[Jimmy Two Times] Mes critiques en 2015

[Jimmy Two Times]

Ça marche juste avec les conneries pour ados et non pas toutes les bouses qui sortent, hein

[Scalp]

Y a des façons plus cool de pimenter sa vie sexuelle

[Alegas]

Magnum Force - Ted Post - 1973

Certes Magnum Force se contente de reprendre la recette de Dirty Harry mais comme celle ci est fichtrement bonne, difficile de bouder son plaisir. Parlons tout de suite des choses qui fâchent, le film de Ted Post tarde un peu à se focaliser sur son intrigue principale. Pendant près d'une heure, on a le sentiment d'être devant un best of du film précédent. Les scénettes sans lien particulier s'enchaînent mais comme elles sont fun, on ne fait absolument pas la fine bouche. En vrac, Harry Callahan s'improvise commandant de bord pour tenter de sauver des otages, dessoude des cambrioleurs dans une supérette ou s'engueule avec son boss parce qu'il coûte une fortune aux services de voirie à chaque fois qu'il fait usage de sa pétoire. Tout ce qu''on est en droit d'attendre de cette suite est là. Il y a bien en filigrane les prémices de l'intrigue avec l'escouade de flics-assassins mais il faut tout de même prendre son mal en patience pour qu'elle s'impose enfin au premier plan.

Depuis l'épisode originel, le personnage s'est (légèrement) assagi. Histoire de faire taire les critiques dont il fut l'objet, le script (signé par John Millius et Michael Cimino) a la bonne idée de transposer certains traits de caractère d'Harry du côté des bad guys. Alors qu'il se posait comme le seul substitut de la loi dans le film de Don Siegel, il a ici maille à partir avec une bande de jeunes motards du S.F.P.D, lesquels se posent comme des prescripteurs de peine en éradiquant tous les pourris qui échappent aux tribunaux. Harry n’aime pas qu'on marche sur ses plates-bandes et compte bien rester le seul bourreau pour salauds de la ville.

Si Ted Post n'a pas la stature de Don Siegel, il reste néanmoins un solide artisan et il livre une copie technique rythmée en diable et efficace. Au détour des nombreuses scènes d'action que propose Magnum Force, il y a une pelletée de cadrages qui flattent la rétine, notamment dans les séquences de courses poursuite. Quelques scènes bien cash ravivent le parfum irrésistible des productions US des 70's en maculant l'écran de sang (la gonz' qui tombe du haut d'un building, la fusillade de la piscine ou encore le face à face entre la Cadillac de Clint et la moto d'un bad guy). La BO de Lalo Schifrin est une nouvelle tuerie et je crois même que je la préfère à celle du premier volet. Malgré une première partie qui verse un peu trop dans le fan service, Magnum Force est une bobine qui garantit deux heures de smile. Du polar sans prise de tête qui envoie du bois et de la punchline. Du très bon Clint, tout simplement.

8/10

[Hannibal]

du tout bon
Après ça se gâte....

[Jimmy Two Times]

Je suis en train de mater le 3 (pas sûr de l'avoir déjà vu celui la d'ailleurs) et pour le moment (au bout d'une heure), je ne m'ennuie pas même si c'est effectivement très léger en terme de script (on ne connait toujours pas les motivations des bad guys à l'approche des 30 dernières minutes...) et que sa co-équipière est un bon boulet. Mais bon, comme Harry est toujours aussi généreux du verbe, ça passe le temps agréablement (entendre par là que c'est mieux que les prod' actuelles). J'ai surtout hâte de revoir Sudden Impact, dont je garde un très bon souvenir.

[Mark Chopper]

Le 3 est à chier complet. Il ne se passe rien, on se farcit du féminisme pour les nuls, l'enquête est miteuse...

Reste effectivement quelques envolées de Clint (quand il fait passer l'oral d'inspecteur ).

Sinon je quote ton premier post :

Mission n°1 : finir ma rétro Kitano (débutée en 2013 )
Mission n°2 : j'ai un paquet de classiques à revoir
Mission n°3: plonger dans le passé et retourner en territoire asiatique
Mission n°4 : ne pas perdre trop de temps avec les étrons contemporains
Mission n°5 : tenir au moins 25% de ces résolutions

Tu privilégies la mission 4 ?

[Jimmy Two Times]

Je privilégie ma vie de famille au cinéma en fait... (et un peu la mission 4 )

[pabelbaba]

Nan mais le final du 3 c'est de la merde en barre. Limite tu ferais mieux de passer au 4 sans reprendre la fin du 3.

[Jimmy Two Times]

C'est vrai, j'ai trouvé la première heure sympa mais les 30 dernières minutes sentent le faisan...

[angel.heart]

les 30 dernières minutes sentent le faisan...

C'est également le cas pour les 60 premières minutes...

[Alegas]

Ex Machina - Alex Garland - 2015

Mine de rien, le Festival de Gerardmer peut se targuer d'avoir présenté deux bons films sortis cette année dans les salles (It Follows et ce Ex Machina), ce qui me conforte dans l'idée d'aller passer une petite semaine dans les Vosges en janvier prochain. Alex Garland, partenaire de longue date de Danny Boyle, signe ici un agréable divertissement de SF, qui plus est pour une première réalisation. Ex Machina s'impose notamment par sa mise en scène et son ambiance léchée. Les images sont belles, la caméra posée, le pitch intéressant et l'ambiance (combo image et son) bien plus satisfaisante que les dernières sorties hystériques de son célèbre compère. Mais il faut avouer que le tout manque tout de même un peu de piment. Sur le banc des accusés, on peut parler du déroulement de l'intrigue, assez prévisible, qui prive Ex Machina de prétendre à un statut plus flatteur. On aurait aimé être estomaqué par l'épilogue, ça ne sera malheureusement pas le cas, faute de surprise.

Outre l'aspect technique, la prestation du cast, réduit à peau de chagrin (3 personnages et demi) est à saluer. Oscar Isaac est bon, et même si on regrette que le script ne creuse pas un peu plus la démence qui le guette, il en impose en roi du monde mégalo mais paradoxalement (assez) posé. Domhnall Gleeson est un partenaire de jeu idéalement casté dans un rôle de jeune et brillant programmateur, qui va servir de cobaye candide pour se frotter au rêve de création d'une IA parfaite de son boss. Quant à Alicia Vikander, elle s'en tire à merveille avec la partition casse gueule du couteau suisse 3.0. La principale déception vient de la tournure des relations au sein de ce petit ménage à 3. Un peu trop sûrs de leurs forces, les persos masculins se font un peu berner comme des couilles, en résulte une dernière partie qui déçoit après les belles promesses de la première heure.. Alex Garland propose néanmoins un beau galop d'essai pour cette première réalisation en ravivant quelque peu l'encéphalogramme désespéremment plat d'un genre (presque) tombé en désuétude. Ses prochains projets mériteront, je l’espère, un sérieux coup d'oeil.

6.5/10

[Dunandan]

Nos Futurs - Rémi Bezançon - 2015

Nos futurs est assurément un des meilleurs moments que le cinéma français nous a offert cette année (et on peut même élargir l'horizon aux dernières années). Est-ce un grand film pour autant? Non, c'est juste un bon film qu'on oublie néanmoins assez vite. Laborieux au début (ça met une bonne demie heure à démarrer), le film de Rémi Bezançon jouit in fine d'un capital sympathie indéniable. Les acteurs sont très bons et, o surprise, enfin un réalisateur français qui sait filmer une comédie autrement que de manière plate. L'excellente soundtrack confirme de son côté le relatif bon goût du bonhomme. Mais s'il y a un truc en particulier qui me gonfle, c'est cette tendance récente du cinéma français de rabâcher en permanence les pseudos problèmes des trentenaires. Ça me gonfle d'autant plus que j'appartient à cette tranche d'âge et qu'il est pénible d'aller en salle pour se voir dresser un miroir déformant devant la face. À l'instar des personnages, j'ai des souvenirs de chouilles old school phénoménales, celles du film étant étrangement similaires , je rumine parfois ma jeunesse déchue,mais je ne regrette en rien ma nouvelle vie. Pas besoin d'un psy et d'un délire régressif post mortem pour savoir tout ça. Je trouve d'ailleurs l'artifice narratif du film un peu vain, sorte d'aveu d'échec face à la volonté de goûter de nouveau aux plaisirs du passé en toute insouciance. Pas besoin de cette leçon de morale pas franchement finaude pour avancer dans la vie. Encore plus quand les traits de caractère des persos sont grossis à l'extrême. A croire que tous les trentenaires sont des êtres irresponsables, indécis et incapables de larguer les amarres pour quitter le port de leurs plus belles années (en occurrence celles de leurs 20 ans). Le cinéma français a dit qu'à 30 ans, personne n'a de gosse ou ne fait de mauvaix choix dans la vie par peur de ne pouvoir faire machine arrière. Amen. Sauf que par définition, la jeunesse entraîne généralement des erreurs de parcours, mais non ici c'est à croire qu'être parent ou tout simplement prendre ses responsabilités d'adulte est un piège mortel qui demande une maturité hors normes. Heureusement, quand Nos Futurs arrête 5 minutes de penser pour ses spectateurs et se concentre sur le terrain de la comédie pure, on rit, merci aux comédiens qui se démènent comme de beaux diables pour nous faire oublier qu'entre deux séances de psychanalyse pour les nuls, le film est réussi. Le meilleur Bezançon depuis Ma Vie en l'Air, c'est une certitude, mais je suis franchement saoulé par cette thématique ressassée en permanence. Avant c'était la crise de la quarantaine et le démon de midi, maintenant le cinéma français ne jure plus que par la perte des illusions des trentenaires. C'est tellement rébarbatif et symptomatique d'un cinéma hexagonal qui ne sait sortir de son carcan franchouillard.

6.5/10

[Mark Chopper]

je ne regrette en rien ma nouvelle vie.

Pourtant avant tu étais moins aigri. Tu dois être dans le déni en fait

à croire qu'être parent ou tout simplement prendre ses responsabilités d'adulte est un piège mortel qui demande une maturité hors normes.

Bah oui

[Jimmy Two Times]

C'est bon, les mecs qui aiment 3 films par an, c'est l’hôpital qui se fout de la charité.

Et il y a encore 2/3 ans, il y avait un peu plus de qualité sur les écrans (pas côté français, tu me diras). Il n'y a qu'ici où ce film est porté aux nues (c'est sympa mais franchement jamais j'ai envie de le revoir)

[Mark Chopper]

C'est cool pour toi si tu t'épanouis dans ta vie de papa trentenaire.

Mais honnêtement, je regarde autour de moi... et la plupart des gens que je vois étaient bien plus heureux / épanouis à 25 ans qu'à 35. Je vois des personnes qui aimeraient divorcer, refaire leur vie, mais qui subissent une vie de couple dans l'intérêt seul de leurs enfants. Sans parler de ceux qui détestent leur job.

Perso, je suis bien content de mener la même vie aujourd'hui qu'à vingt-cinq (sauf que je bosse, et que je ne tombe pas dans les extrêmes de Pio Marmaï avec le minitel ).