[Pathfinder] Mes critiques en 2015

[Pathfinder]

Tout dans la demi mesure, comme d'hab quoi!

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Comme je n'ai pas trop le temps de tout critiquer:


Good morning england 8/10: comme souvent, l'ami Richard Curtis signe un feel good movie en béton armé. Hystérique et décousu de prime à bord, Good morning england dégaine une soundtrack magistrale et se fend d'une seconde partie plus grave ou l'empathie pour ce groupe de doux dingues se retrouve démultipliée à l'infini! C'est pas du grand cinéma mais c'est fait avec un coeur gros comme ça. Et ces temps-ci, c'est déjà parfait pour moi!


Colt 45 6,5/10: belle surprise venue aussi soudainement qu'une taloche dans la gueule. Et pourtant, c'est un demi film qui nous est proposé. Tronqué et bousillé de toutes parts, le film de Fabrice du Weltz est une promesse à moitié tenue sentant bon la bastos. Empruntant de nombreux codes US et HK, Colt 45 balance une palanquée de séquences survoltées. Ce sera à la fois son point fort et son talon d'Achille. Les coupes béantes ont donc eu raison du liant entre les scènes d'action donnant au film un aspect aussi décousu qu'expédié et frustrant. Néanmoins, il reste une belle proposition de cinéma brutal, maladroite certes mais nécessaire.


Hot fuzz 8/10: deuxième volet de la trilogie Cornetto. Carré, efficace, le film ne vieillit pas et gère à merveille son difficile équilibre entre hommage, comédie et action movie à l'ancienne.


Don't be afraid of the dark 2/10: comment se faire abuser par le nom ronflant d'un producteur éxé? C'est donc bibi qui s'y colle et qui se fait enfumer dans les grandes largeurs. Rien pendant une heure... Des bestioles riquiquis pour le bouquet final... Et Katy Holmes qui gesticule au milieu... Il reste juste une belle baraque. Faudra attendre un peu que le maitre repasse à la réalisation, cette année, pour voir le bon gros film gothique que j'espérais.

[Pathfinder]

Une autre salve, une!


A serious man 8/10: le délire communautaire des frères Coen est loin d'etre aussi hermétique que je pouvais le penser. Plutot bien expliqué, le film des deux frangins célèbre à nouveau un loser de catégorie 1 tout en maintenant une gravité permanenteà l'image de ce final grinçant. On s'éloigne considérablement du Big Lebowski pour aborder une autre facette de l'humour noir made in Coen. Je suis pas loin de penser qu'il s'agit là d'une pièce majeure de leur filmographie. Mention spéciale au flashback avec Hendrix en fond! En revanche, si quelqu'un peut m'expliquer le conte du début et son lien avec le film je suis preneur!


Zero dark thirty 8/10: comme toujours Kathryn Bigelow se révèle surper à l'aise en milieu masculin. Passionnant d'un bout à l'autre, son dernier film est une oeuvre fleuve abordant moult aspects de cette chasse à l'homme. Les organes décisionnels, les multiples acteurs sur le terrain, le recours à la torture, les attentants, tout y passe avec une fluidité maitrisée. La réalisatrice conserve donc son efficacité meme au coeur d'un récit d'une densité étourdissante.


Polisse 2/10: film polémique (et on comprend pourquoi!), Polisse fonctionne sur sa première demi heure avec un intéressant parti pris sur le vif. Malheureusement, Maiween ne peut résister à la tentation d'intégrer le récit et flingue rapidement toutes ses ambitions. Son amourette ne sert nullement son propos et c'est un supplice de la voir jouer au milieu d'acteurs essayant de se dépatouiller de leurs roles clichetons. Lentement, Polisse sombre dans le grotesque à l'image de cette "séquence d'action" autre dans le centre commercial. La petite doit bénéficier d'un sacré réseau de potes pour avoir volé ce prix du public! Il faudrait etre aveugle pour ne pas y voir une vaste escroquerie à l'image d'un final ridicule qui fera date! Néant technique, caricature d'acteurs, empilement d'images d'épinal sortie de la tronche d'une fille qui n'a, visiblement, pas vu grand chose d'autre que son palais doré, Polisse est une vaste blague qui n'aura fait marrer que sa réalisatrice (et ses potes) au lendemain de son sacre... Avec American Sniper, je tiens là un duo en béton armé de films bigrement agaçant...

[maltese]

A serious man 8/10:
Je suis pas loin de penser qu'il s'agit là d'une pièce majeure de leur filmographie.

Pour l'intro, je cherche encore aussi, mais j'ai envie de te dire "please, accept the mystery"

[Pathfinder]

C'est effectivement ce que j'ai fait du coup. Mais la question m'a vite taraudé une fois le générique final terminé. Mais bon, ça ne remet jamais en cause l'excellence du film!

[Alegas]

Et ouais, A Serious Man, ça déchire.

[Dunandan]

Domino 6/10

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Le délire fluorescent de Tony Scott montre désormais quelques signes de fatigue...

Défi technique et visuel hors norme, le film de Tony Scott avait en son temps sonné tous les spectateurs qui avait osé braver l'expérience. Car à ce niveau de débauche d'effets visuels, le terme "d'expérience" n'est pas galvaudé. Domino a d'ailleurs souvent été épinglé pour n'etre justement qu'un empilement d'esbrouffes destiné à dissimuler un script faussement alambiqué. Il y a une part de vrai dans tout ça malheureusement. A trop vouloir faire le malin avec une tonne de sujets, le très surestimé Richard Kelly accouche d'un chaos narratif peu utile et qui aura vite raison du déroulement de l'histoire. En effet, la deuxième heure reste extrèmement compliquée à suivre avec un interet qui décroit à la vitesse grand V. Le remplissage est flagrant à l'image d'un délire avec Tom Waits ou encore toute la partie avec Christopher Walken qui ne s'imposaient pas vraiment. Et puis pourquoi conclure une nouvelle fois sur un nouveau Mexican stand off sanglant? Visuellement, ça a toujours de la gueule je le concède. Mais lorsque l'on a déjà vu la meme scène chez le meme réalisateur à plusieurs reprises (True Romance et Enemi d'état), il y a de quoi etre un peu agacé. Domino aujourd'hui, ça éclate toujours la rétine pendant un temps puis ça s'embourbe dès lors que son petit malin de scénariste veut verser dans la critique artificiellement acide.

Trop occupé à expérimenter, Tony Scott aurait du etre plus vigilant au traitement de son biopic. Car encore une fois, son culot visuel force le respect et le film enchaine d'intenses instants de bravoure (le strip chez le gang en premier lieu!). Dommage car Domino reste un beau pari visuel (paroxysme des expériences de Tony Scott) mais qui aurait mérité d'etre élagué et surtout de faire moins le malin dans ses partis pris dénonciateurs très maladroits!

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[Jed_Trigado]

Merci Richard Kelly pour ce script de merde qui se complique la vie pour rien.

Contrairement a toi, je trouve que le film se bonifie avec le temps et les visionnages, une fois qu'on a mieux pigé l'histoire.

[Pathfinder]

L'histoire n'est pas si compliquée que ça en fait. C'est juste cette volonté de complexifier, gratuitement, les choses qui est pénible, comme si rendre une histoire hermétique était gage de qualité.

[Scalp]

Domino ça se revoit très bien, par contre Serious Juif ...

[Pathfinder]

@Scalp: ton jugement est biaisé par le lap dance de Keira...




Vertige 4/10: c'est joliment empaqueté mais la partie horreur reste beaucoup trop timide en tripailles. De plus, ça se contente de copier tout ce qui a été fait sans jamais risquer quoique soit. Du survival alimentaire qui a juste le mérite détoner au coeur d'un paysage français très frileux sur le sujet. Et puis rien que pour le trauma qui ne sert à rien et le fou rire qu'il m'a procuré, je ne met pas la moyenne...


Shoot em up 6/10: un bon gros délire wtf qui va rejoindre dans l'esprit les tout aussi azimutés Crank 1 & 2. Mais contrairement aux excès outranciers du duo Neveldine et Taylor, il ressort ici un amour profond pour les gunfights et plus particulièrement le cinéma pétaradant de John Woo. Le réalisateur enfile les fusillades monumentales avec une originalité débordante. Idéal pour une soirée sous hautes doses de pizza et de bières, Shoot'em up ne propose rien de moins qu'un spectacle de sales gosses bourrins réalisé avec des burnes grosses comme ça!


Wall street, l'argent ne dort jamais 4,5/10: "this is the end my friend". Conscient que pour rester en vie artistiquement il faut baisser son froc, Oliver Stone n'hésite pas à revenir à Wall Street pour y réaliser une suite 2.0. Pas désagréable dans son ensemble, le film se saborde totalement dans sa conclusion aussi mièvre que maladroite prouvant que le réalisateur a rendu les armes. En quelques minutes, il détruit un boulot honnète (mais pas transcendant non plus) par un torrent de mélasse assez inédit.

[Mark Chopper]

Vraiment fun ce Shoot'Em Up. Je l'ai découvert plus tôt dans l'année, ça fait vraiment le job.

[osorojo]

Idem, je l'avais vraiment bien aimé, généreux et plein d'idées.

Me faut un truc comme ça pour ce soir, un défouloir, z'avez des conseils, du genre avec plein de connards qui se font dézinguer ?

[Hannibal]

les clowns

[angel.heart]

Sinon tu peux mater de la prod' PM ! Parmis les films réalisés par Joseph Merhi, je pense que tu peux kiffer certains trucs (Rage, Zéro tolerance, Last man standing, The sweeper).