[Pabelbaba] mes critiques en 2018

[Val]

Bah quand tu ne te fais pas chier, c'est normal de mettre la moyenne, non ?

C'est vrai que ses Hommes du président Begins est assez vain sur le papier mais il arrive quand même à en tirer quelque chose d'intéressant je trouve.

[Mark Chopper]

Bah quand tu ne te fais pas chier, c'est normal de mettre la moyenne, non ?

Non, pas forcément.

L'art, ce n'est pas juste un "passe-temps". Surtout avec un film dont le but est sans doute de faire réfléchir un minimum sur les notions de démocratie, de liberté de la presse...

Là, avec son Nixon filmé comme L'Homme à la cigarette, j'étais juste consterné. Une consternation sans ennui reste une consternation.

[Val]

L'art, ce n'est pas juste un "passe-temps".

Je suis d'accord. Toutefois, j'avoue avoir tendance à être assez coulant (j'ai mis 6) quand je ne m'ennuie pas. Après, le film n'est pas dénué d'intérêt et on voit bien le parallèle voulu avec l'administration Trump. Le problème est que l'on a évidemment l'impression d'avoir déjà vu ça et mieux traité (chez Pakula notamment).

[Mark Chopper]

j'avoue avoir tendance à être assez coulant (j'ai mis 6) quand je ne m'ennuie pas.

Mais tu fais pareil avec les bouquins ?

Entre un bouquin avec un léger facteur chiant, mais intéressant, et une lecture "facile" qui passe tout seul mais dont il ne reste rien au final, mon choix est vite fait.

(sinon le parallèle avec Trump, c'est tellement grossier, on dirait un collégien qui découvre la politique)

[Val]

Ah non les bouquins je suis super chiant en fait. J'aime rien (je ne lis que du récent il faut dire).

Après c'est une question de dosage et je pense être capable de faire la part des choses.

[Mark Chopper]

Ah non les bouquins je suis super chiant en fait. J'aime rien (je ne lis que du récent il faut dire).

Change de métier.

(mais genre vraiment)

[Val]

Je comptais sur le nouveau Aurélien Bellanger pour retrouver la flamme et quand je l'ai eu entre les mains, j'ai vite déchanté.

(Cela dit, c'est peut-être très bien. A suivre.)

[Mark Chopper]

Ce n'est pas une pièce de théâtre ?

(ton métier te dégoûte de la lecture, ça devient problématique)

[lvri]

Là, avec son Nixon filmé comme L'Homme à la cigarette, j'étais juste consterné. Une consternation sans ennui reste une consternation.

Je pense qu'il y a deux raisons pour ce choix (avis perso). L'utilisation de vrais conversations de Nixon d'un côté (donc mettre un acteur qui aurait fait une imitation n'aurait pas collé), mais surtout, le fait de pointer le pouvoir en général et non un seul homme (d'où la vision de la Maison Blanche et juste une voix).

[Mark Chopper]

mais surtout, le fait de pointer le pouvoir en général et non un seul homme (d'où la vision de la Maison Blanche et juste une voix).

C'est raté. Là, j'ai pensé à Sauron dans le SDA

L'idéal aurait été de ne pas le montrer du tout. Mébon, Nixon, pour les démocrates, c'est un peu l'Antéchrist, donc il fallait bien le "montrer" dans cette logique.

[maltese]

Oui, la représentation de Nixon en menace diabolique dans sa tour d’Ivoire, c’est vraiment le gros point faible du film pour moi. J’ai aussi pensé à Sauron ça crée un antagonisme trop facile, alors que des scènes dialoguées fonctionnent bien mieux pour faire comprendre l’ampleur de la menace qui pèse sur les journalistes (la scène de discussion entre le personnage de Meryl Streep et McNamara par exemple). Les Hommes du Président est bien plus efficace à ce niveau-là, avec sa menace invisible.

Mais le film est brillant dans sa manière de te faire ressentir tout le poids des responsabilités qui incombent à cette équipe, jamais leur décision ne passe pour quelque chose de facile ou sans conséquences. Ca te renvoie à l'importance de leur mission et de leur devoir. Et ce qui est fort, c'est justement de montrer comment ils en arrivent à se censurer eux-mêmes ; finalement, c’est le conseil d’administration qui pose le plus de problèmes, avant même le gouvernement.

Perso je trouve que c’est un film vraiment intelligent dont le propos dépasse de loin la simple illustration wikipedia des faits historiques. Mais dommage que Spielberg tente parfois trop de se mesurer au modèle qu’est le film de Pakula ; là ça marche moins bien (et cette scène finale, c’est non).

[Mark Chopper]

Mais le film est brillant dans sa manière de te faire ressentir tout le poids des responsabilités qui incombent à cette équipe,

Je n'ai rien ressenti du tout.

En matant le film, je comparais les scènes dans le journal avec celles dans Zodiac, où ils ont aussi une responsabilité (jouer le jeu du tueur ou non), et j'y croyais bien plus. Là, avec le surjeu de Hanks qui force sa voix et roule des mécaniques (j'aurais davantage vu un mec comme Costner dans le rôle), je n'ai jamais cru à rien.

Tout ça m'a paru trop manichéen pour être honnête, avec les journalistes intègres de l'autre, les politiques pourris de l'autre et, entre les deux, les "financiers" sans grandeur d'âme...

[Val]

Ce n'est pas une pièce de théâtre ?

(ton métier te dégoûte de la lecture, ça devient problématique)

Non c'est un long texte qui, formellement, fait penser à un long poème. A voir donc.

Mais effectivement, j'ai cru comprendre d'après la quatrième de couverture que ce texte était lié à un spectacle en train de se monter (ou déjà monté ?).

[Mark Chopper]

Bon, bah je te laisse crash-tester

[lvri]

C'est raté. Là, j'ai pensé à Sauron dans le SDA

Ah, quand même... Bon, visiblement, t'es pas le seul. Pas eu ce ressenti perso. J'ai trouvé l'idée plutôt sympa, enfin surtout le fait d'utiliser de vrais conversations téléphoniques et d'éviter l'acteur déguisé qui joue le méchant Président.

Tout ça m'a paru trop manichéen pour être honnête, avec les journalistes intègres de l'autre, les politiques pourris de l'autre et, entre les deux, les "financiers" sans grandeur d'âme...

Les journalistes ne sont tous tout gentil tout mignon. Ils pensent aussi à l'impact qu'ils auront, et le fric que ça pourra engendrer derrière (et même la reconnaissance). Et au fur et à mesure du film, ça devient un vrai combat pour la liberté de la presse. Même Hanks évolue dans le film, passant du type macho au début (en remettant sa patronne en place), au type voulant défendre sa liberté.
Le politique, hormis Nixon, n'est pas non le méchant de base. On a un Robert McNamara qui a son moment de défense, d'explication.
Côté financier, ils sont toujours sans grandeur d'âme

Ça reste un ressenti personnel évidemment. Et je ne trouve pas que le film se résume à un truc wikipediesque (contrairement à Spotlight).