[Alegas] Mes Critiques en 2016

Modérateur: Dunandan

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2016

Messagepar Jed_Trigado » Mar 07 Juin 2016, 12:28

Encore une fois, les Inconnus avaient visé juste (a partir de 2:12) :

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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2016

Messagepar Alegas » Mar 07 Juin 2016, 12:29

:eheh:
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2016

Messagepar osorojo » Mar 07 Juin 2016, 12:47

Jed_Trigado a écrit:Encore une fois, les Inconnus avaient visé juste (a partir de 2:12) :



Les cons :mrgreen:

Pour info, tu peux intégrer une vidéo YT en précisant à partir de quel moment tu veux la lancer en rajoutant #t=xxxs à la fin de ton lien (XXX en secondes soit dans ton cas https://www.youtube.com/watch?v=8_GiDPh4-N4#t=132s).
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2016

Messagepar pabelbaba » Mar 07 Juin 2016, 13:26

c'est un peu la suite logique du Château de l'araignée, mais au concept encore plus poussé, notamment ce qui touche à l'influence théâtrale

C'est exactement ça.

Un jour il faudra que je le revoie pour comprendre comment cela a pu tant me plaire, parce que ça ne devrait pas. Mais le fait est que ce drame a très bien fonctionné sur moi la première fois. Comme pour le Château de l'Araignée d'ailleurs. Et le fond et la forme se rejoignent parfaitement.
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Sinon, oui, j'aime les nibards. :chut:
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Leçon de Piano (La) - 7,5/10

Messagepar Alegas » Mer 08 Juin 2016, 12:13

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The Piano (La Leçon de piano) de Jane Campion
(1993)


N'ayant vu auparavant qu'un seul film de Jane Campion (et pas forcément le meilleur, Bright Star), j'avais un peu peur de me retrouver devant de la romance à l'eau de rose, saupoudrée d'une touche arty pour faire vibrer le public cannois (pour rappel, le film a été lauréat d'une Palme d'Or à l'époque). Au final, je me trompais, car s'il est effectivement question d'une romance dans The Piano, on est quand même très loin du spectacle cul-cul pour la ménagère, et on se retrouve du coup devant un beau portrait de femme torturé, dans un contexte pour le moins étonnant puisque la femme en question quitte son Angleterre natale pour rejoindre son mari qu'elle ne connaît pas, et qui vit au fin fond des terres néo-zélandaises, encore vierges de civilisation (autant dire que les décors sont magnifiques, et c'est peu dire). Cette femme (Holly Hunter, qui n'a pas volé son Oscar), plongée depuis toujours dans le mutisme le plus total, n'a pour humanité que sa jeune fille et son piano, ce qui complique déjà les relations avec un mari s'y prenant très mal, et connaîtra finalement une relation des plus ambiguës avec un personnage qui représente autant un épanouissement physique qu'une possibilité de dire non à son destin tout tracé.

Si un tel pitch peut paraître bizarre à première vue, voire rebutant sur certains aspects, la force du film de Campion est de frapper là où on ne l'attend pas forcément, avec une ambiance particulière et surtout un personnage difficile à décrypter et qui restera une énigme jusqu'à la fin du métrage, avec un plan fantomatique des plus troublants. Le gros point positif donc, c'est ce refus d'aller dans la romance attendue, et de tout faire pour briser les conventions via une image du sexe plus déviante que la moyenne, l'expression à travers la musique de Michael Nyman (qui signe son plus beau score avec celui de Gattaca) ou encore les figures masculines qui se révèlent inaptes, chacune à leur façon, de créer le bonheur entier d'une femme, l'un refusant l'engagement total pendant que l'autre le force (j'oserais presque dire que c'est le meilleur rôle de Sam Neill, tant le bonhomme paraît habité par son personnage, notamment lors de deux séquences où il revendique violemment la possession de sa femme). Seule ombre au tableau dans l'écriture de ce film : le personnage de la jeune Anna Paquin, dont le revirement de l'attachement envers sa mère me paraît trop forcé. Rien de grave donc, mais c'est ce qui empêche à mon sens de faire de The Piano un vrai grand film. En l'état, ça reste néanmoins un beau mélodrame largement recommandable, qui permet de voir que ce genre ne se résume pas à une seule façon de faire.


7,5/10
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2009 : Lost Memories - 4/10

Messagepar Alegas » Mer 08 Juin 2016, 17:19

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2009 : Lost Memories de Lee Si-myung
(2002)


Ça fait tout bizarre de découvrir aujourd'hui l'un des premiers blockbusters sud-coréens de l'histoire, qui plus est l'un des premiers avec Shiri a avoir connu une vraie carrière internationale, au point de connaître une sortie vidéo française, et qui déclenchera du coup la connaissance d'une nouvelle vague de réalisateurs quelques années plus tard. Alors forcément, on est loin du blockbuster coréen type actuel, même si on y retrouve une tendance à piller un peu dans le cinéma des autres. Si aujourd'hui c'est plus du côté des États-Unis que le cinéma coréen s'inspire, ici on est plus dans une vague copie d'un cinéma hong-kongais. Grosso modo le film ressemble à du SF d'anticipation by John Woo du pauvre, avec les mêmes fusillades en moins bien et même un héros qui ressemble à un jeune Chow Yun-fat...du pauvre, encore une fois. Pour autant, l'intérêt de 2009 : Lost Memories ne se situe pas là, mais bien dans son pitch uchronique nettement plus inspiré que la moyenne des gros budgets coréens actuels. Ainsi, le métrage débute sur un assassinat célèbre qui aurait raté, et qui aurait déclenché un futur bien différent pour la Corée, puisque sous l'emprise japonaise, à la fois militaire et culturelle. Vu la tendance des coréens à faire quelque chose de manichéen dès qu'il s'agit de parler des japonais, on pourrait se méfier du résultat, et autant ça aurait pu être pire, autant il faut avouer que le film ne fait pas dans la dentelle de ce côté là et se révèle être un bon gros divertissement en faveur de l'indépendance coréenne. Rien de mal à ça bien entendu, mais je ne peux m'empêcher de voir dans ce révisionnisme une manière à peine camouflée de faire encore un gros doigt en direction des japonais.

L'histoire se suit sans déplaisir mais sans réel intérêt non plus, la faute à des séquences visuellement peu inspirées. Au final, je ne retiendrais que le premier assaut, assez efficace, et surtout le climax final qui consiste en un mexican standoff figé dans le temps plutôt classe. Le reste n'est franchement pas aidé par une volonté de singer le cinéma de Woo, que ce soit dans le maniérisme visuel (la première rencontre avec la terroriste) ou dans le pathos (le destin de la gamine) et surtout un visuel général qui donne l'impression de regarder un petit budget de la fin des années 80. Forcément, pour l'époque, ça devait être sacrément impressionnant (avant, la Corée se contentait de drames ou de comédies) mais aujourd'hui ça prête souvent à sourire avec un cargo modélisé en 3D bien moche, des maquettes d'hélicoptères ultra-voyantes et surtout des deltaplanes incrustés dans le ciel qui m'ont décroché un fou rire après quelques minutes de film seulement. Bref, passé l'aspect historique important du film, il reste un divertissement pas totalement mauvais mais très anecdotique, à ranger à côté de Shiri qui, lui aussi, a été très surestimé en son temps (et on peut dire ça de plein de films asiatiques que les occidentaux ont découverts comme quelque chose de nouveau).


4/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2016

Messagepar Waylander » Mer 08 Juin 2016, 20:18

Warcraft 6 tu es bien gentil non ? Bon après la note on s'en tape, j'attends de te lire sur le film. Plus j'y repense plus je suis pas loin de mettre moins.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2016

Messagepar Alegas » Mer 08 Juin 2016, 20:34

Bah j'en ai tellement entendu du mal que j'ai été surpris. J'aime beaucoup l'ampleur du métrage, le fan-service est pas encombrant loin de là, il y a une mythologie de développée, après la force et faiblesse du film c'est justement d'être juste "Le Commencement". Mais vu les bases posées, si suite il y a, j'irais voir, clairement.
Même niveau mise en scène, Jones se débrouille pas trop mal, genre la séquence pré-titre ça pose direct l'ambiance. Et puis le script évite le manichéisme et apporte même des rebondissements que j'attendais pas du tout (Durotan :shock: ).
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Zero Dark Thirty - 9/10

Messagepar Alegas » Jeu 09 Juin 2016, 13:07

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Zero Dark Thirty de Kathryn Bigelow
(2012)


Si j'ai souvent tendance à penser que le défi le plus compliqué pour un réalisateur est de mettre correctement en scène l'action au cinéma, puisqu'il est question de rythme, de lisibilité, de compréhension, de mouvement, de puissance de l'image et de dynamique (tout ce qui fait la force du 7ème Art donc), certains films viennent me rappeler de temps en temps qu'un bon cinéaste peut se faire remarquer par sa gestion totale d'un récit anti-spectaculaire, répétitif et compliqué, en le rendant à la fois limpide, captivant et jamais ennuyeux. Zero Dark Thirty fait partie à mon sens de ces rares films au sujet difficile à prendre en main et qui, pourtant, s'avèrent être des gros morceaux de cinéma.

Avec le recul, et sous réserve d'une revision prochaine de Strange Days, je considère clairement que ce film s'impose comme le tour de force de la carrière de Bigelow, qui signe ici non seulement son métrage le plus compliqué au niveau de ses intentions et de son sujet, mais aussi son meilleur film tout court, la réalisatrice arrivant à obtenir un degré d'intensité cinématographique assez impressionnant. J'avais déjà beaucoup aimé le film lorsque je l'avais découvert au cinéma, et pourtant cette revision m'a parue presque comme une redécouverte, tant j'avais totalement oublié à quel point Zero Dark Thirty est passionnant de bout en bout. Le film a pourtant de quoi faire peur, entre un traitement de son sujet rébarbatif (pendant deux heures, on suit des personnes presque uniquement dans des bureaux, à chercher la même information) et un personnage principal sur lequel l'empathie peut difficilement marcher (on comprend son combat et sa motivation, mais le fait est qu'elle perd son humanité au fur et à mesure que le film avance, jusqu'à ce plan final qui montre enfin qu'elle ressent quelque chose), et pourtant Bigelow arrive, par la force de son montage, à rendre la chose intéressant jusqu'au bout, pour conclure sur un assaut final qui pourrait bien être l'une des meilleures scènes de sa carrière d'un point de vue suspens.

Avec l'aide de son casting imposant (Chastain en tête, prouvant une fois pour toute la très grande actrice qu'elle peut être), Bigelow livre un portrait passionnant de l'évolution des États-Unis sans presque jamais les montrer (au mieux, on se retrouve dans des bureaux sur le sol américain) et surtout sans jamais faire de concessions quand à la façon dont l'affaire Ben Laden a été résolue, notamment sur le point délicat de la torture, qui ouvre carrément le film (au bout de vingt minutes, on se demande si on va aller jusqu'au bout du film tant c'est montré de façon naturelle, et une heure après on compatit presque avec ces personnes qui savent qu'avec la torture, une information vitale serait obtenue de façon plus rapide). Cerise sur le gâteau : la composition de Desplat, bonhomme qui, pourtant, arrive rarement à me convaincre, est géniale de bout en bout. Un grand film d'investigation, le meilleur de ces dernières années (mais bon, on préfère filer un Oscar à Spotlight, normal...).


9/10
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Dersou Ouzala - 5,5/10

Messagepar Alegas » Jeu 09 Juin 2016, 22:59

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Dersou Ouzala de Akira Kurosawa
(1975)


On me l'avait vendu comme un film à part dans la filmographie de Kurosawa, et donc que je serais susceptible de beaucoup apprécier. Malheureusement, quand bien même Dersou Ouzala est effectivement un film un peu spécial pour le japonais, ne serait-ce que par sa nationalité, j'y retrouve beaucoup de choses qui ne passent pas avec moi, à commencer par la longueur et le rythme léthargique (j'ai l'impression d'écrire la même chose à chaque critique d'un Kurosawa mais c'est pas voulu :mrgreen: ). Alors là en l'occurrence, autant j'aime bien la seconde partie du métrage, puisqu'elle dégage une vraie intensité dramatique et une ambiance particulière liée au destin fatidique qui attend l'un des personnages, autant j'ai beaucoup de mal avec la première partie que je trouve assez mal foutue dans la façon d'amener l'amitié qui est pourtant le cœur même du récit. En outre, la voix-off est bien trop présente à mon sens, ça apporte un côté littéraire à un film qui n'en avait clairement pas besoin, surtout que les informations données sont pas vraiment essentielles, pour le coup Kurosawa aurait mieux fait de jouer l'épure (après, si ça se trouve, ça a été demandé par les producteurs russes). Visuellement, je serais bien embêté de juger le film, étant donné que la copie dvd est tout simplement immonde, et donc difficile de juger des séquences de nature toutes pixellisées (la scène du lac, c'est d'une laideur absolue alors que je suis sûr que la scène doit être magnifique). Un film que je serais peut-être tenté de revoir un jour dans de vraies bonnes conditions, mais je doute quand même que l'aspect littéraire et la longueur me gênent moins à l'avenir.


5,5/10
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X-Men : Apocalypse - 5/10

Messagepar Alegas » Dim 12 Juin 2016, 19:16

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X-Men : Apocalypse de Bryan Singer
(2016)


Comme l'annonçait la promo marketing du film, c'est clairement décevant, de loin l'opus X-Men le moins bon réalisé des mains de Singer, mais pour autant on est tout de même bien au-dessus des catastrophes que son X-Men 3 ou Wolverine. Alors déjà, on sent bien le film qui a été lancé un peu trop vite à chaque niveau de production pour surfer sur le succès de Days of future past, et surtout pour profiter du planning du casting de plus en plus demandé ailleurs. Du coup, il en résulte, comme pas mal de blockbusters récents, un résultat brouillon bourré de bonnes idées mais qui n'arrive jamais totalement à les concrétiser, faute à des excès en terme d'ampleur visuelle et scénaristique. Apocalypse se voudrait être l'opus définitif en terme d'épique et de relations entre mutants, et au final on a un épisode au mieux sympathique dont le défaut majeur est de ne jamais faire évoluer ses personnages. Alors certes, on a des superbes moments comme le début de la storyline avec Magneto (le coup du collier, c'est fort, la preuve qu'on peut faire quelque chose de violent tout en restant dans les limites du PG13), mais au final c'est gâché par la suite, avec un personnage qui fait du surplace et qui résout des conflits qu'on pensait déjà résolus dans les précédents. Clairement la saga X-Men a intérêt à évoluer dans les années à venir, sous peine de se répéter inlassablement.

L'autre soucis, c'est aussi la double identité du film qui se voudrait à la fois conclusion d'une trilogie tout en étant un reboot de la franchise, profitant de la nouvelle boucle temporelle lancée par le précédent opus. Un mélange peu convaincant qui, au final, éclipse carrément le bad-guy du film, censé être la plus grande menace que la troupe mutante rencontrera de toute son existence, une menace qui ne se ressent jamais, et ce n'est pas les destructions multiples en CGI qui y changeront grand chose (c'est d'autant plus bête que Singer ne tombait jusqu'ici jamais dans le piège du climax bourré d'excès, alors que là c'est un festival de couleurs et de storylines inutiles avec des origins stories et autre recherche paternelle dont on se fout totalement). Reste que le spectacle est là, qu'on ne s'ennuie pas et que Singer livre parfois des scènes réussies (Quicksilver vole le show une nouvelle fois), mais de la part d'une franchise que j'aime autant, c'est clairement une déception.


5/10
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Blow up - 2/10

Messagepar Alegas » Jeu 16 Juin 2016, 12:23

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Blow up de Michelangelo Antonioni
(1966)


Nombreux sont les soi-disant classiques que je découvre sur le tard et sur lesquels, malgré le fait que je n'y vois pas forcément les grands films promis, j'arrive tout de même à voir les qualités du métrage et comprendre l'impact de ce dernier à l'époque de sa sortie. Avec Blow up, ce n'est pas du tout le cas, et je peine vraiment à croire qu'on puisse y voir un film important, tant j'ai eu l'impression de voir un foutage de gueule en règle, d'où mon rejet total de cette œuvre d'Antonioni. Alors déjà, j'ai fait l'erreur d'en attendre un film d'investigation, me basant sur le simple fait que De Palma ait repris le titre du film pour son fameux Blow out. Monumentale erreur donc, vu que cette investigation dure en tout et pour tout cinq minutes dans tout le film, le reste étant une succession de scénettes toutes plus ennuyantes les unes que les autres. Blow up fait clairement partie de ce genre de films où j'y vois un idéal de non-cinéma, avec un mec qui prend une caméra, qui filme un peu tout ce qu'il veut sans aucun sens de la mise en scène et sans histoire, et qui vient dire après que c'est le reflet d'une époque pour transformer la médiocrité en or.

Sauf que non, déjà si c'est le reflet d'une époque c'est franchement raté, en témoigne une scène de concert rock WTF où le public est figé comme de la pierre, et une écriture de la sexualité totalement nawak, et en plus si c'est réellement l'intention d'Antonioni à la base, pourquoi faire un pseudo-thriller avec un cadavre à la clé ? Ça ne mène strictement à rien, l'ambiance paranoïaque est à peine esquissée, et ça donne constamment l'impression d'être une pièce rapportée en plein tournage, et où chaque dialogue et situation est improvisée (gros facepalm devant l'un des derniers dialogues du film : « - Je ne sais pas comment prouver qu'il y a un cadavre ! - Bah t'es photographe, prend le en photo. - Ah oui, c'est vrai. »). On me l'aurait vendu comme une énième expérimentation foireuse façon Nouvelle Vague, j'aurais été forcément moins déçu, mais là voir un tel machin unanimement vendu comme un grand film, ça me choque. Je ne parle même pas du rythme inexistant, un script qui consiste à faire démarrer l'histoire au bout d'une demi-heure ou du fait que le film ait reçu une Palme d'Or. Bref, quand on a vu Conversation secrète, à peu près sur le même sujet mais avec une vraie histoire et des intentions de mise en scène, Blow up paraît comme ce qu'il est : un énième film qui a volé son statut de classique.


2/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2016

Messagepar osorojo » Jeu 16 Juin 2016, 12:36

Parce qu'il n'a pas su te séduire, il aurait volé son statut de classique, rien que ça.

Et honnêtement, le rapprochement avec conversation secrète, je le trouve plus que cavalier, les deux films ne jouent clairement pas dans la même cour, à beaucoup de niveaux.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2016

Messagepar Jed_Trigado » Jeu 16 Juin 2016, 13:08

C'est clair, tout comme Blow Out et les Frissons de l'Angoisse qui se réclament du film d'Antonioni tout en étant des variations sur le même thème.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2016

Messagepar Mark Chopper » Jeu 16 Juin 2016, 13:34

Du coup, ça m'intrigue. Contrairement aux deux cités par Jed, je ne l'ai jamais vu (par peur de me faire chier).
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