
10 Cloverfield Lane de Dan Trachtenberg
(2016)
(2016)
Drôle d'idée que de donner suite à Cloverfield, surtout après tant d'année, maintenant que le film est tout de même beaucoup moins connu qu'auparavant. Pour autant, à la vue de la promo efficace autour du film, je me laissais à espérer une ruse de la part d'Abrams producteur pour offrir un métrage qui jouerait sur la surprise totale, quitte à déstabiliser la plupart de ses spectateurs. Car bon, à la vue de la bande-annonce, et avec le mot Cloverfield dans le titre, il n'y avait plus vraiment de place au doute : soit le studio vendait une suite du film de Matt Reeves qui n'en était pas une au final, soit la promo se plantait totalement en vendant un faux-suspens alors que n'importe qui ayant vu le film de 2008 sait pertinemment que l'intrusion du fantastique est évidente. Malheureusement, c'est cette dernière option qui se révèle vraie. Le script a été écrit bien avant qu'il soit pensé que cela puisse être une suite à Cloverfield, et cela se voit. Les ultimes minutes donnent l'impression d'être totalement déconnectées du reste, et pire encore, de plagier maladroitement une séquence entière de War of the Worlds version Spielberg.
Bref, tout ce qui rattache à Cloverfield plombe le métrage, ce qui est franchement dommage car ce qui précède est vraiment pas mal du tout. Ainsi, la partie huit-clos à trois personnages se révèle plutôt bien mené et assez pertinente pour intéresser pendant la majorité du film. Forcément, cela doit beaucoup à la performance de John Goodman, dingue comme rarement, mais pas que, vu que le 10 Cloverfield Lane possède une mise en scène plutôt élégante et qui ne se contente pas de filmer un huit-clos en plan fixe. Reste que l'écriture des personnages, notamment l'évolution de Mary Elizabeth Winstead, fait de la peine à voir tant c'est téléphoné, et on a peine à croire que Damien Chazelle ait pu participer à l'écriture d'un film pareil (entre ça et le dernier acte de Grand Piano, ça laisse des doutes quand à sa capacité à peaufiner l'écriture d'un film). Un film pas désagréable en soi, mais clairement inutile et puérile dans sa volonté de se rattacher à quelque chose d'existant. Si je devais le voir une seconde fois (ce qui n'arrivera sans doute jamais), nul doute que je serais bien moins indulgent.
Bref, tout ce qui rattache à Cloverfield plombe le métrage, ce qui est franchement dommage car ce qui précède est vraiment pas mal du tout. Ainsi, la partie huit-clos à trois personnages se révèle plutôt bien mené et assez pertinente pour intéresser pendant la majorité du film. Forcément, cela doit beaucoup à la performance de John Goodman, dingue comme rarement, mais pas que, vu que le 10 Cloverfield Lane possède une mise en scène plutôt élégante et qui ne se contente pas de filmer un huit-clos en plan fixe. Reste que l'écriture des personnages, notamment l'évolution de Mary Elizabeth Winstead, fait de la peine à voir tant c'est téléphoné, et on a peine à croire que Damien Chazelle ait pu participer à l'écriture d'un film pareil (entre ça et le dernier acte de Grand Piano, ça laisse des doutes quand à sa capacité à peaufiner l'écriture d'un film). Un film pas désagréable en soi, mais clairement inutile et puérile dans sa volonté de se rattacher à quelque chose d'existant. Si je devais le voir une seconde fois (ce qui n'arrivera sans doute jamais), nul doute que je serais bien moins indulgent.
5,5/10


















) mais à côté de ça c'est hyper paresseux en terme de montage et de cadrage. Pour donner un exemple, les nombreux passages en forêt avec Mifune à dos de cheval, c'est toujours une succession d'un même panoramique, à différentes échelles de cadrage. Faire ça une fois, ok, mais à chaque fois c'est la même chose et on sent bien le truc pas inspiré du tout, et encore une fois c'est le jour et la nuit à côté de certains plans bien chiadés. Enfin, comment ne pas parler de Mifune, certainement l'un des acteurs les plus surcotés qui soient à mes yeux. On va me dire que j'ai un problème avec les japonais (et vous n'aurez pas tout à fait tord) mais autant je vois de la qualité dans le jeu d'un Nakadaï, autant là c'est le néant absolu, le mec se contente de faire des grimaces, des grands gestes et de hurler pour se faire entendre 


