[Milkshake] Mes critiques en 2015

[Jeff Buckley]

Il intégrera un jour le top200

[Mark Chopper]

Genre tu vas écrire ta première critique ?

[Milkshake]

Retrospective Western :

Vu pas mal de film du genre dernièrement avec quelques belles découvertes, voilà une première salve (on va eviter de tout poster d'un coup) :



Warlock (L'Homme aux colts d'or) d'Edward Dmytryk (1959) : 8/10

Là c'est du lourd, le scénario est excellent, un groupe d'homme terrorise une petite ville, on fait appel à du renford au duo Henry Fonda et Antony Quinn pour faire regner l'ordre alors que Richard Widmark se détache de son groupe. Le trio est parfait comme les deux perso feminin (plutôt rare dans ce genre) chacun revèle ses cartes au fur et à mesure, le summum reste le personnage d'Antony Quinn le plus ambigu et complexe du métrage. Vraiment à voir en plus il y a des plans inspirés de violence hors champ.


Règlements de comptes à O.K. Corral de John Sturges (1957) : 7/10

Le film vaut essentiellement pour son duo d'acteur, leur amitié qui porte le film et sa musique d'intro (qui fait penser à certains score de Western Italien), Kirk Douglas transpire la décontration vole le film à côté d'un Lancaster qui la joue sobre. Le gunfight final est sympa mais dans l'ensemble le film m'a pas plus marqué que cela.


L'Homme qui n'a pas d'étoile de King Vidor (1955) : 5/10

Film de vacance pour Kirk Douglas en roue libre qui amène sa bonne humeur dans ce film à se demander si le réal était vraiment au commande, le film met 40 minutes à demarrer, il y a un grand nombre de scènes de remplissage pour tenir 1h30 dont Douglas qui joue du Banjo. La seule chose à retenir est le lead féminin, femme fatale patronne de Kirk Douglas, leur relation est la seul chose un peu tordu qui amène 2/3 bonnes scènes, le reste est trop gentil et oubliable.


Anthony Mann / James Stewart :


L'Homme de la plaine d'Anthony Mann (1955) : 7.5/10

Comme souvent dans le genre on se bat pour un bout de territoire, ici le centre du film est une relation père fils de substitution bien écrite, James Stewart se fait malmener et presque voler la vedette par les seconds rôles qui s'imbriquent tous bien au récit. Bon scénario avec d'excellent dialogues auquel Mann apporte son sens du rythme, réal et musique vraiment efficace seul ombre au tableau de ce beau scope un perso féminin un peu nunuche. A voir.


Les Affameurs d'Anthony Mann (1952) : 7/10

La particularité de ce Western est de suivre un convoi, du coup on voyage, on fait des kilometres, on voit du paysage, on voyage même en bateau. Comme toujours avec Anthony Mann, il y a un vrai sens du rythme, du découpage et de l'action bien distillé, pas le temps de s'ennuyer, un pur divertissement porté toujours par la classe de James Stewart qui fonctionne bien auquel il manque un peu d'épaisseur ou de scènes marquantes.

[osorojo]

Sympa cette salve, ça donne envie d'en tenter quelques uns

[Milkshake]

Deuxième salve : Sam Peckinpah


Coups de feu dans la Sierra de Sam Peckinpah (1962) : 6/10

Un petit film ou Peckinpah se fait la main, pas vraiment accroché, la première partie est pas passionante, ça met bien 40 minutes à demarrer, très/trop classique dans la forme, le récit prend vraiment forme lorsque l'or et le mariage peu conventionel s'unissent, là on sent le ton du réal qui prend le dessus, tout le monde va finir par se battre pour elle et pour l'argent, le film vaut surtout pour son amitié virile au coeur du film qui mène vers un beau final porté par une belle musique.


Major Dundee de Sam Peckinpah (1965) : 7/10

La première partie est assez passionante et dense, la voix off n'est pas de trop pour rassembler Nordistes, Sudistes, Mexicains, Français le tout pour chasser des Indiens suite à un massacre. Le film est un condensé d'histoire porté par un Charlton Heston qui n'a jamais été aussi impliqué. Tout est là pour faire un grand film mais le récit se délite, la deuxième heure devient limite pénible, le film ne cesse d'éviter le conflit et les indiens, torche son action à la va vite avec une double love story sortie de nulle part. Heureusement que l'assaut final un peu bordélique vient relever le tout.


Un nommé Cable Hogue de Sam Peckinpah (1970) : 7.5/10

Il ne faut pas avoir peur des ruptures de ton passant du tragique au comique, si on enlève les deux accelerations à la Benny Hill, le film se révèle vraiment atypique, superbe intro et vraiment sympa avec une belle boucle scénaristique et un ton désabusé sur l'amérique, ses banquiers, ses prêtres, un regard cynique plus subtil qu'il n'y parait à l'imagine du perso féminin mise en valeur au premier abord de manière un peu miso mais qui va prendre le pouvoir quitte à rendre le film presque romantique, le film est porté par un trio attachant, seul l'accident final semble un peu poussif.


Pat Garrett et Billy le Kid de Sam Peckinpah (1973) : 8.5/10

Ce métrage représente l'aboutissiment de sa carrière, à la fois son scénario le plus solide et son effort formel le plus intéresant avec The Gateway mais surtout son film le plus touchant et mélancolique. La violence est sèche, les mini ralenti savament dosé, dès le montage alterné de l'intro on sait que la réal va tenter des choses. James Coburn est parfait (quel acteur ) et Kristofferson est vraiment à l'aise ici (plus que chez Cimino), Bob Dylan livre ici sa chanson la plus connu (la meilleure ?) reprise un nombre incalculable de fois qui s'intègre parfaitement mais le rythme lacinant et les obsessions thématiques du réal me parle pas suffisament pour mettre une note plus élévé.

[Mark Chopper]

Bob Dylan livre ici sa chanson la plus connu (la meilleure ?)

[Milkshake]

Dylan à la base c'est pas trop mon truc ça vire trop dans les sonorités folk mais Knockin on heaven's door qui revient plusieurs fois dans le film apporte un vrai plus au film.

[Mark Chopper]

Ah mais j'aime toute sa B.O. et sa période country.

Mais je pense qu'il a signé des chansons plus connues : Blowin' in the Wind, Mr Tambourine Man, The Times They are a-changin, Like a Rolling Stone...

Et ça ne se limite pas qu'au folk :

[Alegas]

C'est chaud de préférer Benny Hill à Coups de feu dans la Sierra quand même.

[Scalp]

Bob Dylan livre ici sa chanson la plus connu (la meilleure ?)

Ca se discute ça.

[comICS-soon]

Don't Think Twice It's Alright, ça c'est la meilleure pour moi (avec Blowin' in The Wind)

Mais bon cette scène avec Knocking c'est l'association parfaite entre l'image et la musique

[Jed_Trigado]

Pour moi c'est Lay Lady Lay.

[Heatmann]

moi jprefere cat stevens

[comICS-soon]

If You Want To Sing Out, Sing Out !

[Milkshake]

Troisième salve :


La ville abandonnée de William Wellman (1948) : 6.5/10

Un petit western avec un beau noir et blanc, un braquage amène le film vers un survival on traverse une mer de sel (cela a clairement été l'influence principale de Blackthorn), un désert pour finir dans une ville fantome ou le groupe d'homme va se faire mener à la baguette par une femme garçon manqué qui manie le winchester. Pour le coup ça c'est original mais le potentiel d'un Richard Widmark en Bad Guy n'est pas suffisament exploité pour en faire un film mémorable et le lead qui devient tout gentil Gregory Peck n'a pas les épaules pour porter le film.


La Rivière de nos amours de André De Toth (1955) : 7/10

Kirk Douglas qui navigue entre Sioux et Tuniques bleus, il apporte comme toujours sa bonne humeur comunicative, pas fan des blancs qui croit être crédible en Indiens sous 3 tonnes de mascara, oui c'était la norme dans les 50's sinon le film fait à peine 1h20 donc pas le temps de trainer, il y a une véritable sensualité qui se dégage du lead féminin, l'or rend à nouveau fou les hommes mais le film vaut surtout pour son assaut de fort final qui a de la gueule.


Les Professionnels de Richard Brooks (1966) : 7.5/10

Celui là c'est du pur divertissement rondement mené durant 2h, film de mission où la tension ne descend jamais. En plus plastiquement un des plus beaux western de cette époque pas étonant lorsqu'on voit que Conrad Hall est à la photo. Dès l'intro efficace on sait que le film va être bon mené par le duo Lee Marvin et Burt Lancaster, c'est ce dernier toujours impeccable dans n'importe quel film s'offre les meilleurs scènes, j'ai trouvé le film étonnament bien écrit, les dialogues sont juste excellent, il y a pas mal de plans qui flatte la rétine et Claudia Cardinale est pas la meilleur actrice au monde, elle tatonne en anglais mais ici elle bombe le décolté durant toute la deuxième heure . Richard Brooks est également ici scénariste (mais aussi de Brute Force un des meilleurs Jules Dassin) ça donne envie de se pencher sur sa filmo.