[Jed_Trigado] Mes critiques 2015

[Scalp]

Oh putain je l'ai vu quand c'est sorti ce truc, déjà à l'époque je m'enfilais des merdes.

[dagokhiouma]

moi je sais ! mois je sais ! fayot style

c'est à cause d'elle que j'ai un peu maté alerte à malibu

et aussi à cause de sa comparse, Nicole Eggert, adepte du doggy style

[Jed_Trigado]

Joker - Simon West (2015)

Depuis quelques années Jason Statham est devenu quelque peu le fils spirituel des Steven Seagal et Van Damme, en enquillant les films d'action plus ou moins réussis tout en ayant jusque là évité la case DTV et les budgets indigents, hélas malgré un charisme et un talent certain, je sens l'homme un peu trop enfermé dans son image d'action hero bourrin. Et c'est un peu le sentiment que j'ai en ayant vu Joker alias Wild Card, remake d'un film avec Burt Reynolds sorti à la fin des années 80 qui était prévu au départ pour être dirigé par Brian DePalma himself (excusez du peu) et qui a atterri dans les mains de Simon West certes moins virtuose dans l'âme mais bon technicien quand il s'en donne la peine, il aura quand même offert l'un des derniers Statham potable avec The Mechanic.

La BA laissait augurer d'un film à la Charles Bronson bien foutu, exactement dans la lignée de Blitz, bref exactement ce qu'il faut a Jason : moins de bastons gratuites et un peu plus d'ambiance hard-boiled. Si pendant la première moitié, Wild Card fait illusion car justement le film s'avère très pauvre en bastons pour mieux s'attarder sur l'ambiance de Las Vegas et que la trame de vengeance fonctionne sans pour autant casser des briques, le film opère a mi-parcours un changement de direction inattendu et se met avoir des ambitions bien trop élevées, d'un coup Wild Card devient un film quasi-mystique où Statham décide sur un coup de tête d'aller jouer au casino parce qu'il a "senti la chance sur ses épaules" (je n'invente rien) et on a pas moins de 15 minutes de parties de black-jack toutes filmées en extrême close-ups (car oui, dès qu'il y a une action dans ce film elle est toujours en gros plan). Et là c'est la dégringolade, entre le bad guy qui surjoue comme un malade, débarquant seulement a cinq minutes de la fin histoire que Statham puisse poser sa scène de baston (son arrivée inexpliquée dans le restau, j'ai eu un fou rire ), des thématiques complètement absurdes (Vegas vue par Statham comme une Sodome et Gomorre où on finit forcément pauvre et alcoolique) et un personnage de jeune puceau qui va juste être là pour qu'on puisse poser la happy end la plus improbable vue ces derniers temps. Bref, le scénariste a fumé la moquette et a littéralement saccagé ce qui aurait pu être un véhicule honnête pour sa vedette.

Je ne saurais dire si c'est le pire Statham pour le moment, en sachant que je n'ai pas osé voir Crazy Joe, mais clairement à éviter fan ou pas de l'acteur.

3/10

[Jed_Trigado]

moi je sais ! mois je sais ! fayot style

c'est à cause d'elle que j'ai un peu maté alerte à malibu

et aussi à cause de sa comparse, Nicole Eggert, adepte du doggy style

Je pense qu'il voulait surtout parler de Piège en Haute mer.

[Mark Chopper]

moi je sais ! mois je sais ! fayot style

c'est à cause d'elle que j'ai un peu maté alerte à malibu

Oui mais moi je parlais d'un Steven Seagal

(Genre tu matais la série pour elle et pas Pamela Anderson)

EDIT : On ne l'a fait pas à Jed.

[dagokhiouma]

toi aussi Jed il te faut des lunettes apparemment. c'est Nicole qui t'a grillé les yeux ?

relis bien mon message tranquillement. tu verras ta confusion

edit: apparemment Mark à la même maladie

[pabelbaba]

Dago, avec ses goûts bizarres, il matait Alerte à Malibu pour la brune toute plate...

[Mark Chopper]

Ton message n'est pas clair du tout.

[dagokhiouma]

@Pabel: c'est pas toi qui aime pas l'actrice italienne Anna Falchi, pas plate du tout dans Dellamorte Dellamore ??

[Mark Chopper]

Dago, avec ses goûts bizarres, il matait Alerte à Malibu pour la brune toute plate...

Note que c'est la seule du casting a avoir déjà joué dans un bon film.

(On continue le quizz : sauras-tu deviner lequel ?)

[Jed_Trigado]

Le problème de pabel est plus d'ordre tétonnaire (je suis un ouf j'invente des mots )

[dagokhiouma]

Ton message n'est pas clair du tout.

mouais ok, mais c'est bien à Piege en haute mere à quoi je pensais.

ensuite je fais une digression sur alerte à malibu pour parler de nicole

[Mark Chopper]

Nicole... c'était la prépubère du casting ?

[pabelbaba]

Le problème de pabel est plus d'ordre tétonnaire (je suis un ouf j'invente des mots )

Exactement.

Au moins il y en a un qui suit.

[Alegas]

La Forteresse Noire - Michael Mann (1983)

Film maudit par excellence, The Keep est pourtant une œuvre fascinante a plus d'un point, outre d'être le seul film fantastique réalisé par Michael Mann, il transpire à mon sens le meilleur du cinéma des années 80 avec une musique synthétique du plus bel effet malgré son aspect anachronique (détail qui deviendra une des figures de proue du cinéaste d'ailleurs) et surtout une grâce visuelle qui emprunte aux grands réalisateurs italiens (Fulci et Bava ne semblent jamais très loin) mais surtout à l'immense John Carpenter auquel il va jusqu’à emprunter sa thématique majeure : la question du Mal. Un sujet dense et casse-gueule que Mann ne souhaite pas traiter de la même manière que son homologue, puisque là où Big John va refuser de donner la moindre forme de nuance à la menace, au contraire The Keep va vouloir pénétrer en profondeur les motivations du Mal, le plus souvent à travers des échanges dialogués parfois teintés de philosophie et surtout on lui donnant un nom et un visage. De plus l'idée de faire des nazis, qui sont dans notre inconscient collectif, la vision la plus proche que l'on peut se faire du Mal, les victimes du film face à une créature qui les dépasse est très bonne en soi, puisque cela permet de relativiser pleinement cette notion.

Ceci dit, si il y avait tout pour faire un grand film sur le papier, Mann se trompe en voulant justement parler trop frontalement de son sujet à travers ses dialogues, à vouloir parfois trop s'attarder sur certaines choses, là où une grande partie de sa mise en scène parlait pour lui. D'ailleurs mes reproches se tourneront davantage sur le déroulement des situations et certains personnages dont l'utilité reste floue, je pense surtout a Scott Glenn qui vient se greffer de manière artificielle à l'histoire pour ensuite boucler le tout, si une éventuelle director's devait se faire un jour, ce dont je doute, ce serait davantage sur la continuité qu'il faudrait travailler, le reste étant parfaitement maitrisé, en garde en tête nombre de plans qui tutoient le sublime et un travail de design sobre mais nickel qui feraient pâlir de honte un Wes Craven. Un vrai beau film malade donc, qui me parle autant voire plus que pas mal d'autres films installés et reconnus de Michael Mann.

7,5/10