado] Mes critiques 2015

Messagepar Jed_Trigado » Ven 10 Juil 2015, 22:59

Je m’étais arrêté a son sitcom gentiment pourri qui passait sur RTL9 il y a une dizaine d'années. :chut:
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Re: [Jed_Trigado] Mes critiques 2015

Messagepar Jimmy Two Times » Sam 11 Juil 2015, 05:52

J'aime bien Super, mais effectivement c'est moche (les Gardiens de la Galaxie confirmeront que Gunn a de gros progrès à faire sur le plan de la technique) et oui Rainn Wilson est un peu chiant (en fait il joue exactement la même partition que dans The Office) mais sinon, ça m'a bien fait marrer.
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Seul contre tous - 8,5/10

Messagepar Jed_Trigado » Sam 11 Juil 2015, 21:24

NB pour Alegas : ce sera le seul Noe dont je ferais une critique écrite, ne me harcèle pas pour en avoir d'autres. :nono:

Seul Contre Tous - Gaspar Noe (1998)


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"On nait seul, on vit seul, on meurt seul. Seul, toujours seul. Et même quand on baise on est seul. Seul avec sa chair, seul avec sa vie, qui est comme un tunnel qu'il est impossible de partager".

Seul contre Tous est le premier long métrage de Gaspar Noe, la suite directe de son foudroyant moyen-métrage Carne qui plongeait les mains dans la misère sociale de notre pays a travers la descente aux enfers d'un boucher chevalin, d'ailleurs, il est impossible a mon sens de juste évoquer Seul contre Tous tant Carne est véritablement l’œuvre la plus sulfureuse et enragée de son auteur : à la fois par le regard plutôt juste fait d'une classe sociale qui n’intéresse pas ou peu le cinéma, mais aussi par sa mise en scène où le budget ridicule va pousser Noe a travailler a fond sur la fixité des cadres afin de les rendre les plus évocateurs possibles tant sur le fond que sur la forme et enfin dernier point majeur, la durée courte n'est en aucun un frein au propos tenu, en moins de 40 minutes tout est dit et ça reste d'ailleurs le seul film de Noe que je trouve réellement dénué de faute de goût, car allant toujours a l'essentiel.

Ce diptyque est miraculeux, dans le sens où il est important de rappeler les origines de son instigateur qui n'est ni pauvre, ni français "de souche" et qui arrive pourtant a montrer une France d'en bas que je trouve crédible (en tant que petit provincial paumé, je peux vous dire ça ne grossit en rien le trait de ce que l'on nous montre), où l'on trompe son ennui dans les cafés miteux a refaire le monde entre deux demis de Kro, où le chômage est synonyme d'arrêt de mort et où on est en prise aux tensions raciales parce qu'il toujours plus facile de taper sur l'étranger que de se révolter contre l'injustice du système (il est amusant de constater que l'usage de la voix-off est parfait, parce qu'il met en avant le caractère contradictoire du boucher, mutique dès qu'il s'agit d'affronter les rares personnes "puissantes" qu'il croise mais qui est plein de violence verbale dans ses pensées, ce décalage est le premier pont que Noe va ériger avec Schizophrenia, en plus de la scène où le boucher raconter son parcours a travers une succession de photos d'archives qui est également un hommage fait a ce film qu'il citera a chaque fois d'une manière différente dans ses deux films suivants). Les plus mal avisés crieront à la démagogie "Café du commerce" ou même au tract poujadiste, comme si l'avis d'un quidam avait moins de valeur que celui d'un autre, mais Noe a cette force de ne pas juger ses personnages et son environnement, préférant nous immerger dans la logique d'un personnage dont la vie ne tient qu'a peu de choses et qui pourrait passer pour un gros connard facho misogyne sur les bords, alors qu'il ne veut que récupérer ce qu'il a perdu. Devant tant d'obstacles qui se dressent devant le boucher (Phillipe Nahon est impérial dans ce rôle qui pourrait facilement sombrer dans la caricature), sa colère envers le monde est plus que légitime.

Dire que le film ne peut pas laisser indifférent est un doux euphémisme, même s'il met le doigt là où ça fait mal pendant une grande partie de sa durée, il ne peut s'empêcher (dans Seul Contre Tous néanmoins) de franchir de manière grossière la ligne rouge lors des quinze dernières minutes, d'abord via l'entremise d'un carton maladroit demandant au spectateur de sortir qui sonne comme un artifice gratuit de petit malin mais surtout le point qui n'a jamais passé chez moi et Noe n'a vraiment réussi à légitimer a mon sens :
le dernier dialogue qui "valide" la relation incestueuse entre le boucher et sa fille, que le personnage soit un peu fucked up ok, mais il y avait-il vraiment besoin de finir sur une telle note ? Je préfèrerais de loin les moments dans Carne surtout, où il luttait contre ses pulsions jusqu'au bout, au pire on pouvait rester dans le domaine de la suggestion pure sans que le résultat en pâtisse.


Malgré ce bémol dommageable, Gaspar Noe tape fort avec ce film qui brandit haut et fort son identité française tout en faisant du vrai cinéma (rarement le 16mm ne m'aura paru aussi organique), chose que beaucoup de jeunes réalisateurs ont tendance a oublier aujourd'hui, préférant tomber dans un snobisme culturel en allant piocher davantage le cinéma ricain.

Carne : 10/10
Seul Contre Tous : 8,5/10
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Re: [Jed_Trigado] Mes critiques 2015

Messagepar Alegas » Sam 11 Juil 2015, 23:10

Comment ça fait plaisir de lire ça. :love:

(même pas une pour Irréversible ? :chut: :mrgreen: )
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

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Re: [Jed_Trigado] Mes critiques 2015

Messagepar logan » Sam 11 Juil 2015, 23:12

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Re: [Jed_Trigado] Mes critiques 2015

Messagepar Mark Chopper » Dim 12 Juil 2015, 13:59

franchir de manière grossière la ligne rouge lors des quinze dernières minutes, d'abord via l'entremise d'un carton maladroit demandant au spectateur de sortir qui sonne comme un artifice gratuit de petit malin


Le côté infantile de Noé et la preuve qu'il aime la provoc à deux balles. C'est con, sans ça il proposait un quasi sans faute.
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Fille sur le pont (La) - 7/10

Messagepar Jed_Trigado » Dim 12 Juil 2015, 21:29

La Fille sur le Pont - Patrice Leconte (1999)


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La Fille sur le pont, c'est typiquement le genre de film que j'ai envie de détester sans même l'avoir vu, je me rappelle encore très bien a sa sortie tout le ramdam qu'il y avait autour de ce film, comme si c'etait le chef d'oeuvre absolu de la décennie (un peu la même chose qu'il y a eu avec Mommy l'année dernière. :chut:). Ceci dit, j'ai développé un certain respect pour le travail de Patrice Leconte depuis et il fallait bien qu'un jour je passe outre mes craintes, quitte a retourner complètement ma veste, car oui, j'ai aimé ce film presque a mon corps défendant ceci dit tant je lui reconnais nombre de défauts agaçants comme la présence de Vanessa Paradis que j'ai toujours trouvé insupportable (la scène du pont au début, bon dieu, j'avais de la balancer a la flotte tellement elle débite son texte de manière peu naturelle, Auteuil compense ceci dit), un rythme très inégal ainsi qu'un script écrit n'importe comment dont j'ai vite compris qu'il fallait que je m'en détache pour mieux apprécier la chose.

Il m'arrive d'être emporté par l'ambiance d'un film au point de lui pardonner ses défauts, sans forcément dire que c'est un cador de la réalisation, Leconte a le mérite d'offrir parfois des trucs formellement intéressants (comme le méconnu Tango) et là, j'ai l'impression que c'est vraiment la raison d'être du film tant je l'ai jamais vu aussi foisonnant dans ce domaine : outre le noir et blanc qui est un choix étrange au vu des lieux de tournage, essentiellement la Côte d'Azur et le bassin Méditerranéen, la photo et le montage sont vraiment élégants pour un film français, cherchant moins a raconter une histoire qu'a flatter l'oeil du spectateur en lui proposant quelque chose de particulièrement onirique, ce qui n'est pas pour me déplaire. La Fille sur le Pont fait donc partie de ces rares tentatives chez Leconte de sortir du carcan dans lequel il s'est foutu a une certaine époque, aussi mal a l'aise avec son image de réalisateur attitré de la bande du Splendid que celui d'auteuraillon foireux au début des 90's, qui trouve un juste milieu entre les deux en privilégiant le sensitif avant tout.

J'ai conscience de surnoter un peu, mais je revenais de tellement loin au vu de mes aprioris sur ce film.

7/10
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Re: [Jed_Trigado] Mes critiques 2015

Messagepar Val » Lun 13 Juil 2015, 07:21

Vraiment un très beau film. Leconte, entre deux daubes style les Bronzés 3, est un cinéaste assez surprenant et sans doute sous-estimé en France. Un touche à tout capable de sortir de très bons films.
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Au coeur des Ténèbres - 4/10

Messagepar Jed_Trigado » Lun 13 Juil 2015, 20:21

Au Cœur des Ténèbres - Nicolas Roeg (1994)


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Bien que l'on considère aujourd'hui Apocalypse Now comme un chef d'oeuvre absolu, il n'en reste pas moins une réinterprétation assez libre du livre culte de Joseph Conrad et je pense que c'est ce qui a du motiver cette seconde adaptation (troisième si on compte l'officieux Fitzcarraldo qui se rapproche pas mal de cette version), tourné pour le câble par un cinéaste insaisissable dans son approche des genres, accompagné d'un casting interessant : Tim Roth qui remplace Martin Sheen et Malkovich prenant la place de Brando pour citer les plus connus. Tout ça donne plutôt envie dans l'ensemble, d'autant que replacer l'histoire dans son contexte d'époque (la colonisation de l'Afrique) lui donne d'emblée une vision différente, hélas le film va être handicapé par plusieurs points négatifs, tout d'abord sur la dimension chaotique qu'il faut pour adapter un tel bouquin, on sait que tourner pour la télévision ne laisse pas de place a la mégalomanie et Roeg est contraint d'opter pour une démarche minimaliste qui frise le théâtral sur la fin, nous abreuvant de dialogues existentiels interminables au lieu de nous imprégner de la moiteur éprouvante de la jungle dans laquelle s'enfonce l'expédition. Ensuite et là c'est quand même plus grave, les acteurs s'en foutent royalement, Tim Roth en tête, jouant avec l’enthousiasme d'un condamné a mort le rôle d'un personnage censé être obsédé par sa quête, Malko qui campe un Kurtz pas charismatique pour un sou, provoquant plus la pitié que la crainte ou même la fascination et le pauvre Isaach de Bankolé qui se cantonne a la caricature du black de service alors que son rôle était interessant sur le papier.

Enfin pour la gouverne de Nicolas Roeg, je pense aussi qu'il est très dur de passer après un aussi grand film que celui de Coppola et que de prendre son contre-pied total a la télé n’était pas la bonne solution, en allongeant un peu plus son film pour mieux poser son histoire (Roeg est coutumier des narrations bordéliques mais elles m'ont toujours semblé justifiées jusque là, 1h40 c'est trop court pour un tel récit) et en ayant un peu les moyens de ses ambitions, on aurait pu peut-être avoir un meilleur résultat. En l'état, j'aime bien certaines idées, comme le mystérieux guerrier en peau de léopard qui apparait de manière fortuite durant le voyage comme pour symboliser la Mort qui rôde ou même de se focaliser énormément sur l'ambiance coloniale où les indigènes sont presque plus présents à l'écran que les occidentaux, tous montrés comme des connards brutaux ou passifs (comme Roth) mais en dehors de ça, cette version ne prend finalement pas trop de risques et ne surprendra pas ceux qui auront déjà vus les deux films précités.

4/10
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Re: [Jed_Trigado] Mes critiques 2015

Messagepar Mark Chopper » Lun 13 Juil 2015, 20:47

J'en garde un souvenir atroce (soporifique).
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Re: [Jed_Trigado] Mes critiques 2015

Messagepar angel.heart » Lun 13 Juil 2015, 20:52

En voilà un qui m'a échappé ! :o

M'enfin, ta critique n'est pas très rassurante. :?
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Chacun pour Soi - 8/10

Messagepar Jed_Trigado » Mar 14 Juil 2015, 21:32

Chacun pour Soi - Giorgio Capitani (1968)


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Je découvre enfin ce western dont je n'avais jamais entendu parler avant sa sortie dvd et qui pourtant a une côte énorme chez les spécialistes (même Scalp lui arrache une grosse note, c'est vous dire :mrgreen:), autant dire que mes attentes étaient très élevées même si on sait que dès je vois un saloon et des colts pétarader, je suis déjà content. :eheh:

Non seulement on me m'a pas menti, mais en plus, j'ai du mal croire qu'en dehors des initiés Chacun pour Soi reste plutôt confidentiel, certes son réalisateur est pas plus le plus célèbre qui soit mais le casting a lui tout seul, devrait convaincre les plus sceptiques de jeter un coup d’œil a ce film atypique qui mélange à la fois la prometteuse jeune garde italienne (le duo Kinski/Hilton) et deux briscards en fin de carrière issu du western américain (Van Heflin/Gilbert Roland), qui vont nous offrir une guerre des nerfs sur fond de convoi d'or. A partir de là, le décor est planté, pas question d'histoire de vengeance si chères au western all'italiana, mais un pur film de convoi a l'américaine, en gros un peu comme si Coups de Feu dans la Sierra avait été traité avec la radicalité du Trésor de la Sierra Madre, où nos quatre personnages vont s'allier bon gré mal gré afin d'atteindre leur but, chacun ayant sa personnalité clairement définie (Kinski l'homosexuel sadique peu bavard, Hilton le soumis, Roland l'interessé qui ne cache pas sa méfiance et Heflin le plus "droit" de la bande), tout le sel du projet tient dans sa dimension psychologique bien amenée où l'on se demande comment se finira cette histoire : qui va trahir qui ? qui empochera le magot ? jusqu'où les personnages seront-ils capables d'aller dans la manipulation ?

Capitani a eu l’intelligence de ne pas se soustraire au cahier des charges habituel du genre, notamment sur la surenchère d'action, les séquences de ce type sont assez peu nombreuses, mais parfaitement construites à la fois en spectacle pur (elles sont assez longues et vraiment bien foutues) mais aussi en cohérence scénaristique, lors de la scène pivot de l'embuscade dans le village fantôme en plein milieu du film insistant a fond sur la notion de groupe et d'entraide entre nos quatre antagonistes, chacun étant posté a une position bien précise tout en ayant une singularité dans sa manière d'affronter les ennemis, bref un sens du détail que l'on retrouve rarement dans ce genre de film et qui ne nuit pas aux intentions de base (on est clairement pas dans un délire comics a la Sabata). Chacun pour Soi est la preuve que l'Italie pouvait renouveler les codes du western américain sans forcément s'opposer a lui, en effet, au lieu de tomber dans la dérision, il fait le choix du respect tout en apposant la trademark latine avec ses décors sales et ses personnages ambigus qui faut le reconnaitre crédibilisent plus que jamais ce récit de pur salopards.

A noter que le duo d'acteur américains, Gilbert Roland et Van Heflin ont vraiment de bons rôles qui les mettent en valeur, dans le sens où ils montrent qu'ils pouvaient être aussi à l'aise dans des rôles moins idéalisés de cowboys en fin de vie, mais ce n'est rien comparé au rôle offert a Klaus Kinski, de loin sa prestation la plus flippante, dès la première scène on dirait un personnage d'outre-tombe qui glace littéralement le sang et ce sera le cas pendant toutes ses séquences, un véritable monstre dans tous les sens du terme. Un dernier mot sur la réalisation qu'on a dite plus proche des codes américains, j'aurais tendance a nuancer ces propos, que les dingos du zoom, de la plongée et du gros plan sur les colts se rassurent, la charte visuelle est respectée sauf que celle-ci se base moins sur ces gimmicks et ne les emploie que lorsque le récit l'exige. Une véritable perle méconnue a (re)découvrir en somme. :super:

8/10
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Impitoyables (Les) - 2,5/10

Messagepar Jed_Trigado » Mer 15 Juil 2015, 09:30

Les Impitoyables - Gianfranco Parolini (1976)


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Je vais pas trop m'étendre sur ce bouzin qui ne m'a pas fait forte impression, même si je ne m'attendais pas à un carnage de cet ampleur, je me doutais un peu que ce dernier tour de piste du duo Parolini/Lee Van Cleef tourné en pleine débâcle du western spaghetti n'allait pas voler spécialement haut, d'ailleurs le film a été essentiellement financé avec de l'argent étranger venant du duo Golan/Globus du temps où ils n'étaient pas encore derrière la Cannon, ce qui permet d'avoir un budget décent pour l'époque (un seul village comme décor ceci dit :mrgreen:) et deux têtes d'affiches un peu fatiguées mais assez motivées pour jouer avec conviction les rôles moisis qu'on leur offre, surtout Lee Van Cleef incroyable de charisme malgré un postiche ridicule.

Le gros problème du film venant essentiellement de son script et de la malhonnêteté de son metteur en scène, autrefois capable d'appâter le chaland avec une séquence d'introduction pêchue pour mieux nous rassasier sur la durée (cf Cinq pour l'Enfer), il nous fait ici la même chose sauf que derrière on est jamais comblé en termes de spectacle, ça bavarde beaucoup pour ne pas dire grand chose, on tourne en rond sans savoir pourquoi et surtout on use de ficelles ringardes (le coup du frère jumeau pour faire revenir Lee Van Cleef en plein milieu du film :eheh:) alors qu'il suffisait juste de livrer la marchandise au public. A la place, on a Jack Palance qui en est réduit a cabotiner comme un porc a jouer un méchant mais pas trop méchant non plus (le script est un monument d'incohérences de ce style) a la tête d'une horde de bandits qui n'ont aucun mal a terroriser les gens en criant et en tirant des coups de feu en l'air, mais dès qu'il s'agit de s'en prendre aux femmes, ça se finit en interminables étreintes mal jouées où les viols se limitent a des tentatives, une fois je veux bien, mais le pire est atteint quand dans le saloon où le régiment entier de Palance n'arrive même pas a tenir en respect une demi-douzaine de femmes en se contentant de trois bisous dans le cou, j'avoue que j'ai trouvé le passage plus comique qu'autre chose (et je doute que ce soit voulu :eheh:), si a peur du graveleux autant ne pas en faire je trouve surtout si ça se fait au détriment de la crédibilité de l'histoire.

Je sauverais juste le final qui part sur une bonne idée correctement exploitée où Parolini retrouve le temps d'une séquence son savoir-faire d'artisan généreux, mais c'est bien peu pour se rassurer devant une telle purge. :chut:

2,5/10
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Re: [Jed_Trigado] Mes critiques 2015

Messagepar angel.heart » Mer 15 Juil 2015, 10:34

Totalement d'accords avec toi sur tes 2 dernières critiques.
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